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Deej Surgery
Intérêts littéraires : Bande dessinée, Biographies, Littérature, Jeunesse, Psychologie

Activités de Deej Surgery

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Chant de Salomon (Le)

Par Toni Morrison
(4,0)
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« Le chant de Salomon » de Toni Morrison, où de son surnom « Laitier » parce que sevré sur le tard, Macon se veut grégaire mais détaché, une jeunesse cabossée pour ne pas dire déchirée, l’endurcissant à la dure réalité de la lie, la vie. Faisant au gré du temps du vent son p’tit bonheur de chemin, c’est à travers ses rencontres, parfois fortuites, ses amitiés, parfois nébuleuses, que se tisse une toile qui prend vie, qui se teinte de mille couleurs, qui retrace ses origines jusqu’à l’époque funeste de la ségrégation, sinon plus loin, enchaînées à un passé maudit. En quête d’or, Macon met bel et bien la main sur une pépite, peut-être pas nécessairement celle que l’on pense, l’on s’imagine !
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Mapuche

Par Caryl Férey
(4,0)
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« Mapuche » de Caryl Férey, où polar noir et thriller sordide se croisent et se sont la main, où l’Argentine, alors bercée par les relents du joug, du coup d’état, du mépris, fait des enfants, ces bambins, son butin de guerre. Plonger la fiction au cœur de l’histoire où culture trav’, dictature, torture, et douche dorée se mouillent, s’entrechoquent, et ce melting-pot donnera souffle à Ruben Calderon, détective au service des Grands-Mères, ces défenderesses des droits humains à la solde des victimes de disparitions forcées.
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Kukum

Par Michel Jean
(4,58)
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De la mélodie du nomade à la consternation, la dépossession, en passant par les chaînes hideuses de sa sédentarité, puis parquée sans préavis, puis pensionnée mais déchirée mais meurtrie, c’est à travers les yeux, le cœur, les peines d’Almanda que Michel Jean nous relate l’épopée de « Kukum », son arrière-grand-mère et Innue d’adoption, ses souvenirs nous transportant des tréfonds de la Péribonka jusqu’à Pointe-Bleue, Lac St-Jean...sans oublier ce crochet par Québec qu’elle s’est imposée, question de rendre visite au Premier ministre lui-même, lui partager le thé, un brin d’jasette, ses idées ! « Kukum », lecture qui relate le passé pour donner sens au présent, ses affres, ses balafres...et peut-être même fournir un début d’explication à l’actualité, aux tensions qui grondent, à Wet’suwet’en and coast to coast...
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Naufrage

Par Biz
(4,3)
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Entre deux sessions de fornication, Fred ne fait pourtant pas le poids contre les ciseaux de l’austérité, son second violon relégué aux oubliettes, aux archives sur les tablettes. Étanchant la soif de son désarroi, valdinguent alors gros bon sens et responsabilités, absorbé sinon un peu trop groggy, inévitable, l’impensable se produit...devant même à ce moment m’arrêter, le temps d’avaler la surprise, le temps de reprendre mon souffle, me rappeler sa fiction. Mauvais songe pourtant marqué au fer rouge, les deux pieds dans la merde, la mouise, odeur de taudis, « Naufrage » à la dérive, où Biz chahute de sa plume habile pourtant acerbe, pourtant cinglante.
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Ubik

Par Philip K. Dick
(3,0)
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« Ubik » de Philip K. Dick, ce voyage interstellaire où le temps s’écoule et régresse, où les perceptions se déforment et fourvoient. Dégénérescence du cerveau qui se meurt ou si, loin de ma zone de confort, c’est moi qui n’aie rien compris, sinon très, voire trop peu ? « Son monde était réduit à de la masse à l’état pur. Il se percevait lui-même selon un seul critère: en tant qu’objet soumis à un poids. Et il ne ressentait qu’une seule sensation: l’inertie. » Ubik, l’antidote nécessaire à ma survie ou si trop peu trop tard, terni par l’oubli ?
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Allez tous vous faire foutre

Par Aidan TRUHEN
(3,0)
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Du malotru au déchu au pire tordu, culture de la violence qui saigne et qui suinte dans toute sa splendeur, point de candeur ni ambiguïté, turpitude du borné zélé. « Eh bien elle a récemment accepté un poste dans une petite firme indépendante, firme qui a par coïncidence été engagée pour négocier mon retrait d’une certaine discussion. Leur position était ce qu’on pourrait appeler tranchée quant à la continuation de mon existence donc j’ai protesté. », passage à tabac résumant bien l’esprit vaillant mais déjanté mais coké d’« Allez tous vous faire foutre » d’Aidan Truhen. Cœur sensibles s’abstenir !
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Mon chien Stupide

Par John Fante
(4,0)
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Tranche de vie d’Henry J. Molise, écrivain quinquagénaire à la dérive, à la vie meurtrie, une vie faite de noeuds et d’embrouilles, moment précis où Stupide, Akita Inu possiblement pure race, qui sait, peut-être pas, fait volte-face, fait son entrée avec fracas. « Tout compte fait, Stupide n’avait rien de formidable. Il était schizophrène. Il avait terrorisé Rick Colp. Mordu Denny. Tenté de sauter Galt, et il était probablement responsable de la conscription de Jamie. » Loufoque, où l’avis des personnages s’entremêlent et se court-circuitent, d’un humour sensible, « Mon chien Stupide » de John Fante m’a certes fait rigoler, fait ressentir, moment de franche camaraderie !
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Que le diable l'emporte

(4,0)
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Partie, partie depuis longtemps, sinon depuis longtemps avant, chose dite chose faite, le Bourbon Kid ne la reverra jamais plus sa Beth ! Délire des sentiers battus et sanguinolents, « Que le Diable l’emporte », 9e tome de cet auteur à la face cachée, tonne à souhait dans le loufoque, le déjanté !
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Ils étaient vingt et cent...

Par Stanislas Pétrosky
(5,0)
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D’une plume légère qui virevolte ça et là habilement pour décrire tant d’atrocités, pour coucher sur papier la désolation, le désespoir, la dépravation, vertiges du cauchemar, la Shoah, cette solution finale. À travers les dessins de Gunther qui esquivent mais relatent, ce prisonnier pourtant Allemand devenu bon gré mal gré kapo, c’est ce que propose « Ils étaient vingt et cent » de Stanislas Petrosky, nous plongeant au cœur à sang à cran de Ravensbrück, camp de concentration où tortionnaires et gente féminine ne faisaient pas bon ménage, du premier pieu jusqu’à l’arrivée des troupes libératrices. Adorateurs d’histoire, celui-ci est pour vous, mais soyez avertis, soyez bien cramponnés, la nausée pourrait bien à une ou deux reprises s’pointer l’bout du nez...
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Am stram gram

Par M.J. Arlidge
(4,0)
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Traquer la faucheuse à travers les rues de Southampton et les mises en scène d’une détraquée, ces scènes qui donnent justement à première vue une impression de « Saw », de Jigsaw, de déjà-vu, mais là s’arrêtent les comparaisons, scènes où vengeance et manipulation pullulent à plein nez, c’est ce qu’Helen Grace et ses acolytes sont appelés à élucider, à braver la tempête afin de faire taire les rumeurs, trucider les intentions, les malversations de la dépravée. La question est de savoir, investiguent-ils à bonne distance, dans la bonne direction ? Sinon à pied d’nez, à tâtons ? D’une intrigue qui s’essouffle et s’enlise, les 100 dernières pages ont le mérite de galvaniser, de sauver la mise ! « Am Stram Gram » de M.J. Arlidge, polar psychologique qui déplace, qui agréablement, surprend !
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Jonny Appleseed

Par Joshua Whitehead
(4,5)
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Mots du passé qui se réconfortent au présent, ailes déployées de ce passé tournées vers aujourd’hui, ce chemin d’où l’on vient, ce sentier mille fois marché, parfois même piétiné, sinon rebiffé. D’une plume qui virevolte ça et là, habile mais tranchante, légère mais singlante, crue et imagée, fraîchement écrit que ce « Jonny Appleseed », c’est d’une main agile que Joshua Whitehead jongle avec ces sujets biscornus que sont le deuil, la violence, l’abandon. L’ivresse, la maladie, l’identité. Comme premier livre lu de l’année 20/20, je dois dire que la barre est mise haute, déjà bien élevée ! Et comme Joshua Whitehead le dit si bien lui-même, Jonny, qui les yeux tourné vers Winnipeg, qui aurait tout aussi bien pu être Montréal, Vancouver ou Val-d’Or, remplit le ventre d’histoires, l’esprit de souvenirs, l’âme d’amour. À oser, à découvrir !
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Larmes Noires (Les)

Par Julius Lester
(4,0)
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« Puisse la mort m’offrir la paix que ne m’a jamais donnée la vie. » Pour donner une voix au murmure du proscrit, à sa peine, son tourment, où l’esclavage au cœur de l’Amérique sudiste était tout aussi banal que d’aller danser, tout aussi anodin pour tous ces bonzes que d’aller couler un bronze, s’assurant à la fois de réduire à néant ces êtres déportés, déracinés, déchirés, là même où liberté n’était que mépris, l’utopie. De la même trempe que « Le garçon en pyjama rayé » de John Boyne, « Les larmes noires » de Julius Lester l’est tout autant, ma foi, déroutant.
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Operation Iskra

Par Lionel Noël
(3,0)
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D’abord conçue pour briser le siège de Léningrad, « Opération Iskra » de Lionel Noël a quant à elle mission d’ouvrir à l’ouest un deuxième front, débarquement où son génie prend sa source de ce côté-ci, au Sommet de Québec. Pendant qu’Hitler et l’Allemagne nazie demeurent le principal ennemi, plus près de nous, au Grand lac à l’Épaule pour est plus précis, Churchill, Roosevelt et Mackenzie King se retrouvent sous les serres de l’aigle héraldique, sous la menace de ce commando se donnant des airs de pureté, de bonnes sœurs ! Usurper pour mieux bafouer pour mieux pétarader, quand espionnage et contre-espionnage font fi font loi, mieux vaut demeurer sur ses gardes, les yeux ouverts, vigilants. Reste maintenant à savoir ce qui en sera de cette mission de la brèche, ce second front !
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Green River

Par Tim WILLOCKS
(4,0)
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Gare aux frêles, les pudiques, livre teinté de quelques scènes tordues, loin d’être soporifiques ! Si l’on retrouve T-Bag en le personnage de Grauerholz ainsi que la matière grise de Frank Morris en le personnage de Klein, là s’arrêtent les comparaisons de prison avec « Green River » de Tim Willocks, où races, clans et cliques tonnent et détonnent en révolte, en mutinerie; odeur de la colère, soulèvement de la lie, où casse, désordre et VIH portent ombrage mais donnent corps au récit. Là où le sang a jailli, l’amour, aussi improbable soit-il, naquit.
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L'invitation

Par Elizabeth Day
(4,0)
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Jonglant entre clins d’œil au passé, l’interrogatoire prenant place à l’instant suite à cette bouteille qui virevolta et les états d’âme de sa dulcinée, « L’invitation » d’Elizabeth Day renferme vie de secrets et sursis, objets contondants et maux du mépris. Identité réprimée, refoulée, murmurée pour ne pas être entendue, encore moins aperçue, vulnérabilité et tragédie se la jouent et donnent dans la comédie à plein nez. Crise d’identité dilapidée sous les effluves, les émanations, le pauvre abandonné à son sort sur le parvis par un père foudroyé, une mère meurtrie, elle-même disant de son propre fils, ou dans ce cas-ci précis appelé rejeton: « Il fait juste semblant d’être humain. » Et pourtant, le géant aux pieds d’argile est attendue, juste là, au coin d’la rue...