ÉB
Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Paul à la pêche

Par Michel Rabagliati
(4,55)
54 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Paul à la pêche est mon dernier lu de la série et j'espère vivement qu'un prochain album le fera revivre sous peu. Michel Rabagliati a su me fidéliser avec son personnage (alter ego) que j'ai vu évoluer de bulles en bulles. Que ce soit dans le Nord, à la maison, à la pêche, à Québec, dans le métro, en appartement, au parc, à la campagne ou dans son travail d'été, j'ai suivi Paul avec intérêt, tantôt le sourire aux lèvres, tantôt dans un éclat de rire et quelquefois avec la gorge nouée. Une bande dessinée émouvante, drôle, évocatrice et dont le texte et le dessin se situent au même plan, donnant ainsi au récit toute son amplitude, une constance présente dans chaque album.
1 commentaire plus ancien
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Butcher's Crossing

Par John Edward Williams
(3,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
« Il croyait depuis fort longtemps qu'il existait dans la nature un magnétisme subtil qui le guiderait dans la bonne direction s'il se laissait porter, sans y penser, un peu comme il marchait. » Will Andrews, frais émoulu de l'université d'Harvard, a soif d'absolu et pense trouver ce qu'il recherche dans les contrées sauvages de l'Ouest américain. Dès son arrivée à Butcher's Crossing (Kansas), avant-poste de traite des peaux de bison, il ne tarde pas à organiser une chasse avec guide et écorcheur chevronnés. Partis pour six semaines à la fin du mois d'août, les quatre hommes aux tempéraments différents devront réfréner leurs pulsions afin de survivre à un séjour plus long que prévu dans le blizzard des montagnes. Et le retour au bercail leur réserve quelques surprises de taille. Après avoir apprécié Augustus, ma curiosité envers John Edward Williams m'a incitée à lire ses autres romans. Ainsi de Butcher's Crossing, je suis restée un peu sur ma faim, non pas pour le côté historique du récit, très bien rendu, mais plutôt pour les personnages, à mon avis, restés inachevés. Fourmillant de détails, le roman souffre de quelques répétitions, malgré que l'écriture belle et évocatrice nous le fait un peu oublier. Je récidive sous peu avec Stoner du même auteur.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Lincoln: l'homme qui sauva les États-Unis

Par Bernard Vincent
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Dans sa préface, l'auteur clarifie sa vision d'une bonne biographie : > Le titre résume à lui seul le contenu de cet ouvrage. Ainsi, la majeure partie du récit est concentrée sur les années de la présidence d'Abraham Lincoln, marquées par la guerre de Sécession. Une période cruciale pour l'unité de la jeune république américaine, divisée sur la question de l'esclavage. Abolitionnistes radicaux et promoteurs de l' « institution particulière » s'affrontaient dans la presse et sur le terrain et il fallait à la nation un intermédiaire entre ces ceux vues opposées. Lincoln est vite apparu la seule figure possible pour ce rôle ingrat; cette montée vers les plus hautes fonctions d'état d'un homme simple qui s'est construit lui-même, Bernard Vincent nous la restitue admirablement. Un récit méticuleux qui vient parfaire des connaissances acquises sur le sujet, mais qui peut être aussi un tremplin pour en apprendre davantage.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Semmelweis

Par Louis-Ferdinand Céline, Philippe Sollers, Henri Godard et Philippe Sollers
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Ignâc Fülöp Semmelweiss, médecin hongrois, a, dès 1846, perçu les secrets délétères de la fièvre puerpérale atteignant une bonne partie des accouchées dans les maternités publiques de Vienne. Allant à l’encontre des directives alors en vigueur et contre l’avis des obstétriciens en chef, Semmelweiss n’a pu ou n’a pas su convaincre ses collègues européens du bien-fondé de ses découvertes, qui reposaient en fait sur l’asepsie, une notion alors inconnue. C’est Louis Pasteur qui réussira, avec ses travaux, à prouver ce que Semmelweiss avait déjà compris. Louis-Ferdinand Céline a repris ce parcours tumultueux dans la thèse qu’il a soutenue en 1924 pour l’obtention de son doctorat de médecine. C’est avec curiosité que j’ai entrepris la lecture de ce récit qui tient plus de la biographie historique que de l’ouvrage scientifique. J’y ai reconnu le style flamboyant et vociférant de l’auteur, présent dans ses romans, et qui, ici, donnent à la figure du médecin seul contre tous, une dimension quasi mythique.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Cercle Fermé (Le)

Par Jonathan Coe
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Sophie et Patrick avaient ouvert le récit dans Bienvenue au club et c'est eux qui le ferment dans ce deuxième opus. L'histoire linéaire du début prend un tournant circulaire pour les copains du lycée devenus quadragénaires, particulièrement pour Benjamin Rotter : « (…) prisonniers du passé comme lui, comme tous ses amis; ce passé qui ne cessait de les rattraper sournoisement de ses tentacules chaque fois qu'ils tentaient de s'en arracher pour aller de l'avant. Des affaires jamais classées. de vieux comptes à régler. » Le nouveau millénaire les retrouve presque au même endroit dans leurs vies rêvées d'adolescents, comme si la maturité avait oublié de se pointer dans l'équation existentielle. Nonobstant quelques redondances et un certain émoussement du ressort dans la narration, j'ai pris autant de plaisir à ma lecture que dans le premier tome. Jonathan Coe a créé une famille fictionnelle de personnages auxquels il est facile de s'attacher et j'ai été heureuse d'apprendre que son dernier roman, Au coeur de l'Angleterre, venait prendre la suite des aventures de nos amis, maintenant sexagénaires.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Bienvenue au club

Par Jonathan Coe, Jamila Ouahmane Chauvin et Serge Chauvin
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Jonathan Coe fait partie de mes auteurs favoris. Avec son écriture cinématographique, il réussit à chaque fois à me captiver avec ses histoires de gens ordinaires pris dans la tourmente des jeux du pouvoir politique. Bienvenue au club s’inscrit donc dans la lignée de ses romans socio-économiques, décrivant avec humour et acuité la fin des années 1970 à Birmingham, ville industrielle qui subissait alors son lot de transformations sur le plan économique (nombreuses grèves et conflits de travails doublés d’un début de récession). On y suit le parcours d’étudiants d’un lycée prestigieux ainsi que leurs familles, tous issus de classes sociales diverses, aux prises avec des amours contrariées, des rêves brisés et des tourments moraux. Le récit prend plusieurs formes, variant les supports narratifs et les unités de temps, concourant ainsi à une vivacité dans la lecture. J’enchaîne donc avec enthousiasme Le cercle fermé, concluant ce diptyque bellement amorcé.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Paul dans le Nord

Par Michel Rabagliati
(4,25)
9 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Deux étés dans la vie de Paul, adolescent, ceux des années 1975 et 1976, alors que Montréal s'apprête à recevoir les athlètes du monde entier pour ses Jeux olympiques, pendant que son père finalise la construction de son chalet dans les Laurentides et que sa mère fabule sur la chirurgie esthétique. Paul traîne avec ses copains, écoutant la musique en vogue sous influence, tout en lorgnant les filles. Premier élan amoureux et premier chagrin d'amour aussi... Un album nostalgie où l'humour côtoie les moments de vague à l'âme et dans lequel l'Histoire se fait sous nos yeux. Je ne me lasse pas de regarder les vignettes éloquentes et de lire les textes brillants de Michel Rabagliati. Il m'en reste un dernier à savourer : Paul à la pêche. Après, il faudra relire ou attendre le prochain...
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Les huit montagnes

Par Paolo COGNETTI et Anita Rochedy
(4,2)
5 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
Une amitié sous le sceau de la montagne : les étés de Pietro et Bruno, onze ans, se passent, pour le premier, en villégiature à Grana, petite communauté du Piémont, Italie et pour le second, natif de l'endroit, au chevet d'un troupeau de chèvres au pacage. Autour d'eux, le monde des adultes, celui des parents et leurs non-dits. « Mais j'avais appris à poser les questions des adultes, en demandant une chose pour en savoir une autre. » Pietro, le narrateur, entretient une relation conflictuelle avec son père, amant de la montagne, tout comme Bruno avec le sien, sombre ouvrier du bâtiment. Les deux gamins vont toutefois développer une connivence au fil de randonnées et de grimpes dans les montagnes environnantes. Un roman dépaysant, poétique, incitant à prendre de l'altitude pour mieux voir ce qui nous entoure. J'ai beaucoup aimé ce récit à la fois introspectif et ouvert sur le monde.
2 commentaires plus anciens
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

L'Amérique fantôme :les aventuriers francophones du Nouveau Monde

Par Gilles Havard
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Gilles Havard, historien, a conçu un ouvrage complet sur la question de l'interconnexion entre francophones et Amérindiens en Amérique du Nord à partir de la fin du XVIe siècle jusqu'à la fin du XIXe siècle. À travers les figures de ceux qu'on a appelés tour à tour « truchements, coureurs des bois, voyageurs, traiteurs, chasseurs, trappeurs, hommes libres », Havard nous entraîne sur les voies navigables de la Nouvelle-France (fleuve Saint-Laurent, rivière des Outaouais, Grands Lacs) à la rencontre des peuples amérindiens, maîtres de la nature. À une époque où les frontières politiques sont encore floues, ces aventuriers n'hésitent pas à répondre à l'appel de la forêt, quittant la civilisation pour s'engager, moyennant rétribution, dans des expéditions pelletières ou offrant leurs services d'interprètes et de guides aux instances gouvernementales. Ainsi, retrouve-t-on la trace de ces franco-canadiens sur la rivière Missouri, partant de St. Louis pour remonter vers les états du nord-ouest américain. C'est une « Amérique de la marge », une « Amérique insoupçonnée » que l'on découvre, celle qui n'apparaît pas dans l'histoire officielle des États-Unis ni dans le cursus scolaire. Particulièrement bien écrit, cet essai historique mérite sa place dans l'enseignement obligatoire de l'Histoire.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Augustus

Par John WILLIAMS
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
À la mort de Julius Caesar, Gaius Octavius, son fils adoptif, se voit propulsé dans la sphère du pouvoir à Rome, « (…) où personne ne sait qui est son ennemi ni son ami, où la licence est plus admirée que la vertu et où les principes servent désormais l'individu. » C'est ce destin hors du commun d'un jeune homme sans expérience de la guerre, alors étudiant avec ses amis à Apollonie, et qui deviendra Auguste, dieu vivant, que raconte avec brio John Williams dans ce roman épistolaire. De 43 avant J.-C. jusqu'en 55 après J.-C., le lecteur est convié à lire un large éventail de correspondance échangée entre divers acteurs de l'époque, convoquant du même coup ces Romains mythiques dans leur quotidien. Mariages de raison, alliances contre nature, trahisons, guerres civiles, le récit s'installe dans une perspective historique même si l'auteur avoue avoir joué avec les faits avérés. J'ai adoré me replonger dans ces intrigues d'une civilisation disparue, visitée maintes fois dans d'autres romans (je pense à ceux de Colleen McCullough et de Robert Harris). Augustus, prix du National Book Award en 1973, fera partie de mon palmarès personnel des romans historiques dédiés à l'empire romain.
1 commentaire plus ancien
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Autopsie d'une femme plate

Par Marie-Renée Lavoie
(3,82)
59 personnes apprécient ce livre
19 commentaires au sujet de ce livre
4 commentaires plus récents
Marie-René Lavoie m’a encore fait sourire, après Les chars meurent aussi; malheureusement, il semble que le titre de son roman Autopsie d’une femme plate ait fait tiqué l’édition française. Rebaptisé J'irai danser (si je veux), l'ouvrage en perd un peu son côté rigolo. Mais elle loin d’être plate Diane, l’héroïne de Marie-Renée Lavoie; son « autopsie », ou plutôt son analyse, a des airs de joyeux bordel malgré la tuile qui lui tombe dessus : après vingt-cinq ans de mariage, son Jacques la quitte pour Charlène, jeune trentenaire. « Quand t’aimes pus, t’aimes pus, mariage ou pas. C’est pas un sort magique, le mariage, ça protège de rien. » Du jour au lendemain, ses illusions sur la pérennité de l’amour la quittent et c’est grâce au soutien indéfectible de ses trois enfants adultes et de son amie Claudine qu’elle tente de garder le cap. Et bien sûr, un passage obligé chez la psy, sosie de l’avocate de Jian Gomeshi. C’est pour ce genre de comparaison et pour son écriture haute en couleurs que j’apprécie cette auteure. Tout est savoureux dans ce roman dont l’histoire est somme toute banale mais qui, grâce à la dynamique de la narration et aux dialogues « punchés » arrive à distraire et à captiver. Je ne tarderai pas à entamer la suite, Diane demande un recomptage.
14 commentaires plus anciens
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Vies voisines

Par Muhammad Berrada
(3,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Ce roman, évoqué dans le cadre de La Grande Librairie je ne sais plus trop avec quels invités, m'avait intriguée. Mohamed Berrada se donne beaucoup de mal pour raconter cette histoire de vies croisées. D'abord, un conteur, ensuite, un narrateur-narrataire Samih et enfin les personnages qui se confient à ce dernier. Naïma Aït Lahna, hôtesse de l'air pour un temps et mère de Naïm, accumulent les amours de passage jusqu'à son mariage qui ne dure pas. Ould H'nia, à la tête d'une famille sans père, s'exile en Allemagne pour mieux subvenir aux besoins des siens. Abdel Moujoud al-Wariti, conseiller politique aux heures les plus sombres du Maroc, ressent le poids des ans et souhaite s'affranchir de ses responsabilités et mieux profiter de la vie. Ainsi, chacun à sa façon compose avec les réalités vécues au sein d'un pays qui traîne une classe politique corrompue, divisé entre laïcité et religion. Avis aux intéressés : pour mieux en apprécier le propos, ce roman nécessite certaines connaissances de l'histoire marocaine. Ceci dit, j'en ai aimé l'écriture poétique et le déroulement, semblable à un bref conte des mille et une nuits.
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Paul à la maison

Par Michel Rabagliati
(4,58)
21 personnes apprécient ce livre
10 commentaires au sujet de ce livre
4 commentaires plus récents
Michel Rabagliati a conçu un de ses meilleurs albums avec Paul à la maison. Toujours soucieux du détail de ses cases, il atteint ici un sommet dans chacune : son dessin épuré et précis et ses textes empreints d’émotion et d’humour donnent à cet opus toute sa valeur. Paul souffre de solitude à la suite de son divorce; en même temps que l’émancipation de sa fille Rose et la souffrance de sa mère vieillissante, Paul est à côté de ses pompes à tous les niveaux. L’ambiance dans laquelle baigne le récit est tout à fait bien rendue par l’auteur, un mélange de nostalgie, de cynisme et d’amour dans un quotidien à la fois sordide et transcendant. J’en reste impressionnée et touchée car, rarement, une bande dessinée n’a autant été au plus près de l’ordinaire des jours sans ennuyer. Bravo M. Rabagliati! Je m’empresse de clore la série des Paul avec Paul dans le Nord et Paul à la pêche.
5 commentaires plus anciens
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

La panthère des neiges

Par Sylvain Tesson
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
1 commentaire plus récent
Invité par Vincent Munier, photographe animalier, à tenter la science de l’affût sur le territoire de l’once (panthère des neiges), Sylvain Tesson s’est ainsi vu offrir en quelque sorte « le Tibet sur un plateau ». Avec une équipe réduite, Munier se terre dans les grottes, se coule dans les anfractuosités, se déploie sur la steppe afin d’entrapercevoir fugitivement les bêtes qui animent le paysage, et objectif ultime, cette panthère, la reine du lieu, qui sait si bien se rendre invisible à l’œil humain (un constat évident avec cette photo captant un faucon sur un à-pic rocheux, p. 123). Tesson a dû apprendre à tenir le silence et à juguler son intranquillité. Le climat rude et la sauvagerie de ces plateaux tibétains, propices à l’introspection, lui ont donné l’occasion de s’y mettre. Le récit de cette traque respectueuse de l’image offre une profondeur inattendue grâce à la prose de l’auteur, évocatrice et poétique. Devant toute cette nature restée intacte, déployée devant ses yeux, Sylvain Tesson pose constamment la question d’un Dieu à l’origine du monde et ses phrases lapidaires en ce sens en témoignent : « Si Dieu existait, il se nommait souffrance. » « L’homme est la gueule de bois de Dieu. » « - Et l’homme? demanda Marie, pas le droit à un aphorisme? - L’homme? dis-je, Dieu a joué aux dés, il a perdu. » Et je ne peux m’empêcher de tracer un étrange parallèle entre Sylvain Tesson et Christian Bobin, l’un empreint d’un besoin impérieux de parcourir le monde pour en témoigner et l’autre, se suffisant à lui-même et à son coin de pays pour honorer ce qui l’entoure. Ces deux écrivains, à leur manière, convient à la méditation et à la réflexion.
1 commentaire plus ancien
É
Élaine B. a apprécié, commenté et noté ce livre

Retour à Brideshead

Par Evelyn Waugh
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Je relisais mon commentaire sur Le cher disparu de Evelyn Waugh dans lequel je me promettais de ne plus aborder cet auteur... J'ai passé outre à ma propre injonction et m'en trouve récompensée. Retour à Brideshead, roman à saveur nostalgique, se situe dans l'entre-deux-guerres du XXe siècle, alors que les grandes familles britanniques amorçaient leur lent déclin. 1943 : l'installation d'un campement militaire sur une propriété privée mise à la disposition de l'armée fait resurgir les souvenirs du narrateur, Charles Ryder. L'émotion vivement ressentie sur le site le ramène en 1923, alors qu'il était étudiant à l'université d'Oxford et à sa rencontre déterminante avec un de ses condisciples, lord Sebastian Flyte, issu d'une noble lignée. Charles, fils unique d'un père distant et survivant à sa mère disparue, fasciné par les relations familiales de Sebastian, se laissera peu à peu entraîner dans le tourbillon d'une classe sociale à laquelle il est étranger. Une écriture évocatrice et recherchée, piquée d'un peu de cet humour british, donne à ce roman tout son côté romantique et suranné. J'ai lu avec avidité et grand plaisir ce retour dans les années folles au sein d'une famille dysfonctionnelle de lords anglais.