Guilaine Spagnol
Libraire @ Librairie La maison des feuilles
Intérêts littéraires : Essais, Jeunesse, Littérature, Bande dessinée

Activités de Guilaine Spagnol

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Symptômes

Par Catherine Ocelot
(4,16)
21 personnes apprécient ce livre
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Je cherche les mots pour parler des maux de Catherine Ocelot, ceux décrits dans Symptômes, mais je peine à trouver une façon juste de décrire cette bande dessinée. Plus qu'un témoignage et qu'une réflexion sur ce qu'est la santé (mentale, physique) et comment la conserver ou l'améliorer, Symptômes est une succession de petits tableaux tantôt oniriques, tantôt réalistes, des explorations d'une même variation, qui pousse le.la lecteurices à l'introspection et à l'écoute de soi et des autres. Soutenu par un dessin au stylo bille d'une grande finesse et par des couleurs vives, le propos de Catherine Ocelot résonne en nous, se fraye un chemin dans notre esprit. Que ce soit à travers les anecdotes personnelles de l'autrice ou le vécu des femmes qui composent son groupe de soutien contre la solitude, Symptômes nous parle, nous touche, nous fait rire, aussi, nous interroge. Particulièrement en ces temps-ci, où la pandémie nous a tous.tes affecté.es d'une façon ou d'une autre. C'est doux, subtile, et graphiquement splendide.
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Un jardin de mensonges

Par Susan FLETCHER
(4,5)
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Avec son héroïne diaphane et son domaine au passé mystérieux, l'atmosphère d'Un jardin de mensonges évoque celle des classiques des Soeurs Brönte ou de Daphne Du Maurier. Mais plus qu'un roman d'ambiance, Susan Fletcher signe ici un roman résolument féministe, dont l'héroïne faussement délicate s'avère être une femme forte et indépendante en quête de liberté et d'indépendance. En raison de son éducation progressiste plutôt inusuelle (une mère suffragette) et de son enfance surprotégée, Clara devient le personnage idéal pour nous dépeindre l'Angleterre d'avant-guerre avec un oeil neuf. Sous couvert de la fiction, l'autrice aborde des sujets encore douloureusement actuels et nous rappelle que malgré le chemin parcouru, certaines situations méritent toujours d'être adressées.
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Incendiaire de sudbury

Par Chloé LaDuchesse
(3,5)
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L'incendiaire de Sudbury se distingue des autres romans noirs par l'humour absurde et grinçant savamment distillé par son autrice, Chloé Laduchesse. La narratrice, Em, est une anti-héroïne dans les règles de l'art, assez paumée pour nous attirer sa sympathie, assez frappée pour la rendre détestable. Autour d'elle gravite une myriade de personnages hauts en couleur, tous plus louches les uns que les autres. Mais le personnage principal de l'oeuvre reste Sudbury, ses rues, ses commerces, ses bas-fonds et ses habitants ; cette ville où l'hiver dure neuf mois et l'été vous assomme de chaleur, et autour de laquelle elle tisse une mythologie urbaine unique et captivante.
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Les abeilles grises

Par Andrei KOURKOV
(4,0)
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En 2018, à l'orée d'un Donbass déjà défiguré par une guerre entre séparatistes pro-russes et armée ukrainienne, Sergueïtch et son voisin sont les deux derniers habitants d'un minuscule village situé dans la zone grise où s'affrontent les combattants. Sergueïtch y vit depuis toujours avec ses précieuses abeilles et ne compte pas en partir. Après un rude hiver ponctué de violence, Sergueïtch prend cependant la décision d'emmener ses abeilles butiner loin des bombes pour la belle saison. À la recherche de l'endroit idéal, sa route le mènera des campagnes ukrainiennes, où la zone grise inspire pitié et défiance, jusqu'aux montagnes de Crimée, où le gouvernement Russe veille au grain. Depuis les années 90, l'auteur Andreï Kourkov s'emploie à dépeindre la société ukrainienne en y mêlant sa poésie absurde et son humour cynique. Dans Les abeilles grises, il nous rappelle la guerre qui faisait rage en Ukraine depuis plusieurs années déjà. Entre les revendications des séparatistes pro-russes et la résistance des ukrainiens se situait cette zone grise, une langue de terre abandonnée et bardée de cratères, presque vidée de ses habitants. Ceux qui ont fait le choix d'y rester, ces laissés-pour-compte, vivaient suspendus dans le temps et l'espace. De par sa provenance, Sergueïtch devient suspect aux yeux de tous, et ne trouve sa place nulle part ailleurs que dans cet interstice dévasté. Son incursion en Ukraine lui montrera la douleur, la résilience et parfois le ressentiments des Ukrainiens, quand son voyage en Crimée lui ouvrira les yeux sur l'atmosphère de crainte et de suspicion cultivée par "le grand frère Russe" pour contrôler les habitants. Les mots de Kourkov permettent de mieux comprendre de quelle manière l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont influencé l'évolution de la société ukrainienne et nourri les prétentions de la Russie. Les abeilles grises est un roman indispensable, à la fois beau et terrible, de ceux dont la vérité brute vous noue l'estomac et vous laisse profondément marqué.
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L'hiver de la corneille

Par Karen McBride
(3,5)
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Mené tambour battant par son héroïne forte et indépendante, le roman de Karen McBride est une incursion dans la réalité du peuple autochtone anishinabe et dans ses mythes et légendes. Face à un péril bien actuel, Hazel remonte le temps à travers les documents et les correspondances des agents du Bureau des Affaires Indiennes, une époque pas si lointaine où certains n'hésitaient pas à abuser de leur position pour falsifier et déposséder les autochtones de leurs terres. L'autrice mêle à ces enjeux les coutumes et les croyances autochtones en faisant intervenir les 7 grands-pères et les esprits, et parsème son récit de phrases en anishinabemowin et dans le dialecte de sa propre réserve. Enfin, L'hiver de la corneille est un récit profondément humain sur le deuil et la reconstruction, un premier roman d'une autrice autochtone à découvrir.
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Toucher la terre ferme

Par Julia Kerninon
(5,0)
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Comment concilier deux identités, celle de femme et celle de mère ? Après la naissance de ses enfants, Julia Kerninon s'est un temps sentie perdue. Dans ce petit récit où elle explore ses souvenirs les plus intimes, l'autrice raconte les événements et les personnes qui ont guidé ses choix, façonné son passé et son futur. Elle évoque la passion des mots et des corps qui l'a habitée durant sa jeunesse, nourrissant son expérience de femme et d'autrice, et les différents chemins qu'elle a empruntés depuis, toujours en mouvement, prise dans un tourbillon frénétique de création et d'échange. Jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qui deviendra son ancrage, le père de ses enfants. Ce témoignage très personnel, bouillonnant d'énergie, de nostalgie et d'amour, est une réflexion lucide sur la maternité, qui ne représente pas une évidence pour toutes les femmes. Julia Kerninon ne cache pas que cette nouvelle identité comporte son lot d'obstacles, lui donnant parfois l'envie de fuir tout en lui procurant un bonheur incomparable. Une situation paradoxale, certes, qu'elle embrasse finalement à bras ouverts, les yeux tournés vers l'avenir. Un petit ouvrage dont la beauté de la langue, ciselée, égale le propos.
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True Story

Par Kate Reed Petty
(3,5)
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Si le roman débute avec une narration somme toute classique – Alice adresse une lettre à son amie plusieurs années après les faits, expliquant lui livrer ici toute l’histoire qu’elle n’a jamais osé lui confier – True story prend ensuite un chemin inattendu : scénarios de films, lettres de motivation pour candidature à l’université, courriel-fleuve... les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas, mais tous racontent l’histoire d’Alice, loin d'être aussi simple qu'on pourrait le penser. Usant de son amour pour les films d’horreur, la narratrice va nous emmener dans un récit glaçant où les monstres prennent des formes diverses et variées, et où les choses ne sont jamais ce qu’elles paraissent être. True story est un roman qui m'a soufflé par l'originalité du traitement de son sujet (les rumeurs, l'intimidation, le trauma) et la maîtrise des différents styles littéraires qu'utilise l'autrice. Ces variations ne freinent pas la lecture ; au contraire, elles apportent une tout autre dimension au récit, qui arrive à nous tenir en haleine du début à la fin. Une lecture que je ne suis pas prête d’oublier.
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Le temps des grêlons

Par Olivier Mak-Bouchard
(4,5)
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C'est à travers les yeux d'un petit garçon qu'Olivier Mak-Bouchard nous raconte cette histoire rocambolesque, où l'humanité a cessé de pouvoir se regarder le nombril par la lentille d'une caméra. Un coup d'autant plus dur pour son jeune narrateur que ses parents tenaient une boutique de services de photographies dans une petite ville de Provence où il n'arrive d'habitude pas grand chose. Grâce à la vision unique de ce personnage et à la folie douce de son postulat de départ, l'auteur évoque les dérives de notre société actuelle (consumérisme, narcissisme, xénophobie et extrémisme) avec finesse, humour, et poésie. Après son excellent Le dit du Mistral, dont la beauté fantastique avait déjà conquis mon coeur, Le temps des grêlons vient confirmer qu'Olivier Mak-Bouchard est un auteur à lire, et à faire lire, pour son génie de l'absurde et son talent de conteur hors pair. Une lecture parfaite pour vous accompagner cet été, chez vous, en vacances ou dans les nuages.
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Bienvenue, Alyson

Par J. D Kurtness
(4,25)
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Je connaissais J. D. Kurtness pour son roman noir à l'humour décapant, De vengeance, paru aux éditions L'instant même. Dans cette novella, elle use ici encore de son écriture caustique pour s'attaquer au genre de la science-fiction avec brio. La lecture de Bienvenue, Alyson porte à sourire ; alors que l'intrigue se dévoile, on dévore cette fable aux accents écologiques et dystopiques avec un sentiment de jubilation et de satisfaction manifeste. Une petite pépite à mettre entre toutes les mains, donc. À noter que ce texte fait partie de la nouvelle collection Solstices des éditions Hannenorak, maison qui se donne pour mission de faire rayonner la culture et les écrits des Premières Nations. "Des textes courts, des paroles en éveil, une présence rayonnante à l'image de notre été : la collection Solstices se veut un appel à l'étonnement, au voyage, à la fulgurance." Une collection à découvrir, notamment durant l'initiative "En juin, je lis Autochtone".
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À la maison

Par Myriam Vincent
(4,43)
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Si Myriam Vincent, autrice du remarqué Furie paru chez Poètes de brousse en 2020, joue ici avec les codes du genre de l'horreur et du fantastique (mentionnons tout de même l'excellente référence au roman *La maison des feuilles - House of Leaves* à la page 111), ce nouveau roman s'avère être bien plus que cela. S'adressant à un "vous" libre d'interprétation (le lectorat ? une tiers personne ?) Jessica nous conte son récit très personnel avec beaucoup de vulnérabilité, son approche nuancée de la maternité, ses doutes, ses angoisses, ou encore le lent naufrage de son couple, qu'elle préfère attribuer à l'influence de la maison. Très vite, les lecteurices comprennent qu'il n'a que la version de Jessica ; qui croire ? Quoi croire ? La douleur du personnage, elle, est bien réelle, et son expérience intime des événements aussi. Reste à la fin à choisir celle qui nous convient. Et si la maison n'est peut-être pas hantée, le récit de Jessica, lui, continuera de vous hanter après.
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Blackwater T.1 : La crue

Par Michael MCDOWELL
(4,0)
42 personnes apprécient ce livre
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Co-édition des maisons Monsieur Toussaint Louverture et Alto, voici la première traduction française de l’œuvre de Michael McDowell depuis sa parution originale en 1983. Considéré aux États-Unis comme un grand auteur d’horreur et de fantastique, porté aux nues par des confrères comme Stephen King (à qui le principe du roman-feuilleton a inspiré La ligne verte), McDowell est connu pour être le scénariste de Bételgeuse (Beetlejuice) et de L’étrange Noël de Mr Jack, ce qui vous donne un bon aperçu de son univers intérieur. Outre son ambiance surréaliste et gothique, ce sont les dialogues et les personnages hauts en couleur de Blackwater qui vous rendront définitivement accro. Une saga en 6 tomes qui se dévore en un été, les pieds dans l’eau !
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Ce désir me point

Par Claire Legendre
(4,0)
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Dans le palais des miroirs

Par Liv Strömquist
(4,0)
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Qu’ont en commun Kim Kardashian et l’impératrice Sissi ? Chacune d’elle a bâti sa célébrité sur son apparence. Si à l’époque de Sissi seules les rumeurs, les on-dits et les peintures de grands artistes pouvaient rendre compte au peuple de son exquise beauté, faisant d’elle une sorte de déité adulée tant par les hommes que par les femmes et l’enfermant dans un éternel mal-être, Kim Kardashian et consorts ont un objet autrement plus moderne pour atteindre les sommets de la popularité : un appareil photo. Pire, devenu un objet de consommation de masse, l’appareil photo est aujourd’hui entre les mains de monsieur et madame tout le monde, et poussé par l’ère des réseaux sociaux, n’importe qui peut s’ériger en nouvelle icône de beauté, incitant ainsi les unes et les autres à en faire de même, bouleversant par la même notre rapport à l’image et les canons de beauté de notre temps. Mais les injonctions de beauté envers les femmes ne datent pas d’hier. Dans Le Palais des miroirs, l’autrice et bédéiste Liv Strömquist analyse l’idéal contemporain de beauté féminine et décortique les racines du « désir mimétique ». De la Bible au conte de Blanche Neige, de l’impératrice Sissi à Marylin Monroe en passant par Kylie Jenner, elle navigue d’un mythe à l’autre et d’une anecdote à la suivante pour appuyer son propos, citant historiens et sociologues tels que Simone Weil, Zygmunt Baumann, Byung Chul Han, Eva Illouz, René Girard, Susan Sontag ou Richard Seymour. Encore une fois, Liv Strömquist frappe fort et juste dans cette bande dessinée. Si l’ouvrage est un peu dense, son analyse est fine et édifiante, et son style conserve l’humour ironique habituel de l’autrice, rendant la lecture fluide et agréable. Une (nouvelle) œuvre indispensable à mettre entre toutes les mains. « Dans le monde occidental, selon une coutume vieille d’environ 1900 ans, les femmes ne doivent pas se trouver belles ni savoir qu’elles le sont. »
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Mélasse de fantaisie

Par Francis Ouellette
(4,56)
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Francis naît dans le Faubourg à m'lasse dans les années 70. Son monde se borne aux contours du Centre-Sud de Montréal, quartier populaire où se côtoient plex d’ouvriers et usines en tous genres sous l'ombre du Pont Jacques-Cartier. Ce quartier, il rêve de le quitter, et alors qu’enfant il grimpe dans un wagon pour accomplir enfin ses impératifs de fuite, comme les bonhommes de ses dessins animés, voilà Frigo qui grimpe à son tour pour s'effouarer sur les sacs de farine à ses côtés. De là, Frigo, le robineux le plus connu du Centre-Sud, le mythe du Faubourg, la légende du Bas de la ville, va guider Francis dans les méandres de ses souvenirs du quartier et de sa famille, à travers les âges et les époques. Ce qui frappe d'abord quand on lit Mélasse de fantaisie, c'est la langue de son auteur à la fois fleurie et lyrique, crue et viscérale. On pourrait le lire des heures, Francis Ouellette, pour son joual poétique, son sens de l'image et du style. Les personnages qu'il nous raconte sont tous faits de la matière des légendes ; Frigo, Chantale Choquette, Ti-criss, Raymonde, Mike et les autres, sous sa plume leurs vies deviennent épiques, leurs histoires mythiques. Il nous promène dans les rues du Faubourg avec son guide, Frigo, sorte de fantôme des Noëls passés. L’auteur rend ainsi un vibrant hommage à cet homme, considéré par beaucoup comme l’âme du Centre-Sud dans les années de sa jeunesse. Mélasse de fantaisie, enfin, est un premier roman d'une grande puissance, plein de vie et d’émotions qui vous donnent les larmes aux yeux de joie et de révolte. Et on en aurait bien pris 200 pages de plus. "Frigo. Tout le Centre-Sud connaissait Frigo et comme le Centre-Sud était le monde, le monde entier le connaissait."
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Dieu sans les hommes

Par Hari Kunzru, Claude Demanuelli et Jean Demanuelli
(5,0)
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Difficile de décrire Dieu sans les hommes en quelques mots. L'oeuvre de Kunzru, foisonnante, retrace une partie de l’histoire des Pinnacles depuis l’arrivée des missionnaires espagnols jusqu’en 2008, où Jaz, Lisa, Raj, Nicky, Dawn et Laila se retrouvent liés par les phénomènes étranges qui peuvent parfois survenir dans des lieux aussi extrêmes que le désert de Mojave. De tous les endroits de la planète, ce dernier est celui qui évoque le plus la surface de la lune, avec ses excroissances rocheuses et son absence d’humanité. Kunzru y déploie un fascinant récit à tiroirs où l’extraordinaire côtoie la banalité du quotidien des hommes. Et après de nombreuses années sans éditeur, Bourgois ressort enfin ce roman polyphonique singulier et troublant dont la lecture m'a tant marquée voilà plusieurs années, un livre à mettre entre les mains de tous.tes les amateurices de grande littérature.