Pascal Scallon-Chouinard
Intérêts littéraires : Cuisine, Essais, Littérature, Bande dessinée

Activités de Pascal Scallon-Chouinard

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Ballade d'Ali Baba(La)

Par Catherine Mavrikakis
(3,66)
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Dans ce livre, l’autrice Catherine Mavrikakis se penche sur la figure paternelle et sur la relation père-fille, grâce à un récit qui se veut léger et touchant, ponctué de sauts dans le temps. On découvre comment le personnage principal, Érina, se représente son père, Vassili, à différents âges de sa vie, un être qui semble marqué par les contradictions : à la fois aimant et distant, familial et centré sur lui-même, modeste et rêveur. Au-delà de la figure du père, de nombreux thèmes parallèles et peut-être plus intéressants que la trame narrative principale sont aussi abordés, qu’il s’agisse des réalités migratoires, de la famille, des amitiés, de l’éducation ou encore du « rêve américain ». Au final, il s’agit d’un récit intéressant, auquel j’ai toutefois eu de la difficulté à accrocher, notamment en raison d’une écriture que j’ai trouvée un peu trop forcée par moment, notamment en ce qui concerne les dialogues, et de personnages somme toute peu attachants.
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Honteux Personnages de l'Histoire du Québec, 1600-1900

Par Guy Giguere
(1,0)
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L’auteur annonce d’entrée de jeu que son objectif est en quelque sorte de montrer que l’idée du « bon vieux temps » et du « c’était bien mieux avant », lorsqu’il est question de mœurs et de comportements, ne tient pas la route. Ayant passé au crible les récits de personnalités connues et de gens ordinaires qui ont vécu entre le 17e et la fin du 19e siècle, il les présente un après l’autre : démêlés avec la justice, triangles amoureux, complots et assassinats, querelles d’égos, moralités douteuses, rivalités politiques, etc. S’il est intéressant de plonger dans cette petite histoire, on comprend toutefois mal où l’auteur veut en venir. En fait, la question qui subsiste à la lecture de chacun des récits présentés est : « mais encore/so what ». Chaque personnage est rapidement présenté, en quelques lignes, mais il manque un gros effort de contextualisation qui permettrait d’ancrer chacun d’eux dans son décor culturel, social, politique, religieux et économique. On demeure ainsi dans l’anecdotique, sans apprendre réellement quoi que ce soit. L’appareil référentiel est d’ailleurs plutôt limité : l’information fournie est celle que l’on peut retrouver dans les différents articles du Dictionnaire biographique du Canada, alors que rien, dans les ouvrages consultés et mentionnés par l’auteur, ne précède la parution du livre par moins d’une bonne trentaine d’années. En outre, il est difficile de ne pas ressentir un certain malaise quand des histoires d’agressions sexuelles, d’esclavage et d’exécution, entre autres, ne sont présentées que comme des faits divers, voire loufoques, sur un ton léger et parfois moqueur.
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Un océan, deux mers, trois continents

Par Wilfried N'Sondé
(4,5)
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Ce roman-fleuve nous amène sur le chemin de Nsaku Ne Vunda, reconnu comme le premier ambassadeur africain noir à avoir été reçu au Vatican, au 17e siècle. Sa mission : rendre compte de l’esclavage et des traites transatlantiques afin que la papauté intervienne pour mettre fin à ces entreprises déshumanisantes. Partant du royaume du Kongo, il devra faire un détour au Brésil, avant de rejoindre les côtes du Portugal puis l’Espagne et, finalement, Rome. L’esclavage, la traite humaine, la violence, les viols, la piraterie, la torture, la haine et l’indifférence marqueront son trajet. C’est une histoire touchante, parfois difficile à lire, alors que le narrateur, caractérisé par une certaine naïveté, verra ses illusions être brisées et sa foi être ébranlée, ou plutôt sa confiance envers l’humanité et les institutions religieuses. Un récit néanmoins important, puisqu’il témoigne d’une réalité historique : tout un monde s’est construit sur l’exploitation de populations et sur des abus de pouvoir. Le récit à la première personne est parfois lourd, la narration étant souvent lyrique et, à la longue, agaçante. Mais cela ne diminue en rien la force de l’histoire et des personnages. À terme, on voudra même en apprendre davantage sur Nsaku Ne Vunda et sur son périple, et lire d’autres contributions de l’auteur.
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Les tranchées : Maternité, ambiguité et féminisme en fragments

Par Fanny Britt et Isabelle Arsenault
(4,5)
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Un petit livre qui fait réfléchir et qui offre un portrait honnête, nuancé et multiple de la maternité et du féminisme. Le lire, en tant que conjoint et père, m’a permis de mieux comprendre certaines difficultés, pressions et émotions vécues par ma conjointe alors que nous venons d’avoir un enfant. Les textes proposent autre chose que les images de la maternité véhiculées dans les médias sociaux et les discours habituels, qui donnent une représentation souvent trop belle et facile de la chose et qui, se faisant, amplifient l’insécurité et le sentiment de culpabilité chez certaines. C’est écrit de façon simple, franche et ouverte.
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Chère Ijeawele ou Un manifeste pour une éducation féministe

Par Chimamanda Ngozi Adichie
(4,33)
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Petit manifeste fort pertinent et intéressant, qui prend la forme d’une lettre rédigée par l’autrice à une amie, qui lui demande quelques conseils pour offrir à sa fille naissante une éducation féministe. Nul besoin, néanmoins, d’être une mère ou d’être le parent d’une petite fille pour se sentir concerné par les réflexions et les points soulevés par Chimamanda Ngozi Adichie : un père y trouvera aussi de précieuses ressources pour offrir un cadre et une éducation, à son enfant, qui s’inscrivent dans des valeurs d’ouverture, de tolérance, de respect et d’égalité. Nul besoin, non plus, de vivre au Nigéria : les concepts abordés sont universels. Des sujets et des enjeux cruciaux sont abordés, mais avec ouverture et nuance, dans un langage accessible. Un court livre (15 recommandations en tout) à lire et à relire dans son cheminement dans la parentalité.
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Question noire (La): Histoire d'une construction coloniale

Par Myriam Cottias
(5,0)
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Ce court essai est un prodigieux effort de synthèse et de vulgarisation historique mené par l’historienne Myriam Cottias, qui replace la « question noire », ou plutôt la racialisation du statut d’esclave et les représentations d’altérité, dans une histoire plus large du monde atlantique et des changements de paradigmes marqués par le fait colonial. Comme l’autrice l’explique, le monde atlantique ne délimite pas seulement un espace culturel : il s’agit aussi d’un « espace de conquête économique et politique qui s’affirme au cours des siècles », et qui met en relation trois continents : l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Son ouvrage s’intéresse plus particulièrement à l’histoire de l’esclavage et de la colonisation. Elle explique clairement comment les représentations de l’Afrique et des populations noires se sont d’abord définies par les récits de voyage et d’exploration, qui ont contribué à alimenter, au cours des cinq derniers siècles, la rhétorique portant successivement sur l’esclavage, les traites transatlantiques, l’abolitionnisme et la colonisation. S’il est vrai que l’esclavage préexistait, sous différentes formes, aux traites transatlantiques, l’autrice explique clairement que ce qui distingue ces dernières, outre son importance quantitative et temporelle, c’est l’idée de racialisation qui l’accompagne et qui lui sert de justification. En dépouillant de leur humanité et de leur histoire les populations noires, les discours européens de l’époque ont prôné une équivalence entre le statut d’esclave et la pigmentation noire de la peau. Au fil des siècles, et sous l’influence des Lumières, ces discours se sont transformés : les populations noires ont « regagné » leur humanité, enlevant ainsi toute justification aux traites transatlantiques et, plus largement, à l’esclavage. Ce glissement rhétorique, s’il a bien servi les combats abolitionnistes, a toutefois contribué à générer de nouveaux discours et, surtout, une hiérarchisation du genre humain, dans laquelle les peuples européens occupaient le sommet, au-dessus des autres « races humaines ». De là s’est progressivement construite cette idée de « mission civilisatrice », c’est-à-dire ce « devoir » d’amener la civilisation aux peuples jugés inférieurs afin de les élever, ouvrant la voie à la justification des entreprises coloniales en Afrique. Le colonialisme, s’il se distingue en plusieurs points de l’esclavagisme, a contribué à perpétuer un système de représentations raciales et d’oppression, puis à teinter la lecture européenne de l’histoire de l’Afrique et, plus largement, de l’histoire atlantique. Cette « lecture coloniale » s’est trouvé au cœur des débats entourant les lois mémorielles en France, au début des années 2000, sur lesquelles revient l’autrice dans la dernière partie du livre, insistant sur l’importante de « décoloniser » la pensée sur l’esclavage et la colonisation. Une synthèse efficace, éclairante, très bien écrite, que tout le monde devrait lire.
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L'équilibre

Par Cassie Bérard
(3,4)
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Dans ce roman, l’autrice nous fait entrevoir un futur qui place les citoyennes et les citoyens au cœur du système pénitencier. Alors qu’il gouverne depuis plus de 10 ans, le Parti citoyen au pouvoir a en effet complètement repensé le milieu carcéral : les prisons conventionnelles n’existent plus et les personnes emprisonnées sont placées sous la responsabilité d’individus, mandatés au hasard, dans des cellules individuelles aménagées à même les cours privées. Une succession d’incidents amène différents personnages à remettre en question le système en place et l’équilibre social souhaité par le parti au pouvoir, voire à les critiquer. L’histoire permet de découvrir, en alternance, différents points de vue : celui de l’enquêtrice et de ses collègues, celui d’un prisonnier, celui des personnes chargées de surveiller les cellules ou de les ouvrir, celui des familles touchées par les incidents, celui des têtes pensantes du système… Il se dégage une forme de critique sociale, qui prend comme ancrage notre relation à la question de l’emprisonnement, à la justice et à la paix sociale. La condition des personnes emprisonnées, surveillées de toutes parts, sur qui le système a et maintient un contrôle absolu – allant jusqu’à interdire la prononciation de certains mots dans le cadre de réformes toujours plus englobantes – n’est pas sans rappeler les analyses de Foucault. Cela ajoute une profondeur particulièrement intéressante à ce polar plutôt singulier. Le genre dystopique n’est pas courant dans la littérature québécoise, et c’est un réel plaisir de lire un récit de ce type qui se déroule au Québec. Une œuvre intéressante et captivante (et un brin troublante), qui laisse place à l’interprétation et à l’imagination.
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Le petit livre bleu :Analyse critique...société des Schtroumpfs

Par Antoine Buéno
(2,0)
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Petite analyse intéressante, qui tente de convaincre que le « monde des schtroumpfs » serait un archétype d’utopie totalitaire, baignant à la fois dans le stalinisme et dans le nazisme. Pour appuyer son analyse, l’auteur se penche sur la façon dont se compose et fonctionne la société des schtroumpfs, relevant au passage toute l’imagerie et les thèmes explorés par son créateur, Peyo. C’est une lecture succincte et divertissante, qui a pour force de nous amener à nous questionner sur le contexte de création des œuvres destinées aux enfants ainsi que sur les représentations qu’elles peuvent véhiculer. L’exercice est fort intéressant et pertinent à mener. Dans ce cas-ci, toutefois, l’analyse aurait bénéficié d’un support théorique et référentiel plus étoffé. À quelques exceptions près, l’appareil analytique de l’auteur se limite à ses sources, à savoir les albums des schtroumpfs, qu’il interprète en fonction de son angle d’attaque uniquement. On comprend vite que l’ouvrage se veut grand public, mais il aurait été important d’aller un peu plus en profondeur dans la théorie et, surtout, d’établir certaines bases de comparaison avec des analyses portant sur d’autres œuvres similaires. En outre, on peut percevoir certains biais de l’auteur, qui se traduisent par des raccourcis et par un langage parfois déplacé. Un ouvrage intéressant à lire, mais qui manque de profondeur.
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Survivre à la parentalité et plus encore...

Par Julie Champagne et Bach
(5,0)
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Excellent guide, qui aborde une foule de sujets importants avec humour, simplicité et ouverture. Le tout permet de dédramatiser bien des situations et problèmes rencontrés, surtout pour de nouveaux parents, offrant plusieurs perspectives et façons de faire. Les thèmes abordés correspondent bien aux réalités et enjeux actuels, notamment en ce qui concerne la question de l’identité de genre, la répartition de la charge mentale, la culture de performance, la pression extérieure et les sentiments d’épuisement et de culpabilité. En tant que père, j’ai aussi particulièrement aimé l’approche centrée sur la bulle parentale : pères et mères y sont représentés équitablement, tant dans les exemples que dans les illustrations, avec une alternance entre le féminin et le masculin à l’écrit. Cela fait changement de nombreux autres guides qui, dans la façon de présenter le contenu et dans le propos, semblent d’abord (voire uniquement) s’adresser aux mères. Ici, le père peut se sentir beaucoup plus interpelé et engagé lorsqu’il entreprend la lecture, et peut se retrouver facilement dans les exemples donnés.
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J'ai appris ça au cirque

Par Baron Marc-André Lévesque
(4,5)
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C’est en jonglant avec les mots que Baron Marc-André Lévesque nous fait entrer dans son univers, cette fois-ci en revisitant ses souvenirs d’écolier. C’est un livre que j’ai acheté pour que ma fille puisse un jour le lire et s’en émerveiller; s’y retrouver ou s’y découvrir. Une poésie actuelle, touchante et accessible, qui fait tout autant sourire que réfléchir.
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La course de petits bateaux

Par Fred Pellerin et Annie Boulanger
(5,0)
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Il s’agit d’un touchant petit conte, magnifiquement illustré, qui nous fait entrer un peu dans l’univers de Fred Pellerin et des personnages de Sainte-Élie-de-Caxton. L’histoire est simple et attendrissante, et témoigne d’une belle leçon de vie. Un livre que j’aurai beaucoup d’intérêt et de plaisir à relire avec ma petite fille au fil des prochaines années!
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Histoire de la Rome antique : une introduction

Par Pierre-Luc Brisson et Alexandre Grandazzi
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L’histoire de la Rome antique, d’un Romulus à l’autre. C’est une tâche complexe et ambitieuse de présenter 12 siècles de civilisation, de guerres, de réformes et de culture dans un bouquin qui contient à peine 200 pages. L’auteur y arrive pourtant avec brio, quand on considère le livre pour ce qu’il est : une introduction. On y découvre les personnages notables de cette histoire, leurs actions parfois spectaculaires et leurs décisions marquantes, mais on y fait aussi une brève incursion dans la vie sociale et culturelle, touchant tantôt aux sports, aux spectacles et à l’alimentation, tantôt aux arts, à l’architecture et aux croyances. Évidemment, on voudrait en lire toujours un peu plus; on voudrait que les sujets soient traités plus en profondeur, car, ça va vite (parfois trop vite). Mais ce sont là les limites d’une introduction. Celle-ci a au moins le mérite d’être richement documentée (la présentation des positions et traditions historiographiques, dans certaines sections, est particulièrement appréciable), cohérente et rédigée de manière claire et concise. L’objectif est tout à fait rempli, puisqu’au terme de la lecture, on arrive avec un portrait général mais complet de la Rome antique, et on parvient à mieux comprendre les éléments marquants de cette civilisation dans laquelle nos sociétés occidentales contemporaines trouvent leurs racines. Les seuls aspects négatifs de ma lecture touchent à l’aspect éditorial/de mise en page : j’aurais préféré des notes plus complètes et en bas de page, des images plus détaillées et en couleurs, une meilleure utilisation des tableaux et des chronologies, etc. Pour le reste, il s’agit d’un très bon ouvrage de synthèse qui saura plaire à plusieurs types de lectorat.
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Une année en congé : Le congé de maternité en 100 anecdotes

Par Bach et Valérie Caron
(5,0)
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Je ne fais évidemment pas partie du public ciblé par ce livre, mais, en tant que nouveau papa qui a pu observer et épauler la nouvelle maman lors de son « congé », j’ai voulu prendre le temps de lire les témoignages, anecdotes, trucs et confidences colligés et proposés par l’autrice, d’autant plus que j’amorce tout juste mon propre « congé » parental. J’y ai reconnu des difficultés, malaises et moments de bonheur; des situations vécues par ma conjointe et pour lesquelles elle s’est culpabilisée et jugée. Ça permet de mieux comprendre certains aspects de la parentalité, qui détonnent des discours régulièrement axés sur les côtés positifs ou embellissant les choses, et de décloisonner une réalité souvent vécue de l’intérieur. Et, bien qu’il s’agisse d’anecdotes de « maternité », je confirme qu’un père peut tout aussi bien s’y reconnaitre!
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La fabuleuse nuit de Noël

Par Marilyn Faucher et Carole Tremblay
(3,0)
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Histoire sympathique et bien illustrée, mais qui manque un peu de développement et de magie. J'ai néanmoins hâte de pouvoir la relire avec ma fille lorsqu'elle sera un peu plus âgée.
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Tu aimeras ce que tu as tué

Par Kevin Lambert
(2,0)
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La plume de Kevin Lambert est particulièrement crue et décapante; elle frappe par son aspect franc, acéré et sans filtre. Dans le cas de ce livre, cela prend la forme d’une série d’évènements, de pensées et de dialogues où la violence et la sexualité occupent une grande place, et qui, pris au second degré, témoignent d’une certaine critique envers le racisme, l’homophobie, la religion et le conservatisme général. Au final, il reste cette ambition de tout faire exploser; de tout détruire, pour que quelque chose de nouveau puisse être construit : il s’agirait là de la seule voie de salut de Chicoutimi, qui prend le rôle ici de porte-étendard des mentalités conservatrices régionales et de l’étroitesse d’esprit qui peut régner au sein de certaines collectivités. C’est une véritable attaque; une volonté de faire bouger ce qui apparait figé par trop de confort, d’indifférence et d’hypocrisie. J’aime l’auteur et sa plume, mais j’ai eu de la difficulté à embarquer dans son récit, qui repousse sans cesse les limites entre le réel et le fictif. La colère, bien que justifiée, ainsi que la violence, fantasmée ou exprimée, prennent beaucoup (toute) la place, rendant parfois la lecture lourde et difficile. Cela n’enlève rien à la qualité de l’œuvre, mais je n’étais peut-être simplement pas dans le bon état d’esprit pour en entreprendre la lecture.