Shaynning
Libraire @ Librairie Monet
Intérêts littéraires : Biographies, Jeunesse, Littérature, Psychologie, Arts, Bande dessinée, Loisirs

Activités de Shaynning

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Le guide des métiers de demain

Par Sandrine Pouverreau et Walter Glassof
(4,0)
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Incontournable Docu ado Mars 2024 Il y a définitivement pas assez de documentaires pour les adolescents, alors qu'ils/elles/iels ont tellement de choses à penser déjà. Les métiers ne sont que l'un des nombreux sujets auxquels il faut déjà commencer à songer, ne serait-ce qu'avec les innombrables orientations des études après le secondaire. Donc, quand je suis tombée sur ce livre turquoise sur le thème des métiers d'avenir, très orientées sur les technos, le numérique, le marketing et bien sur, les enjeux liés à la préservation et la restauration de l'environnement, je ne pouvais pas passer à côté. Seul bémol pour nous, nord-américains, les parcours scolaires sont ceux du système d'éducation français. Il s'agit d'une seconde édition, la première parue en 2021. Voici les secteurs dont il sera question: -Marketing, vente, finance et droit -Intelligence artificielle (IA) -Santé et bien-être -Communication et arts -Industrie et bâtiment -Développement durable -Métavers Jamais chercher un métier n'aura semblé autant inspiré de la science-fiction, me semble-t-il. Pour vous donner une petite idée de quoi à l'air une section de ce livre, je vous présente sommairement celle sur le développement durable ( la plus fondamentale de toutes, je trouve): On aura droit à une présentation sur le développement durable et ses enjeux, suivit d'une petite rubrique appelée "L'oeil du pro", dans laquelle une recruteur explique que les profils recherchés, qui ne sont pas cantonnées aux scientifiques. En effet, elle mentionne les domaines de l'économie, des sciences sociales, et les "littéraires" ( Lettres, j'imagine). Elle mentionne aussi les degrés d'études requis, qui semble ne pas tous relever de l'universitaire, pour ce que j'en comprend. Ensuite, sur la page "Comment t'y préparer" propose des ouvertures de projets dans le domaine avant les études ou menant vers les études. On propose par exemple des associations à rejoindre, des sites et même des périodiques à consulter. Une petite rubrique traite du "retour en ville de la nature" dans une perceptive d'autonomie alimentaire et un production plus naturelle de nos aliments. Dans "Quelles compétences pour demain?" on aborde les traits de personnalités et valeurs phares qui anime ce domaine ou qu'on y développe: [Textuellement cités] - le courage et l'audace : Parce qu'aujourd'hui encore, il faut oser remettre en question des modes de fonctionnement profondément ancrés chez la plupart d'entre nous. -De la ténacité: pour tenir bon face aux réticences des dirigeants ou des salariés dans une entreprise, une commune... -De l'humilité pour laisser parfois à d'autres le soin d'emmener ses idées et projets plus loin. -La capacité de convaincre Les pages subséquentes propose divers métiers. Pour la section "Environnement durable" il y a : -Expert en bilan carbone -Entomologiste -Maître(sse) composteur( euse) -Rudologue -Conseiller ( ère) en écomobilité -Consultant en stratégie du rewilding -Architecte HQE -Technicien.ne de maintenance éolien Etc. Chaque métier vient avec son descriptif relativement concis et sa formation à obtenir. Ils y a un joli travail dans la présentation, avec des couleurs, des illustrations et dynamisme. Visuellement, ce n'est pas rébarbatif. Vous trouverez en fin de page un index avec l'ensemble des métiers évoqués, avec leur niveau scolaire requis, leur statut ( en développement, nouveau ou futur) et leur page. Le présent ouvrage possède un grand frère: "Le guide des idées de métiers" dans le même format. C'est une intéressante incursion dans le monde du travail, je ne les connaissais pas tous. Certains ont de fortes implications sociales, d'autres plus dans le domaine des sciences de la nature. Certains métiers qui n'existent pas encore illustrent même certaines lacunes dans la sécurité ou émergent du fait de certains enjeux sur la Toile et dans le vaste monde numérique. Quand j'entends sire que les robots risquent de nous remplacer, je me dis qu'aux innombrables nouveaux besoins que les technos à elles seules exigent, on est pas demain la veille qu'il y aura pénurie de métiers! Par contre, ces métiers illustre de manière équivoque que les études sont plus que jamais pertinentes dans un monde de plus en plus spécialisée et il en existe pour tous les types d'étudiants, des manuels aux intellectuels, des prosociaux aux amis de la nature. Bref, un beau petit guide, qui nous démontre que les docus aussi peuvent être passionnants, pour un peu qu'on s'y intéresse, et j'aurais clairement aimé qu'il en existe du temps de mes études, au moment où on nous demandait de choisir notre orientation sans réels outils pour le faire. Pour un lectorat adolescent à partir du 1er cycle secondaire, 12-15 ans+
Shaynning a commenté et noté ce livre

La maison à l'orée de la magie T.1 : La maison à l'orée de la mag

Par Amy Sparkes
(2,0)
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"La maison à l'orée de la magie" nous a été envoyé en service de presse, je remercie donc la maison De Saxus pour ce don. Malheureusement, malgré un monde créatif et deux personnages attachants, avoir deux personnages désagréables et une tournure un peu exagérée me laisse perplexe. Neuf est une jeune orpheline devenue voleuse pour le compte d'un individu nommé Poches, qui exploite d'autres enfants de la même manière. Quand Neuf tente de dérober la bourse d'une femme vêtue de rouge, elle ne se doute pas qu'à l'intérieur de celle-ci, elle va y trouver une toute petite maison. En frappant le minuscule heurtoir, elle permet à la maison de croitre, entre deux ruelles. Dans cette étrange bâtiment vit trois énergumènes, un jeune magicien, un troll majordome et une cuillère de bois docteur. L'étrange maison, qui défi toutes les lois de la logique et de la physique, est également maudite et il incombe à la personne qui a frappé à la porte de lever le sort. Ça, c'est si Neuf le veut bien, car dans les faits, elle trouve les habitants, la maison et la magie en général insupportable, sentiment partagé par le propriétaire de la maison vis-à-vis de leur "sauveuse". Bon, commençons par le mat qui blesse: Neuf elle-même. J'ai déjà beaucoup de mal avec les personnages exécrables, dont les romans ados sont pollués en masse en ce moment avec tous ces saloperie de bad boys à la con, narcissiques et arrogants, qui se cachent derrière leur passé difficile pour se justifier d'être absolument imbuvables ( et stupides). Neuf me fait penser à eux. Oui, c'est une orpheline, comme des milliers de personnages de la littérature intermédiaire, d'ailleurs. Les auteurs anglais adorent les orphelins, j'aimerais bien savoir pourquoi. Cela-dit, comment peut-on éprouver quoi que ce soit envers ce genre de personnage hostile, au verbe violent, aux répliques cinglantes inutilement, même envers les gestes gentils, incapable de dire "merci" et motivée uniquement par la perceptive d'avoir de l'argent? On lui a promit un bijou précieux en échange de son sauvetage. Neuf évolue peu, sauf à la fin, quand elle a une révélation soudaine. J'ai lu souvent sur des anti-héros et des canailles attachantes, mais dans la plupart des cas, le travail autours de la psyché du personnage nous permettait de voir comment leur pensée évoluait et permettait aussi de mieux cerner comment certains gestes et paroles de la part du personnage laissaient entendre des qualités émergentes et un "bon fond" un "potentiel". On peut être un personnage bourru du fait d'une éducation carencé, mais rester avec un "bon fond", qui dans un contexte plus sain, se met à doucement s'épanouir. Mais ce n'est pas le cas de Neuf. À proprement parler, elle est en interaction négative tout du long et j'étais déstabilisé devant la méchanceté qu'elle faisait preuve envers le gentil et empathique Éric, le troll majordome. Cette façon de se braquer est souvent traité par le biais de son enfance, où pleurer, accueillir la gentillesse et se laisser approcher constituent des faiblesses. Néanmoins, je m'interroge: Est-ce que sont des excuses? Est-ce qu'on en reviens à tous ces couillons allergiques aux couleurs qui en veulent au monde entiers qui ne veulent rien savoir de travailleur sur eux-même et se permettent d'être exécrables envers tous les autres? La réalité avec les personnages, tout comme les vraies personnes, c'est qu'ils ont tous des passé avec des difficultés. Certains choisissent la voie facile, celle de la lâcheté, de la violence et du matériel ( voie préférée des bad boys en somme) et d'autres optent pour l'émancipation, le travail sur soi et les projets d'avenir. Neuf semble faire parti du premier groupe presque tout le roman, avant de changer assez brutalement d'idée. J'ai également observé son milieu naturel. Certes, elle n'a aucune possessions et doit voler pour survivre ( comme des tas de personnages intermédiaire, je réitère), mais c'est à peu près tout. Je pense qu'il manque beaucoup de travail sur la psychologie du personnage principal pour mieux cerner sa vision du monde, car à mes yeux, elle est aussi unidimensionnelle que peu aimable et c'est malheureux. Elle me fait penser à cette brute stupide et profondément haïssable Feyre dans la série "Palais de roses et d'épines" un personnage absolument abjecte car inconstante, violente, méprisable envers les mauvaises personnes et complètement stupide. Neuf n'est pas stupide, mais elle manque de jugement et ne sait pas distinguer un ennemis d'un allier. Bref, elle restera dans ma mémoire comme un personnage raté à laquelle il est difficile de s'attacher et qui ne constitue ni un modèle, ni un archétype rafraichissant. Dans un moindre mesure, Sidéro n'est pas plus attachant. Dans le roman, sont "titre" de famille est resté inconnu, mais j'en propose un "Sidéro le narcissique". C'est le magicien, dont je mentionne tout-de-même l'amusant accoutrement constituer d'un pyjama et des pantoufles, qui a une haute opinion de lui même et qui centre ses besoins au détriment des autres. Il ne sait pas reconnaitre ses torts, est généralement peu constructif dans ses commentaires et ne semble même pas réaliser la chance qu'il a d'avoir un cercle de proches. Il est à bout de toutes les altérations de sa maison, je peux comprendre, mais niveau compétences sociales, c'est pauvre et tend vers le sabotage. Quand on apprend qu'un certain autre personnage lui en veut, c'est drôle, ça ne me surprend pas le moins le monde! La technique est complètement mauvaise, néanmoins et tend à me faire penser que ce même personnage est aussi très égocentrique. Pour faire contrepoids, le personnage d'Éric était savoureux, même si lui aussi n'a guère évolué. Éric est une sorte de troll, mais à cause de la couverture où l'on voit sa silhouette, je l'imagine un peu comme un mélange entre Pumba "Roi lion" et "Kronk" de "Un empereur nouveau genre", films de Disney. Éric a un tablier blanc, un plumeau qu'il affectionne et globalement, prend soin de la maisonnée. Neuf et Sidéro sont terribles avec lui, alors qu'Éric est le seul personnage à se soucier des autres. Il remarque les blessures, psychologique et physiques, il essai à maintes reprises de réconforter les deux jeune gens, avant de se faire rembarrer aussi sec, et vient même au secours une fois ou deux, pour se faire rembarrer une fois encore. Mais c'est quoi leur problème à ces deux morons! Bon sang, vous ne méritez pas Éric, bande d'ingrats, ses bonbons, ses mots gentils et son empathie sincère. Et je n'ai pas vu la moindre excuse dans tout ça. Honnêtement, je ne comprend pas ce que l'autrice a voulu faire avec ce personnage, qui est carrément une victime de violence sociale. Ce n'est ni drôle, ni constructif, ni pertinent. C'est juste insupportablement triste. Monsieur Cuillère ( "Docteur", en fait) me semblait le plus cool des personnages, il est même sur la tranche du livre...mais il est formidablement absent du deux tiers du roman, occupé à faire des expériences inconnues dans sa chambre. On n'aura pas le moindre indice sur ce qu'il y fait. Là encore, pourquoi donner autant de place à deux personnages détestables alors qu'il y en a deux tellement plus intéressants et rafraichissants? Il a un kilt et une moustache, c'est un bretteur en plus, et on ne nous le présente réellement que vers la fin? La maison elle-même est une sorte de croisement entre l'univers loufoque d'Alice au pays des merveilles, l'hôtel parallell et la maison de Baba Yaga. Son extérieur ne correspond pas du tout à l'intérieur, les chambres sont innombrables et choisissent leur occupant, elle peut voyager entre deux craques de mondes, a des escaliers qui grincent pour de vrai, un squelette dans un placard ( ohoho, le jeu d'expression), des tableaux posé de travers avec les membres de la famille de Sidéro aux titres accrocheurs, un sucrier vivant, un débardas pas commode, un jardin-cimetière, etc. J'aime bien les maisons qui ont une âme comme c'est le cas ici, même si en soit, ça n'a rien de nouveau. Il a quand même de bonnes idées et la famille de Sidéro semble à la fois gothique et décalée, si je me fis à leur titres. Je réitère, il y a du bon dans ce roman, mais les bonnes idées sont éclipsées par des personnages principaux que j'avais fréquemment envie de tasser du bras pour regarder tout le reste: "Bon, ok, bouclez-là deux minutes, y a une maison génial derrière vous, je peux visiter?" Il y a pleins de détails sur cette maison que je n'ai pas eu, du coup, il y a un léger vide quand j'ai terminé le roman. Côté rythme, là je dirais que s'est bien exécuté, quoique très rapide. Je l'ai lu en deux temps. J'ai remarqué quelques choix de verbe un brin exagérés et mal ponctués, comme par exemple "tonitruer" ou encore "vociférer". Ce sont des verbe qui sous-entende un niveau de voix presque à l'extrême, mais ni le contexte, ni la ponctuation suivent. Ça donne l'impression que Neuf passe son temps à beugler à la moindre insatisfaction, et des insatisfactions, elle en a. Ce n'est pas une fille avec du caractère...mais une fille avec un sale caractère. Et non, être une fille ne la rend pas plus attachante, car c'est aussi chiant dans les deux genres et n'en fait pas un personnage moderne du fait d'être une fille. Si on reproche aux gars d'êtres de brutes, alors est donc féministe de statuer la même chose pour les filles. De toute manière, c'est pénible à regarder dans les deux cas. Attention, il y aura des divulgâches à partir d'ici. L'antagoniste est la mystérieuse sorcière rouge qui a posé une malédiction sur la maison. si elle m'est apparue effectivement mystérieuse au début, quand on découvre son vrai visage...quelle formidable déception. On dirait une enfant immature, mesquine, égocentrique et un peu intense sur les bords, qui est chicane avec son frère pour une idiote histoire de "qui est le meilleur". Vraiment? C'est absurde, comme tournure. On parle d'un sort qui a le potentiel de tuer les habitants de la maison et on apprend que c'est pour une vengeance aussi futile qu'immature? On nous a décrit la sorcière comme une "vraiment maligne", mais je suis désolée pour elle, avec un magicien comme Sidéro, franchement, pas besoin d'être maligne. Et quand Sidéro admet enfin avoir tort, en se disant meilleur en magie qu'elle, il se rétracte juste après. Il ne semble pas l'admettre, finalement. Bref, où allons-nous avec tout ça? Il n'y a finalement pas grand chose qui ait réellement évolué, la sœur et le frère sont toujours en froid, la maison est encore partiellement maléfique, Sidéro est toujours aussi con et personne ne reconnait l'importance de la présence d'Éric. Et je viens de voir que c'est une série, ce qui signifie que le petit groupe va vivre d'autres aventures. J'espère qu'Éric sera mieux traité et que les deux enfants/presqu'ado/ados ( Ils ont quel âge ces personnages au final?) vont trouver un peu d'humanité quelque part dans leur voyage, ça leur fera du bien. Pour la fin, j'ai du mal à comprend le volte-face de Neuf. Elle peste de long en large sur la maison, insulte ses habitants, répète à moult reprises qu'elle déteste la magie ( une magie loufoque et pas toujours agréable, je concède, mais ô combien divertissante), mais passer de "je vais regagner ma liberté grâce à un gros bijou, tassez-vous bande de ploucs" à "Je suis exactement à la bonne place avec ces gens" a de quoi laisser perplexe. Il n'y avait pas beaucoup de préparation pour cette transition et aucune réelle évolution psychologique en ce sens. Elle se découvre même soudainement une compassion et une générosité entre offrant un "thé aux fraises" ( référence à la devise de Poches, "la vie ne donne pas de fraises") à Poches, dans une sorte de "cadeau de départ" et offre le fameux bijou au bibliothécaire qui lui a apprit à lire pour qu'il rénove ladite bibliothèque et regarnisse ses rayons. Deux beaux gestes, mais un peu... sortis de nul part? Par ailleurs, je n'ai pas comprit la fin: D'où sort le blason? Comment a-t-elle retrouver la maison? Pourquoi la sorcière rouge se donnerait la peine de porter le thé? Donc, ce roman avait du potentiel, mais les deux personnages principaux ne m'ont pas convaincu. La chimie entre les personnages est un peu malsaine, et le final un peu bâclé. C'est dommage, il y a avait de bonnes idées et je voudrais plus de Éric dans les histoires. ( Petit soupire déçu). Pour un lectorat intermédiaire du 3e cycle primaire, 10-12 ans+
Shaynning a commenté et noté ce livre

Alana et l'enfant vampire

Par Cordélia
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Il y a un moment déjà que je souhaitais lire ce roman puisqu'il revenait régulièrement dans les listes sur le thème de la diversité d'orientations sexuelle et de genre. Il s'agit clairement d'un roman intermédiaire, plus qu'un roman adolescent et si ce n'est pas un mauvais roman, la présence de diversités n’éclipse pas un scénario assez simple. Alana fait parti d'une famille de Médiateurs, dans un monde où les vampires existent et vivent en secret parmi les humains. Leur rôle est d'assurer le maintient de la diplomatie entre les deux espèces, sans toutefois révéler la présence des uns aux autres. Vivant avec un mystérieux mal qui semble l'empêcher de faire des efforts musculaires soutenus, Alana se sent donc exclue dans sa famille, en particulier avec une sœur aînée qui présente de nombreuses forces. Quand ses parents et sa grande soeur partent pour une mission à l'étranger, Alana voit son quotidien bousculé avec l'arrivé d'un nouveau dans sa classe. Rapidement, elle repère sur ce nouveau venu les signes du vampirisme, à ceci-près que les infampires sont interdits depuis des siècles. Alors comment expliquer sa présence parmi les humains et son jeune âge? Épaulée de sa grand-mère, Alana se confie une mission, celle de découvrir les antécédents de Joâo, qui n'a assurément pas demandé à devenir un avaleur de globules...pour l'éternité. Donc, est-ce prévisible? Quand on est une habituée de la littérature jeunesse, assurément. La seule chose qui m,a vaguement surprise est le changement de pronom d'Oli, qui passe ainsi de "fille" à "non-binaire". Donc, pour l'originalité, on est en terrain connu. Au moins, je remercie l'autrice de ne pas nous servir le fiasco de la série Fascination, sans aucun doute les pires vampires imaginables qui soit. Ici, ils sont plus près de ce que les romans de Stoker et compagnie nous on offert en littérature, mais pour le coup, on ne réinvente pas cette pauvre créature qu'est le vampire. D'ailleurs, j'ai toujours autant de mal à imaginer comment on peut être le plus formidable prédateur du genre Homo qui soit sans aussi être l'espèce dominante du monde, en avant des Sapiens, mais bon, on semble préféré les voir mystérieusement confinés dans de sombres château à conspirer entre eux qu'en maîtres du monde. Ironique, quand même. Ce qui est cependant moins prévisible est le fait que je n'ai pas l'ombre d'une idée quand à la nature des douleurs d'Alana. C'est énervant, car si on veut normaliser un état, il faut permettre à la majorité qui est est dépourvue de le comprendre. Or, on nage en plein mystère. Syndrome, anomalie génétique, fibromyalgie, douleurs chroniques, allez savoir! Ce qui m'anène à dire que les diversités sont un peu "plaqué". On mentionne une diversité sans s'y intéresser pleinement, surtout dans le cas assez inédit d'Alana. On ne développe pas non plus sur la transition amorcée d'Oli. Je ne dis pas d'en faire un opéra, mais quand même, c'est rare un personnage non-binaire en littérature jeunesse, j'aurais aimé un peu plus de ressenti sur le sujet. Aussi, on ne traite pas du deuil ou de l'adaptation du personnage de Joâo, nouvellement vampire. C'est toujours le mat le plus délaissé, celui de la psychologie, sans doute parce que les auteurs et autrices oublient que les humains ne sont pas des champions en gestion des émotions et qu'ils sont facilement ébranlés. Du coup, ils sont souvent "trop imperturbable" ou encaisse aisément des trucs de grand ampleur, mais chouine à la moindre belle gueule par contre, sérieusement autrices, moins de coup de foudre, plus de psycho! Mais je m'égare... Le thème de l'ado qui veut prouver aux autres de quoi elle est capable est également maintes fois exploitée, surtout de cette manière, où l'héroine ou le héro prend une mission en charge sans trop de consentement parental. Ici, au moins, Alana a le concours de sa grand-mère, ça reste un point positif, car il est réaliste. Autre point que j'ai relevé et que j'ai apprécié: Les personnages ne sont pas débiles ( bon, sauf pour Oli qui a eu le béguin pour un vampire parce qu'il est mystérieux avant de s'en désintéressé parce qu'en le connaissant, il n'est plus mystérieux, ça va faire cette manie d'avoir du béguin pour le mystère plus que pour la personne??). Ils sont relativement cohérents et méthodiques, ça a du mérite. Le rythme est somme toute tranquille et on ne s'insère pas facilement dans les souliers des personnages. Ça reste donc de surface. Quand à la plume, j'ai vu bien pire, je vais donc aussi dire qu'elle est acceptable et fait le travail. Donc, globalement, ce roman est "correct", à défaut de terme plus précis. Il reste pertinent sur bien des points, est un rare cas de roman avec des vampires pas trop clichés ou couillons, qui eux sont légion, met en vedette trois archétypes rares en littérature jeunesse ( non-binaire, profil ethnique noire et heu...appelons-ça "diversité fonctionnelle pour le cas d'Alana) et met quand même en relief un monde en contradiction où les règles sont souvent arbitraires et injustes, surtout pour ceux et celles qui en auraient bien besoin. Je pense, à titre de libraire, que je trouverais des lecteurs et lectrices du lectorat intermédiaire de la 4e à la 6 année ( 9-12 ans) qui pourraient aimer le format court ( 210 pages de taille moyenne), le fait que l'histoire est en tome unique, avec des personnages atypiques et un monde de vampire relativement moderne. Tous les lecteurs de ce groupe d'âge ne carburent pas sur les séries et les pavés, et il se trouve que ces formats sont nombreux en Fantastique et Fantasy. S'il ne m'a pas transcendé ou impressionné, il m'a tenue jusqu'à la fin et sans faire de fautes particulièrement notable. Pour un lectorat intermédiaire du troisième cycle primaire, 10-12 ans.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Forte comme Naïla

Par Nancy B.-Pilon et Marish Papaya
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
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Incontournable Roman Mars 2024 Le 4e membre de la petite fratrie de romans intermédiaire de Madame B.-Pilon est arrivé! Cette fois, nous allons traiter de diversité corporelle, de grossophobie et du sport au féminin. Naïla adore la gymnastique et elle est désormais au niveau de compétition. Sa mère lui a même confectionner un superbe léotard turquoise et corail spécialement pour son nouveau club. Cependant, quand Naïla arrive pour son premier cours, c'est le début de toute sorte d'incidents. Heureusement, son entraineuse, son amie Nolwenn et sa mère sont autant de personne pour l'encourager, déconstruire les préjugés et croire en son potentiel. Comme Naïla le dit, il y a une graduation dans les violences. Ça commence par les regards désapprobateurs ou perplexes, puis, ce sont les mots moqueurs ou insultants et enfin les gestes maladroits. Pour les yeux, nous en avons un exemple durant son enregistrement à son premier cours, où la personne pense en la voyant qu'elle est dans le mauvais groupe. Pour être claire: On a présumé un bas niveau chez elle en raison de la forme de son corps. Pour les mots, on a l'exemple où Naïla doit produire une routine libre et où une des gymnaste sous-entend qu'elle doit être forte en "roulades". Enfin, pour les gestes, il y a l'exemple de cette gymnaste qui croyait avoir deviné le sac d'effets personnels de Naïla du fait du grand nombre de barres chocolatées contenues dedans. Tout comme Éloïse, dans le tome précédent, Naïla subit les associations erronées ou stéréotypées de construction sociales bien établies, qu'il nous faut maintenant déconstruire. Ici, il s'agit de la construction des personnes "grosses" , dont même le terme me semble inadéquat. En effet, les personnes avec des formes plus généreuses, une stature plus costaude et une silhouette qui n'est pas le typique filiforme si abondamment glorifié dans nos canons esthétiques occidentaux, sont-elles réellement "grosses"? On prête à ces personnes toute sorte de faussetés, sur leur gourmandise, par exemple, ou encore leur inertie. Or, Naïla n'est ni une gourmande ni une jeune fille oisive, peu s'en faut. Inversement, toutes les filles minces ne sont pas forcément active ni bien alimentée. Ce sont des associations préjudiciable à faire, car sans connaissance de la personne, ce sont de purs préjugés et ultimement, le risque, c'est de miner l'estime des personne et les faire culpabiliser, pas de ne pas être en santé, mais de ne pas être "dans la norme". Et ça ne les aide certainement pas à aimer le seul corps qu'elles ont. C'est d'ailleurs cette référence à la norme qui fait en sorte que tous les mots, regards et comportements ne sont pas forcément "malveillants" . La plupart ayant intégrés les constructions entourant la norme, pour les gens, il s'agit de traiter "un fait", alors que non, il s'agit d'un "préjugé" basé sur nos constructions, nos références. C'est ce qui expliquait le malaise qui a prit la plupart des personnages qui ont blessé Naïla: Ils ne voulaient pas mal faire, ils ont présumé d'un fait qui n'en est pas un. Mais même s'ils n'étaient pas "mal intentionnés" , ils restent dommageables. Autre élément sur le plan corporel, Naïla, avec la forme de son corps, n'entre pas dans le maillot aux couleurs de l'école. Il existe souvent ces genre inhomogénéité corporelle dans le monde du sport, me sembe-t-il, et cela ne doit pas contribuer à faciliter la place de tous les enfants et adolescents dans le monde du sport. La solution proposée est de concevoir des maillots pour chaque gymnaste. C'est un peu utopique et cela a été réalisé car il y a avait une couturière pour le faire, mais le message reste pertinent: tous les corps sont différents et dans la pratique des activités sportives, chacun mérite le confort et l'élégance auquel ils ont droit. Je remarque l'absence de jugement de l'entraineuse, qui a regarder d'abord les compétences de Naïla, et non son physique. Et n,a pas toléré la blague sur les roulades non plus. Le sport est aussi un esprit, qui se fait dans le respect des autres sportifs. En ce sens, l'entraineuse perpétue bien cet élément important dans la discipline sportive. J'ai beaucoup aimé le passage où la maman de Naïla extrapole sur la question de sa fille :" Pourquoi c'est mal d'être gros". Elle se met alors à donner toute sorte de sens au mot "gros" et ce qu'elle met en relief, c'est qu'il se prête à toute sorte de situations, ce n'est qu'un qualificatif souvent très subjectif, qui n'est ni "bien" ni "mal". Et la "norme" a malheureusement tendance à classer les qualificatif plutôt que de référer à une majorité. Une majorité qui n'est pas "absolue". Enfin, je suis toujours heureuse de voir éclore des personnages féminins sportives, parce qu'on a une autre norme stigmatisante: Le sport en tant qu'intérêt des gars. C'est faux, ça a toujours été faux, simplement, on donne enfin la place aux filles qu'elles auraient toujours du avoir. Et elles ne sont pas moins "filles" de faire du sport. Nancy B.-Pilon dresse une nouvelle histoire inspirante, actuelle et ancrée dans des thèmes et enjeux réels. Il y a toujours cette aura bienveillante qui finit par donner raison à la l'expression des diversités et je lui en sied gré. Avec de nombreux exemples, un registre émotionnel bien exécuté et des personnages attachants, elle offre avec ces livres de belles opportunités aux plus jeunes lecteurs de cultiver leur esprit critique tout en passant un bon moment de lecture. La lecture est une boîte à outil merveilleuse et ludique, qui permet de mieux comprendre le monde et célébrer ses innombrables couleurs. Pour un lectorat intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans et plus.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Qui veut du gâteau ?

Par Jonathan McKee
(4,0)
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Quand un lémur et son comparse le paresseux découvrent une splendide pièce montée de trois étages recouvert de paillettes de sucre, la question qui se pose: Avec qui le partager? Avec l'éléphant qui risque de tout engloutir en une fois? Ou les fourmis, si nombreuse que la simple répartition risque de se révéler interminable? Dans une séquence répétitive, les animaux s'enchainent, mais les deux amis trouvent pour chacun d'eux une motivation à ne PAS partager leur trouvaille. Ils finissent donc par engloutir le tout. Bien enrobés désormais, la tigresse arrive et n'en revient pas: C'était son gâteau de fête! Les deux amis s'excuse un peu platement, mais la tigresse déclare: "oh, ne vous en fait pas, j'ai un moyen de le récupérer". À la dernière page, la tigresse s'éloigne...le ventre désormais bien rebondi. Un album bien drôle, qui a quand même choqué quelques grand-parents en librairie. Pour un lectorat de la petite enfance, 3-4 ans+
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Simone Boulamite T.1 : Le placard à monstres

Par Rémy Simard
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
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Incontournable Roman Mars 2024 Après m'être régalée du second tome de la BD "Reine Babette" du même auteur, qu'elle n'est pas ma surprise de trouver un roman hybride de ce même auteur à peine un mois plus tard! Joie et courbettes! Début d'une série, "Simone Boulamite" est l'heureuse rencontre de l'humour absurde et de l'univers inversé, dans lequel un jeune monstre découvre avec stupeur que son placard est habité par une adorable petite fille. De quoi le faire frémir! Dans un monde où vivent des "monstres" à la physionomie singulière, affectionnant les mauvais comportements , les trucs visqueux et dégueux, Maurice est , je cite : " Complètement sous-doué. Nul dans tous ses travaux scolaires, il est tout vert avec un bedon jaune et des taches de moisissures un peu partout sur le corps. Et que dire de ses magnifiques yeux d'escargot? " Depuis quelques jours, il n'arrive pas à dormir et trouve toute sorte de prétextes pour ne pas le faire. En réalité, Maurice vit un truc inédit pour un jeune monstre: Il a peur. Peur de ce qui se trouve dans son garde-robe ( L'auteur mentionne qu'il devrait plutôt dire "placard", car Maurice n'a pas de robe. Voici d'ailleurs, un garde en robe.). Quelque chose gratte chaque nuit à l'intérieur dudit placard. Un soir, Maurice n'y tient plus et somme le monstre d'arrêter, mais se faisant, le "monstre" se permet d'entrer...et c'est bien pire que tout ce qu'il ait pu imaginer. Et pire que tout, elle est si "Gentille"! Nous apprendrons entre deux péripéties ( et moult traits d'humour) que Simone, dont le nom est très justement présent sur la couverture, a inventé une porte pour voyager entre les mondes avec son petit frère. Cela-dit, ils ont perdu leur chien en cours de route et Simone le cherche dans le monde de Maurice. Elle est cependant rapidement mise devant le fait que sa présence cause une certaine commotion dans la maisonnée de Maurice. Les parents de Maurice vivent d'intenses émotions ( le père perd littéralement la tête, mais Maurice lui donne l'une des nombreuses pièces de remplacement, celle version Noël, la plus amusante) et il faut maintenant trouver Boby, le chien perdu. Sorte d'univers inspiré de Monster.Inc de Pixar, nous avons en même temps la situation inverse à l'enfant hanté par le "monstre du placard", plaçant ici une petite humaine dans le rôle du "monstre". D'ailleurs, les "monstres" ne se qualifient pas eux-même de 'monstres", pour eux, ils sont "normaux". J'ai lu quelque part "que nous étions tous le monstre de quelqu'un" ( Je pense que c'était Kaz Brekker dans le roman ado Six of Crows) et dans ce roman, cette citation prend un sens littéral. Pour les habitants du monde de Maurice, c'est tout ce qui est "moche, sale et répugnant" qui est valorisé et les habitants eux-même ont des corps très peu harmonieux à nos yeux. Alors Simone, avec sa symétrie, ses cheveux roux et son indécente propreté, pensez- bien que ça leur fait peur! C'est le style de narration qui détonne beaucoup, mais c'est vraiment amusant et surprenant. D'entrée de jeu, le narrateur, un personnage qui s'incruste ponctuellement dans l'histoire avec toute sorte de commentaires et constats plus ou moins pertinents, se veut le complice du/de la Lecteur/Lectrice. Il y va de mises en garde avant même le début de l'histoire: "Ce livre n'est pas conseillé à ceux et celles ou autre (Oh, cute!) qui ont peur des monstres et qui n'aiment pas rire tout seuls." ( Fiou! J'suis correcte!) suivi de "Je vous le dis tout de suite, l'histoire est basée sur un fait vécu. Seuls les passages entre la première page et la dernière sont inventés." Ça se lit avec autant d'enthousiasme qu'une beau gros nuage de barbe-à-papa trois couleurs. Comme le mentionnais plus haut, ce livre est une sorte d'hybride, à la fois inspiré de l'univers de la BD, mais dans la forme d'un roman. Parfois, il y a des bulles. Il y a présence de chapitres. Certaines pages n'ont aucun texte et il y a présence de textes entre les bulles. C'est un joyeux bric-à-brac graphique dans une palette de gris et de oranges, qui n'est pas sans rappeler ces hybrides graphiques qu'affectionne les auteurs britanniques tels que Chris Riddle, Laura Ellen Anderson ou encore Hannah Peck. Ah, et la 4e de couverture doit être lue avec un miroir. Niveau graphisme, c'est éclaté et dynamique comme le sont les comics, les idées sont loufoques et il y a pleins de petits détails parsemés un peu partout. Une seule petite critique pour ma part: L'apparence de la maman. Nous sommes dans un monde de monstres et en ce sens, Maurice et son père, avec leur physique bizarre et perturbant, sont dans le ton. Mais la mère est assez typiquement humaine et même un peu clichée. Elle est assez symétrique, elle a de seins très apparents sous une robe à manche longue, une coiffure coquette, une jolie bouche avec des lèvres pulpeuses et rouges,ainsi qu'un corps dépourvu de fantaisie. Seul son œil droit est moins haut sur sa tête que le gauche, c'est bien la seule chose que lui trouve d'étonnant. J'ignore si c'est cette espèce d'impératif de beauté imposé aux personnages féminin plus ou moins conscient qui fait ça, mais ce n'est pas nouveau dans mes observations des graphismes jeunesse. Je constate qu'on se permet beaucoup plus de liberté et d'audace sur les corps et l'apparence des personnages masculins, qui peuvent être laids, drôles, malformés, atypiques, mais de manière récurrence, les filles et les femmes sont globalement "jolies" et très normatives, conformes aux canons esthétiques dominants. C'est dommage, car l'univers en présence aurait pu faire éclater ces stéréotypes féminins, qui illustrent qu'encore de nos jours, on attend des filles d'être "belles", même monstrueuses. Même dans son comportement, la mère a tout de la "bonne maman", affectueuse, conciliante, douce et sensible. Même son comportement et son profil psychologique sont attendus, au contraire du père, qui est encore une fois très détonnant et il est à peine vêtu ( sympa le "nœud de papillon"). L'un des thèmes présents, hormis l'humour et le monde inversé, c'est le rapport à la différence. Simone n'aime pas particulièrement l'accueil qui lui est fait, encore moins de se faire traiter de monstre. "Sachez, Monsieur papa, que les monstres n'existent pas. Ce n'est pas parce qu'on est différents physiquement qu'on est des monstres." Voilà. Sinon, je note que si on axe les comportements "inversés" surtout au début, ils tendent à s'inverser vers la fin et se conformer plus à nos normes. Par exemple, on dit au début que "jeter son enfant dans son lit" est un signe d'affection, mais on voit la maman consoler normalement Simone à la fin et ce n'était pas avec de mauvaises intentions. Autre exemple, on semble dire que l'impolitesse est de mise dans le monde de Maurice, mais on voit à la fin la maman demandé au papa de "surveiller ses manières". Techniquement, si on suit la logique du monde inversé, il aurait été parfaitement poli en étant bourru. C'est ça le hic avec les mondes inversés, il faut que la cohérence tienne et c'est assez rare qu'elle est tenue. Mais bon, je suis bonne joueuse, on est dans un registre absurde, c'est déjà très illogique, mais je voulais le souligner quand même. Mention spéciale aux "araignées à patate sans pattes" qui ont huit pattes et des têtes d'humains avec de gros nez, elles sont si mignonnes. Je pense que c'est le genre de livre un peu passe-partout qui permet d'aller chercher pleins de types de lecteurs. Les lecteurs du 2e cycle primaire sont généralement des amateurs et amatrices d'humour et de romans hybrides. Un bon ajout à une biblio-classe, je pense. En outre, je pense que nous avons une option intéressante pour les lecteurs et les lectrices avec des défis en lecture, avec un format atypique qui ressemble moins à un roman standard, mais offrant tout-de-même beaucoup de mots. Bref, un bel ajout à la littérature intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans+
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La diversité : Fiers et flamboyants!

Par Michael Genhart et Tony Neal
(4,0)
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La guerre du henné

Par Adiba Jaigirdar
(4,0)
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Jean-Blaise tombe amoureux

Par Emilie Boré et Vincent Di Silvestro
(4,0)
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Incontournable Album Mars 2024 Je me rappelle avoir un petit coup de cœur pour ce chat au prénom hilarant quand le premier opus est sorti, mais je craque complètement pour le second.Voici la touchante et improbable histoire d'un chat tombé amoureux d'un poisson rouge. Jean-Blaise est un chat qui se sent plus "oiseau" que chat, c'était d'ailleurs le sujet du tome 1. Alors qu'il passe son temps à parfaire sa voix de ténor auprès d'une cantatrice chauve, dans le village de Comonveut, Jean-Blaise de heurte un jour à l'absence de ladite cantatrice. Il décide alors de pratiquer ses gammes dans le salon de musique, mais en entrant, son regard entre en collision avec celui d'un autre animal: Tsubasa, un poisson rouge. Attention, hein, pas n'importe quel poisson rouge! Tsubasa est beau, avec des écailles rouges et dorées, des nageoires comme des pétales et ses yeux si parfaitement ronds! Quand à Jean-Blaise, Tsubasa le trouve particulièrement élégant avec ses chaussettes blanches, ses grands yeux verts et ses longues moustaches. Il décide alors de lui proposer un dîner, durant lequel ils feront plus ample connaissance et se découvre une incroyable complicité, s'épatent de leur compétences, de leur goûts communs et de leur intérêts partagés. Ils semblent avoir un gros béguin l'un pour l'autre. Seulement...voilà. Un beau matin, nous retrouvons notre pauvre Jean-Blaise dans un état piteux, ayant abusé du lait, et le docteur Gruffi, psychiatre et actuel colocataire du chat-oiseau, intervient alors. Jean-Blaise est malheureux: comprenez-donc! Il est un chat et il est bien connu que les chats mangent les poissons. -"On pourrait le dire autrement: Les chats AIMENT les poissons", suggère le psychiatre. -"D'accord, mais les poissons vivent dans l'EAU!" souligne Jean-Blaise. -"ET alors"? répond le psychiatre. "Et alors, les chats, EUX, n'aiment pas l'eau... "Et toi Jean-Blaise?" J'adore ce passage. Nos entraves dans les relations tiennent souvent des normes que nous imposons et des constructions sociales qui enferment les gens dans des cases et des étiquettes rigides. Plutôt que se de demander "est-ce que c'est normal?", ne devrions-nous pas nous demander "est-ce que cela me convient?". Parce que notre chat épris a aussitôt voulu répondre à la question lancée par le docteur au sujet de l'eau. Et quand il pose un ongle curieux dans l'eau du bocal de Tsubasa, il est épaté: "Mais elle est bonne!" Avant de plonger dedans. Il y a aura des divulgâches à partir d'ici. Une fois ce petit soucis résolu, la relation évolue encore. Bientôt, les tourtereaux font des sorties, finissent par se marier et même voyager. Ils en profitent pour aller visiter le pays d'origine de Tsubasa, le Japon. Et à la fin, on les voit revenir en visite chez les docteur, cette fois avec une poussette. Et dans cette poussette, il y a un oeuf! Jean-Blaise et Tsubasa ont eu envie de devenir des papas. Ce qui est étonnant avec cette histoire, c'est le traitement. C'est si drôle, avec Jean-Blaise, à la gestuelle coulante et expressive, avec ce poisson rouge qui a des compétences insoupçonnées et rien inoffensif. C'était adorable de voir toutes les adaptations qu'ils ont fait pour vivre des expériences ensemble et constater leur intérêts communs, comme celui de leur amour pour les vers de terre ( Jean-Blaise se sentant plus "oiseau" que "chat", c'est logique) ou encore la couleur bleue. À l'heure où je constate une toxification soutenue des relations amoureuses dans la fiction "romantique", autant en jeunesse qu'en adulte, voir dans un album une histoire où tout est sain, ça me fait beaucoup de bien et me rappelle que tout le monde ne rêve pas de relations violentes et malsaines. Ici, nous avons toutes les bases: une confiance sincère, de la communication efficace, des intérêts communs tout en ayant ses propres préférences, du plaisir à se côtoyer et l'attrait physique est là, lui aussi. J'attire votre attention sur les pages de garde. Il y a des couples photographiés et encadrés, dont certains très célèbres ( Bonnie et Clyde, Cyrano et Roxane, La Belle et la bête, etc). D'ailleurs, ça me fait bien rire que le portait de Roméo et Juliette présent leurs mains mortes et une bouteille de poison, car de tous les couples célèbres, c'est l'un des pires qui soit. Soyons honnêtes, c'était un coup de foudre, une partie de jambe en l'air et paf! Suicide! Ça n'a rien du sentiment amoureux ça, c'est juste un choc physiologique totalement illogique. Bref. J'aime bien que contrairement aux autres couples, il n'y ait que le désolant spectacle de leur mort. Néanmoins, ce qui m'a vraiment plu et étonné ( je ne m'y attendais pas): La présence des couples de Starsky et Hutch, Elton John et David et sur la seconde page de garde de la fin, notre duo, Jean-Blaise et Tsubasa. Si Elton et David sont de réelles personnes mariés, le duo de policiers Starsky et Hutch est quand à lui fictif et beaucoup moins clair sur la question de leur orientation homosexuelle. Néanmoins, la frateromance, ça existe et c'est une variation du sentiment amoureux. Petit focus sur le psychiatre: Belle intervention, il a simplement réorienter ou reformuler les questions de Jean-Blaise, mais ne les a pas teintée de jugement et n'a pas non plus mit de mots dans sa bouche. Et bravo pour l'écoute active, impeccable! Le format du livre est atypique. Compte tenu de sa longueur, sa structure en séquences et la présence de bulles de dialogues, il y a une influence de la BD, mais l'absence de case , troqué pour des pleines pages, et la présence de texte relèvent de l'album. J'imagine déjà le casse-tête entourant son classement. Pour notre part, il est classé en album jeunesse. Quand au graphisme, c'est tellement dynamique, presque "cartoon", ce qui ajoute à l'humour. Je sens beaucoup l'influence du monde de la BD dans les illustrations, dans le non-verbal des personnages et même le traitement des décors. La palette est étonnamment variée, changeant de nuancier selon le registre émotionnel des personnages, parfois chaleureux, parfois froid, parfois "rosé" et même un peu "mal de cœur" quand Jean-Blaise abuse du lait ( Du LAIT, non, y a pas d'alcool, on est en jeunesse). Jean-Blaise et Tsubasa et leur attendrissante histoire rejoint ma liste des plus belles romances dans les albums jeunesse et tout en illustrant un amour sain aux bases solides, est également une ode à la diversité. Nous n'avons pas toujours à nous ressembler physiquement pour se plaire et se compléter, tout comme nos différences spécifiques peuvent être les amorces d'une relation complémentaire et paritaire. Il fallait un chat plus-oiseau-que-chat et un poisson particulièrement ouvert d'esprit pour former un duo irrésistible. Pour un lectorat en lecture solo du 2e cycle primaire, 8-9 ans, mais peut-être en lecture feuilleton par un prof ou un lecteur confirmé pour les 6-7 ans.
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La nature, ça n'existe pas !

Par Élisabeth Combres et Benjamin Bachelier
(4,0)
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Incontournable Docu ado 2024 "Ce livre propose un voyage dans le temps [...] et autour du globe [...] pour comprendre d'autres manières de vivre et de penser la nature. Afin de nourrir nos imaginaires avec d'autres récits, d'autres mythes, d'autre rites. Et peut-être changer notre façon d'habiter la Terre et de nous lier aux êtres qui la peuplent" peut-on lire en guise d'introduction. J'ai été vite intriguée par l'idée, qui n'a pas seulement une valeur environnementale, mais aussi culturelle. J'aime bien l'idée d'un livre qui, à la manière d'une palette recouverte de nuances de couleurs, propose une palette de visions différentes issues de divers nations et de divers groupes sociaux, allant des croyances religieuses aux sciences humaines et naturelles. Aborigènes - Parcourir la nature Les premiers présentés sont les aborigènes d'Australie, premières nations du plus gros pays de l'Océanie. Dans leurs croyances, il existe un Ancêtre pour un lieu donné et tout ce qui s'y ai développé est donc sous son égide. Ils forment un Clan et partagent son énergie. Après cette mise en contexte, nous avons le récit de Jarli, 16 ans, dont l'animal "totem" ( Son Ancêtre) est l'aigle, où il est question de la nature du pays, de la frontière entre présent et passé dans laquelle les Ancêtres ont créé le monde et le font encore évoluer, qu'on appelle "le Rêve". Dans la partie "Perspective", on traite de l'importance des chants sacrés, qui perpétue la mémoire culturelle, ainsi que celle des points d'eau et de la cartographie du désert. Ce peuple croit à l'importance de la responsabilité des êtres vivant face au milieu qu'il habite, mais ces croyances ont bien faillit disparaitre quand les anglais ont commit un génocide contre les aborigènes lors de l'époque coloniale. Grecs anciens - Humaniser la nature "La mythologie de la Grèce antique est une religion qui décrit une nature animée par des dieux et déesses à visage humain. Cette vision du monde a donné naissance à la philosophie et à la science occidentales, quand la pensée logique a pris le pas sur le sentiment religieux". Après avoir eu des Divinités pour expliquer les phénomènes naturels, les grecs se sont tournés ensuite vers une philosophie de la nature. Après l'histoire de Nestor, il est question de présages, de Dieux et d'un devin, nous avons dans la page "perspective", nous voyons comment les grecs sont passés de récits mythologiques fondateurs à récits comme source de réflexion, donnant naissance à la philosophie, qui interroge le monde. La Nature est devenue sujet un objet d'étude par des humains qui orchestrent cette étude, et cette séparation constitue un point de départ pour l'élaboration de la démarche scientifique en Occident. Taoïstes - Fondre dans la Nature Religion chinoise selon laquelle l'infiniment minuscule comme l'infiniment grand sont animés de la même force vitale, l'humain qui y adhère doit chercher une certaine forme de sagesse, la "voie de la nature", ce qui inclut de "laisser circuler librement l'énergie de l'univers". C'est un enseignement de la manière de faire de la nature. le taoïste implique donc de chercher à se lier avec les autres êtres vivants, en pratiquant notamment des exercices du corps comme de l'esprit, pour trouver "la voie" vers la sagesse. le récit de Tian et Lin, qui pratique le Taï chi avec leur maître, où il question de rythme, de communion et d'habilités physiques. Équilibre, souplesse, fluidité, force, les arts martiaux exigent rigueur, pratique et discipline et sont centrales dans les cultures en Asie. Contrairement au monde occidental, où les théories sur la nature sont enseignées par d'autres, ici, elle est enseignée au contact de la Nature. La méditation permet de chercher des réponses en soi et de les chercher soi-même. Il y a aussi l'idée d'accepter les changements, de devoir s'adapter et d'être en train d'évoluer ( au sens figuré). Chamanes - Rêver la nature Soignant.e.s, conseiller.ère.ss et défenseur.euse.s, les Chamanes font parti de sociétés où les croyances s'articulent autour d'une pensée que tout les êtres et les éléments sont dotés d'une conscience et pour remplir leurs rôles, font des "voyages" éveillés dans le monde " des invisibles", les esprits de la nature. Ces rêves éveillés se font lors de rituels, dans lesquels ils ont des visions. Dans ces transes, ils font appel à leurs sens et la force de leur images mentales pour trouver de solutions aux problèmes concrets qu'on leur soumet dans le quotidien. Les chamanes se trouvent dans plusieurs sociétés. Pour ce segment, nous avons l'histoire de Atuat, une inuit et son grand-père est un chamane et cette histoire m'a interpellée un peu plus en raison de sa proximité avec nos inuits ici au Québec et aussi parce qu'il abord un aspect que nous avons apprit récemment dans les croyances des premiers nations et des inuit: Celle de la frontière de genre, moins rigide que nos sociétés occidentale. Ici, Atuat est un garçon élevé comme une fille pour le protéger des mauvais esprits, ça m'a intrigué. Pour en revenir aux chamanes, il y a dans leur pratique une importance relative aux rêves, à l'esprit et à l'imagination. D'une certaine manière, cette idée d'entrer en relation avec le vivant par le medium des rêves me semble évoquer une sorte "d'empathie naturelle", en ce sens où on se met à la place des autres créatures et on les en respecte que davantage ce faisant. Surtout, l'humain est donc dans un vaste cercle d'être vivant où il est un maillon et donc tout ce dont il fait parti est important. Les autochtones, premières nations, ont aussi ce genre de croyance, cette idée d'un tout en équilibre où chaque créature mérite le respect et où tous a sa propre "âme". Poètes du Moyen-Âge- Ressentir la nature On associe les sentiments aux sensations de la nature dans cette poésie du 12e et 13e siècle, en Europe. La Nature est ici évoqué comme "création de Dieu et Dieu lui-même", dont font parti les humains. On y raconte l'amour courtois, les saisons, des aventures, du quotidien, la vie et la mort. On y trouve aussi des animaux qui personnalisent les humains. le récit est celui de Guilhem, qui expérimente un premier émois amoureux. du 12e au 17e siècle, la nature change de forme en tant que "muse", passant de personnage à "paysage" de peinture, puis à la contemplation. Pour citer le livre: "La nature devient un miroir qui reflète l'âme des poètes et les relie à Dieu". Savants de l'Ère Moderne - Mathématiser la nature Avec l'arrivé des nouveaux instruments et des expériences nouvelles, la vision de la Nature change une fois encore, devenant un ensemble de figures et de mouvements répondant à ses lois mathématiques. Ces phénomènes sont décortiqués dans ce qui deviennent les sciences de la nature: Biologie, physique, astronomie, etc. Nous suivrons le récit d'Éléonore, qui récolte des échantillons dans la nature. Pourtant, paradoxalement, cette évolution par les sciences s'est aussi faite au détriment des femmes, qu'on a même qualifiées de "sorcières", ainsi que des premières nations, perçues comme "sauvages". Fondateurs des parcs - Sanctuariser la nature Les parcs nationaux voient le jour à la fin du 19e siècle par le gouvernement fédéral des États-Unis, sanctuaires protégés où la pêche, la chasse et l'exploitation des sols sont interdites, motivés par des intérêts touristiques et patrimoniaux, puis écologiques. Nous suivrons le récit de Kate, qui fait une expédition dans le majestueux parc de Yellowstone. Néanmoins, les parcs ont été pensés pour être inhabités. Or, ils l'étaient par les premières nations, qui ont été déplacés et tués. Elle diffuse également deux idées contradictoires avec la vision de la nature par les autochtones: Posséder la terre pour la protéger et une nature intouchée par les humains. En outre, la création des parcs avaient aussi pour idée d'empêcher les colons blancs de se poser sur ces terres en les désignant "propriété de l'état". Physiciens quantiques - Multiplier la nature La physique quantique, science des particules et donc de l'infiniment petit, propose des lois qui diffusent l'idée que la réalité est multiple, instable et évolue quand on l'observe. Elle fut élaborée entre 1900 et 1927, décrivant un monde d'interactions perpétuelles, un monde qui varie selon les points de vue. Elle poursuit son développement durant le 20e siècle jusqu'à nos jours et a permis la création des ordinateurs, des lasers, de la bombe atomique et ouvre la voie à de nouvelles théories sur l'univers et le big bang. L'histoire de Markus est multiple, suivant l'idée de diverses possibilités, de multiples trajectoires possibles. Cette vision est également orientée vers une pensée dans laquelle l'humain fait parti d'un tout et est connecté dans un vaste système. Industriels du vivant - Exploiter la nature Ici, la nature est un ressource qui nourrit plusieurs industries à grande échelle pour le bénéfice des humains. Cette transformation de l'industrie a prit un essor considérable depuis l'essor des biotechnologies, dans les années 1970. Dans une économie capitaliste mondialisée, le but est de produire rapidement, à faible cout, vendre en masse. Les êtres vivants sont dès lors considérés comme des objets à améliorer dont il faut extraire les parties qui permettent le maximum de gains. On retrouve dans cette logique les modifications en laboratoire de ces êtres vivants. L'histoire de Gustave, une sorte de science-fiction, est malaisante et porte sur la "cheptelisation" de l'être humain, source de données et donc, de profits. Militants alternatifs - Inventer la nature Dans un monde où la nature est compromise et soumises à d'importantes perturbations lié à l'activité humaine, des humains sont en quête de nouvelles façons d'habiter le monde et de se lier aux autres habitants du monde vivant, s'inspirant de diverses pratiques, cultures et philosophies. Il y a notamment un appel à la "décroissance", dans un monde qui ne peut pas produire des ressources illimités pour une industrie toujours plus vorace. Nous suivrons le récit d'Elmire dans un avenir pas si lointain, post-apocalyptique sur les angles, où il faut survivre. Ici, il est question de la menace existentielle, si nos comportements ne changent pas. Vivre autrement, retrouver le lien avec notre Nature, rejeter les activités humaines dangereuses pour l'avenir et être plsu respectueux, écologiques et paritaires. Autant j'aime le concept de ce livre, autant qu'aurais personnellement apprécier que toutes ces pages consacrées aux récits légendaires prennent moins de place pour avoir plus d'espace consacré à des propos des acteurs sociaux en présence. On aurait pu y mettre des citations plus nombreuses, des personnages historiques phare pour chaque vision ou encore certains des enseignement ou concepts phares pour chaque vision. Reste que ce livre constitue un bon point de départ pour traiter des divergences ou ressemblances des conceptions de l'humain sur la Nature, quitte à faire de plus amples recherches par après. Si certaines de ces façon de voir la Nature étaient connue, comme la mythologie grecque, toujours très populaire ou les actuels militants, certains sont moins familiers, comme les Taoïstes, les physiciens quantiques ou les aborigènes. À la fin nous avons heureusement une bibliographie qui peut constituer un bon point de départ aux recherches et les sources des citations. le livre est aussi illustré avec de nombreuses peintures et la mise en page est très sobre. Je cite pour terminer cette dernière phrase dans la conclusion: "De quoi avons-nous besoin pour être heureux", dans ce monde qui vend le bonheur en matériel remplaçable et en statut éphémère dans un océan de réseaux sociaux. Repenser la nature, n'est pas aussi repenser notre nature? Pour un lectorat adolescent du premier cycle secondaire, 12-15 ans+, mais qui peut aussi convenir aux 10-12 ans du lectorat intermédiaire qui s'intéresse au sujet.
Shaynning a apprécié et noté ce livre

Environnement toxique

Par Kate Beaton
(4,44)
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Elisabeth sous les toits T.1 : Elisabeth sous les toits, Vol. 1

Par Vincent Cuvellier et Guillaume Bianco
(4,0)
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Reine Babette et la Grande Tricoteuse

Par Rémy Simard
(4,0)
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Incontournable Février 2024 Un nouvel opus pour les aventures joyeusement loufoques au pétillant goût d'humour absurde de la petite reine royalement culottée. Alors qu'elle fuyait son asticotant et fragmentaire demi-frère, Babette tente de fuir en sautant par dessus un tas de rochers, mais se retrouve dans un vaste trou dans la croûte laineuse du monde. Soucieux de récupérer sa sœur pour mieux la couper en deux ( à quoi bon une sœur complètement morte?) , le frère au teint verdâtre rattrape Babette et Gertrude, sa fidèle et poulesque monture. Les tentatives de découpe devront cependant attendre, car...mais qu'est-ce que c'est que ce trou? Il y en a plusieurs en plus! Babette devra user de son flair et son sens de l'initiative pour venir à bout de la prolifération des trous. Une aventure déjantée qui la mènera, elle et son valet, au bout du monde, littéralement. Parmi les cocasseries et autres bizzarodouilleries que j'ai pu apprécier, il y a : La mouette du Demi-Frère qui caquette "Frite?" ou "Frite!", en me rappelant ces mouettes dans le film Nemo avec leur "À moi?" ou "À moi!". ET c'est bien connu: Quel oiseau n'aime pas les divines FRITES! Le bain royal, soit une gigantesque tasse de thé ( remplie de thé). D'ailleurs, des bandelettes de censure sont disponibles à qui voudrait chastement couvrir ses yeux pour préserver la pudeur de la royale reine. Offertes en divers tailles dans un seau. Le grille-pain perché à sa branche qui s'exclame "Cuit!". Jeu de mot. La pomme de Newton qui chute du ciel dans la même case où de l'argent pousse dans un arbre. Eureka! La chaussette géante qui avale le divinatoire Voyant Aveugle ( qui voit minimalement l'avenir, mais rien du tout autrement). Le monde est un tricot géant. La trousse de langues, soit des langues qu'on peut alterner à la sienne pour parler une autre langue ( il y en a trois dans la trousse). Le pantalon du bon roi Dagobert qui est en fuite et qui revient ponctuellement dans le récit sous divers formes de camouflages plus ou moins habiles ( ce qui a pour conséquence que le roi se balade les foufounes à l'air, puisque sa royale culotte qui désormais portée par Babette, dont le poids de la couronne ne lui a pas plu). La grande machine-à-coudre qui a servit à boucher les trous dans le tricot-monde tractée par un dinosaure plutôt joyeux. Le présent de la Grande Tricoteuse: Un cône orange. Il faut que l'explique celle-là, parce qu'il faut être québécois, surtout Montréalais, pour la comprendre: Montréal est "la capitale des cônes oranges" un surnom officieux et cynique résultant de la présence continue et souvent déraisonnable en nombre des cônes de circulation orange. Montréal est constamment en rénovation routière un peu partout sur son territoire et ça complexifie pas mal les déplacements. Donner un cône orange comme cadeau, c'est amusant. Parce que leur présence est tout sauf un cadeau. Il y a des tas de petits trucs cachés ( ou pas!) un peu partout, souvent complètement hors-contexte ou simplement inattendu. C'est une BD a regarder avec attention, avec de charmants petits personnages mignons, mais qui en ont dedans! Les blagues foisonnent, les références également et on se délecte de tout ce dynamisme éclaté, tel un pop-corn saveur barbe-à-papa. Une autre belle BD québécoise pour le lectorat jeunesse, à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans
Shaynning a apprécié, commenté, noté et aimé un commentaire à propos de ce livre

L'éveil du printemps

Par David Paquet
(4,5)
2 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Une belle critique précise et juste, que je seconde, merci collègue. :)
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Shaynning a apprécié et noté ce livre

La princesse qui voulait devenir générale

Par Sophie Bienvenu et Camille Pomerlo
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
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