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Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

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La papeterie Tsubaki

Par Ito OGAWA et Myriam DARTOIS-AKO
(4,21)
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Ayant épuisé tous mes prêts bibliothécaires, je puise maintenant à ma bibliothèque personnelle. J'avais offert La papeterie Tsubaki à mon fils pour son voyage au Japon il y a six mois (une éternité à l'heure de la pandémie) et c'est maintenant à mon tour de goûter à un peu d'Extrême-Orient. Hatoko, jeune calligraphe, reprend le commerce de sa grand-mère (l'Aînée) qui officiait à titre d'écrivain public dans sa communauté. Outre la vente de papier, de cartes postales, de crayons, de stylos et de plumes, la papeterie Tsubaki recèle aussi le passé tumultueux de la famille Amemiya, que l'on apprend par bribes tout au long du récit. L'art de la calligraphie au Japon est apprécié à sa juste valeur de même que l'art de dire : avis de divorce, faire-part de mariage, carte de voeux, mot de condoléances, billet doux et d'amitié, lettre de rupture, tout mérite d'être posé délicatement sur papier. En cette ère numérique, la prose de Ito Ogawa, toute simple, ainsi que son propos, offrent une pause bienfaisante et revisitent les relations de voisinage.
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Balzac

Par Stefan Zweig et Fernand Delmas
(4,0)
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J'ai lu, il y a fort longtemps, quelques romans de Balzac (Le colonel Chabert, Eugénie Grandet), mais sans comprendre toute l'ampleur du travail sociologique derrière le récit. Et cette biographie de Stefan Zweig vient combler mes lacunes littéraires sur cet écrivain gigantesque, « (...) l' historien de son propre temps, le psychologue et le physiologue, le peintre et le médecin, le juge et le poète de ce monstrueux organisme qui s'appelle Paris, la France, le monde. » Zweig réussit à nous restituer Balzac dans toute son entièreté : son acharnement au travail d'écriture, son caractère fantasque et résolu, ses doutes, ses volte-face amoureuses et son incurie en affaires. J'ai bien ressenti, tout au long de ma lecture, toute l'admiration et l'attachement que Zweig conservait pour l'oeuvre balzacienne mais aussi envers l'homme tel qu'il était, autant dans ses revers que dans ses succès. J'ai dévoré cet ouvrage avec grand intérêt, ce qui confirme encore une fois le talent immense de Stefan Zweig, que je ne cesse de découvrir à travers sa riche bibliographie.
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Le dernier baiser

Par James Crumley et Thierry Murat
(4,0)
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À la recherche de polars ou de romans noirs pour mon mari, j'ai retrouvé le nom de James Crumley dans Babelio, et au vu de sa consistante bibliographie, je me suis lancée en commençant par la première enquête de son détective, C.W. Sughrue, dont la dégaine et le baratin rappellent la figure légendaire de Bernie Gunther, créé par Philip Kerr. Évidemment, le dernier baiser (The last good kiss) a dû en passer par une traduction toute franchouillarde, mais ça ne lui enlève aucunement le piquant de son récit. de toute manière, si je l'avais lu dans le texte, il est à parier que j'en aurais perdu de grands bouts. Le début est accrocheur : un bar paumé dans une petite ville du nord de la Californie, deux ou trois pochards qui traînent au comptoir, un bouledogue alcoolo et notre fin limier Sughrue, tout aussi saoul, qui se pointe à la recherche d'un écrivain raté. Outre l'intrigue bien ficelée, l'auteur dresse un portrait désenchanté des États-Unis au lendemain de la vague hippie et de la guerre du Vietnam. Une lecture rapide et divertissante qui offre, je crois, un bon départ pour qui veut s'immerger dans l'oeuvre de James Crumley.
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Moi, Elton John

Par Elton John
(4,0)
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Red Dwight, alias Elton John, a grandi dans une petite ville anglaise dans les années 1950, à une époque où « le bonheur passait après les apparences ». Fils unique d'une mère presque monoparentale, pianiste talentueux à un très jeune âge, Elton a su avec évidence ce qu'il souhaitait faire de sa vie, malgré les avis contraires d'un père trop souvent absent. Avec un ton teinté d'autodérision et une plume alerte, Elton John défile le cours de son existence et même si le titre semble un tantinet narcissique, rien n'y paraît car le propos est franc et objectif. On retrouve dans cette autobiographie, des commentaires savoureux sur les stars du rock qu'il a fréquentées, sa rencontre fortuite avec Bernie Taupin, ses amours déjantées, son addiction à la cocaïne, ses colères épiques et les tourments liés à sa notoriété. C'est aussi un voyage dans le temps auquel il nous convie et en ce sens, cet ouvrage est un instantané de quatre décennies de musique pop. Je n'ai jamais été une fan d'Elton John mais à la suite de cette lecture, j'ai réécouté certains de ses tubes et ma foi, je n'en ai que mieux apprécié ses mélodies et ses arrangements. Il me reste maintenant à voir le biopic Rocketman pour clore de belle façon l'univers d'Elton.
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Mort et vie de Strother Purcell

Par Ian Weir
(4,0)
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Mort et vie de Strother Purcell, western épique, raconte « l'histoire tragique du dernier as de la gâchette de la conquête de l'Ouest, une plongée dans le mystère le plus profond de tous : les désirs et les déboires de ce traître fils de pute qu'est le coeur humain. » Construit en cinq parties aux pages illustrées de festons, ce roman aux allures de feuilleton emporte son lecteur dans les contrées sauvages et sans loi de l'Ouest américain du milieu du XIXe siècle. La guerre de Sécession favorisait alors le banditisme de grand chemin, mené par des soldats déserteurs armés jusqu'aux dents et assoiffé de vengeance et de rancoeurs. C'est aussi l'histoire de Caïn et Abel revisitée, incarnés par Elijah Dillashay et Strother Purcell, le premier, perdu dans l'illégalité et le deuxième, incarnant la Loi (« La Loi est avec moi partout où j'vais. ») La trame narrative de ce roman, portée par plusieurs voix, procure une lecture agréable en dépit de son propos rude. L'écriture de Ian Weir possède indéniablement le souffle et le pouvoir d'évocation nécessaires pour mener à son terme un tel récit aventureux et d'une autre époque. Un auteur à découvrir...
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L'embaumeur ou L'odieuse confession de Victor Renard

Par Isabelle Duquesnoy
(4,0)
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Victor Renard, fils unique mal aimé, maltraité par ses parents, né malformé (sa mère l'appelait invariablement Victordu, Victorniole, Victordant, Victornade, Victord-boyau), espère ardemment sortir de sa condition malheureuse et sa rencontre avec un croquemort-embaumeur sera déterminante pour le reste de son existence. Isabelle Duquesnoy, par ses recherches minutieuses, fait revivre le quotidien des citoyens français après la Révolution; nostalgiques de la famille royale et de sa cour ou républicains purs et durs, chacun tentent de tirer parti au mieux des bouleversements sociétaux. Fort instructif, ce roman historique est porté par une écriture évocatrice et truculente et ces onze jours de la confession de Victor Renard devant le tribunal ont retenu mon intérêt sans faillir.
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Dark Secrets T.2: Le disciple

Par Michael Hjorth et Hans Rosenfeldt
(4,0)
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Le disciple, deuxième tome de la série Dark Secrets, tient ses promesses entraperçues à la fin du premier tome : des personnages forts, une intrigue digne de ce nom et un épilogue qui nous incite à lire le troisième volet. Le duo Hjorth & Rosenfeldt, doué pour le genre, mène à merveille cette histoire d'un imitateur de tueur en série, lequel, emprisonné depuis quatorze ans, tire les ficelles depuis sa cellule, malgré le confinement et la haute sécurité dont il est entouré. Même les bévues de traduction n'ont pu altérer mon intérêt pour ce polar, ni parfois de légères incohérences dans le déroulement du récit. L'ensemble en vaut la peine car les auteurs ont su intégrer le point de vue et les interactions de chacun des personnages sur l'enquête en cours, offrant ainsi une profondeur intéressante à cette intrigue pour le moins tordue. Je continue donc avec la suite...
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Les villes de papier

Par Dominique Fortier
(4,28)
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Ville de papier, rues de papier, maison de papier, jardin de papier, êtres de papier : le monde d'Emily Dickinson, fillette rêveuse et imaginative, peut tenir sur un bout de papier, n'importe lequel, celui qui se trouve à sa portée. Des débuts de poèmes, des esquisses de paysages, des évocations d'un idéal de vie, Emily regarde par la fenêtre de sa chambre et rend compte de ce qu'elle voit et ressent. ll fallait bien Dominique Fortier, avec cette sensibilité bien à elle doublée d'une écriture tout en dentelle, pour restituer le caractère de cette poétesse américaine née en 1830, à une époque où le destin des femmes était immuablement enchâssé dans le mariage et la maternité. « Elle écrit pour témoigner. (...) Chaque poème est un minuscule tombeau élevé à la mémoire de l'invisible. » Je connaissais peu Emily Dickinson et ce court récit biographique me convainc d'explorer davantage l'existence de cette femme qui a fait le choix de la réclusion pour mieux appréhender sa vie intérieure.
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Canicule

Par Jane Harper
(3,5)
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Trois étoiles, un compromis entendu entre mon mari et moi pour ce roman policier australien souffrant à mon avis d'une écriture simpliste doublée d'une intrigue aux accents de déjà vu. Un polar, pour être crédible, se doit de respecter certaines règles de base quant au déroulement de l'histoire et celui-ci, permettant à un flic dédié aux fraudes fiscales à Melbourne de s'immiscer dans une enquête de triple meurtre familial, de surcroît à l'extérieur de sa juridiction, a miné considérablement son capital de vraisemblance. Cet accroc à la réalité m'a passablement dérangée et avant la moitié du roman, c'en était fait de mon intérêt. Peut-être avais-je trop d'attente? Ou peut-être qu'après avoir lu les polars d'Olivier Norek et la série Dark Secrets de Hjorth & Rosenfeldt, j'ai plutôt soif de véracité et de réalisme...
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Au plaisir de Dieu

Par Jean Ormesson
(4,0)
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« La devise de la famille était : Au plaisir de Dieu. » Jean, l'avant-dernier encore vivant de la lignée des Plessis, entreprend de rédiger l'histoire de son illustre famille, illustre par sa descendance remontant au Moyen-Âge et par le nombre d'années passées à l'ombre du château Plessis-lez-Vaudreuil dans la région de Haute-Sarthe en France. Se voulant plutôt « le journaliste de ma famille le témoin de ses rêves et de ses folies, le chroniqueur de ce demi-siècle où elle a essayé de se survivre parmi les bouleversements. » Ainsi, se souvenant de son grand-père, témoin des morts prématurées de certains de ses frères, fils et neveux au cours des deux grandes guerres du XXe siècle, jusqu'aux jeunes nés après 1945, le narrateur prend conscience que « la moindre de nos paroles et le moindre de nos geste renvoyaient à tout un monde de coutumes et d'événements. » Au plaisir de Dieu représente une gigantesque fresque tenant sur deux demi-siècles foisonnant d'histoire et de bouleversements sociaux (la fin du XIe et la moitié du XXe). Et cette famille d'aristocrates, tels « des espèces de Robinson Crusoé, d'une élégance époustouflante, échoués depuis toujours sur leur île déserte de Plessis-lez-Vaudreuil, entourés de Vendredis à leur entière dévotion, et menacés par les tempêtes. » tentent de préserver leurs acquis et leurs traditions au sein même des tempêtes politiques et de la modernité à leurs portes. Jean d'Ormesson, que j'ai découvert avec Histoire du Juif errant, me comble encore avec ce roman au charme suranné, à l'écriture toujours distinguée et précise, assortie d'un certain humour discret. Il fait maintenant partie de ma famille d'écrivains préférés.
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La sonate à Bridgetower: sonata mulattica

Par Emmanuel Dongala
(3,0)
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Après le très beau roman Photo de groupe au bord du fleuve, j'avais très envie de renouer avec l'imaginaire d'Emmanuel Dongala. La sonate à Bridgetower nous convie à suivre le jeune mulâtre George Bridgetower, prodige du violon, et son père, page à la cour du prince hongrois Esterhazy, qui débarquent à Paris au printemps 1789 dans le but de faire connaître les talents musicaux de George. La Révolution changera bien sûr tous les plans, mais Londres et Vienne confirmeront les dons exceptionnels de George. Cette biographie romancée convoque du même coup tous les musiciens et compositeurs fameux de la fin du 18e siècle et du début du 19e siècle (Mozart, Haydn, Beethoven), ainsi que les événements importants de cette époque. Au point de vue historique, le roman m'a comblée mais la linéarité du récit et l'absence de ressort m'ont légèrement déçue.
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Ce qu'il advint du sauvage blanc

Par François Garde
(3,0)
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Le vicomte Octave de Mallombrun, ethnologue et membre de la Société royale de géographie, entreprend, en 1861, de relater sa rencontre avec Narcisse Pelletier, marin, laissé pour mort en 1843, et naufragé sur une partie de la côte australienne encore inexplorée. Adopté par une tribu d'aborigènes nomades, Narcisse vivra pendant dix-huit ans au milieu d'eux, oubliant peu à peu un pan entier de sa vie d'avant. La découverte de cette incroyable histoire aura un retentissement mondial mais sera aussi source d'angoisse et d'inquiétude pour de Mallombrun, incapable de percer le silence de son « pupille », délibérément muet. « S'il répondait à mes questions, il se mettait dans le danger le plus extrême. Mourir, non pas de mort clinique, mais mourir à lui-même et à tous les autres. Mourir de ne pas pouvoir penser à la fois ces deux mondes. Mourir de ne pas pouvoir être en même temps blanc et sauvage. » Tiré d'un fait vécu, le roman est construit sur deux voix en alternance, celles du scientifique et de son sujet, offrant ainsi des points de vue différents. Sauf que le ton donné par l'auteur souffre d'une froide distance avec le lecteur, de sorte qu'aucune émotion ne transparaît dans le récit. Trois étoiles donc pour cette raison.
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Un livre sur Mélanie Cabay

Par François Blais
(3,4)
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J'ai été relire la critique de La Presse qui m'avait inspirée à inscrire ce titre dans ma PAL... et ma foi, je n'avais probablement pas saisi le sens de ce récit autobiographique. François Blais trace un parallèle entre Mélanie Cabay, dix-neuf ans en 1994, portée disparue et retrouvée assassinée cette même année, et lui-même, jeune étudiant. L'occasion de se remémorer sa jeunesse, de dérouler le film des souvenirs et des jalons générationnels le reliant à Mélanie. Du destin tragique de cette jeune femme, dont le meurtre n'a jamais été élucidé, l'auteur en évoque d'autres ayant un profil similaire, y allant du même coup d'une critique sentie à l'égard du travail des policiers. Sur une fausse perception de ma part, je n'ai pas retrouvé ce à quoi je m'attendais, c'est-à-dire un document fouillé sur l'enquête entourant la disparition d'une fille qui aurait dû, en toute normalité, vivre encore longtemps.
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N'essuie jamais de larmes sans gants

Par Jonas Gardell
(4,58)
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« Ils étaient si jeunes. À peine adultes. Ils se cherchaient. Ils cherchaient l'amour. Ils cherchaient un moyen de vivre comme ils l'entendaient, ce qui n'avait pas été possible pour la génération précédente. Avec une forme de fierté. Avec une once de dignité. Prudemment, ils s'étaient invités à danser et avaient maladroitement commencé à tournoyer. Au bord d'un précipice. » Et comme précipice, le sida, tel une malédiction. Du début des années 1980 jusqu'à la fin de cette décennie, l'épidémie fait rage et fauche dans la fleur de l'âge de jeunes hommes ignorant la maladie ou lui faisant un pied de nez. Jonas Gardell nous livre un témoignage historique très fort avec ce roman à l'atmosphère oppressante dans lequel évoluent Rasmus et Benjamin, âmes jumelles mais parfois opposées. Entourés de leurs amis Paul, Reine, Lars-Äke et Seppo, aux destinées pareilles, soit une mort trop tôt venue, les deux amoureux traversent ces années funestes, en ayant coupé tous les ponts avec leur famille, dans l'anonymat bienvenu d'une grande ville (Stockholm, ici un personnage en soi), devenue leur patrie à tous. L'auteur, par de fréquents retours sur le passé, a fait de son roman un récit lancinant sur cette période malheureuse pendant laquelle les homosexuels ont été ostracisés tant par leur comportement débridé que par les stigmates du virus. J'ai été profondément touchée et troublée par cette lecture inoubliable.
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Délivrance

Par James DICKEY
(4,0)
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Un week-end entre gars : rafting sur la rivière Cahulawassee dans le nord de l'état de Georgie : camping en forêt, chasse à l'arc, bières et nature à volonté. Sauf que pour Ed, Lewis, Drew et Bobby, ces trois jours de septembre ne se vivront pas du tout comme ils l'imaginaient. Ed est le narrateur de ce récit glaçant qui a fait l’objet d’un film de John Boorman sorti en 1972, lequel m’avait tellement sonnée que j’en avais arrêté le visionnement avant la fin. Ed raconte donc les événements tragiques de cette fin de semaine cauchemardesque (infime lueur d’espoir, on sait ainsi qu’il s’en est sorti), et sa voix, posée après coup, nous porte sur cette rivière du malheur, aux confins des villages montagnards de l’arrière-pays. Impossible de lire son ascension de la falaise sans ressentir soi-même son corps à corps mental et physique avec la roche. Thriller psychologique qui ne laisse aucun répit au lecteur, Délivrance se dévore littéralement, souffle coupé jusqu’à l’issue tant espérée.