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Deej Surgery
Intérêts littéraires : Bande dessinée, Biographies, Littérature, Jeunesse, Psychologie

Activités de Deej Surgery

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Silence des Héros (Le)

Par Scott Turow
(4,0)
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Ce qui est lu est vu, à tâtons en est perçu, au point d’en ressentir l’émoi du moment, la sentir l’odeur insipide des fours, des camps. C’est sur fond de fiction mais nappé d’une généreuse couche de détails, de réalisme, que Scott Turow nous transporte avec « Le silence des héros » au cœur de la WWII, des Ardennes, sous les ordres de Patton, alternant passé et présent pour que Stewart Dubinsky, fils de vétéran, tente de démystifier avec ses hauts et relents l’énigme que représentait son père à ses yeux d’enfant, ou comme lui-même dira si bien: « Si je désirais tant explorer les failles de mon père, c’était avant tout pour excuser les miennes. » Aux adeptes de romans historiques, vous serez agréablement servis avec celui-ci !
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Une bouteille dans la mer de Gaza

Par Valérie Zenatti
(5,0)
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Show Stopper

Par Hayley Barker et Laurence Bouvard
(4,0)
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Quand les Purs incarnent le mal, que le mal règne en maître, mais que ce maître n’est que marâtre, inévitablement, les Bâtards seront persécutés, vus comme abjects, pris pour obtus. Théâtre de leurres, de pleurs, de domination, alors que le cirque devrait raviver ces souvenirs d’enfant, ceux d’antan, avec « Show Stopper » d’Hayley Barker vient plutôt ce goût insipide de l’oppression; analogie à la Shoah, sinon à l’ire de sa majesté, du colonisé, sa consternation.
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Le dernier sur la plaine

Par Nathalie Bernard
(4,0)
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Jour, nuit. Été, hiver. Confiance, trahison. Liberté, Captivité. Vie, mort. S’effrite. S’éteint. Tourné vers demain. D’une même dualité ses ombres, ses défis; deux vérités qui s’entremêlent, s’entrechoquent, se saignent, s’achèvent et s’entretuent, où la vivacité du passé se plonge au cœur de la fiction pour donner « Le dernier sur la plaine » de Nathalie Bernard, sa trame de fond redonnant vie à Ranald Slidell Mackenzie, dit « Bad Hand », de l’Armée des États-Unis, à Cynthia Ann Parker ainsi qu’à son fils Quanah devenu, quant à lui, chef comanche. Pioché dans la bibliothèque de ma fille, une envoûtante lecture qui lève le voile sur ce mode de vie des Autochtones des plaines bafoué par le massacre de 15 millions de bisons aux USA à la fin des années 1800. Là où la mort guette, la gnôle attise, drapée d’une couverture infecte...
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La lamentation du prépuce

Par Shalom AUSLANDER
(4,5)
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Des terres d’Égypte au Mur des Lamentations, en passant par Monsey, par Manhattan également, « La lamentation du prépuce »...ou quand la religion dicte de ses dents acérées la voie à emprunter, où le précepte de peur fait un pied d’nez aux principes d’égalité, de mitzvah, de bonté. En quête de réponses, d’approbation, d’identité, mais sans cesse affligé du poids de toute sa culpabilité (ou comme lui-même le nomme si bien, de maltraitance théologique), des tourments inculqués par ces 613 commandements, ces 39 catégories d’activités prohibées durant Shabbat, c’est d’une verve habile, mais désopilante à la fois soit dit en passant, que Shalom Auslander nous guide au travers ses tumultes, vents et marées, la venue d’un enfant, d’un garçon et de son prépuce par surcroît, lui permettant enfin d’y voir plus clair, sinon tourné vers un jour meilleur ! D’une note de 4.5 sur 5, sa lecture en sera tout autant accaparante, son plaisir, lui, garanti !
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Les moissons funèbres

Par Jesmyn WARD
(4,0)
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« Les moissons funèbres », ou quand la vie n’est que fardeau sciant les épaules de tous ses maux d’un plein fagot. Fin des années ‘80, plongé au cœur des terres arides et retranchées du Mississipi, le cauchemar des chaînes continuent pourtant de tinter, de garder à bonne distance, regard chargé de mépris du chien de faïence, d’exclure, de hanter; gangrène indélébile de cette haine abjecte mais tonitruante. Et avec ces États supposément Unis, mais qui se retrouvent pourtant encore à vif aujourd’hui, à cor comme à cri, lecture qui n’aurait pu être davantage d’actualité, Jesmyn Ward y relatant son histoire, sa vision, sa vie, où l’ombre de la fourche y faucha sans vergogne par 5 fois, raison même pourquoi elle décida de pleurer sa peine sur papier, tenter d’y exorciser ses cafards, ses gravats, pour que sa réalité, partagée par milliers, teints sombres comme yeux bridés, ne tombe pas dans l’oubli.
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Skagboys

Par Irvine Welsh
(4,0)
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Skag, skag, skag, obsédé, obsession. Skag, skag, skag, dépravé, dépravation. Skag, skag, skag; au cœur d’une Écosse étripée par la férule de sa Dame de fer, où optimisme d’après-guerre et illusions d’une vie meilleure sont partis batifoler sous d’autres drapeaux, sous d’autres yeux envieux, violence, pauvreté et délinquance pavent inéluctablement la voie à l’ire de son héroïne, sa dépendance, sa destruction. C’est donc dans cet univers un brin débridé, parsemé de clous rouillés et teinté d’une touche à souhait de vulgarité qu’Irvine Welsh nous ramène bien avant « Trainspotting », où Mark, Spud et Sick Boy découvrent les hauts et les bas toujours plus bas de la skag pour la toute première fois...qui s’achève être aussitôt, on s’en doute, déjà la fois de trop ! « Skagboys », aux cœurs sensibles aux coincés: à proscrire, à éviter !
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Block 46 :Une enquête d'Emily Roy et Alexis Castells

Par Johana Gustawsson
(4,0)
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Bringuebalé d’hier à aujourd’hui pour donner contenance au passé, pour porter ombrage au présent, le draper de son égide pour encore mieux le hanter, en être son spectre, sa raison, son Pygmalion. Et si c’était cette même résistance qui permit la libération de Buchenwald qui lui sapa l’esprit, celui-là même de l’impitoyable, du sanguinaire sans vergogne et sans merci ? Et si c’était seulement cette même main SS tachée du sang de l’enfant qui fit écho des berges de Falkenberg jusqu’aux brumes de Londres ? « Block 46 » de Johana Gustawsson, QG de l’expérience, guigne de la répugnance, comme premier polar historique, sérieusement, on peut difficilement demander mieux !
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Gokan

Par Diniz GALHOS
(3,0)
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Shibuya, Tōkyō. Entre deux giclées d’urine et une cuite au saké, ce qui paraissait d’abord fatras s’enfile et s’imbrique pourtant, faisant tomber les uns, pavant la voie de sa main basse au destin, où Jean-Luc, aguerri professeur à la Sorbonne, qui se retrouve lui-même plongé au vif de ce scénario à la Tarantino, arrive, tel un veinard ninja, à ses fins ! « Gōkan » de Diniz Galhos, quelques heures de sursis où Glocks, délire et vendetta donnent corps au récit, font la vie dure aux yakuzas, ces mafiosi !
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Derniers mètres jusqu'au cimetière

Par Antti TUOMAINEN
(3,0)
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D’abord trahi par sa femme, la gaupe, ensuite par ce matricide, le pleutre, malgré la mort qui menace, qui porte ombrage, l’horripilant du pouls activant l’horripilateur des poils du cou, Jakkoo se voit maintenant motivé d’aller au fin fond de la mouise, de la lie plus que tout; au nom de son business, de sa raison, ses champignons, démasquer la main qui l’a nourri, qui lui a sapé la vie ! « Derniers mètres jusqu’au cimetière » d’Antti Tuomainen, ou s’asseoir, se déchausser, se décapsuler, pour enfin se délecter de cette loufoque lecture d’été !
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Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

Par Suzanne COLLINS
(3,28)
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D’un côté le Capitole, opresseur dans toute sa splendeur, l’ombre, sa terreur. De l’autre, cette soi-disant liberté, sinon faim et survie; les districts, ces soumis. Entre les deux ? D’abord la guerre, s’ensuivent les jeux, ces Hunger Games qui rappellent le passé sombre et meurtrier pas si lointain de Panerm, où l’égide de l’étau, de sa griffe, est à risque d’un prochain soulèvement, du chaos. C’est donc avec en fond de trame cette tension qui gronde que s’entame la 10e édition des Hunger Games, jeux permettant de découvrir Coriolanus Snow, jeune et fringuant, bien avant qu’on lui octroie le titre de président, reste à voir maintenant vers qui, voire quoi son allégeance tendra ! « Hunger Games, La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur » de Suzanne Collins, des lunes avant que triomphent Katniss et Peeta, divertissante lecture d’été !
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Moi, ce que j'aime, c'est les monstres

Par Emil Ferris
(4,56)
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Un peu trouble, un peu ténébreux, mais tout en maux surtout, les monstres se tapissent çà et là dans les placards, les soucis, sous les antres, le coin du tapis. Si vous vous demandez que faire en cette journée (aujourd’hui froide et pluvieuse, voire floconneuse, mais surtout douteuse), « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » d’Emil Ferris saura vous distraire, de par la beauté de ses planches glauques, vous captiver, vous changer les idées, j’vous en passe un papier !
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Ta mort à moi

Par David Goudreault
(4,19)
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Wow ! De moniale à scélérate à prévenue, elle ne pouvait pourtant se défaire de sa vraie nature, celle-là même forgée par des années de misère et d’arcanes. Née d’une mère tristement éplorée et d’un père épris, de métastases entre autres choses, l’ombre oubliée devint poétesse affligée, déchue et rejetée, revêtit son costume de catcheuse, celle luttant contre l’anxiété, celle contre ce vide intérieur dit trou blanc. D’une plume aussi tranchante que la feuille de papier sur laquelle les mots y ont été déposés, rarement un livre m’aura collé à la peau comme « Ta mort à moi » de David Goudreault, du bonbon !
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Power

Par Michael Mention
(4,0)
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Bobby Stills et Huey Norton sont Bobby Seale et Huey P. Newton, qui eux sont militants et frères fondateurs du Black Panther Party, nouveaux justiciers bravant les rues de West Oakland pour que leur peuple puisse se délier une fois pour toute de la muselière de ce système fourbe, hypocrite et répressif. Mots crus donnant vie aux certitudes, aux maux de la rue, c’est à travers les yeux d’ailleurs qu’est menée cette révolution de liberté, d’émancipation, galvanisée pour certains par Malcolm, par Mao, pour d’autres par justice et convictions. « Power » de Michaël Mention, ou quand droits civiques riment avec violence, scandales et dépravation.
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Americanah

Par Chimamanda Ngozi Adichie
(4,33)
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S’expatrier, tournant le dos à ses amis, sa famille, son port d’attache qu’est le Nigéria, et voguer vers ses idées de grandeur pour être rattrapée aussitôt atterrie par les affres du rêve américain, de ses pièges et autres regards teintés de mépris, d’exaspération, où accent et mèche de cheveux sont suffisants pour que blesse le jugement, celui chargé de dérision, de fabulation. Bloguer pour extérioriser, pour éviter d’être prise dans les mailles de la dépression, pour se rappeler ce qu’est d’être Noire aux USA, où l’ombre d’un amour de jeunesse gravite jamais bien loin sinon à portée d’main, c’est ce que propose « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie, la captivante histoire d’Ifemelu, celle qui enivre, qui ensorcelle, celle qui choque également parfois...parce que là où le bas et sa bassesse blessent, le racisme perdure...