Murmures_numériques
Intérêts littéraires : Revues, Littérature, Bande dessinée

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Nef du crépuscule (La)

Par Robin Hobb et Arnaud Mousnier-Lompré
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On retrouve le royaume en pleine chute : Royal y est de plus en plus puissant et Vérité toujours en voyage. On suit l’évolution de Fitz dans ce paysage politique pour le moins hostile. Comment croire que ça finira bien haha ? Comme les autres tomes, il est passionnant ! Je suis toujours contente de plonger dans cette série et je lirai sans doute tout aussi goulûment les prochains ! J’aime ces personnages et j’aime ce monde, je suis contente de savoir qu’il y en ait encore plusieurs devant moi !
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Sur cette terre comme au ciel

Par Davide Enia
(4,5)
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Parfois on me demande de lire des choses. Et parfois c’est le coup de foudre ! J’ai adore ce roman à la fois personnel et universel. On passe d’un petit garçon qui apprend la boxe, les filles, bref la vie, à son grand père sur le front d’une obscure guerre coloniale. Les souffrances se reflètent du père à l’oncle, les échecs et les remords passent entre les générations comme dans toutes les familles. On retrouve cette évidence fluide du quotidien, entre les entraînements, les études (contrairement au cliché notre jeune boxeur est brillant) et les femmes. Elles ont vraiment leur rôle, chacune dans sa profondeur. Accompagner ce monde d’hommes sous entendant un autre univers, bien plus vaste où elles dominent. Leurs destins s’entremêlent avec ceux de ceux qu’elles aiment, ou qui les aiment ; les amitiés se tissent et se renforcent au fil des années. Le personnage de l’oncle est presque caricatural de bienveillance familiale italienne et pourtant on le sent moins angélique qu’il en a l’air, plus dynamique et plus vivant que cela. Cette famille étendue nous dit le passage à l’âge adulte et la force de ces gens « ordinaires ». Le lien entre Davidù (notre héros) et Gerruso son ami d’enfance, plus ou moins forcé au départ, est magnifique : par la découverte de la base, par le soutien indéfectible de cet autre, hors du cercle familial et la porte qu’il lui ouvre sur le monde féminin (et amoureux). Plus encore les paysages habitent cette œuvre par leur chaleur, les falaises et la mer comme cadre omniprésent et idyllique. Tout est fort et brut dans ce texte, tout y est vrai.
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Trilogie des rives T.1: Ligne & fils

Par Emmanuelle Pagano
(3,0)
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Il s’agit du premier tome de la trilogie des Rives parue chez P.O.L. Je l’ai lu. J’ai eu du mal et pourtant ce roman n’est pas franchement long. couv12811944Les paysages me plaisent : cette fureur de rivière, ses berges, son histoire et ses habitants. J’aime cette ruralité douce. Je voudrais me fondre doucement dans les passages estivaux : envie d’être à cette fête, envie de profiter de l’eau fraîche, de la musique et de sa raisonnance. Le cadre gagne en réalité de page en page, s’assoit, se déploie, s’installe. C’est beau. Profondément évocateur. MAIS la narratrice, cette photographe ratée, perdue, qui se noie toute seule dans sa rivière à force de ressassement et de nostalgie. Moi je n’ai pas pu suivre. J’aurais bien aimé qu’elle m’entraîne dans l’histoire sociale de cette usine qui a forgé sa famille et en grande partie sa vie, que son lien avec ce fils qui déclenche le récit, qui rythme sa vie, renoue tout ce blabla sur la psychologie familiale enfouie. Je me suis ennuyée, j’étais déçue à chaque fois qu’elle recommençait à parler et me détournait du personnage de son grand père et du décor. Elle ne s’en détache pas pour moi, elle reste une coquille vide ballottée en tous sens sans parvenir où que ce soit. Franchement ça m’est égal, je n’ai pas trouvé l’envie de savoir ce qui pouvait lui arriver. Heureusement pour moi ce n’est qu’une question de sujet : l’écriture est superbe ! Elle nous offre des fulgurances poétiques sur la région, sur la nature ; elle est fluide et coule à merveille (ce qui tombe bien pour parler de courant aqueux !). J’espère retenter avec un autre roman de cette auteure un de ces jours. Pas tout de suite, parce qu’il me faut du temps pour en avoir de nouveau envie, mais je sais que ça arrivera ! Mais sans doute pas avec les deux tomes suivants de cette trilogie, sauf si on me convainc qu’ils n’ont vraiment rien à voir avec celui-ci.
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Le Bavard

Par Louis-René Des Forêts
(3,0)
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Que de mots pour faire vœux de silence ! Il en faut des détours, des explications et des excuses pour fermer sa gueule ! Qu’il se taise enfin, que cesse ce monologue, cette logorrhée infernale! Si la langue est agréable, le sujet lasse, et pour m’éviter le même travers, je suspends ici ma chronique !
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Le camp des autres

Par Thomas Vinau
(5,0)
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Depuis que j’ai lu ce livre, je le prête autour de moi et tout le monde est conquis. J’en suis bien heureuse haha ! J’ai ADORÉ ce roman. On suit un petit garçon qui fuit à travers bois au tout début du XXème siècle. Seul avec son chien, dans une misère noire et avec sa peur. Il rencontre les proscrits de la société, ceux qui vivent dans les bois aussi, pour diverses raisons. Chaque personnage est haut en couleur, étrange et complexe. Tout s’orchestre sous le regard enfantin et innocent de notre héros qui recouvre un monde de magie et d’anarchie. L’écriture qui le porte est ciselée, à la fois délicate et puissante. J’ai été profondément touchée, remuée par ce petit être en route, en quête de liberté, d’une nouvelle vie. Du haut de sa fragilité, son regard est plus tendre et sublime (au sens romantique du terme) sur ce monde à l’agonie. On traverse quelques faits divers de l’époque (histoire et faits précisés en fin de volume). De plus ça se passe en Aquitaine, l’enfant part de Poitiers au tout début de son aventure. Ce morceau de terre est décrit avec toute la force des forêts locales, leurs ombres, leurs chemins et leurs braconnages. Chaque recoin de ce monde est vivant, habité, autant par des gens que par des lapins, biches… cette vie débordante s’oppose si bien aux évènements, pour soutenir l’élan de vie du personnage principal.
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Insoupçonnable

Par Tanguy Viel
(4,0)
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J’adore l’écriture de Tanguy Viel. couv38335277.jpgJ’aime profondément sa façon presque désinvolte de brosser des personnages instantanément partis prenants de notre imaginaire (oui Erwann, c’est de toi que je parle !). Cette fois, il nous embarque dans un faux enlèvement : une jeune femme se fait épouser par un riche veuf. Son amoureux (à elle), se faisant passer pour son frère, entre dans ce petit monde jusqu’à la kidnapper pour obtenir une rançon colossale. Vu comme ça, le plan est impeccable. Mais mille imprudences et autant de malchance font dérailler l’ensemble et écrase tout ce petit monde dans le désastre. Le sloth cingle sur ce fond de mer calme et froide. L’argent est partout : nécessité première pour les uns et gâchis pour les autres. Ces oppositions tendent les rapports à l’extrême, détruisent l’humanité entre eux. L’ouvrage est assez court mais dans son ambiance d’échec et d’espoir déçu est d’une force incroyable ! « Un bon petit putt » en somme ! (Oui, ce livre est très golf).
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Naissance d'un pont

Par Maylis de Kerangal
(3,5)
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J’aime les ponts. Et les romans polyphoniques. (Que ceux qui me connaissent gardent leurs sarcasmes, j’aime la multiplication des points de vue !) Pour résumer simplement : on suit le chantier de construction d’un pont près de Coca (la ville), de sa décision par les politiques locaux jusqu’à son inauguration. Entre temps, on rencontre son architecte, ses ouvrier.e.s, ses ingénieur.e.s … bref tous ceux qui ont rendu possible sa réalisation. Leurs destins qui voisinent pour quelques temps sur ces rives, s’entremêlent et se croisent au rythme de leurs rencontres et de leurs amours, de leurs colères, rivalités … chacun a quelque chose de très vrai, d’humain dans ses habitudes, ses manies et son rapports aux autres ; dans leur capacité à craquer aussi, de tout envoyer balader. Il y a aussi une grande part d’honnêteté sur ce chantier occidental ignorant la question indienne, et écologique, la maltraitance des travailleurs, le mépris de classe omniprésent qui transpire de ce grand chef d’ouvrage (homme blanc occidental sis genre hétéro valide éduqué). On finit, comme lui, par nous ennuyer au cœur de cette effervescence. Une sorte de langueur et de dégoût pour cette mégalomanie humaine. La vision est assez dépréciative… Heureusement tous ne sont pas aussi négatifs : l’ingénieuse en béton est fascinante d’indépendance et de courage ! C’est sans doute le roman le plus connu de l’auteur par le prix Médicis qu’il a reçu.
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Caisse claire : poèmes 1990-1997

Par Antoine Émaz et Jean-Patrice Courtois
(3,0)
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Ce recueil est composé de fragments de diverses autres publications. Ce qui pour des textes aussi fragmentaires a quelque chose de génial ! Nous suivons le regard du poète d’un objet à l’autre, de l’amour à la mort, du quotidien à la ville… L’ordinaire est mis en avant, en relief, par ce regard qui s’y attarde. La musicalité des mots a su me toucher… Quelque part entre Guillevic et Monk, dans le flottement de la personne à la fois prise par le temps qui file, par le quotidien et donc par la beauté de nos vies à tous.
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Hochelagurls

Par Audrey Hébert
(4,0)
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Juxtaposition de portraits d’un groupe de copines et de moments de vie. Probablement énoncé exactement comme elle l’a fait sur le moment. Bien sûr que le travail de la langue va bien plus loin, pourtant ce rendu de l’instantanéité est parfait. Enfin un vrai sentiment d’appartenance, de sororité. Je ne connais pas Hochelaga, mais ça fume les classes ouvrières en galère, et ça, c’est universel. Il y a une beauté crue du verre brisé par des pavés. On ressent aussi sa thèse aux coins du recueil : sa directrice qui l’impressionne, l’impossibilité d’égaler ces modèles… La difficulté de la rédiger enfin cette thèse. Pis le risque pour une de ses copines qui a choisi un sujet sur les marginaux et les bandits, qui risque de sombrer à son tour. Ma fascination pour les publications de l’écrou est si forte. Ces recueils sont ma première entrée dans Montréal, maintenant c’est ma ville et j’espère qu’ils seront toujours là pour m’expliquer ce qui accroche tout autour.
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Maquillée

Par Daphné B.
(4,36)
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#maquillée de @daphnebblue je crois profondément que c’est le meilleur moment de ma #pandemie. La douceur de la compréhension et la finesse de l’analyse n’ont probablement d’égal que dans le #care qui nous englobe : quand la #sociologie prend en compte les vécus secrets ? Se sentir incarnée dans les mots d’une autre.
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Moebius, No 158

(5,0)
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Dans mes lectures, il y a aussi des amours fou pour des revues. J’en parlerai au fil mais cette fois j’aimerais m’arrêter sur le n° 158 de @revuemoebius : (filles, sœurs et complices de ceux qui vont pieds nus à l’envers de la vie). J’ai tellement aimé cette phrase quand je m’y suis cogné au chaud d’une librairie en plein hiver. L’ouverture de @chloesavoiebernard et @kariann.tb m’avais laissée sans voix : ces murmures fait pour être hurlés, ce souffle fou d’une sonorité à incarner… tout y était de ce numéro si vivant, si instantané. Du #play qui réchauffe le cœur (j’en avais bien besoin au début de mon premier #hiver québécois !). Toutes ces filles qu’on est ou aurait pu être et qu’on enterre parfois… La nécessité « D’OUVERTURE DES VALVES » de ces mots de ces sons qui s’entassent et se bousculent au dedans pis au dehors…
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Corps

Par Chloé Savoie-Bernard
(4,0)
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Je parlais de chaire et de corps, justement ! Ici, sous la direction de @chloesavoiebernard, nous parcourons ces vies de corps abruptes. Souvent dans la violence, dans la quête d’une harmonie qui ne se fait pas. Ce sont des « efforts de guerre » et des « douleurs ». J’ai particulièrement aimé la multiplicité des voix, des fragments d’expériences. Il y a quelque chose de multiple qui dit merveilleusement nos expériences intimes. Emmanuelle Riendeau le résume bien : « looking for trouble looking for sex » Ce sont des viscères chevillés à la vie, qu’on essaie de faire en quelque chose de plus qui soit nous, qui soit quelque part un être plus important que sa mécanique.
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Désinhibée

Par Emmanuelle Riendeau
(5,0)
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J’me sens fucked up. J’me sens elle, cette nous en filigrane dans tout le recueil, à même la peau, à même la chaire à vif de pas savoir vivre correctement. Je sais pas si je suis désinhibée ou juste perdue. Mais Emmanuelle Riendeau est parfaite pour dire notre #violence de cracher à la face d’un monde qui nous laisse pas la place qu’on veut. Ce qui n’est pas juste. On mérite mieux. On mérite d’être libres et bourées, s’il le faut, On a bien le droit de prendre l’air quand la société est trop croche. C’est peut-être pas de notre faute, il ne reste que notre force de faire face. Notre force au moins nous appartient en propre.
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After

Par Jean-Guy Forget
(3,0)
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After. Après, après quoi je ne sais pas. Pour moi c’est le #roman du pendant. Pendant mon premier passage à #Montréal, Pendant que la vie me roulait dessus… En somme, comme notre narrateur. Que j’ai aimé sa #langue brute, la frontalité de ses #amours mortelles, de celleux qui l’entourent, l’aimant, le quittant. Il nous laisse fluide, n’impose aucun genre à personne, aucune forme. C’est doux pour une fois. L’équilibre est violemment honnête : une grande douceur pour les autres, alors que tout lui tombe dessus, sans cesse, qu’il n’y a nulle part où se planquer de la vie. Même à 3gr par bras faut faire face à ses amis, à ses ex, ses #souvenirs et ses attentes ; c’est pas de bol, mais c’est vrai. Toujours pris dans des amours emmêlées. Je pense que c’est la colonne vertébrale de ce texte : il est férocement vrai. Dans ce parlé si juste, acrobatiquement contemporain, où chaque mot, même momentanément indisponible dans les dictionnaires montre, sonorise, son sens.
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Une sorte de lumière spéciale

Par Maude Veilleux
(4,25)
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Ce #trash populaire qui est plus vrai que la folie, plus vrai que tous nos désirs de nous élever loin de cette crasse qui nous colle toujours ; cette énonciation contradictoire de « pouvoir faire pauvre » pour cacher-retrouver une misère dont on s’arrache. « La vraie pauvreté, c’est l’absence de sortie de secours. L’absence de rêves » Devenir traître ou menteuse ? Être l’adulte bizarre qui passe à travers les crises comme iel peut. Survivre.
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