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Jean-Yves Bernard
Intérêts littéraires : Biographies, Essais, Littérature, Arts, Bande dessinée, Faune/Flore, Revues, Voyages, Science/Technologie

Activités de Jean-Yves Bernard

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Vie Est Brève et le Désir sans Fin (La)

Par Patrick Lapeyre
(4,0)
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L’insaisissable Nora hante ses deux amoureux. L’un à Londres, l’autre à Paris. Elle va de l’un à l’autre sans savoir pourquoi ni chercher à le savoir comme le lecteur qui nage dans la mélancolie de ces deux hommes déchirés. La sobriété de l’écriture, les mises en scène et la justesse des sentiments tiennent en haleine jusqu’à cette fin où, avec humour, le narrateur propose que cette histoire sur la banalité des séparations, dans une perspective quantique, n’est qu’un pur fruit de l’imagination. Bien joué !
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Rome en un jour

Par Maria Pourchet
(3,0)
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Pour les 40 ans de Paul, sa femme Marguerite a organisé une fête surprise sur la terrasse d'un hôtel. Tandis que les invités arrivent, s'installent et se découvrent, Paul et Marguerite se déchirent dans leur appartement, qu'ils ne parviennent pas à quitter. J’ai adoré ce petit roman qui m’a fait pouffer de rire plusieurs fois. En alternant la scène du toit de l’hôtel où les convives se demandent ce qu’ils font là, et l’appartement où le couple se déchire, on voit graduellement arriver les dérapages qui sont délirants et ridicules. Et c’est grâce à un ton direct (comme au cinéma) mâtiné de réflexions et de sous-entendus blessants que monte la tension. Ce pourrait être un scénario à la Yasmina Reza. Pour illustrer comment les relations peuvent dégénérer sur de petits riens, c’est réussi.
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Tout est ori

Par Paul Serge Forest
(3,91)
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Roman farfelu, drôle, imaginatif où des personnages pittoresques disparaissent et réapparaissent lorsqu’ils s’approchent de la couleur ori, ce blanc témoin de la conscience humaine qui se rapproche du brouillard, du sperme et de la teinte des molusques de la basse Côte-Nord… À la longue, je me suis lassé de cette saga aux multiples rebondissements spermatiques, malgré des passages poétiques et des dialogues amusants.
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Fleurs

Par Marco Martella
(4,0)
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Charmante évocation de jardins à travers une écriture pleine de digressions qui bouscule les frontières entre descriptions, autobiographie, souvenirs, rencontres et récits. On en sort avec l’impression d’avoir visité des jardins abandonnés où plane encore le parfum zagara des fleurs de citronnier sous le soleil de la Méditerranée et le désir de se fabriquer une herbier imaginaire parfumé où seraient rassemblées en farandole toutes les fleurs que l’on a aimé, dont les femmes, au parfum de l’amour…
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Dahlia noir (Le)

Par James Ellroy et Freddy Michalski
(3,0)
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Policier à l’intrigue complexe qui s’appuie sur un crime célèbre non résolu en 1947. Jusqu’à la fin, les personnages impliqués surprennent, de la police de L.A. aux membres corrompus d’une riche famille. Le narrateur finit par trouver les femmes coupables et retrouve son amour perdu. Happy end !
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Les ombres filantes

Par Christian Guay-Poliquin
(4,21)
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Après le huit-clos fascinant du Poids de la neige et les dentelles de son écriture, l’auteur nous éparpille dans la forêt qu’il parcourt accompagné d’un garçon inconnu avec une accumulation de détails descriptifs. Racines, chablis, brûlis, fougères, cèdres géants, orignal, ombres et lacs rythment le texte comme pour faire écho à leur errance où planent des menaces : se perdre, rencontrer des inconnus, sa famille, des loups, manquer de nourriture, perdre son «fils». Est-ce que se laisser pénétrer par l’univers imprévisible et bienveillant de la forêt comme celui de la famille retrouvée illustrent le désarroi du narrateur dont ne sait pas, au fond, ce qu’il ressent, ce qu’il cherche. Le sait-il lui-même ? C’est peut-être ce que cette écriture toute en succession de phrases courtes descriptives cherche à illustrer. Il y a d’habiles clins d’œil à Dans la forêt, de Jean Hegland, La route, de Cormac Mc Carthy, Le petit prince, de Saint-Exupéry, et même aux incertitudes que maintient la pandémie actuelle où chacun cherche des repères pour y survivre. Un roman captivant dont la fin abrupte laisse toute conclusion ouverte. Une suite ?
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Le peuple rieur : Hommage à mes amis Innus

Par Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque
(5,0)
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Au gré de ses 50 ans de contacts avec les Innus, d’abord comme jeune anthropologue, puis comme ami et sage parmi eux, Serge Bouchard raconte ce qui les rend si attachants, leurs luttes depuis les premiers contacts avec les Basques, puis avec Champlain qui les trahit, jusqu’aux tristes pensionnats religieux où il fallait tuer l’indien pour le civiliser. Malgré le tragique de ce «génocide culturel» tel que nommé par la juge Beverly MCLachlin, de la commission Vérité et Réconciliation, Serge Bouchard montre la vitalité et la force du rire de ce peuple dont les jeunes d’aujourd’hui font sa fierté et lui donne l’espoir d’enfin récupérer son droit de vivre selon son choix et la richesse de ses traditions ancestrales. Une leçon d’histoire et de vie.
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Hôtel Adlon

Par Philip Kerr
(3,0)
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L’inspecteur Bernie Gunter tombe amoureux d’une journaliste américaine venue enquêter sur la ségrégation des juifs alors que Berlin prépare les jeux olympiques de 1936. Contraint de s’en séparer par la complicité entre les SS et un gangster américain, il la retrouve à Cuba 20 ans plus tard alors que la corruption bat son plein et que resurgit le fameux gangster. Bon policier qui évoque avec talent et humour le contexte historique.
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Reine de l'Idaho (La)

Par Thomas SAVAGE
(3,0)
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Derrière la saga familiale qui se déroule lors de la ruée vers l’or et au début du XX ème siècle, l’auteur égrène les indices du mystère de sa mère, si belle, mais qui aurait abandonné sa fille. Le roman commence par la vie de cette enfant adoptée par une famille riche et qui, adulte, va chercher à retrouver sa famille. L’ atmosphère de cette vie dans les Rocheuses avant-guerre est évoquée par de longues descriptions, détours et personnages où on se perd un peu. Mais le style fascine par sa sobriété et la tendresse qui rend les personnages attachants.
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Rouge idéal (Le)

Par Jacques Côté
(4,0)
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Très bon policier qui se passe à Québec au début du XXI ème siècle. La fascination de punks pour Baudelaire, Camus et Cioran initiés par un prof ambigu obsédé par la mort donne une saveur originale à cette enquête d’une équipe aux égos et héros classiques.
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La cerisaie

Par Anton Tchékhov
(4,0)
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La dernière pièce de théâtre de Tchekhov est un portrait des difficultés de relation que vit la bourgeoisie russe à la fin du XIX ème siècle. Alors que le monde change ses personnages semblent constamment à côté de la plaque, chacun cherchant un chemin pour se sauver des incertitudes de son existence. La vente de la cerisaie symbolise ce changement qui éveille la nostalgie d’un passé idéalisé. Un peu comme notre aveuglement d’estivants béats devant les inévitables changements à effectuer pour préserver la vie bucolique sur notre planète…Joué au Festival d’Avignon en ce moment.
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Veracruz

Par Olivier Rolin
(3,0)
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Ça commence comme une belle histoire d’amour si bien traduite en mots. Puis suivent 4 récits crus et hallucinants que le narrateur suppose expliquer la disparition de cette femme sublime. Ça se termine par des réflexions sur la vie et l’écriture. La qualité de l’écriture fait oublier l’incohérence de ce roman à pluseurs facettes qui m’a laissé sur ma faim.
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Secret (Un)

Par Philippe Grimbert
(4,66)
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Les putes voilées n'iront jamais au paradis !

Par Chahdortt DJAVANN
(4,0)
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Être femme en Iran, sous la dictature des mollahs, c’est être l’objet méprisable des hommes. Pour survivre ou se libérer de cette oppression, elles sont nombreuses à se prostituer. Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l’âge de douze ans, et les témoignages d’outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran. Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d’humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu’elles resteront à jamais dans notre mémoire. À travers ce voyage au bout de l’enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L’obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes. Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu’un cheveu de femme. Ce livre essentiel a la beauté de la force d’âme de ces femmes qui aspirent à la dignité alors que le président élu dernièrement est le responsable avéré de tortures de femmes.
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La famille Moskat

Par Isaac Bashevis-Singer, Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay
(4,0)
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On se perd parfois dans cette vaste saga (700 pages) d’une famille juive de Varsovie entre 1914 et 1939, mais on s’attache aux personnages hauts en couleur, aux dilemmes des femmes dans leurs souffrances qui s’efforcent de vivre leurs amours infidèles au travers des rituels et des fêtes juives extravagantes, avec les danses, les parfums d’aïl et de desserts traditionnels, d’alcool et de vieux radotages déphasés. L’antisémistisme se développe mais ce sont les amours complexes et l’approche du fascisme qui renouvellent l’espoir d’une terre promise, la Palestine ou l’Amérique. Prix Nobel publié en 1943.