Julie Collin
Libraire @ Librairie Pantoute
Intérêts littéraires : Affaires et communications, Livre audio, Biographies, Cuisine, Essais, Jeunesse, Littérature, Vie pratique, Psychologie, Santé, Voyages, Sports, Science/Technologie, Loisirs, Langues, Informatique, Bande dessinée, Arts

Activités de Julie Collin

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La grande métamorphose de Théo

Par Marzena Sowa et Geoffrey Delinte
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Les oiseaux ne se retournent pas

Par Nadia Nakhle
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Le voleur de sandwichs

Par André Marois et Patrick Doyon
(3,8)
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L'alerte au feu

Par André Marois et Célia Marquis
(4,0)
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Enterrer la lune

Par Andrée Poulin et Sonali Zohra
(4,0)
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L'homme qui tua Chris Kyle : une légende américaine

Par Fabien Nury, Brüno et Laurence Croix
(4,0)
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La mort moderne

Par Carl-Henning Wijkmark
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L'événement

Par Annie Ernaux
(4,85)
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L’événement dont il est question est un avortement clandestin vécu par l’auteure en janvier 1964. Et malheureusement, le sujet est encore d’actualité. L’attente avant d’obtenir les résultats d’un dépistage de MTS replonge Annie Ernaux dans le stress de l’attente de l’annonce d’une grossesse potentielle puis dans l’attente d’un avortement clandestin vécu quelques décennies plus tôt, alors que c’était illégal de se faire avorter. Et c’était tout aussi illégal d’aider une femme à avorter, peu importe la nature de l’aide. On suit son histoire, à partir du moment où elle a du retard dans ses règles en octobre 1963. Elle obtient un rendez-vous chez le médecin. Annie Ernaux se base sur son agenda et sur son journal pour relater les faits qui se sont déroulés en 1963-1964. Cette exactitude est très importante pour elle. Elle documente les différents rendez-vous, les trajets dans les transports, les gens (sans jamais nous permettre de les identifier). Elle se replonge, dans la mesure du possible, dans les sentiments qui l’habitaient à ce moment-là. En conclusion, L’événement est le récit d’une étudiante qui ne connait rien à l’avortement et qui doit trouver, par elle-même et sans l’aide des internets, la façon de se débarrasser de « ça ». C’est une Annie qui doit patienter, dans l’inconnu et dans la peur. C’est une Annie qui doit mettre en pause ses études parce qu’elle n’est plus en mesure de se concentrer, elle qui pourtant était déjà une intellectuelle. C’est une Annie qui ne sait pas si les saignements sont normaux ou pas. C’est une Annie qui sera accompagnée par une personne avec qui elle ne pensait pas devenir amie. L’événement c’est aussi la fin de la vie de jeune fille. C’est la fin de l’insouciance. C’est la fin de la religion dans sa vie. À lire parce qu’on peut le lire sans craindre pour notre sécurité. À lire pour ne pas oublier. À lire par solidarité avec les femmes pour qui l’avortement se déroule dans des conditions dangereuses.
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Tuer Vélasquez

Par Philippe Girard
(5,0)
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Alors qu’il est infographiste à Radio-Canada en 2000, Philippe Girard reçoit une requête, ce qui est à priori classique. Sauf que cette requête le replonge 17 ans plus tôt. En 2000, un prêtre québécois venait d’être arrêté pour pédophilie en France. Un prêtre que Philippe Girard a connu au début de son adolescence, dans la région de Québec. Un prêtre qui a continué de sévir parce que ses supérieurs ont fermé les yeux. L’été des 12 ans de Philippe est synonyme de plusieurs changements. Ses parents se séparent. Il déménage. Il débute le secondaire. Il doit se faire de nouveaux amis. Il n’est plus chez les Louveteaux. Sa mère, voulant l’aider à se créer de nouveaux repères, lui propose de joindre le groupe des Oies blanches qui est dirigé par un prêtre avant-gardiste. S’il se contentait de porter des jeans et des espadrilles, ça serait super, mais… Philippe ressent un malaise lorsqu’il est en présence du prêtre, mais est-ce justifié? Après tout, c’est un adolescent qui vit plusieurs changements et il pourrait très bien être en réaction. Je vous donne la réponse : son malaise est justifié. Le prêtre embrasse les garçons sur la bouche et apprécie la naturisme. Selon ses dires, il fait comme les Français et les garçons membres des Oies blanches doivent s’habituer s’ils veulent être à l’aise lors de leur futur voyage en France. Évidemment, un manipulateur tel que ce prêtre tisse sa toile. Il est sympathique avec les parents et obtient leur confiance. Il complimente les adolescents pour les amadouer. Il parle d’art avec Philippe parce que c’est un artiste. Et surtout, il demande aux jeunes de garder des secrets. De toute façon, leurs parents ne comprendraient pas. Et même la mamie de Philippe ne pourrait pas comprendre, selon le prêtre. Heureusement, les livres sont présents dans la vie de Philippe. Il y trouve des réponses. D’ailleurs, on voit très bien dans les cases que les aventures de Jack Bowmore fusionnent avec la vie de Philippe. De plus, il trouve la force de parler de la situation avec sa mère en fréquentant une librairie. En conclusion, c’est une lecture qui aborde un sujet difficile. Je me suis surprise à réagir fortement à un certain passage (que je vous laisse découvrir). Mais heureusement, j’ai ri à quelques moments.
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Les gratitudes

Par Delphine de Vigan
(4,15)
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On pense qu’on a toujours le temps, jusqu’à ce qu’on réalise qu’on n’a plus le temps, justement. Dans ce roman, Delphine de Vigan nous transporte dans la vie d’une femme en fin de vie qui a envie d’exprimer sa gratitude avant qu’il ne soit trop tard. Michèle Seld, dite Michka, perd son autonomie. Elle est en fin de vie. Elle vit dans un EHPAD, le pendant français du CHSLD. En plus d’avoir à vivre plusieurs deuils liés au quotidien, elle souffre d’un début d’aphasie. Ironie : Michka a travaillé dans les mots pendant plusieurs années. La structure du roman est basée sur une alternance des points de vue de Marie et de Jérôme. Marie est une jeune femme que Michka a aidé dès son enfance. Jérôme est l’orthophoniste qui aide Michka à ne pas perdre les mots trop rapidement. Chacun d’eux donnent beaucoup à Michka, et elle leur donne beaucoup aussi. Michka aimerait partir en paix, mais elle a des remerciements à faire. Elle tente, pour une 2e fois, de retrouver le couple qui l’a sauvé pendant la Deuxième Guerre mondiale. Marie, pour l’aider (et tenter de lui redonner ce qu’elle a reçu de Michka au fil des années), publie de nouveau une annonce dans le journal Le Monde. Les dialogues de Delphine de Vigan représentent avec justesse la perte des mots. Souvent, je me suis sentie mal à l’aise, peut-être parce que je crains que ça m’arrive un jour. C’est pas facile de se montrer vulnérable. Parfois, les lapsus sont drôles ou très révélateurs. Et toujours, il y a du respect. Et de l’amour. N’ayons pas peur des mots!
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Kuessipan

Par Naomi Fontaine
(3,47)
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Publié en 2007, Kuessipan est le premier livre de Naomi Fontaine. Lors de sa publication, l’autrice avait 23 ans. On a du mal à le croire lorsqu’on lit ce livre puisque son écriture dégage une grande maturité. Kuessipan offre une série de tableaux poétiques représentant des moments, des lieux, et surtout, des gens. Grâce à Naomi, on a accès à ce qu’il se passe dans les maisons. Et surtout, on est loin de ce que présentent les médias. Kuessipan est une invitation à découvrir Uashat, la communauté où Naomi Fontaine a passé les premières années de sa vie. Kuessipan est aussi une invitation à ne pas porter de jugements sur certaines situations qu’on pourrait regarder de haut, comme les grossesses à l’adolescence.
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Je suis une maudite sauvagesse

Par An Antane Kapesh et Naomi Fontaine
(4,36)
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J’ai entendu parler de ce livre la première fois autour de 2005. Je le connaissais comme un livre très pertinent, mais très difficile à se procurer. En effet, ce livre publié en 1976 était épuisé et jamais réimprimé, jusqu’à ce que l’autrice Naomi Fontaine fasse des démarches auprès de la famille d’An Antane Kapesh et de Mémoire d’encrier. Le livre est en innu et en français. La réédition de Eukuan nin matshi-manitu innushkueu / Je suis une maudite Sauvagesse fut l’occasion d’améliorer les textes afin d’augmenter leur lisibilité et leur véracité. Dans cet essai, An Antane Kapesh s’exprime sur plusieurs sujets qui ont des impacts sur la vie des Innus, comme l’alcool, la chasse, l’éducation et comment les Innus sont dépeints dans les médias et dans les films. Merci à Naomi Fontaine, à José Mailhot, à l’équipe de Mémoire d’encrier et à ceux et celles qui se sont impliqués d’avoir rendu Eukuan nin matshi-manitu innushkueu / Je suis une maudite Sauvagesse disponible. À lire parce que An Antane Kapesh nous parle et que nous nous devons de l’écouter.
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Mangeurs de pemmican

Par Marylin Dumont et Pamela V. Sing
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Marilyn Dumont est une descendante de Gabriel Dumont, ami et général de Louis Riel. Gabriel Dumont est moins connu que Louis Riel, mais il a joué un rôle très important dans le retour de ce dernier au Canada. Paru originalement sous le titre The Pemmican Eaters, ce recueil de poésie a été traduit par Sylvie Nicolas. Traduire de la poésie? Je comprends la réticence que peuvent avoir les lecteurs, mais Pamela V. Sing, la préfacière du recueil, a une réponse pour les sceptiques. Pour ce qui est du fameux pemmican, Marilyn Dumont nous donne la recette. En bon québécois, on dirait qu’elle est baveuse lorsqu’elle nomme les étapes. Je vous laisse découvrir la recette par vous-même! En plus du recueil, j’apprécie la section Notes du livre. Section qui permet d’obtenir 32 compléments d’information.
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Les lieux de pouvoir au Québec

Par Marco Bélair-Cirino et Dave Noël
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Marco Bélair-Cirino et Dave Noël sont journalistes pour Le Devoir. C’est d’ailleurs dans les pages du Devoir que l’idée d’explorer les lieux de pouvoir est née. Ils ont débuté une série d’articles à l’été 2016. Articles qui suscitaient des discussions avec les lecteurs et qui augmentaient la curiosité des deux journalistes. Ils ont décidé de poursuivre leurs recherches et de rencontrer des acteurs clés. Je pense sincèrement que ce livre peut intéresser plus de gens que l’on pense à priori. Ce livre s’adresse aux lecteurs curieux d’en savoir plus sur les lieux de pouvoir et sur des pans d’histoire du Québec. Nul besoin d’exceller en politique pour y trouver son compte. Laissez-vous guider par Marco et Dave! Dans ce livre, vous découvrirez, entre autres, pourquoi le Salon bleu est bleu (et même, de quelle nuance de bleu il s’agit), ce qu’est le lac à l’Épaule, à quel point certains meubles de patio peuvent être durables, ce qu’on trouve dans une machine distributrice de la Tribune de la presse et ce qui se déroulait dans l’actuel Drague Cabaret Club il y a quelques décennies. Et vous aurez accès à des cartes pour vous montrer où sont ou où étaient situés les lieux de pouvoir dont il est question. Les sceptiques découvriront que les politiciens sont des humains qui ont des émotions, oui oui. Souvent, ils habitent seuls à Québec parce que les conjoint.e.s et les enfants ne les suivent pas nécessairement dans la Capitale Nationale. Le dernier chapitre nous ramène à la défaite référendaire de 1995. Avant qu’il y ait défaite, il y a eu de l’espoir. Espoir que le Oui l’emporte et que de nouveaux lieux de pouvoir soient nécessaires. J’ai l’impression que ce livre pourrait très bien être réédité dans quelques années, ou encore, avoir une suite. Les lieux de pouvoir vont continuer d’évoluer…
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La maison

Par Emma Becker
(4,5)
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La maison dont il est question dans ce livre est une maison close qu’a fréquentée l’autrice. Si c’était un plaidoyer pro-prostitution, ça serait pas mal plate comme livre. Heureusement, la solidarité féminine y est prédominante. La première fois qu’on m’a parlé du livre La Maison, j’ai été perplexe. À priori, la prostitution est loin de ma réalité. J’irais même jusqu’à dire que la prostitution me fait peur. Mais mes opinions ou mes craintes sur la prostitution ne sont pas le sujet de cet article. Au début du livre, nous sommes quelques mois/années après la fermeture de La Maison. Puis, Emma raconte comment elle en est venue à se prostituer. Elle a connu deux maisons closes : Le Manège et la Maison. Deux maisons closes qui sont très différentes l’une de l’autre. Dès le départ, Emma Becker a voulu écrire sur son expérience comme prostituée. Elle est journaliste et écrivaine, donc ça allait de soi qu’elle documenterait le tout. Elle s’attendait à écrire sur les hommes qui paieraient, mais dans les faits, ce sont les femmes, surtout celles de la Maison, qui l’inspiraient le plus. La Maison était un lieu où 50-60 femmes travaillaient. Elle y est restée plus de 2 ans, jusqu’à ce que la Maison ferme ses portes. C’était un lieu où les femmes se parlaient et se soutenaient, un lieu où elles étaient libres de sortir dehors, un lieu où elles n’étaient pas obligées de rester toute la journée, un lieu où elles pouvaient prendre congé lorsqu’elles en avaient besoin. De ce que j’en ai compris, Emma Becker n’a pas dit à ses collègues les raisons pour lesquelles elle était à la Maison. C’est au fil de discussions informelles qu’elle a appris à connaître ces femmes. Tout n'est pas parfait à la Maison, et la narratrice ne se gêne pas pour exposer ce qui ne va pas!
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