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Valérie Harvey
Intérêts littéraires : Langues, Jeunesse, Essais, Voyages, Bande dessinée, Science/Technologie

Activités de Valérie Harvey

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Villain to kill T.1 : Villain to kill, Vol. 1

Par Fupin et Ji Eunji
(4,5)
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Villain to Kill part d'une prémisse intéressante: que faire quand les "bons" ne semblent pas si parfaits, et qu'on se réincarne tout de suite dans le corps d'un "méchant", en se souvenant de tout cela? Peut-on changer les règles, et les jugements sur notre appartenance aux "vilains", avec nos choix? Et qu'est-ce qui se cache vraiment derrière l'organisation de ces catégories? Ce n'est pas dans le premier tome relié de ce webtoon (qui compte 8 chapitres, sur les 122 présentement disponibles en ligne) qu'on obtiendra toutes les réponses. Bien au contraire, le héros commence tout juste à se définir. Ce n'est pas la stratégie ou la diplomatie qu'il s'impose, c'est par la force surhumaine de ses poings (ce qui nous rapproche tout à fait de Solo Leveling). Les deux filles rencontrées jusqu'à maintenant ressemblent aussi à ce qu'on trouve dans Solo Leveling: une femme surpuissante qui deviendra peut-être une alliée; et une soeur qu'il faudra sans doute protéger. Les personnages masculins sont beaucoup plus intéressants, ils ont beaucoup de potentiel et plus de diversité. Reste que c'est un récit très efficace, avec un synopsis intéressant qui se met en place rapidement, des combats bien dessinés, et un monde facile à saisir. Le découpage est bien retravaillé pour sortir les onomatopées des cases et varier la mise en page afin d'apporter du dynamisme. C'est un premier tome que j'ai lu avec plaisir. Si vous avez apprécié Solo Leveling, c'est dans le même style, avec ses propres caractéristiques, orienté plus adolescent qu'adulte, et une qualité aussi bonne (à confirmer à la suite de l'histoire)!
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Isabella Bird : femme exploratrice T.1

Par Taiga Sassa
(5,0)
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Quel coup de coeur pour ce manga qui explore le Japon du tout début de l'ère Meiji, à travers les yeux d'une voyageuse qui n'en est pas à sa 1re aventure (oh que j'ai aimé ses commentaires l'importance de l'expérience du voyage au tome 9). Ses observations sont riches et pertinentes, mais elles sont surtout pleine d'ouverture, de curiosité, de désir de compréhension. Et de respect envers ce peuple et cette culture qu'elle découvre. Cette série est basée sur le véritable récit, écrit par Isabella Bird et publié en 1880, "Unbeaten Tracks in Japan". Suivre ce parcours en manga ajoute un dynamisme incroyable, une touche d'humanité et d'empathie qui transparaît à travers tout le récit. En voyant la couverture du premier tome, j'ai cru à tort que l'exploratrice était un peu naïve. Mais si elle est candide, elle se lance dans l'aventure avec clairvoyance, préparation et beaucoup de courage, car les épreuves sont nombreuses. Sur son chemin, elle croisera beaucoup d'étrangers qui méprisent les Japonais (ce qui est très choquant, je déteste Charles Maries). Mais elle bénéficiera aussi de la générosité de ses compatriotes, et de très nombreux Japonais. Comme j'ai souvent eu la chance de croiser cette générosité pendant mes séjours au Japon, cet aspect m'a beaucoup touchée. Je craque pour le personnage d'Ito, l'extraordinaire interprète qui l'accompagne! Finalement, c'est rare qu'on montre le pouvoir de l'écriture, l'importance des sciences humaines et de terrain, comme le pratique Isabella Bird. Les autorités, anglaises et japonaises, lui accordent parfois plus d'importance qu'aux commerçants, voulant favoriser la connaissance du Japon réel à travers le monde, par les écrits. Bref, le "softpower" comme on le dit aujourd'hui! Le dessin est magnifique, la passion des détails rappelle Bride Stories et Arte. C'est remarquable pour un premier récit par le mangaka Sassa, qui a majestueusement construit son histoire passionnante. Vraiment, c'est un manga exceptionnel! À noter: pour les curieux qui aimeraient découvrir un carnet de voyage par un Québécois qui rencontre le Japon à peu près à la même époque, je recommande "Un diplomate à la découverte du Japon - Le voyage de Rodolphe Lemieux 1907" de René Castonguay.
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Princesse puncheuse T.1 : Princesse puncheuse, Vol. 1

Par Nana Otori et Sora Hoonoki
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
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Après avoir deux tomes, je peux dire que c'est une série qui a été très appréciée dans la famille. Autant garçon que fille se délecteront de cette princesse imprévisible qui frappe plus vite que son ombre, et qui booste sa vitesse et son endurance par la magie! Ça donne des résultats... satisfaisants (et surtout très drôles, avec ces expressions des visages)! Il y a également une intrigue, pas seulement des combats (quoique qui s'en plaindrait?) Le but de la princesse est d'abattre la corruption (de façon très sentie)! Les dessins sont magnifiques, autant au niveau des costumes que des combats. J'ai été divertie, j'ai ri, mais j'ai surtout adoré cette princesse non conventionnelle, ça défoule de la voir régler ses comptes sans diplomatie! ;)
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Le maître des livres T.1

Par Umiharu Shinohara
(4,0)
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C'est une série que je trouve tout simplement adorable et qui nous donne le goût de lire, de lire encore plus. Et de visiter les bibliothèques, les librairies, d'en parler avec nos amis! J'ai aimé l'explication finale du titre. Qui est le maître des livres? Il faudra lire jusqu'au bout pour avoir une réponse (tome 15), mais ça se rapproche de la morale du manga Naruto, un autre excellent manga, dans un style tout à fait différent! ;)
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Gene bride T.1 : Gene bride, Vol. 1

Par Hitomi Takano
(5,0)
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Dès les premières pages, ça démarre en fou. Ichi fait son travail: elle interroge un réalisateur sur son nouveau film. Elle est compétente, elle connaît le milieu du cinéma, ça se sent dans ses références. Et pourtant, ce n'est pas ce que le réalisateur voit chez elle. Et ça continue: à travers toutes sortes de situations bien ordinaires (faire son jogging, aller à une rencontre de travail), elle fait face au sexisme le plus banal, celui de nos cités, de nos milieux de travail (ce qui n'est pas unique au Japon). C'est un récit de science-fiction, c'est-à-dire qu'on sent un mystère qui plane. Le titre, tout comme la couverture, est intrigant. La fin du tome 1 nous laisse sur une possible explication. Mais cette finale m'a surtout confirmé que ce sera une histoire originale, imprévisible, et beaucoup plus riche que prévue. Le dessin est magnifique, Ichi est une femme superbe (ce qui ne justifie les harcèlements de sa vie bien sûr). L'arrivée d'un ancien collègue de classe, Makuhito, est bien mise en scène: on comprend tout de suite qu'il est un peu particulier. L'expressivité de son visage transmet tous ses soucis, ses irritations, c'est parfois très drôle. Il est certainement lié aux mystères de ce manga. De plus, la mangaka a choisi de dessiner des personnages plus diversifiés qu'à l'habitude: la collègue de travail d'Ichi, par exemple, est noire, et ce n'est pas souligné comme une chose extraordinaire, c'est tout simplement un fait de cette ville qui ressemble à Tokyo aujourd'hui. Bref, c'est un manga moderne, avec des retournements imprévus et un dessin maîtrisé. C'est prometteur, j'ai hâte de lire la suite. Merci à Hachette pour cette découverte.
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Aventures et sagesses du village de Zamboki

Par Boucar Diouf
(4,5)
2 personnes apprécient ce livre
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Incontournable Août 2023 Boucar Diouf, biologiste, océanographe et humoriste québécois d'origine sénégalaise, nous offre un quatrième livre pour le lectorat jeunesse, toujours teinté de cet amour pour la nature et sa sagesse, inspiré par ses aïeux. Dans le village fictif de Zamboki, situé en Afrique, nous croiserons la route de trois jeunes, Lameki, Tamboula et Madalisso, qui ont chacun.e leur enjeu. Avec Lameki, devenu joueur de soccer de calibre mondial, il sera question de sa jeunesse, dans laquelle il se faisait intimider à répétition en raison de sa petite taille, à un point tel qu'il a envisagé de se déscolariser. Heureusement, la matriarche du village possède des astuces et des allégories fort pertinentes, notamment celle du baobab, cet arbre qui a forcément été petit un jour. Tout comme cet arbre impressionnant une fois adulte, nous commençons tous à l'état de petite graine, qui aura besoin de temps pour croître. Avec Tamboula, qui aimait chanter sous le baobab en forme d'éléphant de son village, il sera question du talent, qui, à l'instar du diamant brut, est bien plus beau quand il est poli. Il faut plus que du simple talent pour progresser, il faut de la rigueur, du temps et de la discipline, un peu comme ce musicien fort apprécié à Zamboki, qui ne comptait plus les heures de pratiques, et est aujourd'hui reconnu. Avec Madalisso, le narrateur principal, il sera question du fossé entre croyance et science. Il est une croyance, dans le village de Zamboki, qui laisse croire que les geckos, ces petits reptiles acrobates, œuvrent pour rendre les gens malades, en urinant dans leur nourriture. Les petits reptiles seraient sous l'emprise d’esprits malveillants et font l'objet d'une chasse cruelle dans le village. La maman de Madalisso y croit fermement. Cependant, en amoureux des vivants, Madalisso compte bien lui faire changer d'avis, quitte à prendre certains risques scientifiques. La science exige des preuves, après tout. Devenu adulte, il travaille en tant que biologiste et continue d’œuvrer à faire changer les mentalités pour que cesse les maltraitances envers les animaux, dont les geckos. Trois histoires touchantes, qui ont toutes en commun d'avoir la matriarche du village comme source de sagesse, comme vous pouvez la voir sur la couverture, auprès du baobab en forme d'éléphant. Il y aura d'ailleurs des illustrations au cours de cet ouvrage. J'ai beaucoup aimé le style teinté de douceur de monsieur Diouf, qui défend les causes qui sont les siennes, même dans ses spectacles d'humour. C'est un habile orateur et maintenant que je vois son habile plume servir la littérature jeunesse, et c'est tant mieux! Un livre pertinent et instructif, dans un paysage africain encore trop rarement représenté en littérature jeunesse, qui aura des échos chez bien des jeunes lecteurs et lectrices, je pense, au regard des enjeux climatiques actuels, mais aussi des enjeux propres aux enfants et aux ados. Pour un lectorat intermédiaire du 3e cycle primaire, 10-12 ans+, mais qui peut tout-à-fait convenir aux 8-9 ans habiles en lecture qui auront envie de s'y aventurer.
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Jamais trop tôt pour Arnaud

Par Liliane Boucher et Zoë Robertson
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
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Incontournable Album Février 2024 Hein, quoi? Un Incontournable de Février 2024 en Décembre 2023? Ben oui! Merci aux éditions Bayard Canada de nous avoir envoyé ce service de presse dans notre librairie, ce fut une lecture fort divertissante sur un profil d'enfant charmant: Le/La petit.e curieu.se! Arnaud Cartier Tourignant, de sa prime enfance à ses 7 ans, a toujours été un petit curieux absolument insatiable de connaissances et toujours paré pour de nouveaux métiers. À onze mois, quand il voulu comprendre comment sa maison tenait debout, a décidé de devenir architecte. À deux ans, ce fut volcanologue. Ses quatre ans le firent orienter vers l'astronomie, et ses cinq et deux mois vers l'ingénierie en aéronautique. À cinq ans, deux mois et 1 jour, ce fut le tour de la médecine ( toujours pratique), mais à six ans, la botanique sembla attrayante. Cette année, Arnaud a aussi essayé : la microbiologie, la météorologie, la paléontologie, l'entomologie et l’électricité. Puis, un jour, alors qu'il creusait un trou aux pied du lit de ses parents, la maman d'Arnaud lui dit: "Tu sais, Arnaud, si tu aimes tant te poser des questions, tu pourrais essayer la philosophie." Arnaud est skotché: Se poser des questions peut être un métier? Dès lors, le jeune garçon signale à sa famille son intention d'être philosophe et son quota de questions se renouvèle sans cesse...En théorie, cette histoire prend fin ici, avec un beau panneau blanc sur lequel est écrit le mot "Fin", mais à en juger par les questions d'Arnaud, ce n'est peut-être pas tout-à-fait fini... Je ne peux pas m'empêcher de sourire devant ce personnage, parce que je m'y reconnais. Non pas que j'ai essayé tous ces métiers, mais comme lui, et comme de nombreux lecteurs et lectrices qui viennent en libraire jeunesse, je suis un humain qui a passé sa vie figée sur la "phase du Pourquoi" ( qui caractérise l'enfant de quatre ans). Nous vivons dans un monde fascinant, toutes les sciences sont intéressantes, le vivant comme l'inerte, le pourquoi, mais aussi le comment, le quand, le où, le qui et dans quelles nuances? Véritable verbo-moteur ( tout comme moi) Arnaud veut tout savoir, pose cent questions et partage le tout avec sa petite sœur, qui ont l'air d'aimer ça, je pense. Dans l'album, on y voit Arnaud en véritable explorateur du savoir, toujours un projet en branle, souvent générateur de gros bordel dans la maison, dans un joyeux bazar de plantes, de jouets, d'arts plastique et d'animaux impliqués malgré eux. Ces deux animaux, Simone la chatte au pelage mauve, et Jean-Paul, le petit oiseau au plumage vert, sont souvent impliqués dans les projets d'Arnaud, mais à en juger par leur emballage ou leur position, ils ne sont pas toujours consentants. J'adore ces deux personnages. Papa et maman aussi sont vraiment attendrissants, continuellement épuisés, bras-dessus bras-dessous. Je note que les parents ont beau être fatigués, ils n'empêchent pas Arnaud de se livrer à ses expérimentations. Je les ai trouvé, en outre, aussi très affectueux l'un pour l'autre. Finalement, je mentionne la charmante contribution de Flore ( oui, Flore, je t,ai observée!) qui prend part aux tribulations de son grand frère avec entrain. Arnaud a de la chance d'avoir une petite assistante dans ses projets, qui prend même parfois le rôle de testeuse. Graphiquement, c'est tellement joyeux. Ça explose de partout, objets, mais aussi bulles de textes, pleins de couleurs, truffé de petites choses rigolotes, si on ouvre l’œil. J'ai remarqué que le cadran numérique de la famille indique toujours des heures matinales pas possibles ( ils peuvent bien être épuisés ces parents!). Il y a une belle présence de détail dans les scènes et les expressions sont faciles à lire, surtout la surprise. Je réitère que le chat et l'oiseau sont vraiment amusants, à de drôles d'endroits et parfois dans de drôles d'états ( Simone a la tête enfoncée dans une bulle en verre ou encore coincée dans les bras de Flore, la petite sœur). Aussi, j'aime bien que ce soit une famille avec des parents de couleurs différentes, puisque la diversité est toujours appréciée. Enfin, à la page de garde de la fin, vous verrez Simone et Jean-Paul en train de lire, la première sur la cuvette de la toilette, le second dans un bain moussant. Côté texte, c'est raconté à la première personne de l'indicatif, par Arnaud, mais les personnages interagissent grâce aux bulles de texte, comme dans les BD. Il y a sans doute trop de texte pour une lecture aux préscolaire, ce qui me laisse penser qu'il servira mieux le premier cycle primaire et ses 6-7 ans. Les 8-9 ans, pour leur part, pourront le lire en solo. Arnaud a le profil d'un petit curieux, d'un petit intellectuel, du genre polyvalent. Je me rappelle que ce genre de profil a longtemps été traité, dans la fiction, comme un statut de "perdant", un truc de raté, comme si être curieux et intelligent c'était pas du tout cool. Pourtant, ce sont ces petits curieu.ses qui changent le monde, qui osent plus loin et qui questionne le statut quo. Souvent affublés de lunettes et de vêtements passés de mode , ils ont, encore aujourd'hui, le rôle du personnage décalé, ringard et pratique à défaut d'être attirant. Je trouve cet archétype terrible et négatif pour les véritables petits curieu.ses. Pourquoi je le mentionne? Parce que je me réjouis de voir une si belle représentation de ce genre de personnage, qui a sa propre histoire et qui illustre la grande richesse de leur esprit intéressé par presque tout. Il brise un stéréotype qui reste encore trop souvent utilisé en fiction jeunesse, autant en littérature qu'au petit écran. Bref! Tout ça pour dire que j'affectionne cet album de chez nous, positif, dynamique et divertissant. Un livre qui présente la curiosité comme une qualité digne de mention et souligne, avec humour et pétillant, divers domaines de carrière scientifiques passionnants. Pour un lectorat du premier cycle primaire, 6-7 ans+
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Une esquisse de sourire

Par Antoine Ross Trempe
(4,5)
3 personnes apprécient ce livre
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Juste avant de dormir, soir par soir, j'ai savouré chacune des vignettes, chacun de ces regards sur la vie quotidienne, la météo, les enfants, les voyages, notre culture. J'ai adoré ces moments de dérision, ces observations sur notre ridicule, sur nos paradoxes. Comme l'auteur expose bien en finale de cet ouvrage dans un texte plus sérieux: "L'humour transperce la surface de la politesse, des bonnes manières, des relations publiques et du marketing patiné pour révéler ce qu'il y a en dessous, c'est-à-dire beaucoup de petitesse et d'hypocrisie". Et il le fait avec talent, avec l'espoir que c'est aussi une porte ouverte vers l'autre, et j'ai apprécié chaque moment de ce livre qui expose, en couverture, une machine distributrice à choux de Bruxelles. (o^v^o) Quand je l'ai réalisé, je l'ai eu, cette "esquisse de sourire"! Un livre qui m'a fait du bien. À quand le prochain? =^.^=
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Le château aux chardons T.1: Le château aux chardons

Par John Tarachine
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
C'est ma première série complète de John Tarachine. J'ai beaucoup aimé le début d'Ocean Rush de la même mangaka, alors j'avais le goût de plonger dans ces quatre tomes explorant le thème de la sorcellerie au sens le plus classique, dans une Grande-Bretagne moderne (certaines références à Harry Potter sont présentes d'ailleurs). C'est ça, mais avec le style Tarachine, un peu brouillon, d'une grande élégance, échevelé et séduisant, comme un tourbillon d'énergie qui n'est pas dû à l'accumulation d'action mais au magnétisme de Marie, la sorcière noire parricide. Ici, le noir est la bonté, le blanc la laideur, la sorcière dont tout le monde doute et redoute est celle qui comprend le mieux. Elle m'a fait penser à la tante d'Entre les lignes #1, mais avec des pouvoirs magiques. Bien sûr, j'aurais aimé un peu plus de révélations quant aux passés de Marie et Théo, il aurait fallu un peu plus d'explications sur ce qui s'est passé avec Lasair... Mais j'ai tout de même adoré cette Marie, sa relation avec Théo, qui souffre des peurs héritées d'un lointain passé. Marie, elle est tout ce qu'on a toujours reproché aux sorcières: elle n'écoute pas les pouvoirs en place, elle marche aux côtés de ce qui leur fait peur, elle résiste aux manipulations. Avec nonchalance et justesse. Ce qui n'est pas si facile à conjuguer!
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La sorcière aux champignons T.1: La sorcière aux champignons

Par Tachibana Higuchi
(4,0)
2 commentaires au sujet de ce livre
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Après 4 tomes lus, quelle lecture douce-amère! J'en ressors à la fois enchantée et étrangement triste, un peu lorsqu'on sait que le bonheur est là, mais qu'il n'y sera pas toujours. C'est la première fois qu'un manga me transmet ces sentiments paradoxaux, liés à l'extrême bonté de Luna (la fameuse sorcière aux champignons) et la méchanceté gratuite des humains qui l'entourent. Ou encore à la grande solitude d'un être enfermé dans son propre corps, et le rêve d'un amour passionné avec un autre, d'un lien qui va au-delà de ses limites. La sorcière aux champignons, c'est un récit très beau, extrêmement mignon, rempli de détails sur les champignons, les tenues, les différents types de magiciens. On évoque la chasse aux sorcières, mais sans lui faire face directement (enfin... pas encore). Mais la menace est réelle (comme le montre la fin du tome 4), la peur et l'ignorance peuvent être source d'attaques. En lisant ce manga particulier, j'ai pensé à Elise Gravel et son amour des champignons! Parce qu'elle a écrit et illustré Le fan club des champignons, je le lui recommanderais, ainsi qu'à tous ceux et celles qui ont aimé son livre. J'ai retrouvé la créativité dont Elise Gravel fait preuve quand elle propose de créer son propre monstre car, de la même manière, la mangaka déborde d'idées pour la création et le dessin de champignons tous plus originaux, mignons ou crève-coeurs! Et quelles magnifiques couvertures par Glénat, qui a rendu les champignons brillants de mille paillettes!
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The Ancient Magus' Bride Vol. 1

Par Koré Yamazaki
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Voici une autre série sur la sorcellerie que je vous conseille. Cette fois, elle est beaucoup plus longue (j'en ai lu 16 tomes jusqu'à présent, et on compte déjà 19 au Japon). Le processus d'édition japonais a d'ailleurs eu beaucoup d'impact sur cette histoire. Quand une série débute dans un magazine de publication, deux chemins sont possibles. 1- La série ne fonctionne pas assez au goût de l'éditeur, et on la coupe avant la fin. Le lecteur qui découvre la courte série comprend bien que le mangaka avait prévu un monde plus large, qu'il avait le désir d'approfondir les personnages, mais qu'il n'en a pas eu le temps. Ça peut donner de bonnes séries, mais c'est toujours dommage. Pensons à Black Torch, Magic Maker, Le Jardin d'Izumi. 2- La série marche tellement bien que c'est le mangaka qui est surpris, et qui est poussé par l'éditeur à poursuivre! C'est le cas de The Ancient Magus Bride: pendant les neuf premiers tomes, on sent qu'on enchaîne prudemment les courtes aventures, de façon à pouvoir clore rapidement si nécessaire. C'est une section que j'ai beaucoup aimé car on multiplie les références au monde enchanté de l'Angleterre et de l'Écosse avec les fées, lutins, bêtes qui le peuplent. J'avais parfois l'impression d'être dans Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, ou La Belle et la Bête, version originale (plus dramatique donc). Puis, la mangaka reçoit la confirmation de son éditeur que la série marche bien et qu'on peut embarquer dans de longs arcs. À partir du tome 10, donc de l'entrée au collège, les magiciens sont plus nombreux. C'est intéressant aussi, mais c'est très différent. On délaisse le monde merveilleux (que j'avais tant aimé) et le mystère sombre qui y pèse; et on entre dans les grandes manipulations politiques (et assassines) des familles magiques. La série est très bien dessinée, j'ai apprécié aussi les différents voyages européens que nous racontent la mangaka dans les bonus. On sent sa grande curiosité et son intérêt pour les mondes magiques. Même si on est encore loin de la finale, j'espère que cette série se terminera en mixant ses deux mondes: la cruauté des anciens dieux et bêtes avec les manoeuvres politiques des magiciens!
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A tail's tale T.1: A tail's tale

Par Mizu Sahara et Frédéric Malet
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Quelle merveille que cette courte série de 4 tomes! Derrière la touche pas tout à fait expliquée scientifiquement de la différence de Utsumi, on fait réfléchir en fait à la peur face à la différence d'un autre, et à nos vives réactions de rejet "pour protéger ceux qu'on aime, pour protéger aussi celui qui est différent." J'ai adoré le personnage secondaire de la grande soeur. Elle explique: "C'est dans la nature des Japonais. Notre peuple s'est installé sur un archipel isolé et a construit une communauté au sein de laquelle nous avons toujours eu tendance à faire comme les autres et à suivre le mouvement. C'est pourquoi la différence avec notre entourage nous fait peur. On a beaucoup de mal à accepter ce qui ne rentre pas dans le moule" (tome 1). Je pourrais lui répliquer que c'est une réaction assez universellement répandu! Mais la grande soeur permet de mettre le doigt sur d'autres réalités plus typiquement japonaises (la reconnaissance au travail quand on est une femme, le préjugé que les femmes doivent se marier, etc.) C'est ce discours très réaliste et critique, apporté avec tant de nuances à travers l'histoire, qui m'a beaucoup touché. Ça m'a fait penser à Entre les lignes #1 ou Don't Call It Mystery, Tome 1 (en moins critique!) Et que dire des dessins qui rendent l'histoire encore plus poignante? Un merveilleux récit, un coup de coeur, vraiment!
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Ranking of kings T.1: Ranking of kings

Par Sosuke Toka
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Qui connaît l'extraordinaire (comme dans "hors de l'ordinaire") Ranking of Kings? En fait, ce style si particulier de dessin m'a longtemps fait hésiter. Peu de décors, des visages dessinés avec quelques traits, aucune nuance de gris... On se concentre sur l'expression des personnages. Ce qui est finalement parfait pour ce type d'histoire, proche du conte. Mais Ranking of Kings est un conte dans la pure lignée traditionnelle, de celle de la violence de Barbe Bleue, de la cruauté de Cendrillon, des sacrifices sanglants du Lac des Cygnes. Ce n'est pas les versions Disney, on est tout près des morales de Grimm et de Perreault, avec le courage du Chat Botté, la persévérance de Hansel et Gretel. Si vous avez à peu près mon âge et que vous vous souvenez du Prince orphelin, de Rémi sans famille ou de Démétan, il y a de cela dans Ranking of Kings. Le héros n'est pas épargné par les épreuves de la vie. Toutefois, c'est un récit avec plus de nuances que son dessin. Les méchants et les bons ne sont pas noir et blanc. On développe vraiment bien chacun des personnages et ceux que l'on croit si mauvais sont finalement à plaindre eux aussi. Et ceux qu'on pensait être de grands rois ont fait preuve de beaucoup de méchanceté envers d'autres... Je n'ai pas lu encore tous les tomes (ce que je compte faire). Mais avec les enfants, on s'est lancé dans le dessin animé, remarquablement bien fait, avec ses couleurs pastels, son ambiance de conte de fées, sa riche musique. C'est un récit qui peut convenir aux jeunes à partir de 8 ans, je crois. Même s'il est vrai que, quand le petit Bojji se fait massacrer, trahir ou qu'il pleure à chaudes larmes, ma plus jeune venait se coller, pour être réconfortée. Jusqu'à ce qu'un personnage inattendu entre dans la chambre et soulage les graves blessures de l'enfant courageux, montrant que la bonté est là aussi, dans cette histoire.
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Valérie Harvey a commenté et noté ce livre

Le son des morts

Par Daruma Matsuura
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Superbe qualité de cette édition, à la fois pour la couverture, mais aussi les pages de bonne qualité. Du côté dessin, les cases sont plus dépouillées que dans La Danse du soleil et de la lune, Tome 1 de la même mangaka. Les arrières-plans sont pratiquement absents dans la plupart des plans. Quand ils y sont, c'est pour remplir l'entourage du personnage de ces sons des morts qu'elle entend. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui parle de deuil, mais aussi de la difficulté d'accepter son unicité. Il y a deux sections à ce manga: d'abord l'histoire du professeur, puis celle de son élève Kari, et leurs liens avec la jeune Ima. C'est poignant, mais je trouve aussi que c'est doux, car on y sent la paix qui s'installe. Cette mangaka a vraiment une touche unique avec ses idées qui sortent de l'ordinaire (Kasane Vol. 1 aussi est une idée tout à fait originale). Le Son des morts est une belle façon de la découvrir.
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Valérie Harvey a commenté et noté ce livre

Nekodamari : nid de chats T.3 : Nekodamari : nid de chats, Vol. 3

Par Goumoto
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Il faut être fan de chat, c'est certain, car c'est un manga axé tout autour des trois chats de l'héroïne. Et je fais partie de ces fans, c'est le plus mignon des mangas de chats que j'ai lu! Le sous-titre "Nid de chats" explique assez bien qu'on reste dans l'appartement et on suit les multiples péripéties quotidiennes de Croqueur 🐾 (le plus sage et le plus sévère), Sushi 🐾 (très tranquille) et Chibi 🐾 (absolument énergique et un peu idiot). Au travers de cela, l'héroïne rentre à la maison, prend son bain, prépare ses repas, essaie de les manger, fait le ménage, voit les saisons changer, reçoit parfois la visite d'autres chats dans sa petite cour arrière, quitte le matin pour le travail, etc. Tout à fait tranche-de-vie! Chaque chapitre fait 4 à 8 pages, j'ai divisé ma lecture sur plusieurs soirées, simplement pour finir la journée avec le sourire. J'aime tout particulièrement les péripéties de Chibi, et les jugements de Croqueur! Car on est parfois dans la tête du chat gris (ou dans les rêves de Chibi), qui juge très sévèrement sa maîtresse: "Elle mange aussi de la nourriture à l'odeur odieuse, sûrement encore le résultat de son ignorance. J'ai vraiment pitié d'elle." "L'humaine sort de la boîte au petit matin. Aujourd'hui encore, j'ignore comme elle peut rentrer en vie... malgré toutes ses lacunes fatales." J'ai beaucoup ri quand il la condamne et qu'on surtitre: "Amende-toi!" Le dessin est très joli aussi, ni trop mignon, ni trop détaillé. Il y a un petit style brouillon, un trait noir bien appuyé qui me plait beaucoup! Un excellent manga pour les amoureux de ces petites bêtes à poils!