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Sylvie Geoffrion
Intérêts littéraires : Livre audio, Biographies, Littérature, Revues

Activités de Sylvie Geoffrion

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Il pleuvait des oiseaux

Par Jocelyne Saucier
(4,44)
30 personnes apprécient ce livre
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WOW ! Voilà dans quel état d'enchantement j'étais en terminant cette lecture . Comment vous dire ce que je viens de lire ? Voici plutôt ce que vous trouverez en ouvrant ce titre: "Où il sera question de grands disparus, d'un pacte de mort qui donne son sel à la vie, du puissant appel de la forêt et de l'amour, qui donne aussi son prix à la vie. L'histoire est peu probable, mais puisqu'il y a eu des témoins, il ne faut pas refuser d'y croire. On se priverait de ces ailleurs improbables qui donnent asile à des êtres uniques. L'histoire est celle de trois vieillards qui ont choisi de disparaitre en forêt. Trois êtres épris de liberté. - La liberté, c'est de choisir sa vie. - Et sa mort. " (P.9) Quelle excellente conteuse que cette Jocelyne Saucier. Comment nous séduire avec l'histoire de trois vieux , très vieux , fuyards vivant isolés en forêt ? Avec les mots de l'amour ! Avec les mots du respect ! Avec les mots de la tendresse. Tout est dans "LA" manière qu'a l'auteur de nous raconter cette histoire de liberté, de choix, d'amitiés, de solidarité, d'amour et de mort. Et ce petit jeu de narration, la petite page nous annonçant ce qui vient dans le chapitre suivant: tellement sécurisant, tellement apaisant, tellement rassurant ! Arrive dans le décor, une photographe à la recherche de survivants du Grand feu de Matheson. (L'un des feux de forêt les plus meurtriers de l'histoire canadienne en faisant plus de 220 morts en 1916 dans le nord de l'Ontario. Iroquois Falls, Porquis Junction, Kelso, Nushka, Matheson, Ramore, Homer et Monteith furent rasés, en tout ou en partie. Environ 500, 000 acres de terre furent détruits.) Et cette photographe se liera d'amitié avec ces vieux, adoptera leur mode de vie et partagera certains de leurs secrets. Il pleuvait des oiseaux, une ode à la vie, à l'amour, à la solidarité, à la liberté et beaucoup à l'autonomie. Il pleuvait des oiseaux, un pur bonheur de lecture, un ravissement pour l'esprit et le coeur !
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Chercher le Vent

Par Guillaume Vigneault
(3,6)
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Un trentenaire qui se cherche, qui vit mal son échec amoureux et qui décide d'aller voir ailleurs! Rien de nouveau sous ce ciel me direz-vous et vous avez bien raison. J'ai aimé lire ce court roman qui donne presque envie de partir à l'aventure avec les copains. J'ai aimé le fait que les personnages de Vigneault, fragiles, instables, se cherchent "dans le vent" ou pas. J'ai aimé sa narration et son écriture, riche, dense tout en étant simple. J'ai aimé la langue utilisée, de bonnes trouvailles, de l'humour, de la désinvolture chic. Mais. Quelque chose m'a agacée. Je croyais que c'était une froide distance que se réservait l'auteur par rapport à son récit mais non ce n'est pas cela. C'est plutôt Jack, le personnage principal. Cette "attitude" est énervante, ce monsieur je sais tout et je sais tout faire aux répliques plaquées devient exaspérant. Heureusement, c'est dosé et on s'y fait, on accepte et cela n'enlève rien au plaisir de lire ce beau "road trip" d'amour.
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Des fleurs pour ta première fois

Par Guillaume Morrissette
(3,5)
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Un prédateur sexuel, une équipe d'enquêteurs qu'on connaît peu et une intrigue bien ficelée. Toutefois, je dirais que le tout manque un peu de finesse, de vernis. C'est une lecture facile, une langue simple, un tout convenu. Disons que l'intrigue nous est familère, que les personnages récurrents auraient avantage à se définir un peu plus, et une touche de sophistication dans la narration serait appréciée et ajouterait au récit. C'est un enfer bien gentil que l'on nous décrit ici avec cette traque au criminel sexuel . Une incursion dans sa tête qu'on aurait aimé voir se développer. Rien de trash et malgré le propos qui est très sombre, tout semble bien gentil. C'est le troisième roman policier de cet auteur encore jeune, on se laisse le temps de le découvrir.
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La bête à sa mère

Par David Goudreault
(4,23)
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"Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune en amatrice." Quand un roman débute ainsi, on peut s'attendre à être remué, sinon heurté. Bang ! En pleine face. Pour "La bête à sa mère " de David Goudreault, le lecteur doit se compromettre. Aucune distance n'est possible. On ne fait pas dans la dentelle. Tout est bien trop "vrai". "La bête à sa mère" ou peut être "Anatomie du délinquant", est une malaisante critique. Une embarassante critique sociale mais tellement juste de notre hypocrisie commune, des trous de nos systèmes sociaux. C'est le parfait portrait d'un vaurien, un véritable "looser" et de sa longue descente (montée ? ) dans la déviance. Accroc aux amphétamines, à la porno, à l'alcool, au sexe, au jeu etc. c'est un homme seul. Malade, blessé à mort, en manque de tout, d'amour, de mère, de famille , il interprète constamment sa vie. Se la joue "cool" tout le temps. Ce qui est vraiment fou, c'est que rien dans ce roman ne nous est vraiment inconnu. Il suffisait de nous le dire crûment. L'écriture de David Goudreault est ryhtmée, ses mots sont durs mais justes , attention aucune rectitude politique permise ici, et surtout, ils résonnent longtemps dans notre tête. Définitivement moderne, d'actualité et légitime, on ne doit pas passer à côté de cette lecture. Un premier roman qui décoiffe , qui détonne.
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Hollywood

Par Marc Séguin
(3,75)
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Oh que j'aime les digressions de Marc Séguin. Oh que j'ai été séduite par les réflexions fécondes qu'il nous sert dans Hollywood. Elles sont aiguisées et stimulantes. La philosophie de l'auteur sur l'amour ou l'existence (ou non ) de Dieu me semble concrète et engagée. Tout est en place pour discuter de la "pauvreté des dogmes". L'histoire ici est un terreau fertile à la réflexion Branka, enceinte, survivante de la guerre entre Serbes et Croates, survivante des snipers de Sarajevo, survivante de l'horreur, mourra d'une balle perdue dans une rue de Jersey City aux États-Unis. Son amour, le narrateur errera dans la ville enneigée avec l'alcool pour raconter son passé et oublier. Mais Hollywood c'est plus que ça, plus qu'un petit roman. C'est la vie qui s'interrompt, qui renait aussi. C'est le quotidien parfois banal parfois paisible, riche et influent et où l'amour peut être autre chose qu'un champ de bataille. Un roman contemporain, éclairé, des personnages touchants, des mots et des images forts de sens qui nous vont droit au coeur. Hollywood, une leçon de vie sans être moralisateur. Un roman où toutes les pages nous offrent une petite phrase sur laquelle on s'arrête un instant pour réfléchir. Une lecture incontournable , captivante, qui nous reste en tête et qui fait de nous, lecteur, un être intelligent. À lire.
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J'irai danser sur la tombe de Senghor

Par Blaise Ndala
(4,25)
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Le combat du siècle. Ali/Foreman au Zaïre en 1974. le Congo est devenu Zaïre sous la férule, le règne, du "Guide", qui cultive sans vergogne le culte de la personnalité et qui met en place ce combat prétexte à sa folie des grandeurs. On connait l'issue de ce combat, donc ce n'est pas tant de ce combat dont nous parle ce récit mais plutôt, de l'Afrique post coloniale. Modéro a quitté son village natal pour venir faire de la musique dans la capitale Kinshasa (Kin la belle), enfin le souhaite-t-il, et on nous dressera le portrait de la dictature. C'est la voix et les yeux de ce jeune homme qui nous parleront des rancoeurs, des massacres, des querelles ingérables, des antagonismes ville/campagne sous le couvert parfois de l'humour mais toujours de la clairvoyance. Malgré toutes les horreurs et la cupidité de ce monde, Blaise Ndala nous séduit en nous présentant une Afrique riche de musique, de poésie, de légendes et de résilience.
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Amqui

Par Éric Forbes
(2,84)
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Chénier sort de prison (avant la fin de sa peine) la tête pleine de comptes à régler. Et, il prendra les moyens pour y arriver. Ce qui fait qu'il y aura beaucoup de meurtres, de sang, beaucoup de rancune devenue haine. Une histoire très très sombre, noire ! Chénier est un ancien libraire, amateur de polars, condamné pour meurtre. de qui ? Pourquoi? Comment? On nous le dévoilera petit à petit au fil de la lecture. On finira par comprendre ce parcours jonché de cadavres. Parcours qui nous ramènera à Amqui, dans la vallée de la Matapédia là où tout a commencé. Dans la pure tradition des romans noirs, vengeurs et sans âme, "Amqui" en est un bel exercice. Un tueur obsédé, un flic tourmenté, des personnages secondaires méprisables, tout est là.
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La ville allumette. Une enquête de Judith Allison

Par Maureen Martineau
(2,0)
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Un suspense dans le monde de la spéculation immobilière à Gatineau/Hull/Ottawa qui aura des ramifications jusque dans le territoire inuit, au Nunavik, le grand nord du Québec. Un activiste reprend du service afin de sauver de l'expropriation, du rachat par les grosses compagnies immobilières ce qui reste des maisons allumettes, maisons ouvrières. Partout on veut construire des condos de luxe, c'est payant pour les entrepreneurs, payant pour les villes en terme de taxes foncières alors que les petites maisons, elles...Allez rasons le patrimoine immoblier, ça ne rapporte pas assez de $ ! Et on verra que pour faire de l'argent, tous les moyens sont bons. Un plaidoyer pour des logements adéquats pour les moins fortunés, un arrêt sur les terres des nations autochtones et leur devenir mais aussi une réflexion sur le développement urbain souvent anarchique, sans vision, et controlé que par les intérêts pécuniaires de quelques-uns. Un débat social bien réel.
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Sans capote ni kalachnikov

Par Blaise Ndala
(3,85)
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La route du lilas

Par Eric Dupont
(3,7)
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Comment amalgamer les fameux lilas engendrés par les doigts agiles de Madame Lemoine (Victor Lemoine, dont elle était l'épouse, fut le maître incontesté de l'hybridation horticole et grâce à sa femme , a vu le jour, le lilas Hyacinthiflora à partir du Syringa oblata. Une grande famille française d'horticulteurs, les Lemoine. ) avec Léopoldine impératrice du Brésil (Marie-Léopoldine de Habsbourg-Lorraine ou d'Autriche (1797 † 1826) part en 1817 pour le Brésil, afin d'épouser Pierre de Bragance (1798 † 1834), roi du Portugal et empereur du Brésil.) ?? Comment rapprocher la violence faite aux femmes au Brésil (En 2017 au Brésil, 4.539 femmes ont été tuées , dont 1.133 victimes de féminicide. Ces femmes savent qui sera leur meurtrier et ne sont pas prises au sérieux...) avec la Gaspésie de nos jours ? Comment intégrer dans un récit la mélantuphlie et le sous-sol de Paris qui ressemble à un gruyère ?? Ha ça prend un magicien! Eric Dupont est ce genre de magicien. Il nous semble que tout ces thèmes n'ont rien en commun. Quelle erreur puisque l'auteur nous prouve le contraire avec talent, avec grâce, avec brio. Que peut bien unir 2 Américaines, 1 Brésilienne, 1 Canadienne ? Mais le lilas ! What else? Mais pas que. On ne fait pas dans l'ordinaire ici. C'est audacieux , érudit, soignée et vivant d'une imagination débordante et d'un réalisme teintée d'humour et de dérision. Un univers de digressions, de vraies et parfois de fausses références historiques le tout pour nous parler du chaos de nos émotions, de nos vies et de notre époque. "La route du lilas" est portée par les femmes, ces 3 femmes qui traversent l'Amérique en suivant la floraison du lilas pour en saisir les différentes couleurs et parfums. Pour elles, ce sera prétexte à écrire, à se conter, à se souvenir . Eric Dupont a choisi de nous parler de femmes qui ont bâti leur liberté, combattu pour elle et qui ont vécu et aimer à leur manière, sans qu'on leur dicte leur conduite. Un roman complexe de par sa forme, dense, documenté mais authentique et se lisant facilement. L'auteur a su créer les ponts entre tous ces personnages et avec patience le lecteur s'y retrouve aisément. Il ne faut absolument pas passer à côté de ce titre. Ce fut un grand plaisir que de plonger et de se laisser porter par cette lecture.
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Le rosier de la Pointe

Par Alice Zorn
(3,5)
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Tranches de vie . Voilà . Montréal au jour le jour, la vie. Avec tout ce qu'elle a de bon et de moins bon. Sans plus ni moins. Le destin de 4 femmes, plus ou moins jeunes, ordinaires, qui se prennent en main avec ce qu'elles ont comme vécu et qui décident qu'elles façonnent elles-même leur avenir. le tout avec un optimisme des plus rassurants. Rose tissera sa place, Yushi la pétrira, Maddy concrétisera, la stabilisera et Fara fera la paix avec la mort. Alice Zorn a su décrire de belle façon, sans rebondissements, sans éclats, sans aventures, la vie de ces femmes et celles-ci m'ont charmée car elles sont resplendissantes d'espoir et d'humanité. Et encore plus pour nous plaire, nous traversons toujours Montréal à vélo. Quelle belle promenade. Alice Zorn nous raconte aussi la gentrification d'un quartier de Montréal: Pointe St-Charles, premier ghetto ouvrier du Canada. Comment les tours à condos de luxe ont, petit à petit, modifier le portrait d'une communauté et d'un quartier sans toutefois être capable de balayer toutes les traces de ce passé, des gens, des moeurs et des traditions qui y habitaient . Alice Zorn habite Montréal et à la lecture de "Le rosier de la pointe " on sent bien tout l'amour qu'elle porte à la ville et à ses femmes. Une lecture des plus sereines.
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Neiges rouges

Par François Lévesque
(2,0)
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Fermer ce livre alors que la Commission Viens (https://www.cerp.gouv.qc.ca) termine tout juste ses audiences est assez troublant . On sait combien il est toujours aussi difficile pour les femmes autochtones de témoigner des présumées inconduites policières à leur endroit et lire une histoire comme "Neiges Rouges", oui , je le répète c'est troublant mais nous confirme les écarts de conduite et surtout le peu d'attention que reçoivent ces femmes qui ont déposé plainte un jour. Et l'omerta qui s'installe dans les forces de l'ordre pour protéger les leurs. C'est l'hiver, nous sommes dans le nord du Québec (on peut penser à l'Abitibi, en territoire Anishinabe) là où, lors d'une poursuite en forêt par la Sureté du Québec, un policier abat son partenaire...Celui-ci venait de froidement assassiner une femme autochtone qui protégeait sa fille de 14 ans. Le récit sera donc celui des 72 heures suivant ce grave incident. Il me semble que ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère. C'est un grave incident dans les forces de l'ordre lorsqu'un policier est tué et de surcroit par un autre policier. Et j'ai trouvé que c'était traité assez mollement pour quelque chose d'aussi dramatique. La toute jeune fille, elle, se réfugie en forêt, n'ayant absolument aucune confiance dans les forces policières, voulant régler ses comptes elle-même sans demander d'aide. C'est l'histoire de policiers dans un milieu forestier, où tout le monde se connait, là où l'intimité est quelque fois bien difficile à gérer, là où les relations blancs/premières nations ne sont pas nécessairement harmonieuses, là où c'est facile de falsifier, tricher, imposer, corrompre, régner par la peur pour des policiers véreux, là où il y a quand même des membres des forces de l'ordre moins béotiens et qui sauront mener les choses à bien. Ce que vivent les femmes autochtones au Québec et ailleurs au Canada est clairement inacceptable et le récit de François Lévesque aurait pu (dû?) être plus orienté en ce sens. C'est ce que je retiens de ce récit qui autrement, de par le style, la langue utilisée et la narration ne m'aura pas hautement impressionnée.
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Reine de miel

Par Simon Paradis
(2,42)
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Simon Paradis connaît le miel et ses reines. On ne peut lui enlever ça. Il est né dans une famille d'apiculteurs, longue filiation et riche de traditions. Comme pour la fabrication du miel, Simon Paradis utilise presque la magie pour ce premier roman. Il nous fait parcourir siècles et continents où l'apiculteur et l'abeille ont toujours la première place et où l'on comprendra l'arbre familial et ses ramifications. Toutefois, quand un roman débute avec la découverte d'un cadavre dans la cuve à fabriquer le miel, il y a de quoi être étonnée. J'aurais voulu être lancée sur cette piste. Mais ce n'est pas ce chemin que nous fait emprunter l'auteur. C'est peut-être la raison pour laquelle je suis restée sur ma faim car j'ai eu l'impression que ce "fait" des plus incongrus, disons le, devient secondaire à l'intrigue et que l'auteur a préféré la découverte de la généalogie des personnages. Monde d'apiculteurs qu'il a bâti à merveille, je le reconnais. Je n'enlève rien aux immenses connaissances de l'auteur concernant les abeilles et aux détails que cela nous impose mais j'ai eu une sensation de lourdeur à la longue. Un peu comme ce miel qui nous colle aux doigts. Comme c'est une histoire qui se porte sur des générations on voit bien que c'est un travail remarquable mais disons qu'une ou deux cuillères de miel c'est bon mais tout le pot, c'est trop! Pour cette lecture je suis comme le miel dans tous ses états : mi figée, mi liquide, mi gelée.
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La bête creuse

Par Christophe Bernard
(3,8)
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C'est qu'on a tartiné épais ici. Oui monsieur on a pas lésiné sur le moyen. Pas de main morte en tout cas. Notre matière grise n'est pas épargnée, par bonheur, avec toutes ces circonvolutions langagières. Oh que non. Mais si l'on prête trop attention au style vigoureux, un brin amphigourique de l'auteur, ben , on y perd notre latin et le fil de l'histoire. Car histoire il y a ! Passons donc outre cette langue complexe mais belle et ce vocabulaire riche, nuancé, érudit et les formules d'une drôlerie de l'auteur et attardons-nous un peu au récit...Euh que vous dire ? Qu'est-ce qu'on rigole! C'est totalement fou, complètement déjanté. Christophe Bernard sait bien nous en mettre plein la vue . Une galéjade de la première à la dernière page. Personnages de la Gaspésie haut en couleur, des caricatures qui tiennent la route, un récit abracadabrant que je ne saurais vous résumer mais qui ne dure que 24 heures ponctué de retours en arrière au début du 20e siècle dans cette Gaspésie paysanne. Faut le lire pour le croire! Faut vraiment être attentif à notre lecture pour en apprécier toutes les subtilités. Pour l'exercice 100%, pour l'enflure verbale 100% , parce que tous les Gaspésiens sont des menteurs dit un personnage 100%, pour le plaisir de lecture 100%. Jouissif ! Très québécois .
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Le poids de la neige

Par Christian Guay-Poliquin
(4,24)
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Si vous êtes capable d'endurer le sentiment d'oppression, de désarroi, d'anxiété que peut provoquer la neige et l'hiver, alors cette lecture est pour vous. Car oui la neige, les tempêtes, peuvent être anxiogènes, peuvent faire naître le malaise. Christian Guay Poliquin joue avec la neige et en fait son immense personnage principal et il nous laisse le temps, le temps de l'apprivoiser. Le portrait ? Un petit village perdu, l'électricité est coupée, il n'y a plus aucun moyens de communication. Et, comme la situation perdure, l'essence, la nourriture sont rationnées, car malheuresement, tout de la quotidienneté viendra à manquer. Et la neige ne finit plus de s'amonceler. Voilà que le narrateur, que l'on ne nomme jamais , après 10 ans d'absence, revient dans son village pour revoir son père. Mais presqu'en arrivant, il a un accident qui lui brise les jambes. Il est retrouvé par des gens du village qui finissent par le reconnaitre. Ses proches, oncles et tantes ne peuvent s'occuper de lui car ils ont décidé de partir, de tenter de mieux vivre à leur camp de chasse. Notre narrateur handicapé, mal en point, sera donc recueilli par le vieux Matthias qui le soigne. Tous les deux, ils tenteront, tant bien que mal, de s'endurer, de s'acclimater, lui couché dans un lit dans la véranda et ce vieil homme qui le nourrit, le lave, lui offre la survie. Mais tous les deux sont pris au piège de l'hiver, au piège de leur vie à deux, seul. C'est un roman où tout n'est pas dit. On ne connaît pas l'origine de la panne d'électricité, du chaos provoqué, de ceux qui tentent de survivre. Par contre, on nous dit tout sur la neige, sur le vent, sur le verglas, sur les bancs de neige, sur les redoux et les coups de froid. C'est un roman d'une belle écriture, simple mais riche, teinté d'une ambiance tellement authentique, tellement réelle qu'elle en devient d'autant plus angoissante. À lire pour un dépaysement garanti.
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