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Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

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Le roman de monsieur de Molière

Par Mikhaïl Boulgakov
(4,0)
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Sous la forme d’un roman, Boulgakov fait revivre, « à la lueur des bougies », Jean-Baptiste Poquelin dit Molière né en 1622 à Paris. Son statut d’aîné de la famille le destine à reprendre le commerce de son père, tapissier pour la Cour. Mais l’appel des arts de la scène l’emporte sur tout : renié par les siens, il se lance sur les routes avec sa troupe de comédiens et rapidement, il se met à écrire ses propres pièces de théâtre. Ses tragédies ne plaisent guère mais ses farces et comédies le propulsent à l’avant-plan du milieu théâtral. Protégé par le roi Louis XIV lui-même, son avenir est assuré malgré quelques accrocs à sa réputation et les critiques constantes de ses rivaux. Fin observateur de ses contemporains, Molière a transposé leurs travers dans ses écrits et peu de types et de professions ont échappé à ses railleries au fil des années. J’ai apprécié cet ouvrage hautement évocateur, bien écrit et traversé d’un humour fin. Et j’ai fortement envie de relire deux romans de Mikhaïl Boulgakov que j’avais lus il y a fort longtemps, soit La Garde blanche et Le Maître et Marguerite, contenus dans le présent volume emprunté à la Bibliothèque municipale.
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Extension du domaine de la lutte

Par Michel Houellebecq
(3,25)
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Il me restait ce roman de Houellebecq à lire, son premier. Le titre n’est pas très vendeur et le propos toujours aussi sombre que dans ses romans suivants. Un homme de trente ans, pas très beau, informaticien, vivant seul, sans famille immédiate, pose un regard désabusé sur son entourage professionnel et sur ses concitoyens. Il habite et travaille à Paris et se voit confier une série de formations au sein d’un département du ministère de l’Agriculture à Rouen. Réunions de bureau, déplacements en train, sorties au resto et dans les bars, séjours à l’hôpital, toutes les expériences, si ordinaires soient-elles, servent de prétexte au narrateur pour distiller sa mélancolie et son dégoût de la vie. Un roman pur jus Houellebecq qui présageait de sa future production, heureusement plus étoffée et bonifiée avec le temps.
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Le sang ne suffit pas

Par Alex Taylor
(4,0)
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« Les gens qui viennent ici doivent être prêts à y laisser un peu de sang, dit Bertram. C’est le prix à payer pour pouvoir fouler cette terre. » 1748, au pied des Cumberland Mountains, dans ce qui sera plus tard l’État du Kentucky, une poignée de familles de colons tentent de survivre à l’hiver au Fort Bannock. Pour maintenir une paix relative avec les Shawnees, dont ils occupent les terres ancestrales, un présent doit leur être remis d’ici l’arrivée du printemps. La promesse de ce tribut inusité au grand sachem Black Tooth provoquera un bain de sang dans toute la sauvagerie que cette époque pouvait produire. Une galerie de personnages colorés habite cette histoire de vie et de mort, mais c’est la nature, animale et végétale, qui en est la figure principale. L’hiver n’a jamais été si bien décrit que dans ces pages, ni les velléités humaines par ailleurs. Un sombre roman sur la disparition annoncée des peuples fondateurs de l’Amérique. Et c’est nul autre que Donald Ray Pollock qui nous incite à le lire sur la quatrième de couverture…
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J'ai oublié

Par Bulle Ogier
(4,0)
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« (…) j’ai eu beaucoup de chance de me maintenir sur un chemin de crête, ne subissant ni l’ignorance ni l’impétueuse gloire. » Bulle Ogier, « actrice de cinémathèque » comme elle aime se définir, pose ses souvenirs avant d’oublier dans ce récit au titre contradictoire. Accompagnée par la journaliste Anne Diatkine, elle déroule le fil de sa vie professionnelle et personnelle, cette dernière plombée par la mort subite de sa fille unique Pascale en 1984, elle-même à l’aube d’une carrière d’actrice primée. Bulle Ogier et son doux visage, un air à la fois fragile et déterminé, s’est laissée porter par la vague et elle n’a pas oublié ce que Marguerite Duras lui disait : « Bulle, ce n’est pas la nouvelle vague, c’est le vague absolu. » Courtisée par des cinéastes audacieux, le théâtre a aussi été sa planche de salut à bien des égards, lui permettant de s’oublier dans les personnages : « Je ne sais toujours pas, après soixante ans de métier, si ce sont les rôles qui modèlent ce que je suis ou moi qui influe sur eux. » Un ouvrage autobiographique non linéaire au ton doux-amer, distillant un parfum de nostalgie enrobé d’une aura de souffrance et qui m’a permis de découvrir tout un pan du cinéma français que je ne connaissais pas.
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The Girls

Par Emma Cline
(4,5)
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L’été 1969, sera celui de tous les dangers pour Evie, quatorze ans, dont les parents sont divorcés et qui se pose en adolescente rétive avant de débuter son internat dans un nouveau collège en septembre. Une perspective qui lui déplaît souverainement et dont elle s’ouvre à son amie Connie. Mais très vite, cette amitié de la petite enfance ne lui suffit plus; en même temps, sa relation avec sa mère se détériore peu à peu et elle ne peut qu’assister, spectatrice impuissante, aux rencontres masculines éphémères de celle-ci. Une rencontre déterminante avec un quatuor de filles hippies transformera un été de flemme en été de flamme : « Si incroyable que cela puisse paraître, elles semblaient m’apprécier, une pensée inconnue et réconfortante, un mystérieux cadeau que je ne voulais pas trop examiner. » L’histoire emprunte la trame de l’affaire Charles Manson dans ses grandes lignes et le tour de force de l’auteure c’est d’avoir restituer minutieusement les vibrations de l’adolescence ainsi que les mœurs existantes à la fin des années 1960. Là où Simon Liberati, dans son roman California Girls, décrivait crûment les événements réels, Emma Cline a choisi la fiction pour évoquer avec une certaine pudeur les dérives d’un gourou et de ses disciples. Pour ces deux points de vue différents, je recommande fortement la lecture des deux ouvrages.
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Les dépossédés du Vieux-Hull

Par Pierre Pelletier
(3,33)
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Les dépossédés du Vieux-Hull relate, dans un style poétique et nostalgique, la vie familiale de l’auteur dans un quartier ayant subi, à la fin des années 1960, la destruction de plus de 1 600 maisons, rasées pour l’implantation d’édifices à bureaux gouvernementaux. Les expropriations nécessaires à ce projet ont été diligentées sans tenir compte du tissu social grandement affecté, entraînant son lot de déménagements forcés et l’impression d’impuissance ressentie par la population. « Apparemment, le renouvellement urbain se fait à ce prix, ans aucune considération pour le « petit peuple », ce personnage central de la petite histoire dont la grande Histoire ne tient jamais compte. ». Sur Internet, des photos de ce quartier disparu donnent un aperçu du style des maisons détruites, certaines ayant plutôt l’air de taudis. Historiquement industriel, le Vieux-Hull comptait sur son territoire des usines à papier employant la plupart des résidants. Situé face à la riche Ottawa, de l’autre côté de la rivière des Outaouais, le secteur faisait tache dans l’environnement huppé de la capitale nationale… Le récit de Pierre Raphaël Pelletier m’a fait découvrir un pan de l’histoire outaouaise que j’ignorais et qui change certainement ma perception de cette ville que j’ai souvent traversée sans m’y attarder.
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Le schmock

Par Franz-Olivier Giesbert
(3,5)
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Franz-Olivier Giesbert nous a habitués à des récits aux thèmes sérieux pimentés d’humour (L’arracheuse de dents, La cuisinière d’Himmler, entre autres) et Le schmock s’inscrit dans cette lignée. Schmock, mot yiddish signifiant tout à la fois pénis, con et salaud (ou imbécile). C’est Elsa, la femme de Elie Weinberger qui, la première, a surnommé Hitler de ce vocable. Elsa n’est pas juive mais son mari l’est aux trois quarts, ce qui est bien suffisant pour s’attirer des ennuis dans l’Allemagne nazie. Giesbert, à travers ses personnages issus de diverses classes sociales, convoque la grande Histoire afin de remonter aux origines du nazisme et de son acceptation tacite par la population allemande. Des chapitres courts contribuent à la fluidité de la lecture et l’écriture, caustique et acide, affirment le côté sombre et accablant de cette période troublante. Un roman vulgarisateur bien construit et documenté, qui m’a rappelé un récit dont j’avais apprécié la rigueur : Dans le ventre de la bête écrit par Erik Larson, à lire si vous souhaitez creuser le sujet.
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Liquidations à la grecque

Par Petros Markaris
(3,0)
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Cela faisait un moment que je voulais lire un roman d’un auteur grec et c’est parmi une des listes parues dans Babelio que j’ai pigé ce titre. Kostas Charitos, commissaire de police à Athènes, est déjà le personnage principal de plusieurs romans de Petros Markaris. L’action de Liquidations à la grecque se déroule peu après la crise économique de 2008, alors que les États vacillent sur leur fondement. Les pays d’Europe faisant partie de l’acronyme PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Spain), déjà fragiles, sont ceux qui écopent le plus. Un meurtrier Robin des banques entreprend de faire la loi parmi les financiers les plus retors et les têtes se mettent à tomber. Nul besoin d’avoir lu les premières enquêtes de Charitos pour entrer dans le jeu. Petros Markaris mène son histoire de façon efficace, rapidement et simplement. Un soupçon de vie familiale de l’enquêteur, saupoudré de réflexions sur le quotidien des Grecs, assaisonné de nombreux embouteillages dans les rues surchauffées d’Athènes, plus un zeste d’humour et voilà un polar honnête, dont l’intrigue plausible donne une envie fébrile d’en connaître l’issue. Mais je n’en resterai pas là avec la Grèce et je compte bien lire d’autres ouvrages sur ce pays dont on n’entend pas beaucoup parler.
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Les Foley

Par Annie-Claude Thériault
(4,3)
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Un récit à six voix à travers le temps : 1847, 1880, 1910, 1940, 2019, plusieurs générations de femmes issues d’une même lignée, les Foley, parlent de leur quotidien, de leurs aspirations, tout en cherchant à prendre racine et à se rapprocher du passé pour mieux le comprendre. Ann n’a pas pu se résoudre à quitter son Irlande natale grugée par la famine avec son père et ses frères jumeaux, mais eux ont émigré vers les côtes canadiennes, au Nouveau-Brunswick, où ils ont refait leur vie, non sans difficulté, comprend-on à demi-mot. Leurs descendantes, Nora, Ellen, Nelly, Eveline et Laura connaîtront elles aussi des débâcles intérieures, un vertige permanent de n’être de nulle part et un urgent besoin de donner un sens à leur existence, au risque d’ébranler le cocon familial. C’est joliment écrit, nimbé d’une certaine mélancolie en accord avec les paysages décrits et la personnalité des protagonistes. Et, présente dans les six portraits, comme un rappel à cette impulsion première d’immigrer, la figure du doryphore (notre vulgaire bibitte à patate), fléau redouté de tout temps par les paysans irlandais.
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Querelle de Roberval

Par Kevin Lambert
(3,7)
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Querelle de Roberval ou bien querelle à Roberval, une histoire de syndicalisme sur fond de baise effrénée. Décembre : la scierie de Roberval au Lac Saint-Jean est en grève; sa vingtaine d'employés font le piquet dans le froid et la neige. Il y a Judith la comptable et sa soeur Jézabel, Bernard, Kathleen, l'électricienne, Christian Charlish, l'écorceur, Pierre Larouche, Abel Dallaire, Jimmie Boisvert et Querelle. Tout un personnage, ce Querelle, sorte de Bonhomme Sept Heures, ogre dévoreur de garçons. Il affiche ses préférences masculines avec aplomb, déployant une virilité de façade dans un physique avantageux. Qu'ossa donne les unions, disait Yvon Deschamps. C'est la question posée par tous dans ce roman-fable aux accents gore. Une prose sans pitié, parfois trash, l'auteur y allant sans retenue dans des scènes apocalyptiques : pornographie, profanation de cadavre, cannibalisme. Ça fesse! Kevin Lambert a composé un roman au propos percutant mais j'ai moins apprécié son côté Tarantino, tartiné épais à certains moments.
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Stoner

Par John WILLIAMS
(4,0)
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« Où qu'il fût, quoiqu'il fît et aussi longtemps qu'il vécut, la détresse de l'humanité lui servit de marque-page. » 1910 : William Stoner, fils unique d'un couple de fermiers du Missouri, se destine à prendre leur relève à la suite d'études en agronomie à l'Université de Columbia. Son professeur titulaire, sorte de figure paternelle, voit en lui le germe d'un futur pédagogue. Et c'est à l'enseignement que Stoner consacrera son existence. « Voilà, se disait-il, je deviens un enseignant, un passeur, un homme dont la parole est juste et auquel on accorde un respect et une légitimité qui n'ont rien à voir avec ses carences, ses défaillances et sa fragilité de simple mortel. » Sa vie professionnelle le mettra à l'abri des deux grandes guerres du XXe siècle, mais ne le protégera pas des aléas d'un mariage raté, des vexations subies par un collègue envieux, de sa faiblesse envers sa fille Grace et de ses amours contrariées avec une jeune universitaire. Stoner, c'est le déroulement d'une vie d'homme et de son siècle et aussi un vibrant hommage à la connaissance et à la bienveillance. Anna Gavalda, la traductrice, le dit ainsi : « (…) un roman qui ne s'adresse pas aux gens qui aiment lire, mais aux êtres humains qui ont besoin de lire. »
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Une fille de rêve

Par Éric Laurrent
(4,0)
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Nicole Sauxilange (devenue Nicky Soxy à la fin d'Un beau début) continue son avancée dans l'oeil du public, usant de tous ses atouts, surtout physiques, pour y arriver. Les photographes se succèdent autour d'elle pour lui soutirer la moindre parcelle de chair, sans compter ceux qui se nourrissent de sa fluctuante notoriété, juste le temps d'en tirer profit. La dictature de l'apparence se déploie dans toutes les pages de ce roman, et l'auteur nous révèle très tôt le destin de cette fille de rêve, dont on suit la fulgurante course à la célébrité. La plume distinguée d'Éric Laurrent magnifie le récit. Ses longues phrases ourlées d'un vocabulaire recherché à la syntaxe alambiquée, charment et enivrent. Un roman à savourer, encore plus que le premier tome.
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Mon voyage en Amérique

Par Kim Yaroshevskaya
(3,33)
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Fanfreluche va raconter Un beau conte à sa manière Fanfreluche va raconter Un beau conte pour vous amuser Cette comptine, combien de fois l'ai-je entendue avec ravissement, chantée par Kim Yarochevskaya, lorsqu'enfant, je regardais son émission Fanfreluche diffusée entre 1968 et 1971 à la télé de Radio-Canada? Je crois bien que c'est elle, avec son personnage de grande poupée conteuse d'histoires qui m'a donné le goût de lire. Mon voyage en Amérique raconte son départ d'URSS en 1933, quand, à dix ans, elle quitte sa grand-mère malade pour aller rejoindre ses grands-parents maternels aux États-Unis. Orpheline, la petite Kim ira finalement habiter avec sa tante Sonia à Montréal, s'étant vu refuser le territoire américain. Le récit fait ensuite un grand saut dans le temps, donnant la part belle aux passions de Kim, le théâtre et l’écriture de textes pour des émissions destinées aux enfants. J’aurais aimé cependant en apprendre un peu plus sur son enfance, sur les circonstances de la mort de ses parents, sur son adaptation culturelle et sur sa vie de femme. En ce sens, je suis restée sur ma faim même si ce fut une agréable et brève lecture.
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Le coeur de l'Angleterre

Par Jonathan Coe
(3,75)
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Le cœur de l’Angleterre, où l’on retrouve, pour mon bonheur, Benjamin Rotter et ses amis, maintenant quinquagénaires, précédemment connus dans Bienvenue au club et Le cercle fermé du même auteur. 2010 : Benjamin, toujours sur « les sentiers de la mémoire », s’est retiré à la campagne dans un ancien moulin rendu habitable, baigné par la rivière Severn, y vivant seul avec ses écrits et ses pensées, mais beaucoup plus serein qu’auparavant. Autour de lui, gravitent ses proches, d’anciennes et de nouvelles connaissances, tous bousculés par les événements politiques et économiques du pays, dont le point culminant sera le Brexit. Jonathan Coe a conçu encore une fois un roman brillant d’intelligence, aux dialogues fignolés et teintés d’humour un brin cynique, et qui rend avec justesse l’époque turbulente et très récente de cette sortie fracassante de l’Union européenne; de même, le portrait d’une population dont le ressentiment croissant envers ses dirigeants ainsi que son intolérance manifeste face à l’immigration ont donné du grain à moudre aux partisans du Leave, dont l’issue s’est réglée dans un référendum clivant en 2016. Et pour compléter cette lecture, il faut voir le film Brexit réalisé par Toby Haynes, dévoilant les dessous de la campagne du Vote Leave menée par Dominic Cummings, stratège politique. Édifiant!
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Mon combat T.1 : La mort d'un père

Par Karl Ove Knausgaard
(3,66)
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Mon prêt venant à échéance sans possibilité de renouvellement, j'ai dû cessé avant la fin la lecture du premier tome de l'autobiographie de Karl Ove Knausgård, mais ce n'est pas plus mal. L'écriture plate et terne ne m'a pas convaincue, même si la thématique paraissait intéressante au premier abord. Raconter son enfance, une fois la maturité acquise, avec objectivité et émotion, me semble un exercice sain et intéressant pour quiconque. D'autant plus lorsque le lien à la figure paternelle est tortueux et problématique. Malheureusement, le gâteau n'a pas gonflé et la recette s'est avérée immangeable. Ce cycle autobiographique, amorcé avec La mort du père, comporte encore bien d'autres tomes, mais j'arrête ici mon incursion dans l'univers de cet auteur norvégien.