Découvrez les recommandations de lecture de la plus grande communauté de lecteurs du Québec

Le commentaire de Martine : Ce livre-document est un véritable outil de référence et de renseignements bien répertoriés, Éric Veillette a effectué un travail minutieux pour nous relater les procédures judiciaires et policières de certains crimes commis au Québec. Ce répertoire se concentre sur les années 1867 à 1930, et l’auteur nous présentera un second document qui couvrira la période de 1931 à 1976, 1976 l’année ou l’abolition de la peine de mort par pendaison au Canada fut aboli sauf pour les infractions militaires (Exemple : mutinerie) pour lesquelles elle a été abolie en 1998. Dans ce livre, on retrouve certains noms connus comme l’affaire Marie-Anne Houde, la marâtre de la petite Aurore, et Albert Guay qui a fait la tragédie aérienne de Sault-au-cochon. On nous relate aussi tous les événements qui ont conduit Cordélia Viau à la pendaison. Nous y trouvons aussi des hommes qui ont travaillé fort au nom de la justice, des événements, des lieux historiques qui concernent les condamnations. C’est une bonne lecture, intéressante qui m’a fait passer au travers des années qui m’ont révélé des moments de l’histoire du Québec, de pouvoir nommer des accusés, des juges, des policiers, des témoins et surtout les victimes de ces crimes. Un ouvrage très éducatif et historique, traçant le parcours de la vie criminel et judiciaire du Québec. Je vous le recommande. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/11/repertoire-des-proces-des-condamnes-a-mort-du-quebec-eric-veillette-editions-de-l-apotheose-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Quel plaisir de retrouver Charlotte dans ce cinquième tome. Nous sommes à la toute fin de la télé-réalité Bête de scène, et les jeunes se retrouvent au chalet, presque en retraite fermée. Dans ce tome, Charlotte en verra de toutes les couleurs. Excitée et nerveuse, face à la grande finale qui s'en vient, elle doit aussi, encore une fois, vivre des difficultés avec Kassandra, l'autre finaliste féminine. De plus, elle n'est pas trop certaine pour qui son cœur doit battre soit pour Éloi ou encore Zach. Et pour ajouter à tout çà, il y a Charlie, qui va la surprendre avec une nouvelle qui va la renverser. Sans oublier tante Solange qui est toujours dans le décor et qui continue à faire des siennes. Bref, la vie est active et tout va très rapidement, l'adrénaline est à son comble pour les participants de la finale, entre les répétitions et les imprévus, ils ne savent plus trop où donner de la tête. Encore une fois, Catherine Bourgault, nous entraîne derrière les coulisses d'une télé-réalité, elle le fait avec brio, elle sait capter et conserver notre attention tout au long de la lecture, de plus, elle éveille assez notre intérêt ain que l'on ne peut pas s'empêcher d'avoir très hâte au prochain tome, et oui, il y aura un prochain tome. Elle écrit de telle façon à nous propulser dans la tête et dans la vie de ces ados, et même si nous sommes adultes, c'est une série qui plaît et qui est adorable. Que vous dire de plus, prenez le temps de faire connaissance avec Charlotte, vous aussi tomberez sous son charme, j'en suis certaine. Une petite incursion dans l'univers des ados, avec leurs peines, leurs joies, leurs rêves. Un petit mystère à découvrir avec Charlie également... Laissez vous tenter, vous ne pourrez pas résister à l'adorable Charlotte ! http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/11/les-potins-de-charlotte-cantin-t5-promis-jure-crache-catherine-bourgault-les-editeurs-reunis-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : Un tout petit livre, très bien écrit, qui nous parle de la femme, de la maternité, de l'accouchement et autres. Anne, petite fille et sa jumelle, vit avec des parents, disons-le un peu spécial, lui le père, que j'ai trouvé un peu philosophe et la mère, artiste. Les deux parents vivent un peu au gré de leurs humeurs et de leurs désirs. Ils manquent de tout, mais ils sont heureux, n'est-ce pas le plus important ? Anne grandit, et ne veut qu'une seule chose, enfanter. Pour ce, elle cherche l'amour, celui qui saura partager avec elle ce grand désir. Et c'est ainsi que P, entrera dans sa vie. Jusqu'au jour où finalement le bébé prendra la place dans son ventre, et toute la place dans sa vie et celle de son couple. Le récit alterne entre Anne adulte et Anne petite fille. Nous survolons sa vie d'enfants, les idées farfelues de son père, l'insouciance, presque l'indifférence, de la mère, mais l'amour semble être quand même présent. L'auteure nous amène à vivre la détermination pour la grossesse tant attendue, le déroulement de celle-ci, l'accouchement et le retour au quotidien qui ne sera plus jamais le même. Autant, elle adore sa fille, autant elle se questionne sur son amour pour P. Une belle écriture, que j'ai trouvé un peu poétique, une réalité qui nous amène à notre tour à nous poser des questions. Elle nous pousse à une prise de conscience pour chacun de nous. J'ai beaucoup aimé ce petit roman qui prend très peu de temps à lire. Nous n'avons aucune difficulté à imaginer l'enfance d'Anne, avec les descriptions que l'auteure nous offre, celle-ci nous les sentiments qui ressortent de son personnage. Je vous conseille ce roman, il vaut vraiment la peine d'être lu. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/11/fecondes-anne-genest-lemeac-editeur-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR! Mais quel roman ! Élisabeth n’a que 6 ans lorsqu’elle commence à faire des cauchemars ! Elle partira de la France pour New-York, avec son père et sa mère enceinte de 7 mois. Mais la traversée ne sera pas de tout repos. Comme le titre l’indique, elle deviendra orpheline et perdue dans cette grande ville. Elle sera recueillie par un couple aisé sans enfant ! Elle sera choyée par ses parents adoptifs. Mais à 16 ans, elle se rendra compte qu’elle a une famille qui la recherche en France. Elle se rendra dans son pays natal pour retrouver ses grands-parents maternels et paternels. Mais, au fil des semaines, elle se rendra compte que son grand-père maternel n’est pas un grand-père ordinaire. Disons ! Qu’elle comprendra beaucoup plus pourquoi ses parents ont refusés de rester en France et ainsi s’éloigner de la famille. Vous voulez savoir les sombres secrets de cette riche famille ! Alors ! Il faudra vous procurer cet excellent roman. Marie-Bernadette Dupuy frappe fort avec cette nouvelle série. Pour être honnête avec vous, il y a des bouts où j’avais peur de tourner les pages, tellement c’était angoissant. La réputation de grande écrivaine n'est plus à faire pour Marie-Bernadette Dupuy, on sait avant même de le lire, qu'encore une fois elle nous donnera un superbe roman, et celui-ci ne fait pas exception. Elle réussit, à travers ses mots, à nous faire entrer dans l'histoire comme si nous y étions, et nous fait également vivre les émotions très fortement. On peut reconnaître une auteure de talent, et c'est le cas encore une fois. Qu'une hâte pour moi, poursuivre la lecture de cette saga, très très bientôt ! http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/11/l-orpheline-de-manhattan-tome-1-marie-bernadette-dupuy-les-editions-jcl-par-lynda-massicotte.html

Cet été-là, thriller aux accents nostalgiques des années 1970, a été sélectionné pour le prix Pulitzer du meilleur roman lors de sa sortie. Dans une petite ville américaine de l'Indiana, un soir de juillet, la disparition d'une fillette de neuf ans donne lieu à la résurgence de pénibles souvenirs chez certains résidents touchés de près ou de loin à cet événement. Leurs confessions, adressées au lecteur longtemps après les faits, restent poignantes et nous laissent avec un sentiment d'impuissance et de fatalité. Lee Martin a su bien rendre toutes ces émotions liées à la perte d'un enfant et surtout, les failles psychologiques que traînent les hommes et les femmes durant toute leur existence. Une lecture captivante dès les premières lignes et qu'on veut à tout prix terminer pour en connaître le dénouement.

Cela fait trois an que j'en ai terminé la lecture, et encore aujourd'hui, ce livre me polarise intérieurement. J'y pense encore régulièrement en me demandant si j'ai aimé ou détesté ce livre. À titre indicatif, lorsque j'ai fini ce livre pour la première et unique fois, je l'ai presque lancé par la fenêtre tellement j'étais fâché d'avoir perdu tout ce temps (5 mois de transport en commun) avec ce ramassis de n'importe quoi. Les jours suivants, je n'ai que pensé à ce livre, concluant avec certitude un jour que L'infinie comédie est le meilleur livre que j'ai lu, puis le lendemain me ravisant catégoriquement du contraire. Je tangue davantage vers le meilleur livre à vie avec le recul, mais j'en demeure incertain. Ce que je peux affirmer avec assurance, par contre, est que ce livre est une expérience transcendante, assurément unique en littérature, qui ne peut pas laisser indifférent. De mon côté, ce qui demeure marquant de ce livre sont les personnages et, de façon plus importante encore, les thèmes. Concernant les personnages, avec près de 600 000 - peut-être plus en français - pour en faire le développement, la richesse des personnages est sans pareille. Je me suis retrouvé à connaître certains personnages plus intimement que mes amis les plus proches. Cette expérience, un tour de force, demeure encore à mes yeux particulièrement déconcertante. Maintenant les thèmes. Ah! Jamais n'ai-je vu un auteur exploiter ses thèmes avec une telle intelligence. Je pense entre autre aux thèmes du divertissement instantané - dont l'auteur craint personnellement les effets à moyen terme sur la société - et la solitude . En écrivant un livre aussi long, l'auteur impose insidieusement ces deux thèmes aux lecteurs. D'une part, la lecture de cet ouvrage requiert un nombre incalculable d'heures de solitude avec ce livre. D'autres part, il n'y a pas de divertissement moins instantané et aussi peu gratifiant à court terme qu'un livre de 600 000 mots. Sans compter les 380 notes en fin de livre - parfois délibérément inutiles ou superflues, d'autres fois incroyablement centrales à la narration - qui ajoutent une couche à sa critique tacite du divertissement instantané. Bref, à vous lecteurs chevronnés, je conseille ce livre, si ce n'est que pour l'expérience. Lisez ce livre, et peut-être que comme moi, vous en serez amèrement déçus, mais incroyablement ravis à la fois.

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR! Dans cette histoire, nous sommes au cœur des années 50, dans le contexte social et familial de cette époque. Les enfants étaient plongés dans la vie tumultueuse de leurs parents, des soirées d’échange entre adultes sur des opinions, des soirées arrosées et enfumées et des soirées de partage de philosophies pour refaire ou recréer un nouveau monde. Dédé, ce petit garçon nous amène dans sa propre vie, simple, un cadet d’une famille de trois enfants, il nous relate leurs relations, leur quotidien, leur voisinage, leurs sentiments et leurs échanges. Nous suivons Dédé de son enfance jusqu'au début de sa vie d’adulte, pris dans la tourmente des grands changements des années 50. Daniel Guénette partage avec nous l’innocence de l’enfance à la tumultueuse adolescence au sein d’une famille ou la relation entre les deux parents est dysfonctionnelle. Chacun des enfants sera inscrit à l’école privée, ce qui leur donnera une bonne éducation, mais en les privant de certaines libertés. On sent que cette période, ce sera celle du désenchantement pour Dédé. Dans ce récit, Dédé est l’enfant de son patelin, l’enfant du milieu populaire et il fera tout pour en sortir, en cultivant de l’intérêt pour la littérature et l’amour. Daniel Guénette a une plume poétique, fantaisiste, et intelligente. Il nous révèle les difficultés du passage à l’âge adulte avec une réalité et une lucidité, que j’ai adorées. Les personnages sont attachants et pour moi Dédé, je l’adore. L’intrigue est bien menée, avec un regard sincère. Cette lecture est un coup de cœur fantastique, je vous le recommande. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/dede-blanc-bec-daniel-guenette-editions-de-la-grenouillere-par-martine-levesque.html

Dernier écrit d'Edgar Hilsenrath, Terminus Berlin ne possède pas la force qu'on retrouvait dans son roman Nuit, mais relève du même souvenir lancinant et obsédant des effets du nazisme sur la population juive durant la Seconde Guerre mondiale. Et à ce titre, Terminus Berlin se veut le plus autobiographique, avec comme narrateur, cet écrivain juif allemand né en 1926 et retournant à Berlin après plus d'une vingtaine d'années d'exil aux États-Unis. Malheureusement, j'ai été déçue par le style et la prose, malgré un propos fort pertinent qui aurait pu être mieux développé. En effet, la sensibilité d'un auteur comme Hilsenrath, malmené à une certaine époque par ses concitoyens et qui rentre au bercail dans une société débarrassée du nazisme, aurait dû donner lieu à un récit plus profond et fouillé.

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR! Coup de cœur pour ce roman de Michel Jean, comme pour tout ce qu'il a écrit d'ailleurs. Almanda est une jeune femme vivant sur une ferme avec son oncle et sa tante, mais le destin se chargera de la faire rencontrer Thomas, et c'est l'amour pour les deux, tout de suite. Mais Almanda est blanche et Thomas est Innus. Très peu de temps se passe avant que Thomas et Almanda se marient, et que celle-ci aille vivre dans la communauté de Thomas. Elle apprendra les us et coutumes de cette communauté autochtones, et prendra part à leurs déplacements saisonniers. Accompagné de Malek, le chef de famille et des sœurs de Thomas, Christine et Marie, elle apprendra et participera aux travaux à effectuer, la chasse, le tannage des peaux, le portage, etc. C'est une jeune fille aguerrie qui reviendra après cette première expédition, elle aura pris de l'expérience, et de même, l'apprivoisement de la langue innus, commence à faire son chemin. Mais il n'y a pas que de bons côtés, le temps passe, les enfants font leurs arrivées. Mais malheureusement pour eux, le progrès, tel que le train et les compagnies de bois comme la Price, feront leurs apparitions et prendront possession de leurs forêts et de leurs rivières. Que vous dire, Michel Jean nous a écrit un roman tiré de faits existants. Il possède cet art de nous raconter, je n'avais aucune peine à m'imaginer dans la forêt avec eux, ou encore sur une des rivières, en canot, et même à Peribonka. J'ai adoré en savoir un peu plus sur leur façon de vivre, de se nourrir, de chasser, et j'ai beaucoup aimé les histoires racontées par Malek, souvenirs ou légendes. Un tout petit livre qui se lit rapidement, mais qui nous apprend certains faits historiques dont nous avons entendu parler au fil des années. Almanda est une jeune femme courageuse, et vous verrez à travers ce roman, jusqu'à quel point elle l'est. Une écriture très imagée, des mots et des situations qui veulent tout dire. Un coup de cœur pour ce roman de Michel Jean qui m'a passionnée et intéressée. Merci Michel Jean pour cette lecture qui m'a touché vraiment et les quelques photos qui ont rendu le tout très réalistes. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/kukum-michel-jean-editions-libre-expression-par-lynda-massicotte.html

Roman à deux voix : celle d’un homme à la peau sombre venu soigner son cancer dans un village de Provence; celle des piliers de bars du café du coin, sexistes, racistes, frustrés et xénophobes qui se montent les uns les autres contre cet étranger dont la discrétion cache un mystère inavouable et coupable de tous les maux. Sur 200 pages l’angoisse se déploie à mesure que le délire populiste se développe, banal, cru et cruel, entre verres d’alcool et éclats de rire. Car il y a de l’humour dans ce récit si bien écrit. Et de la tendresse, jusqu’au punch final, édifiant. Un régal!

Ce fascinant récit « typique des chroniques des Indes, est basé sur une histoire véridique arrivée à un certain Francisco del Puerto qui, après avoir vécu de longues années parmi des indigènes, finira par être délivré par Sébastien Cabot en 1526. Dans le roman de Saer un mousse de quinze ans, embarqué dans l’escadre de Juan de Soifs, se trouve être l’unique survivant d’un massacre perpétré sur une plage des Amériques. Une décennie plus tard, le jeune homme, âgé alors de vingt-sept ans révolus, retourne auprès des siens. Le roman que nous lisons est le rapport qu’il rédige, dans sa vieillesse, après son retour en Espagne » (Alberto Manguel - postface). Avec le recul, le narrateur se plonge dans une réflexion profonde sur notre perception de la réalité, du monde, de la vie, du temps, des étoiles…. Descriptif, poétique et métaphysique, un livre à part.