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Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

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Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B

Par Jacques Tardi, René Tardi, Rachel Tardi et Dominique Grange
(3,5)
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Depuis quelques années, la bande dessinée occupe une place de choix dans mes lectures et après le passage de Jacques Tardi à La Grande Librairie, j'ai tout suite inscrit sa trilogie Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B dans ma PAL. Dans cet ouvrage, Jacques Tardi donne toute la parole à son père René, fait prisonnier par les Allemands lors de la reddition de la France en 1940, tout en se réservant quelques interventions judicieuses. L'originalité du récit repose ainsi sur cette figure de gamin posant des questions à son père sur son passé de militaire engagé, sur ses avancées à bord d'un char de combat et sur ses conditions d'emprisonnement dans un camp de travail surpeuplé et insalubre. Bien des questions sont restées sans réponse pour l'auteur, faute de temps, mais ce récit vient en quelque sorte réparer l'oubli et combler certaines lacunes sur l'existence de ces hommes ayant combattu pour leur patrie et qui se sont vus abandonnés à leur triste sort par le gouvernement de Vichy. Prochain tome : retour en France.
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Sanctuaire

Par William Faulkner et André Malraux
(4,0)
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« Sanctuaire, c'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier. » , dit André Malraux dans sa préface. Lu il y a bien longtemps, il m'en était resté le patronyme de Popeye et quelques scènes fortes laissant présager le sordide et l'innommable. Une relecture s'imposait à la suite du roman Le bruit et la fureur et au regard d'un commentaire encourageant d'Allantvers dans Babelio. William Faulkner pousse ici l'évocation à son niveau le plus ultime, à tel point qu'il faut parfois relire certains passages avec attention et retourner plus d'une fois en arrière afin d'être sûr d'avoir bien saisi l'intention. Cette histoire de meurtre chez un bootlegger (bouilleur de cru dans le texte), associée à un viol et à la tenue d'un procès vite expédié, m'a rappelé Le verger de marbre d'Alex Taylor III par son atmosphère glauque et ses non-dits, dont William Faulkner use fort à propos afin de tenir son lecteur jusqu'à la toute fin. J'ai apprécié me plonger à nouveau dans l'oeuvre de ce grand écrivain américain qui a marqué son époque et qui continue encore aujourd'hui de nous attirer.
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Paris, l'instant

Par Philippe Delerm et Martine Delerm
(4,0)
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Je les imagine très bien tous les deux déambulant dans les rues de Paris, Martine photographiant l'inusité, la beauté et la poésie des objets pris dans l'instant et Philippe, concoctant déjà une jolie histoire pour chaque cliché. Mais cliché dans le sens littéral du terme car dans ce petit bijou de livre, foin de lieux communs, tout y est inattendu. La prose de Philippe Delerm touche encore et son regard sur les choses et les gens a comme un grain d'éternelle première fois. À lire et relire et si jamais je retourne à Paris, il aura une place de choix dans mes bagages...
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La chance de leur vie

Par Agnès Desarthe
(3,0)
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Agnès Desarthe, que j'ai connue avec Une partie de chasse, explore dans La chance de leur vie, le deuxième souffle que peut amener l'expatriation. Hector, professeur de philosophie à Paris, sa femme Sylvie et leur fils adolescent Lester quittent la France, amochée par de récents attentats terroristes, pour la Caroline du Nord, où un poste universitaire attend Hector. L'auteure décortique le couple, la famille et la communauté avec art et précision. Tour à tour, les voix de Sylvie, Hector et Lester nous accompagnent dans ce tourbillon de nouveautés procurées par un déménagement de longue durée. Leur adaptation variable donne lieu à de beaux passages philosophico-comiques, de même qu'à de profondes réflexions sur notre appréhension au monde moderne. Ce n'est pas une lecture bouleversante mais plutôt une lecture introspective sur nos liens amoureux et amicaux.
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Avec toutes mes sympathies

Par Olivia Lamberterie
(4,44)
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« Ce truc qui nous cloue, tu devrais l'écrire, raconte-le, toi, d'où on vient. Si tu le fais, quelque chose pourra changer. » Ce truc c'est la dysthymie, un trouble de l'humeur chronique qui sévit dans la famille d'Olivia de Lamberterie et dont a toujours souffert son frère Alex, devenu adulte. Ce récit autobiographique est poignant à bien des égards. Subir et accepter le suicide d'un proche requiert une force considérable, et d'oser aborder la question lancinante de savoir si on peut ou si on doit intervenir avant l'irréparable, lorsque la décision de la personne souffrante est irrévocable, demande un certain courage. Comme un baume sur les blessures, l'écriture frontale et magnifique de l'auteure aide à encaisser le coup d'une lecture qui bouleverse nos certitudes. Un compte-rendu sensible d'une horrible année 2015, oscillant entre été et automne, jusqu'à l'hiver 2016 où l'on sent poindre malgré tout un peu d'espoir et la force de continuer à vivre.
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À la ligne : feuillets d'usine

Par Joseph Ponthus
(4,0)
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C'est d'abord sa présence et ses échanges avec François Busnel à La Grande Librairie qui m'ont incitée à lire le récit de son passage comme employé dans des usines agroalimentaires en Bretagne. Un grand jeune homme posé, aux allures d'intellectuel né pour manier le stylo et non pour se décarcasser sur des lignes de production, du travail à la chaîne qui n'offre pas beaucoup de répit, même pour penser. C'est son ton calme et son sourire désarmant que j'ai retrouvés dans la lecture de cet ouvrage hors norme, sans ponctuation, dont les phrases sont alignées comme des poèmes sans en être. « En avant, Marx », Joseph Ponthus, se transforme en chantre du prolétaire dans ce « road-tripes » où l'harassant boulot se voit magnifié par la grande littérature, conviée à envahir l'espace abrutissant des abattoirs. Un récit émouvant et sincère sur la vie ordinaire des travailleurs de ce monde.
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Benjamin, Franklin

Par Walter Isaacson
(3,0)
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Avec en tête la figure de l'acteur Tom Wilkinson tel qu'il apparaît en Benjamin Franklin dans la série John Adams, j'ai parcouru avec intérêt cette biographie très bien documentée d'un auteur, qui l'avoue lui-même, ne verse pas dans le lyrisme. Un travail tout de même bien livré, nourri par la nombreuse correspondance qu'a échangée Franklin avec sa famille, ses amis et les hommes politiques rencontrés tout au long de son existence. De modeste imprimeur à Philadelphie, d'agent colonial en Grande-Bretagne jusqu'à sa nomination comme ministre plénipotentiaire en France pour la jeune république américaine, Benjamin Franklin a façonné son pays et ses concitoyens. Il a été à son époque l' incarnation des Lumières, inventeur d'une curiosité insatiable, vulgarisateur et écrivain du peuple. Il « fouillait les eaux peu profondes des sagesses simples. » Cet ouvrage historique m'a appris, au-delà de la vie de l'homme, plusieurs faits éclairants, et qui m'étaient inconnus, de cette révolution américaine advenue après maints efforts et jeux de coulisses diplomatiques avec le Parlement britannique. Même si elle n'est pas du niveau du Rêve de Champlain de David Hackett Fischer (un modèle du genre), cette biographie mérite le détour et les plus pressés qui ne supportent pas les redondances pourront toujours se rendre à l'Épilogue pour un résumé succinct du récit.
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Leçons apprises et parfois oubliées

Par Roch Carrier
(4,0)
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« Je n'emploie jamais le mot « écrire »; je préfère dire « bûcher ». Dans la forêt des mots, je m'efforce d'investir autant d'énergie que mon père, bûcheron, a dû en déployer dans les forêts du Maine, lorsqu'il était un jeune homme. » Roch Carrier, né en 1937 à Sainte-Justine, petite municipalité nichée au coeur des Appalaches, est issu d'une modeste famille canadienne-française dont il raconte l'histoire et la sienne dans ce récit autobiographique teinté de nostalgie. Éduqué par les religieux catholiques, dont l'emprise était immense à l'époque, Roch Carrier a consacré sa vie à l'écriture tout en menant une carrière de haut fonctionnaire et de professeur. Ses fonctions l'ont amené à voyager autour du monde (Australie, Chili, URSS, Tchécoslovaquie, France) et à rencontrer écrivains, hommes politiques et artistes de tout genre. Ce qui frappe dans ce recueil de souvenirs, c'est l'énorme bond en avant que la société québécoise a connu au début des années 1960 afin de se libérer du carcan religieux et politique dans laquelle elle était engluée. Leçons apprises et parfois oubliées vaut le détour ne serait-ce que pour jeter un certain regard sur ce passé pas si lointain.
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Bruit et la fureur

Par William Faulkner et Maurice Edgar Coindreau
(4,5)
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N'eût été de la préface du traducteur, j'aurais abandonné dès la première partie du roman si ce n'est dès les premières pages. « C'est une histoire contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, qui ne signifie rien. » Cette citation tirée d'une oeuvre de Shakespeare donne son titre au roman. Un récit débutant de façon décousue, monologue intérieur d'un simple d'esprit, Benjy, au matin du 7 avril 1928 : c'est du charabia, c'est à n'y rien comprendre. Même cette préface bénie ne peut venir à mon secours. Mais la persévérance finit par payer et ce début confus prend tout son sens au fur et à mesure des pages qui défilent, jusqu'à la toute fin qui offre encore d'autres perspectives de compréhension. William Faulkner n'écrit pas des histoires faciles et tout comme, Erskine Caldwell ou John Steinbeck, ses récits regorgent de noirceur, de misère humaine et d'accablement. Publié en 1929, le roman reflète bien son époque. L'action se situe dans l'État du Mississippi, où vit la famille Compson, jadis aisée, Jason et Caroline, leurs enfants, Quentin, Candace (Caddy), Jason et Benjamin (Benjy), entourés de leurs domestiques, une famille de noirs dont Dilsey, l'aïeule, est la figure emblématique. Racisme, ségrégation raciale, dépravation des moeurs, superstitions, avarice, tout y est évoqué par ellipses. Déroutant et exigeant, ce roman laisse une impression de lourdeur et de désespoir. Une lecture légère s'impose donc après immersion dans un tel univers.
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La mort selon Turner

Par Tim WILLOCKS
(4,33)
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C'est un univers toujours aussi violent, mais actuel celui-ci, auquel nous convie Tim Willocks, l'as du thriller. Turner, policier noir de Cape Town en Afrique du Sud, possède certaines affinités avec Mathias Tannhauser, le héros de La Religion et des Douze enfants de Paris : intègre, impitoyable lorsque nécessaire mais aussi bienveillant. L'histoire : un véhicule heurte une jeune itinérante dans un stationnement d'un bar paumé, un soir de beuverie. Un délit de fuite des trois hommes impliqués s'ensuit. L'affaire est confiée à Turner qui, durant trois jours pleins et intenses, déclenchera une traque sans heureuse issue. On devient vite captif du récit grâce à une narration impeccable et au relief donné aux personnages, même les plus secondaires. En prime, un portrait social de l'Afrique du Sud contemporaine avec ces relents de l'apartheid qui ont la vie dure. Étonnant Tim Willocks!
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Sérotonine

Par Michel Houellebecq
(2,92)
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Je ne peux donner moins que quatre étoiles à Michel Houellebecq, même si Sérotonine m'a moins emballée que les premiers, tout simplement parce que j'apprécie sa prose, sa dégaine dans sa manière de raconter une histoire et aussi pour tous les thèmes connexes au fil conducteur du récit. Dans ce cas-ci, l'état de l'agriculture en France (et on peut transposer facilement, dans toute partie du monde occidental, les problèmes soulevés par l'auteur), les tourments de la dépression nerveuse, un constat actuel et souvent dur de la vie conjugale et par extension, l'expression de la sexualité chez les aînés. Houellebecq a le chic pour intellectualiser la bite en général (et tout particulièrement celle de son anti-héros Florent-Claude), la hissant jusqu'à en devenir un personnage à part entière. Une certaine auto-dérision aide à encaisser le pessimisme ambiant régnant dans le roman, tout comme la fin, prévisible mais tout à fait bien amenée. Bref, Houellebecq demeure incontournable dans la littérature française et j'espère qu'il ne s'arrêtera pas d'écrire de sitôt.
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Cet été-là

Par Lee MARTIN
(4,0)
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Cet été-là, thriller aux accents nostalgiques des années 1970, a été sélectionné pour le prix Pulitzer du meilleur roman lors de sa sortie. Dans une petite ville américaine de l'Indiana, un soir de juillet, la disparition d'une fillette de neuf ans donne lieu à la résurgence de pénibles souvenirs chez certains résidents touchés de près ou de loin à cet événement. Leurs confessions, adressées au lecteur longtemps après les faits, restent poignantes et nous laissent avec un sentiment d'impuissance et de fatalité. Lee Martin a su bien rendre toutes ces émotions liées à la perte d'un enfant et surtout, les failles psychologiques que traînent les hommes et les femmes durant toute leur existence. Une lecture captivante dès les premières lignes et qu'on veut à tout prix terminer pour en connaître le dénouement.
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Terminus Berlin

Par edgar Hilsenrath et Chantal Philippe
(3,33)
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Dernier écrit d'Edgar Hilsenrath, Terminus Berlin ne possède pas la force qu'on retrouvait dans son roman Nuit, mais relève du même souvenir lancinant et obsédant des effets du nazisme sur la population juive durant la Seconde Guerre mondiale. Et à ce titre, Terminus Berlin se veut le plus autobiographique, avec comme narrateur, cet écrivain juif allemand né en 1926 et retournant à Berlin après plus d'une vingtaine d'années d'exil aux États-Unis. Malheureusement, j'ai été déçue par le style et la prose, malgré un propos fort pertinent qui aurait pu être mieux développé. En effet, la sensibilité d'un auteur comme Hilsenrath, malmené à une certaine époque par ses concitoyens et qui rentre au bercail dans une société débarrassée du nazisme, aurait dû donner lieu à un récit plus profond et fouillé.
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Nous qui n'étions rien

Par Madeleine Thien
(4,66)
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« Du passé faisons table rase. Foule esclave, debout! Debout! Nous qui n'étions rien, soyons tout! » Un des cris de ralliement du prolétariat entonné par le peuple chinois à l'ère du communisme, une saga familiale racontée par Madeleine Thien dans ce roman historique et commémoratif aux victimes des manifestations de la place Tian'anmen au printemps 1989. Jian Li-Ling (Marie) a dix ans lorsque son père, Jiang Kai, pianiste virtuose, se suicide à Hong-Kong. Sa mère et elle habitent alors à Vancouver et lorsque sa cousine éloignée Ai-Ming débarque chez elles au début des années 1990, Marie découvre petit à petit un pan caché de sa famille élargie chinoise. C'est donc l'histoire de Grande Mère Couteau et de son mari Ba Luth, leurs enfants Pinson, Da Shen, Ours Volant, la tante Vrille et son mari Wen le Rêveur, leur fille Zhuli, qui défile, tel un conte des mille et une nuits, au temps du Grand Bon en Avant, de la Campagne des Cent-Fleurs et de la Révolution culturelle, que proclame Mao pour faire renaître une Chine nouvelle. Le peuple chinois en passera par toutes les peines, les peur, les remords, le mépris, les humiliations, le dégoût et la haine pendant toutes des années de reconstruction. « - Nos livres regorgent de récits d'erreurs sur la personne, d'amours maudites, de longues séparations. » Et les quelques longueurs du roman n'affectent en rien la fluidité de l'histoire, au contraire, elles me sont apparues, finalement, vitales à sa structure. À lire pour mieux comprendre la vie quotidienne sous la dictature communiste chinoise.
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No Home

Par Yaa Gyasi
(4,5)
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No home s'étend sur plus de trois siècles d'histoire des Noirs, entremêlant les destinées de la descendance d'Effia et d'Esi, nées au Ghana de la même mère mais élevées séparément dans des villages différents. De la traite négrière initiée par les Britanniques à Cape Coast au XVIIe siècle jusqu'aux guerres tribales des peuples Ashanti et Fanti, les enfants issus de ces deux soeurs connaîtront au fil du temps des vents contraires selon l'endroit où ils vivent : certains subiront l'esclavage dans les champs de coton en Alabama et ensuite la ségrégation raciale pour un autre siècle à venir, tandis que les autres grandiront au Ghana dans les superstitions et les rites fatalistes de leur communauté. Yaa Gyasi réussit à rendre vivant cet arbre généalogique impressionnant qui nous frappe en ouverture de son livre. On imagine difficilement qu'un seul roman pourra décrire les vies de ces Ghanéens, dont une partie aura été coupée de ses racines africaines. C'est une réussite et on peut comprendre quelle somme de recherches elles a dû mener pour en arriver à une telle virtuosité dans le récit.