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Sylvie Geoffrion
Intérêts littéraires : Livre audio, Biographies, Littérature, Revues

Activités de Sylvie Geoffrion

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Fille de cendre

Par Ilaria TUTI
(5,0)
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Ah que j'ai aimé Theresa Battaglia. J’ai aimé d’amour cette femme si compréhensive, pleine de bonté, de compassion, d’humanité, d’amour. Une de ces femmes qui se sont battues pour leur place , qui n’ont rien volé et tout mérité. Battaglia c’est une intelligence vive, une perspicacité qui en jette et elle a su transmettre et bien entraîner ses garçons (collègues) comme elle les appelle, pour qu’elle puisse se retirer en paix. Non je ne réclamerai pas à cor et à cri une autre enquête au commissaire Battaglia. Je la laisserai reposer ce corps vieillissant, meurtri de mille maux qui ne se guérissent pas. Je laisserai son âme méditer, contempler, apprécier bien tranquille. La fin de cette tétralogie est parfaite. Tout, de l’écriture au récit à la structure narrative est des plus maîtrisés. Ilaria Tuti par Battaglia et son équipe, amis et détracteurs, collègues et partenaires vrais ou faux jetons, a tout dit. La boucle est parfaite. Elle a tracé la voie à son adjoint Marini depuis le tout début, mais, ici, on découvre aussi ses relations avec Parri, Lona et la jeune Blanca. Cette commissaire atypique, souffrant, que l’on connaît depuis « Sur le toit de l'enfer »nous est livré ici dans son entièreté ce qui nous permet de comprendre ce personnage complexe, qui n'a vécu que pour son métier et qui aujourd’hui doit lâcher prise. Battaglia devra renouer avec un tueur en série qu’elle avait traqué il y a plus de vingt cinq ans et qui lui demande protection après avoir commis/avoué un autre meurtre. Mais au-delà de l’intrigue policière, ce roman aborde des thèmes toujours d'actualité : les batailles menées par les femmes pour être reconnues dans leur métier, les violences conjugales, le machisme et bien sûr la maladie. Ilaria Tuti m’a arraché des larmes avec ce titre. Je me suis tellement attachée à ses personnages que cette lecture fut intense et très émouvante. Alors voilà, je termine cette série le cœur gros mais oh combien enchantée.
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La mort selon Turner

Par Tim WILLOCKS
(4,33)
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Ce pays arc-en-ciel me déroute toujours tout autant. Ce n'est pas le premier livre que je lis et dont l'action se situe en Afrique du Sud mais j'en suis toujours tout autant renversée. Je suffoque. Ici, Turner, flic noir, ne lâche pas la bride de l'enquête sur la mort d'une jeune fille noire, écrasée (littéralement) par la voiture d'un jeune riche blanc . Ce jeune et ses amis étaient sortis dans un township boire un coup. Voilà le topo ou presque. S'en suit, il est vrai, un "massacre sur trois jours" (ça ferait un bon titre de film ) dans la campagne . Il est vrai aussi que j'aurai pu me passer des détails de survie de notre héros dans le désert , ça m'aurait épargné des nausées. Il est vrai aussi que ce récit en est un de cowboy assez déroutant, spectaculaire et sanglant. Un justicier, incorruptible, exemple de probité, qui ne lâchera pas le morceau. Mais ce qui est le plus inquiétant c'est ce que nous raconte Tim Willocks sur l'Afrique du Sud. Est-ce possible qu'une population soit aussi totalement indifférente aux sentiments? Est-ce possible de vivre dans une société qui banalise à ce point la violence ? Est-ce possible , qu'après l'apartheid, malsain, révélé et compris de tous en plus de tout ce que ces peuples ont vécu, subsiste cette répugnance mutuelle ? Est-ce possible d'accepter que des officiers de police condamnés pour meurtres et viols et autres soient toujours en service ? (Plus ou moins 20,000 meurtres par an, vous imaginez 50 meurtres par jour?? Ce pays surnommé la capitale du viol avec ses 110 viols déclarés par jour ...) Tim Willocks avec La mort selon Turner nous révèle que rien n'est réglé, ne le sera peut-être jamais et que de cette cohabitation forcée surgira toujours le dilemme de la moralité, de la conscience élastique, des enjeux économiques et sociaux énormes et des politiques pleines de bons sentiments . Une lecture dérangeante mais oh combien éloquente.
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Le chant de l'assassin

Par Roger Jon Ellory
(5,0)
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Méthodique. Voilà. R.J Ellory est, dans "Le chant de l'assassin" d'une précision méticuleuse, impressionnante. Rien n'est laissé au hasard. Petit à petit on connait tout, il ne nous cache rien de cette famille, de ces personnages qu'il aime. C'est l'impression que j'ai eu en rencontrant la famille Riggs, que l'auteur les a beaucoup aimé. Qu'il ne voulait rien laisser de côté de leur vie, de leur destin, de leurs choix. Et c'est triste et en même temps c'est d'une telle richesse. J'ai tout aimé. le rythme, chapitre par chapitre, les retours en arrière qui distillent tout de ce que nous devons comprendre; le ton, assuré dans le propos et éloquent dans l'intensité dramatique; les personnages tellement humains dans leur perversité, tellement lumineux dans l'ombre, des personnages vrais décrits sans scrupule avec rigueur et cohérence. Une lecture qui m'a emportée ailleurs, dans un univers de secrets inavouables, de perversion et de silence mortel. Un sans faute .
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Kinderzimmer

Par Valentine Goby
(5,0)
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Refermer Kinderzimmer de Valentine Goby et se dire: Je n'aime pas. Je n'aime pas l'horreur que décrivent les mots de l'auteur malgré leur prudente et délicate retenue. Je n'aime pas les images que ces mots ont imprimées dans mon cerveau. Je n'aime pas constater l'accélération de mon rythme cardiaque à la lecture de ces mots. Je n'aime pas la larme au coin de l'oeil venue par ces mots. Et pourtant J'aime ces femmes. J'aime leur histoire. J'aime leur courage révélé, leur volonté, leur force d'âme quand la force physique n'existe plus. J'aime leur solidité malgré leur anéantissement, leur solidarité malgré l'adversité. Leur héroïsme, oui j'aime. Et surtout Je ne veux pas oublier ces femmes. Je veux continuer de porter leur mémoire parce que c'est aussi la mienne. Je veux aussi retenir leur histoire parce qu'elle demeure, malgré l'horreur ou l'héroïsme encore tellement trop contemporaine. Merci Valentine Goby.
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La note américaine

Par David GRANN
(4,5)
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Je n'ose imaginer la tonne de documents, la montagne de dossiers, les archives pratiquement moisies que David Grann a dû consulter pour écrire "La note américaine". Je n'ose pas imaginer l'évolution de son état d'esprit au fil de sa recherche. Si moi lectrice fut outrée, imaginez ce que c'est que de découvrir cet outrage au fur et à mesure de la recherche et surtout l'ampleur de celui-ci. Car c'est plus qu'un outrage. Les Indiens Osages se voient attribuer par le gouvernement fédéral des États-Unis une très grande partie du territoire de l'Oklahoma. Ils en deviennent donc propriétaires. Une bonne affaire de régler se dit le gouvernement fédéral, on les a "parqués" dans un territoire aride où pas grand chose ne pousse. Survivront-ils? Bref, on espère ne plus entendre parler de cette nation. Mais oh surprise! On s'aperçoit que le sous-sol des terres Osages regorge de pétrole. Il est nécessaire et primordial d'exploiter cette ressources dans le courant du développement économique du début du 20 e siècle. Et donc, les exploitants des compagnies pétrolifères doivent payer des redevances aux propriétaires des parcelles de terrains: les Osages. On parle ici de millions et de millions de dollars. Les Osages sont devenus un peuple autochtone immensément riche où les blancs étaient à leur service. Le hic c'est qu'un Amérindien à l'époque n'est pas une "vraie" personne, un "vrai" citoyen et c'est par le biais d'un curateur, blanc il va s'en dire, que l'Osage peut bénéficier de son argent Vous voyez venir ? Tout le monde veut l'argent des Osages. Ça commence avec la disparition d'Anna Brown, retrouvée assassinée d'une balle dans la nuque, puis d'un autre homme, puis d'un couple dont la maison explose littéralement au centre ville, puis des Osages qui sont de plus en plus malades et qui finissent par mourir toujours de façon suspecte mais toutefois, indétectable. Les premiers enquêteurs sur ces cas ne trouvent absolument rien, ne prouvent rien et n'accusent personne. Il y a maintenant 24 meurtres. Et aucun résultat d'enquête. Entre en scène le FBI , le Bureau, qui en est à ses balbutiements mais qui a déjà à sa tête John Edgar Hoover. Il dépêchera sur le territoire Osage une équipe d'enquêteurs qui finiront par voir la lumière . Les Osages ont vécu des années sous le règne de la terreur. Les curateurs ont des Osages sous tutelle qui périssent tous pratiquement de mort violente. Pas une seule famille Osage , semble-t-il qui n'ait pas perdu au moins un membre à cause des droits d'exploitation. Des 24 premiers cas de morts violentes, on peut maintenant les compter par centaines. De 1907 à 1923, il y a eu 607 morts Osages. Le taux de mortalité est de 19% annuellement alors que la moyenne nationale , à l'époque, Noirs et Blancs confondus est de 12%. Et tout le monde trouvait ça normal. Personne n'agitait le drapeau. Tous les rouages de la société, du shérif au juge, en passant par les médecins, les avocats, les banquiers, les élus, gouverneurs ou autres étaient complices de ce système meurtrier pour détourner des millions et des millions de dollars. Tous s'arrangeaient pour y trouvaient leur compte, sauf les Osages qui ne savaient plus comment se protéger. Ce que nous présente "La note américaine" c'est une véritable culture de l'assassinat, du vol et de la spoliation bien établie , avec ses meurtres bien dissimulés, servant la cupidité. Un documentaire qui se lit comme un roman tellement c'est prenant. C'est une lecture exigeante, c'est consciencieusement écrit et c'est révélateur de trop de péchés à faire pardonner. À lire.
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Les vestiges du jour

Par Kazuo Ishiguro et Sophie Mayoux
(4,33)
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Remarquable. Une écriture tout en finesse, une syntaxe parfaite, clarté, limpidité et un charme totalement maîtrisé. Discret comme son auteur, le majordome de "Les vestiges du jour" se livre au soir de sa carrière plus que de sa vie je dirais. N'est-ce pas un magistral tour de force que de pouvoir, sur plus de 200 pages, intéresser le lecteur aux réflexions d'un majordome qui revient sur ses années de service et sur son quotidien de domestique d'un aristocrate ? Il faut dire que Mr Stevens, le majordome, a servi chez un grand ! Un lord qui entre deux guerres recevait le "grand monde" chez lui dans son domaine de Darlington Hall tel Herr Ribbentrop, Chamberlain, Lord Halifax pour ne mommer que ceux là. Kazuao Ishiguro a su distiller de précieuses et très intéressantes informations sur cette société britannique de l'entre deux guerres. Ces édiles politiques, cette aristocratie qui ont flirté avec le nazisme, cet ennemi connu. L'auteur a su par le biais de l'instrospection de ce majordome sans trop d'états d'âme, nous servir un juste portrait du véritable climat social de cette période des années 1920-1930. Mr. Stevens nous livre ses devoirs de serviteurs, son dévouement, sa compréhension de la dignité et de la loyauté toujours teinté de ce flegme tout britannique, sans conviction ou plutôt sans opinion. Il ne faut pas passer outre cette lecture ne serait-ce que pour la beauté des mots, leur éloquence, leur grâce et leur joliesse.
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Les vestiges du jour

Par Kazuo Ishiguro
(5,0)
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La nymphe endormie

Par Ilaria TUTI
(4,0)
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Deuxième volet des enquêtes de la commissaire Thérèsa Battaglia et de son inspecteur Massimo Marini. J'ai été séduite dès le T.1 (Sur le toit de l'enfer) par ce personnage de femme policier, spécialiste en profilage, dans la soixantaine, diabétique et qui a la mémoire qui fuit. Avec son jeune inspecteur Marini, Battaglia traque le mal en essayant de comprendre et de s'arracher à son emprise. Car les enquêtes de cette femme commissaire prennent des allures de véritables batailles contre le mal qui ne la laissent pas sans cicatrices. Personnage bougon, arrogant mais généreux et humain, sa bienveillance fait en sorte que l'on s'attache sincèrement à celui-ci. La nymphe endormie c'est un tableau peint il ya 70 ans avec du sang humain qui est retrouvé et qui bien sûr intrigue et que l'on veut expliquer. le peintre de se tableau, aujourd'hui vieillard, est muré dans le silence et l'immobilité de son corps depuis tout ce temps. Est-ce lui l'assassin ? La quête et l'enquête de Battaglia nous mènera dans le Val Resia, vallée alpine dominée par les monts Musi et le torrent Resia et abritant de petits hameaux isolés et un millier d'âmes parlant un dialecte proche du slovène. Vivant dans une nature préservée, ces gens ont également su conserver culture, traditions, cultes paiens et c'est ce que devra déchiffrer et comprendre Battaglia pour résoudre le mystère de ce tableau peint de sang. L'action donc se situe de nos jours mais on devra remonter le temps, chez les résistants, chez les nazis, durant cette seconde guerre aux violences militaires, policières d'une intensité terrifiante et qui a aussi touchée une région aussi isolée que le Val Resia. Mais notre commissaire n'aura pas que les démons du passé à combattre. Les siens et ceux de Marini, son adjoint, n'auront de cesse de remonter à la surface. Malgré des longueurs et des répétitions, j'ai apprécié ma lecture car j'aime les personnages d'Ilaria Tuti. J'ai appris aussi sur les Résians de la région du Frioul, habitants de souche slave établis là depuis le VIIe siècle. J'apprécie aussi la façon de cette jeune autrice pour nous parler des femmes, et des zones d'ombre et de lumière de l'âme et de sensibilité et d'amour. Clairement le T.3, À la lumière de la nuit, et le T.4, Fille de cendre, m'attendent.
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Sur le toit de l'enfer

Par Ilaria TUTI
(3,0)
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Une autre découverte. Quel bonheur. D'autant que j'aime bien l'Italie, les italiens et leurs polars. Ici, une commissaire dans la soixantaine , spécialiste du profilage , accompagné d'un jeune inspecteur qui veut tout apprendre mais qui devra laisser l'arrogance à sa chef . J'aime déjà ce genre de caractère. Donc, dans les montagnes du Frioul, un petit village où un meurtre des plus violents a été commis. Et comme notre commissaire, Therese Battaglia, ne lâche rien, comme elle est convaincue que le tueur frappera de nouveau, je me suis laissée happer par son acharnement à vouloir comprendre et découvrir qui est donc ce tueur si difficile à cerner. Une intrigue qui réussit à amalgamer le passé et ses erreurs avec ses conséquences bien vivantes au présent. Bref laissez-vous prendre par ces montagnes, ce décor, ce village, cette intrigue rythmée et vous passerez un bon moment de lecture. Une belle découverte que cette Ilaria Tuti.
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À la lumière de la nuit

Par Ilaria TUTI
(3,0)
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Le beau projet de tétralogie d’Ilaria Tuti se poursuit ici avec À la lumière de la nuit. T.1 Sur le toit de l’enfer, T.2 La nymphe endormie, T.3 À la lumière de la nuit et finalement T.4 Fille de cendre. Petite mise en garde, je vous vous convie à lire en ordre les tomes soit de commencer avec Sur le toit de l’enfer sinon vous risquez de vous voir divulgâcher des éléments importants du premier tome dans cet opus. Cela dit, la commissaire Teresa Battaglia et l’inspecteur Marini se rendent chez les Lepan où leur petite fille Chiara, atteinte d’une maladie très rare et contrainte de vivre dans l’obscurité totale, dit voir des choses des plus troublantes du genre un cœur d’enfant enterré au pied d’un arbre marqué d’une lune et d’une étoile. Toutefois, face à rien, sauf les dires de la petite, il n’y a pas d’enquête formelle ouverte. Mais connaissant la commissaire Battaglia, on sait bien qu’elle ne laissera rien tomber. Elle ne laissera surtout pas tomber cette petite fille. Elle la croira et elle prouvera que ce n’était pas que des rêves. Et elle aura bien raison. Encore une fois, Ilaria Tuti par le biais d’une enquête, nous fera revivre un pan de l’histoire, histoire plus contemporaine cette fois. Elle saura nous rappeler, avec les mots justes, ce qu’est le sort des migrants qui passent à l’ouest, de ces passeurs sans scrupules et de la cupidité de ceux qui accueillent ceux qui se sauvent. Et la relation entre Battaglia et son inspecteur Marini prendra une autre tournure, la maladie de la commissaire, celle qu’elle deviendra l’obsède bien sûr et c’est raconté avec émotions, authenticité et finesse. Je suis reconnaissante à Ilaria Tuti qui a su créer Teresa Battaglia que j’adore. Ce personnage de femme blessée, malade, débordante d’humanité, commissaire atypique s’il en est. Et pour tout ça, il m’est facile de pardonner certains raccourcis, le trop plein de bons sentiments et parfois, le fait qu’ on se promène en équilibriste sur le fil de la vraisemblance mais bon, je ne suis pas objective et j’assume. J’assume aussi vous dire que ce tome n’est pas le meilleur de la série. Ilaria Tuti mettra supposément fin à ce personnage avec Fille de cendre. Il me reste à le lire…avec un petit pincement au cœur pour ces adieux à venir.
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La punition qu'elle mérite

Par Elizabeth George
(3,0)
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Tout d'abord gros merci à #NetGalley pour La punition qu'elle mérite. Je dis gros car c'est un gros livre, une grosse attente, une grosse lenteur. C'est la je ne sais plus quelle énième des enquêtes de l'improbable "couple" Havers/Lynley. Et nous prenons toujours autant de plaisir à les retrouver. Cela dit, ici il faut être patient, très patient. Je sais bien que Madame George est la reine du détail, du ficelage, de l'enrobage mais là, disons qu'elle a mis le paquet, elle a tartiné épais et cela a quelque peu énervé mon plaisir de lecture. Donc, un diacre de Ludlow, petit village historique, est arrêté pour pédophilie et se suicide durant sa garde à vue. Et voilà qu'on nous entraîne dans une valse des mauvais plans culs chez la petite bande de jeunes autour de laquelle tournera l'enquête. Et voilà qu'on nous convie à leurs soirées "biture express", surveillés par l'ilôtier (genre de policier de proximité) du village qui les connait bien et qui veut leur éviter des ennuis... Et voilà que je passe les détails, il y en a trop! Et bien sûr nous retrouvons la "méchante" commissaire Ardery qui aura encore bien du mal à gérer son addiction, les visites supervisées à ses fils et son boulot. Disons que le début du récit où Ardery/Havers travaillent ensemble est un véritable ravissement. Comme nous nous plaisons à détester cette femme qui malmène notre Havers ! La punition qu'elle mérite est (malheureusement) celle de quelques femmes présentées dans ce récit ...dont le portrait n'est pas nécessairement des plus flatteurs. Les traditions, les moralités, les moeurs, les cultures, ne sont pas de simples couches de vêtements faciles à enlever. Comme on connaît la recette d'Elizabeth George, pas de surprise dans la narration ou le récit. Il faut dire qu'elle réussit toujours à nous présenter certaines facettes de la société anglaise sur laquelle on peut réfléchir. Toutefois, c'est plutôt la sympathie que j' éprouve envers ses personnages principaux qui fait que je persiste à la lire et que je suis passée à travers ce pavé. Encore merci à #NetGalley pour La punition qu'elle mérite.
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Par-delà la pluie

Par Victor Arbol
(4,4)
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Bouleversant d'humaniTÉS . Troublant. Fraichement authentique. Trop vrai. Le grand Victor del Arbol est ici excellent. "Par-delà la pluie" est à lire. ABSOLUMENT.
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La femme qui fuit

Par Anaïs Barbeau-Lavalette
(4,52)
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Pas d'apitoiement, pas de larmoiement mais plutôt un ton toujours juste, toujours vrai , pour nous parler de cette grand mère que l'auteur n' a pas connue, pour nous parler de cette "femme qui fuit": la mère de sa mère. Un style qui pourrait être repoussant mais au contraire qui nous happe totalement. Ces phrases courtes, ce rythme, ces mots, ce récit nous envoutent et on ne peut plus lâcher cette lecture. L'auteur s'adresse toujours à sa grand-mère assoiffée de liberté, jamais contentée, abandonnant ses enfants et son mari pour...oui pour quoi ? Anaîs Barbeau Lavalette nous parle de la douleur de sa mère , de ce trou au coeur et à l'âme qui jamais ne se refermera . Une vie dans l'attente d'une mère. Mais l'auteur nous parle aussi des femmes artistes à une époque où celles-ci devaient rester dans leur cuisine. Suzanne Meloche, qui deviendra Suzanne Barbeau, poète, peintre, amoureuse, militante passera sa vie à chercher, à toujours aller plus loin sans jamais se retourner et à la suivre ainsi, l'auteur nous parle d'une époque.Tout un pan de l'histoire du Québec nous est décrit. On traverse la crise, la guerre, on vit avec les artisans du Refus Global ne pouvant accepter une société vivant dans le passé; on fréquente les ateliers de peintres tels Riopelle, Borduas, Pollock; on est invité aux soirées enfumées pleines des mots et des rêves de Gauvreau et autres poètes; on subit Duplessis, sa noirceur et sa répression. C'est une époque où tout vibre, où tout est à construire au Québec. Et toujours cette femme qui veut à tout prix laisser une marque, participer à l'histoire, sans savoir comment. Anaïs Barbeau Lavalette n'hésite pas à nous faire entrer dans l'intimité de cette femme , dans celle de sa mère, dans la sienne et tout au long de cette excursion, elle nous tient la main. Un coup au coeur et un coup de coeur. Merci Anaïs Barbeau-Lavalette.
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L'affaire Mélodie Cormier

Par Guillaume Morrissette
(3,87)
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Mélodie Cormier, 10 ans, disparait un matin entre sa descente du bus scolaire et la cour d'école. Pfitt disparue, envolée. Trois-Rivières est en émoi car cette affaire rappelle la disparition, non élucidée, de la petite Provencher quelques années plus tôt. Bien sûr, on enquête autour de la famille, le père surtout est suspecté. En même temps, Marco, dont les parents sont décédés lors d'une randonnée, reçoit de drôles de lettres, des énigmes, des extraits de journaux, des indices mentionnant que l'auteur de tout ça aurait des informations privilégiées sur la mort de ses parents. On suivra donc en parallèle l'enquête policière sur la disparition de Mélodie et les recherches de Marco tentant de résoudre ces énigmes afin de connaître la vérité sur cette mortelle randonnées. Rapidement (trop ? ) le lecteur comprend que tout est lié. Dommage, on y perd l'intérêt. C'est un récit bien construit, bien tissé mais c'est une histoire traitée de façon des plus conventionnelles. Dommage car je n'ai pas totalement adhéré , ce n'est pas venu me chercher. Même si l'idée est intéressante et tordue, c'est en même temps trop simple, élémentaire et un peu ingénu dans le propos et dans le ton. Dommage car c'est sans réel plaisir que j'ai achevé cette lecture.
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Métis Beach

Par Claudine Bourbonnais
(4,0)
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Semble-t-il que le rêve américain existe mais jamais sans conséquences. Tragiques et malheureuses. Romain Carrier, ce petit québécois en connaîtra et en paiera le prix. De sa Gaspésie natale, vers New York puis vers la Californie (Berkeley et LA) , on engloutit les kilomètres au rythme des années qui passent. L'auteure Claudine Bourbonnais nous mène, avec beaucoup d'efficacité et de fluidité, des années '50 au début du nouveau millénaire. Ces années riches culturellement, socialement. Les droits civiques des noirs américains, le féminisme naissant, Bob Dylan, Jack Kerouac, Betty Friedan, la laicisation de l'état, les hippies, la contre culture, le Vietnam, les années Johnson, la montée des extrémismes religieux, les années Bush, Clinton, le 11 septembre, l'Irak....C'est par la voix de son personnage Romain Carrier alias Roman Carr devenu scénariste populaire à Los Angeles que nous voyageons dans le temps mais de façon non chronologique. Le parcours de celui-ci est plein de rebondissements et de rencontres marquantes jamais anodines. Un parcours passionnant suivant les grands bouleversements sociaux et culturels qui secouent les États-Unis dans les 60-70- 80. Ce petit québécois exilé aux E.U. pour oublier son passé (pas si simple) , pour réaliser son rêve et y arriver, raconte son histoire peu commune pour rétablir les faits, les vrais, pour la (sa) vérité, sur sa (la) liberté. Et tout ça se paye d'amour, de trahison, d'amitié et encore d'amour. Les E.U., terre du rêve à réaliser, l'Amérique , terre de liberté, de démocratie. Vraiment ? Métis Beach nous en parle avec brio, éloquence et grande adresse .