Activités de Valérie Harvey

Intriguée par ma lecture de La sorcière du château aux chardons, je me suis lancée dans la courte série de 4 tomes Goodnight, I Love You, de la même mangaka, et qui est sorti quelques années avant sa série sur les sorcières. J'y ai retrouvé son dessin proche du croquis, avec des lignes éparpillées, qui amène ce sentiment de liberté qui colle si bien à ses récits, et surtout à ses personnages blessés, souvent repliés sur eux-mêmes, mais en quête de compréhension et de paix. Et qui trouvent du sens à travers leurs rencontres et leurs expériences déstabilisantes. Goodnight, I Love You m'a émue encore davantage que La sorcière. Proche du style suspense, le jeune adulte Ozora parcourt l'Europe, suivant les lettres que sa mère a expédiées juste avant son décès. À travers ses trajets, il la découvre autrement, non pas comme une maman, mais comme une femme qui a eu des amours, des erreurs, des passions. Et il se comprend de plus en plus lui-même, au point où il finit par mieux voir les autres non plus par leur fonction "un frère" "un père", etc. Mais comme des humains, avec leurs failles et leurs beautés. C'est bouleversant, et magnifique. On s'attache beaucoup à Ozora (je m'inquiétais pour lui, parfois complètement perdu et désespéré), mais si les voyages peuvent mettre sur notre route beaucoup d'épreuves, on y rencontre aussi le beau de l'humanité, la générosité. Sans le vouloir, Ozora influencera aussi les gens autour de lui qui aspireront à suivre leur propre chemin, comme sa mère l'avait fait avant lui. S'il y a une chose que montre ce manga, c'est que nous sommes construits et inspirés par nos rencontres, par les liens que l'on tisse, peu importe la durée du voyage. Un magnifique récit, très bien raconté.

Je n'ai lu qu'un tome pour l'instant, mais j'ai beaucoup apprécié ce récit qui fait appel à la mythologie shintoïste. C'est une idée originale, avec une héroïne dynamique qui sort du lot, car elle n'a pas le profil des autres "étudiants". Ce premier tome place l'environnement, l'entourage, les vêtements caractéristiques des sanctuaires shintos, les pouvoirs. J'en attendrai avant de conclure, mais, après la lecture du premier tome, cette série m'intéresse beaucoup. L'auteure est plus connue pour avoir écrit les lightnovels des Carnets de l'apothicaire, une série adaptée deux fois en manga (et très bientôt en animé). Elle sait créer des personnages magnétiques et des scénarios à plusieurs couches de sens. Bref, beaucoup de points qui vont dans le bon sens!

Histoire complète en un seul tome qui chavire complètement. C'est bouleversant à cause de ce qu'on y raconte (un proche qui se fait agresser), mais également par le point de vue de l'histoire. Ce n'est ni celui de la victime, ni celui de l'agresseur... Mais celui des enfants, qui deviennent à leur tour victimes secondaires, en partie à cause de l'onde de choc, mais également à cause des réactions d'incompréhension de leur entourage. Malgré sa brièveté, ce manga s'attarde à l'avenir des deux personnages centraux, et montre, par la bande, les conséquences à long terme d'une agression. Il n'apporte pas de solution finale, ce qui est profondément réaliste. La présence de la ville industrielle, avec ce paysage des tours qui peuplent la ville, apportent un je-ne-sais-quoi de brutalité, mais aussi de beauté, qui s'accorde bien avec l'histoire. La mangaka a remercié la revue (qui avait comme public-cible les adultes salaryman) d'avoir approuvé son idée d'histoire, car ce n'est pas un sujet facile. À mon sens, il y a aussi dans ce récit le désir de faire oeuvre utile, d'éduquer et peut-être de prévenir en montrant aussi habilement des facettes moins connues d'une agression. J'avais un peu peur avant de débuter la lecture, mais je la termine en la recommandant fortement. Ça fait réfléchir, bien après avoir fermé le livre...

3.5 Il est intéressant de voir que les adaptations en manga peuvent parfois nous faire découvrir des oeuvres anciennes, comme cette recension par des scientifiques de l'ère Taishô (autour de 1910), des légendes d'une ville des montagnes (Tôno), dans le nord du pays. Je n'ai pas lu la version originale des récits de Tôno, mais je connais bien ce type de recension auprès d'une collectivité: les récits devaient parfois être brefs, partiels, répétitifs d'une personne à l'autre, avec des variations. Pour adapter une telle forme en manga, un grand ménage a dû être fait. On a réuni les histoires par thème, les courts essais du traducteur Zack Davisson sont également fort utiles pour permettre de comprendre les contextes historique et régional de ces récits. J'ai bien apprécié également les commentaires du mangaka de Mizuki Shigeru qui se met directement en scène dans les histoires. Les récits débutent violemment et cruellement: dès les premières pages, la vue d'une femme nue qui se brosse les cheveux dans la montagne amène l'homme qui parcourt les sentiers à l'abattre d'un coup de balle parce qu'elle était une "yamaonna" (femme des montagnes) et à lui voler ses cheveux. C'est brusque pour débuter, et surtout sans le contexte qui viendra par la suite et permettra de mieux saisir l'ensemble. Cela rappelle aussi la cruauté humaine, et les buts divers de ces contes narrés entre villageois: pour empêcher les femmes de marcher seules dans les montagnes (peuplée de déesses qui pourraient les jalouser), et aux humains de ne pas sous-estimer les forces de la nature (tempêtes, glissements de terrain, etc.) Un ouvrage qui sera intéressant surtout pour les curieux des traditions japonaises à travers les époques.

Quelle puissance dans cette courte série de 2 tomes... Le dessin est rempli de traits appuyés, le noir est profond, les contrastes servent à accentuer cet effet d'ombre et de drame. Toutes les faits historiques qui ponctuent l'histoire sont des photographies réelles entourées de bandes noires où on raconte la progression de la 2e guerre mondiale. C'est magnifiquement dessiné. Le récit tourne autour de Satoko, cette épouse qui se retrouve plongée malgré elle à devoir prendre de graves décisions. La fin du tome 1 est cruelle pour le lecteur: je recommande fortement d'avoir les deux tomes en main lorsqu'on débute, car l'histoire est remplie de retournements de situation. Le titre français s'éloigne beaucoup du titre original, mais il suit le titre du film d'où est adapté ce manga. En japonais et anglais, le titre du film était une traduction du japonais "Spy no Tsuma" (Femme d'espion), ce qui se rapproche des choix que devra faire Satoko, à cause de ce qu'elle soupçonne chez son mari. Je n'ai pas vu le film de Kiyoshi Kurosawa, sorti en 2020 et gagnant du Lion d'argent à la Mostra de Venise, mais j'ai été très touchée par cette adaptation manga qui s'attarde à une époque qui n'est pas si courante dans les mangas.

Critique après avoir lu la série complète (incluant Returns): On a beaucoup dit que Tokyo Tarareba Girls était le Sex and the City du Japon. Je n'ai pas vu la série américaine, mais il y a probablement quelque chose de commun avec ces amies qui se réunissent pour parler en long et en large de préoccupations d'avenir, d'histoires amoureuses et de leur désir de bonheur. Une amitié qui dure, malgré leurs différences et leurs désaccords. Cet aspect m'a plu et je suis contente qu'elles y tiennent autant, même si bien des personnages autour d'elles les critiquent pour cela. La série n'est pas sans faille. J'ai parfois eu le sentiment que ça allait un peu n'importe où. Ce discours répété qu'elles sont vieilles à 33 ans, cette obsession de se marier pour trouver le bonheur, est épuisant. Mais s'il y a une chose que montre la série, c'est que c'est le discours (et sa quête pour l'atteindre) qui est toxique, et non pas les femmes qui paniquent en l'entendant. Cette série critique, à la manière pince-sans-rire de Higamushira, une société qui ne pardonne pas de vieillir sans se "caser". La mangaka dit souvent, dans les bonus de la fin, à quel point on peut trouver le bonheur de toutes sortes de manières (mariée, non mariée, alouette!) Qu'il n'y a pas UNE recette. Elle ne montre pas des femmes qui ont eu un grand succès dans leur carrière, elle dépeint des personnages réalistes qui se posent des questions sur leur passé amoureux (et souvent l'embellisse en le revisitant), et qui voudrait faire mieux. Ce petit côté "regrets" peut tomber sur les nerfs. Mais j'ai tout de même dévoré la lecture des dix tomes (en incluant Returns), curieuse de connaître les choix de chacune. C'est une réflexion abrupte sur la société d'aujourd'hui, et c'est certainement une série qui fait réfléchir à ce qu'est l'amour, le bonheur, les obligations...

J'ai lu avec beaucoup de curiosité ce premier tome. En le feuilletant, j'étais éblouie par les dessins, la maîtrise de la mangaka pour représenter la musique qui envahit l'espace et la tête des personnages. L'histoire est prenante. On s'attache rapidement aux personnages, ces enfants qui sont pressés par leur famille de réussir, de s'élever à la hauteur de la réputation de leur clan. C'est lourd, on déteste le grand-père, on n'a pas beaucoup d'affection pour la mère non plus... Et quelle belle fraternité des frères qui trouveront, chacun à leur manière, une façon de refuser les obligations. Ce Beethoven qui hante l'esprit du plus jeune prend lentement forme, j'ai hâte de voir ce que ça donnera dans les prochains tomes. Magnifique histoire, dessins exceptionnels, c'est définitivement un excellent premier tome!

J'aime beaucoup les histoires de détectives. J'en lis beaucoup et je suis parfois déçue. Comment créer un nouveau détective? Qui ne soit pas tourmenté (ex. Erlendur) ou un peu déconnecté, même s'il est remarquablement talentueux (ex. Sherlock Holmes)? Akechi est un détective qui soigne son image, il aime les endroits luxueux et élégant (type Hercule Poirot). Mais il est plus jeune, et beaucoup plus décontracté que Poirot (Arsène Lupin serait plus proche de son style). Les histoires d'enquête de ce premier tome sont habilement concentrées autour de la nourriture, clé pour comprendre les meurtres (je n'en dirai pas plus, pour ne pas brûler de punch). Dès le tome 1, on présente un ennemi intelligent, des officiers de police plus ou moins efficaces. On installe rapidement le monde autour d'Akechi, et de sa collaboratrice impromptue Ichigo (cheffe d'un foodtruck, bien sûr!) J'ai vraiment beaucoup aimé!

Quel récit, complexe et profond dans ces cinq tomes épais. Wombs est proche de la Hard SF pour ceux et celles qui connaissent ce genre ancré dans les sciences, ici les manipulations que permettent des grossesses interespèces et les nanoparticules influençant le cerveau. Les soldates de cette section spéciale sont mises enceintes avec un être napis, natif de la planète sur lesquelles les humains « firsts » ont trouvé refuge. Pendant la gestation, elles deviennent capables d’entrer dans un « plan de connexion » et elles peuvent se téléporter d’un point à l’autre de la planète, en plus d’emporter des soldats et du matériel. Elles sont donc très précieuses, mais aussi un peu méprisées, car on ne comprend pas tellement le fonctionnement de cette unité, à l’extérieur de leur section spéciale. L’histoire se concentre principalement sur Mana, une soldate talentueuse, qui sera surutilisée par l’armée qui cherche la victoire contre le contingent d’humains arrivés après eux, les « Seconds », contrôlés et gérés par l’intelligence artificielle… L’armée contrôle le vocabulaire. Les femmes ne sont pas enceintes, elles sont « transplantées », les malaises du premier trimestre sont des « rejets » et les embryons sont des « organes de transfert ». On nomme différemment les choses pour leur enlever du pouvoir, pour que ces femmes fassent ce que l’on attend d’eux. Les tomes finaux dévoilent plusieurs couches de complot et de niveaux de contrôle. Les quelques retours dans le passé apportent de la profondeur, mais sont parfois trop courts et ajoutent un peu de confusion (je vais aller lire les deux tomes préquels Wombs Cradle tout de suite). Mais la finale ouvre sur une réflexion plus large sur l’humanité et la liberté qui devrait leur être donnée. Entre l’intelligence artificielle qui contrôle nos pulsions destructrices pour préserver la paix et exploiter, et des humains qui utilisent l’esprit créatif pour trouver des moyens pour se démolir et dominer, sans respect pour la vie humaine… Qu’il y-a-t-il de plus « humain »? Cette question se rapproche donc de celle dans Destination Terra (Keiko Takemiya, publié chez Naban). Au niveau des dessins, j'ai été vraiment happée par la richesse de l'expressivité des personnages, mais également les décors qui sont très riches, que ce soit au niveau de la végétation étrange de la planète, que des combats explosifs entre les camps. La maîtrise des nuances de gris est remarquable et l'éditeur a pris soin d'insérer quelques pages couleur au début de certains tomes. C’est un récit tellement riche que je comprends mieux pourquoi il est un des rares à avoir gagné le Grand prix Japan SF en 2016. Accrochez-vous, c’est toute une aventure…

Critique après terminé la série. Les dessins de cette mangaka m'attirent beaucoup. Les quatre couvertures du Secret de l'ange sont magnifiques, d'inspiration Alphonse Mucha, artiste art nouveau dont les oeuvres sont toujours très populaires au Japon (expositions régulières dans les musées, illustrations de Haikyû dans ce style, etc.) C'est une courte série, mais en quatre tomes, on a tout de même le temps de bien développer les trois principaux personnages. Les revirements de situation m'ont semblé parfois assez extrêmes, la révélation finale arrive également rapidement. On est moins dans le thriller, que dans l'évolution des personnages, et de voir ce qui adviendra d'eux quand la vérité sera finalement dévoilée. Cette série est sortie avant Ce printemps rémanent, on sent parfois la maladresse des débutants (faites quelque chose pour l'escalier dangereux de ce sanctuaire, svp!). Mais j'ai quand même apprécié ma lecture car je sens toujours une profondeur chez cette mangaka, particulièrement dans le choix de ses sujets. Sans trop insister, elle montre les conséquences de la violence envers un enfant, de la pression parentale pour un autre. Aborder des thèmes dramatiques est central dans chacune de ses oeuvres, et c'est pourquoi j'aime bien ses mangas.

J'étais curieuse d'explorer ce manga dystopique à propos d'une humanité qui aurait trouvé refuge dans une ville idéale, une cité sacrée... On révèle rapidement que l'illusion de bonheur craque de partout. Rat et Shion sont deux héros fort intéressants. Ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Alors que je m'attendais à ce qu'on mette de l'avant la supposée surintelligence de Shion, on se rend vite compte que ce n'est un garçon traumatisé par ce qu'il vient de vivre, qui s'accroche à ce qu'il y a de stable autour de lui pour survivre: Rat et leur petit logis rempli de livres. À l'inverse, Rat refuse tout lien, se gardant prêt à quitter, à tuer s'il le faut, à se protéger en bref, suite à son passé traumatisant. Mais cette attitude de glace se fracture au contact de Shion. Et il y a cette cité idéale qui les nargue, qui nie toute humanité pour gagner plus de contrôle, plus de pouvoir... Il me semble qu'il serait intéressant de lire un préquel de No 6, où on explorerait ce qui a animé la création de cette cité, l'idéalisme de ces adultes qui ont fini par mal tourner parce qu'ils étaient en haut de la pyramide, qu'ils n'étaient redevables à personne, qu'il n'y avait aucun moyen de les arrêter. No 6 est donc un manga qui montre ce qui peut faire dérailler une cité pourrie, la quête sans fin vers un pouvoir toujours plus grand, même en sacrifiant tout le reste. Il y a beaucoup de moments durs, même si le synopsis et le dessin tournent le regard rapidement vers ce qui fait avancer les deux héros, vers l'espoir. Mais la quête ne sera pas sans douleur, ni sans changement. Les dessins s'améliorent au fil de tomes, dans les derniers, il y a d'excellents découpages bien choisis qui amplifient l'impact des événements les plus intenses. La finale est un peu abrupte, il me semble qu'elle s'arrête au moment où le vrai combat commence (comme le mentionne un personnage). Si un préquel serait approprié, je lirais sans peine une suite racontant l'avenir de cette cité. (À noter que l'autrice du light novel à la base de l'adaptation manga a fait une tome de plus, intitulé "Beyond") Une très bonne dystopie!

Critique après la lecture de 7 tomes: Cette série est une romance tout ce qu'il y a de plus doux. Les couvertures au style d'aquarelle ne mentent pas! Elle met en scène des étudiants universitaires, donc au tournant de l'âge adulte. Yuki est la protagoniste, sourde de naissance. C'est elle qui raconte son histoire, on suit ses pensées et ses interrogations, qui s'entremêlent aux mots qu'elle tape sur son téléphone pour communiquer avec les autres. Ça rend le récit très proche de nous, d'une façon encore plus intime que Perfect World. Si Yuki ne révolutionne pas le concept de l'héroïne de romance (mignonne, douce, pure), ses questionnements, et son réalisme, me plaisent beaucoup. Et c'est vrai qu'elle est vraiment adorable! Itsuomi, quant à lui, est un jeune homme hors de l'ordinaire. Il a vécu à l'étranger, a interrompu ses études pour faire une année de visa vacances-travail. Il parle plusieurs langues, et il continue de parcourir le monde dès qu'il en a l'occasion. Son rêve, c'est-à-dire son ambition après l'université, y est d'ailleurs lié. Et c'est ce qui est fantastique dans ce doux manga: les amoureux se parlent, ils se disent ce qui comptent pour eux, même en craignant que leur essentiel nuise à leur relation (quelle finale pour le tome 7!) Ils respectent donc leurs envies et leurs limites personnelles, et ils sont aussi un couple. Équilibrer les deux est toujours un défi, et je trouve cela très moderne de les voir ainsi se questionner sur leurs désirs à eux (ne cherchant pas à tout faire pour plaire à l'autre). Les autres personnages sont également intéressants, ils ont leurs propres soucis, une histoire qui se développe aussi. Le dessin est remarquable, les personnages sont souvent au paroxysme de l'émotion, de l'adorable, et même de la sensualité (un peu dans le style de "Ton visage au clair de lune"). La transmission du langage des signes est également bien transmise, il y a un tel souci dans le dessin des mains! A Sign of Affection aurait été encore plus beau avec un titre francisé (ç'aurait été si facile), mais c'était peut-être une exigence venue de l'éditeur japonais? Ce manga, une collaboration de deux personnes sous le nom "suu Morishita" sera adapté en animé en 2024.

J'étais sceptique en débutant cette histoire. Peut-être parce que je suis un peu fatiguée de lire des isekai (des récits qui plongent le personnage dans un autre monde, cette fois-ci dans un jeu vidéo). Ça m'en prend donc beaucoup pour me convaincre. Et ce premier tome relié m'a convaincue qu'on avait affaire à une excellente histoire, bien ficelée. Ce n'est pas la romance qui est au centre du récit, c'est la survie. Et pour s'en sortir, la personnage se base sur son expérience douloureuse personnelle pour trouver les clés. Elle craint de mourir dans le jeu et elle ignore si cela la fera mourir dans le monde réel (alors qu'elle vient juste de réussir à se sortir de ses difficultés familiales). Et la voilà replongée dans une succession d'injustices, et elle doit développer son affinité avec un personnage masculin pour s'en sortir... L'intelligence des solutions, la complexité de la politique, le dévoilement graduel de la vie de la personnage principale au fur et à mesure, c'est fort bien fait. Et on s'attache à Pénélope, qui est une magnifique jeune femme "des cheveux rose foncé, des yeux turquoise... comme dans le jeu. Jolie, mais avec un regard féroce... Je suis bien la vilaine." (p. 67) L'édition de Kotoon est magnifique, avec du soin pour les détails (le titre, les fleurs et les joyaux en impression glacée). La tranche sort très bien dans la bibliothèque aussi (je sais: c'est un détail, mais j'adore quand les éditeurs sont attentifs à ces petites choses...). :)

*J'ai reçu ce livre dans le cadre du concours organisé par "Qui a lu?" qui proposait de recevoir un livre pour en faire une critique.* Et j'étais vraiment heureuse de recevoir ce livre-là, car j'aime beaucoup la qualité du travail des livres-disques de Planète rebelle. Et je ne connaissais pas ce tome. Alors pendant trois soirs (le livre contient trois courtes histoires), je me suis assise avec les enfants avant le dodo, pour écouter ces contes. Ils avaient hâte et ils voulaient même les réécouter le jour suivant (sans avoir le droit d'entendre la prochaine! ah ah ah!) Notre conte préféré fut "Saïla le sage", quoique "Seïtchi et le crocodile" fut un hit aussi. "Papa Moustapha" est bien également pour enseigner à obéir aux parents, mais elle est moins amusante que les deux autres. Ce sont trois histoires fort bien choisies parce que les morales atteignent des buts différents. Les illustrations nous ont beaucoup plus. Elles sont claires, aux couleurs tranchantes, aux dessins très graphiques. Les enfants ne se lassaient pas de les regarder. La musique et la narration également étaient fort bien, mais j'aurais apprécié une narration moins lente, plus proche du ton naturel. Le rythme est lent, très lent. Les histoires sont courtes, alors les enfants n'ont pas décroché, mais je ne suis pas sûre que ce sera le cas de tous... Dommage car la voix de Franck Sylvestre est chaleureuse et expressive. Bref un excellent livre, qui fut apprécié des adultes et des enfants!

*J'ai reçu ce livre dans le cadre du concours organisé par "Qui a lu?" qui proposait de recevoir un livre pour en faire une critique.* Et j'étais vraiment heureuse de recevoir ce livre-là, car j'aime beaucoup la qualité du travail des livres-disques de Planète rebelle. Et je ne connaissais pas ce tome. Alors pendant trois soirs (le livre contient trois courtes histoires), je me suis assise avec les enfants avant le dodo, pour écouter ces contes. Ils avaient hâte et ils voulaient même les réécouter le jour suivant (sans avoir le droit d'entendre la prochaine! ah ah ah!) Notre conte préféré fut "Saïla le sage", quoique "Seïtchi et le crocodile" fut un hit aussi. "Papa Moustapha" est bien également pour enseigner à obéir aux parents, mais elle est moins amusante que les deux autres. Ce sont trois histoires fort bien choisies parce que les morales atteignent des buts différents. Les illustrations nous ont beaucoup plus. Elles sont claires, aux couleurs tranchantes, aux dessins très graphiques. Les enfants ne se lassaient pas de les regarder. La musique et la narration également étaient fort bien, mais j'aurais apprécié une narration moins lente, plus proche du ton naturel. Le rythme est lent, très lent. Les histoires sont courtes, alors les enfants n'ont pas décroché, mais je ne suis pas sûre que ce sera le cas de tous... Dommage car la voix de Franck Sylvestre est chaleureuse et expressive. Bref un excellent livre, qui fut apprécié des adultes et des enfants!