Pascal Scallon-Chouinard
Intérêts littéraires :
Cuisine, Essais, Littérature, Bande dessinée
Activités de Pascal Scallon-Chouinard
Pascal Scallon-Chouinard a apprécié, commenté et noté ce livre
Ce qui m’a d’abord attiré vers ce livre, c’est la scène qui sert de contexte au récit : le milieu universitaire, avec l’obsession de la performance et l’esprit de rivalité qu’il peut générer. Un univers que je connais bien, que j’ai fréquenté et qui m’a déplu autant qu’il m’a émerveillé. C’est d’ailleurs un peu ce qu’a suscité chez moi le personnage principal de ce roman : il m’a déplu autant qu’il m’a émerveillé! C’est sans doute un art à part entière que de réussir à faire apprécier la découverte d’un personnage qui a tout pour déplaire, jusqu’à le rendre – parfois – sympathique; jusqu’à – parfois – être touché par son contexte, ses pensées et son mal-être. Tout le mérite revient à Jean-Philippe Baril Guérard, qui a une plume des plus intéressantes et accrocheuses, et qui a une façon bien à lui d’offrir et de développer le récit.
Au-delà du décor et des personnages, l’auteur arrive aussi à nous faire réfléchir sur ce qu’est la réussite, sur les rapports humains et sur le (non)sens de la vie, avec cynisme et des mots crus, certes, mais aussi avec une certaine sensibilité.
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Toutou Tango nous fait découvrir un Baron Marc-André Lévesque qui a gagné en maturité… ou pas! La poésie offerte reste toujours aussi empreinte de naïveté et de bons sentiments. On y découvre un peu plus de personnages, de lieux et de situations, qu’il s’agisse de Monique, de la montée Paiement ou de Ginette Reno. Le ton est bon enfant, parfois absurde, mais toujours très imagé, suscitant tout autant la réflexion que les sourires spontanés.
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Une poésie naïve, parfois absurde, mais toujours touchante et génératrice de bien-être. Baron Marc-André Lévesque sait jouer avec les mots et les idées, à l’image d’un Richard Desjardins, ouvrant la porte à un univers où la magie existe encore. Un recueil qui sort des sentiers battus et qui propose un art actuel, sympathique et bien maîtrisé.
Ça finit de même.
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Une pièce que j’aurais aimé avoir la chance de voir pour mieux en saisir toute la profondeur. On y parle de la quête pour l’immortalité, de la vie, de moralité et du libre choix, le tout avec une certaine dose d’humour et d’absurdité. La plume de l’auteur est toujours aussi efficace, alors que les réflexions sur le (non)sens de la vie rappellent les propos du personnage central de son roman Royal. J’aurais voulu plus de substance et de contenu, mais j’ai apprécié le côté répétitif des premiers dialogues et l’effet crescendo du récit.
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La mémoire est une corde de bois d'allumage
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Peut-être est-ce le fait d’être père depuis peu, mais rarement me suis-je senti aussi interpellé par un recueil de poésie. J’ai défilé les pages une après l’autre, puis ce fut le temps d’une deuxième lecture, d’une troisième, d’une quatrième… chaque poème résonnant en moi plus fort après chaque relecture; chaque poème reflétant mes troubles, mes questionnements, mes angoisses, mes peurs, mais aussi mes espoirs. Benoit Pinette offre des mots ancrés dans le patrimoine, qui témoignent de relations troubles, d’une quête de soi et d’une volonté d’exister sans décevoir, quitte à se faire oublier, avec l’espérance de pouvoir offrir un héritage plus grand, meilleur et moins tiraillé à ce bout d’humanité que l’on a contribué à créer.
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Discussion entamée dans le club de lecture
Convecteur temporel
Mes attentes étaient relativement grandes pour ce roman, étant donné les éloges qu’il s’est attirés et les commentaires généralement positifs que j’ai vus circuler. Il s’agit assurément d’une œuvre de qualité, qui a sans doute nécessité beaucoup de recherches complémentaires pour bien rendre le contexte d’époque. Je comprends aussi l’intérêt qu’a pu générer le récit, qui offre une trame singulière et qui amalgame des thématiques qu’il est surprenant de voir aborder conjointement, notamment le colonialisme, la spiritualité et l’érotisme. Néanmoins, c’est une lecture qui ne m’a pas particulièrement plu ou touché.
Malgré les efforts de l’auteur pour dépeindre le contexte historique avec un certain regard critique, notamment ce qui touche à la pensée coloniale, l’exploitation du territoire, le travail forcé et la pratique des mains coupées, j’ai trouvé que cela se faisait quelque peu aléatoirement, sans attache réelle au récit. Il en va de même pour la présentation de certains éléments culturels (le passage sur le mokélé-mbembé, par exemple), dont l’inclusion semble parfois forcée. La façon de décrire le paysage, la faune et les populations rappelle aussi les représentations occidentales communes de l’Afrique, très marquées par un certain goût pour l’exotisme, desquelles ce continent peine à s’affranchir. Cela dit, ici, c’est peut-être ma formation en études africaines qui déteint sur ma critique, car, au final, on sent bien le sérieux de la démarche de l’auteur et tous les efforts qui ont été mis pour comprendre l’époque, les lieux et les gens.
J’ai trouvé la narration (à la troisième personne) un peu lourde, tout comme le langage (malgré la qualité de celui-ci) et le ton très descriptif. Les dialogues me semblaient aussi parfois exagérés. Les retours dans le temps, quant à eux, permettent de mieux connaître et comprendre les personnages, mais on tarde à véritablement saisir le fil conducteur et la trajectoire de chacune et de chacun. Alors que la relation de Pierre Claes avec Xi Xiao et Vanderdorpe est centrale au récit, les personnages interagissent très peu entre eux, rendant peu crédibles les sentiments et les rapports qui en découlent.
Ça demeure une lecture fort intéressante; je n’étais peut-être simplement pas le bon public pour apprécier ce livre à sa pleine valeur.
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Un incontournable de la littérature haïtienne du 20e siècle, ce premier roman de Jacques Stephen Alexis nous plonge dans le contexte social, intellectuel et politique des années 30. Il revient aussi sur des évènements historiques tragiques, comme les tensions entre Haïti et la République dominicaine, qui se manifestent par le massacre, orchestré sous la gouvernance dictatoriale et fasciste de Trujillo, des membres de la communauté haïtienne travaillant dans les plantations dominicaines. On sent également tout le bouillonnement intellectuel caractéristique de l’époque à laquelle le roman a été écrit (années 1950), alors que sont mis en scène des personnages dont la stature n’est pas sans rappeler celle de figures marquantes de l’ile, comme Jacques Roumain, ou dont le sort est tristement similaire à celui que l’auteur (et d’autres figures intellectuelles de cette époque) connaitra suivant son engagement politique : emprisonnement, torture, assassinat, etc. L’optimisme envers le mouvement communiste est d’ailleurs bien senti tout au long des pages, témoignant du propre cheminement idéologique de Jacques Stephen Alexis. Un roman tragique, imagé, sensible et profondément marquant.
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Une détresse ressentie, un sentiment d’impuissance et d’exaspération partagé. Les mots de Véronique Grenier témoignent d’une grande sensibilité et d’une urgence de vivre; ils frappent et sont criants de sincérité à chaque lecture.
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L'amour et l'argent : guide de survie en 60 questions
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Cet ouvrage se penche sur les questions liées aux finances conjugales, pour que les lecteurs et les lectrices puissent mieux les comprendre et les aborder. De fait, on termine ce guide avec une meilleure conscience des dynamiques financières, légales et morales au sein d’un couple, mais aussi avec un outillage plus étoffé, qui permet d’envisager, dans ses rapports amour/argent, une approche et une communication qui s’ancrent davantage dans un souci d’ouverture, de sensibilité et d’égalité. Les mises en situation sont diversifiées (tant dans leur contenu qu’en ce qui concerne les personnages mis en scène!) et permettent d’illustrer un propos parfois un peu plus technique, ou austère. La méthodologie est aussi bien expliquée, ce qui permet de mieux saisir les portées et les limites du travail qui a été mené par les autrices. Seuls bémols, le contenu est parfois répétitif, et les appels à sauter d’une section à l’autre pour en apprendre davantage sur un sujet sont nombreux et, malheureusement, fatigants (voire étourdissants). L’approche, expliquée d’entrée de jeu, comporte néanmoins certains avantages : la personne qui voudra lire sur une question bien précise sera dirigée vers les sections appropriées en tout temps.
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Une relecture tout aussi intense et intéressante que la première fois. Une façon unique de dire les choses et le ressenti, avec une poésie actuelle et franche.
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Une écriture simple, qui convient aux personnages et qui permet de bien saisir leur histoire et leur personnalité. Le récit progresse lentement et laisse planer un certain mystère. Très intimiste, il nous amène à mieux concevoir un drame et à comprendre ce qui peut jouer sur la mentalité d’individus, d’un couple et de toute une communauté.
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À l'abri des hommes et des choses
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3 commentaires au sujet de ce livre
Ça m’a pris un certain temps à m’habituer au style d’écriture et aux formulations imagées, mais j’ai somme toute été touché par le récit et les personnages. L’histoire est à la fois troublante, triste et lumineuse; elle nous fait découvrir une nature et une communauté attachantes. Des réalités culturelles et sociales difficiles y sont présentées avec sincérité et délicatesse. Il est parfois difficile de garder le fil et de bien saisir où veut nous amener l’autrice, mais il vaut la peine de persévérer dans la lecture.
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Pour avoir lu les deux autres essais de l’autrice dans cette série, (La langue rapaillée et La langue racontée), je ne peux passer outre l’aspect répétitif du propos, avec des idées, des arguments et des exemples qui reviennent (parfois mot pour mot) d’un ouvrage à l’autre. Néanmoins, j’ai trouvé que cette contribution se distinguait des deux autres par l’analyse sociologique qu’elle propose, plus particulièrement dans la deuxième moitié du livre. Le plaidoyer est clair et bien construit, notamment sur l’impact du discours ambiant sur le sentiment d’insécurité linguistique et sur la tendance à délaisser la langue maternelle (accusation de nivèlement par le bas, critiques envers les jeunes, mécompréhension des réseaux sociaux et des méthodes de communication modernes, la peur de l’anglicisation, la question du « franglais », etc.). C’est un livre qui, sans aucun doute, m’a amené à mieux comprendre que les locuteurs et les locutrices sont ceux et celles qui, d’abord et avant tout, permettent de garder vivante une langue, et que l’usage est parfois plus important que la norme souhaitée.
Pascal Scallon-Chouinard a apprécié, commenté et noté ce livre
Roman bien écrit, qui permet de bien se représenter une réalité qui semble pourtant inimaginable, et de mieux comprendre comment un drame peut arriver et en créer d’autres. La narration est parfois lourde et dérangeante, et il est parfois difficile d’apprécier les personnages étant donné les propos qu’ils portent (et la façon dont ils les portent). On sent aussi, en filigrane, un sous-texte aux arômes masculinistes. L’histoire proposée et la réflexion qu’elle amène permettent toutefois d’apprécier la lecture et de tolérer le style parfois dérangeant, et de remettre en question la perception qu’on pourrait avoir de certaines situations dramatiques.
Pascal Scallon-Chouinard a apprécié, commenté et noté ce livre
Nouvelle fort intéressante, qui nous plonge dans les souvenirs d’une jeune fille et dans une histoire de chasse sincère, touchante et respectueuse. Au rythme des paroles, on assiste à la passation d’une tradition, découvrant au passage un chasseur qui s’avère presque aussi vulnérable que la proie qu’il traque et une jeune fille, confiante et fière, animée par l’amour qu’elle porte en son grand-père et son désir de montrer ce dont elle est capable.
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Bio
Historien de formation, je travaille dans le domaine de l'édition et de la révision dans un contexte muséal. Les livres me passionnent, tout comme la rédaction.
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