Activités de Robert Allie

«Le Voyage» de Robert Blake se retrouve dans ma série de lecture pour devenir une meilleure personne... Il s'agit d'un conte qui nous présente la conversation entre Paola (l'enfant en nous) et Jacquot (le sage). Ils échangent au sujet de la route de la vie (le voyage). Ils exposent quelques moyens pour faire en sorte de rendre ce voyage agréable. Ils nous le présentent comme la recherche de l'équilibre entre la vie en société (la boîte) et l'imaginaire, la spiritualité (la spirale). L'égo et l'orgueil, entre autres, nous tireraient vers la boîte alors que l'humilité, le partage, la gratitude nous ramènent vers l'équilibre. C'est l'atteinte de cet équilibre qui nous permettrait de «voyager» vers la lumière, le bonheur. Pour y arriver, il faut «s'écouter soi-même», «apprendre à s'apprivoiser», à «s'aimer» parce que la vie sera à notre image. Une personne en équilibre sera plus à même de faire face à la «bêtise humaine». Un des passages les plus pertinents à mon avis mentionne que si nous jugeons que des règles (de la boîte) n'ont pas de sens, il faut travailler collectivement à les changer. Cela nous rappelle que la quête «du bonheur» (d'un beau voyage) n'est pas qu'une affaire personnelle et individuelle. Une plaquette divertissante de 123 pages, d'une écriture simple et de lecture facile pour ceux et celles qui ont un coeur d'enfant.

J’ai ramassé « Enfant 44 » de Tom Rob Smith dans le présentoir des best-sellers d’une petite librairie. Un livre de poche pour la route, l’avion et le train… Je l’ai terminé assez rapidement parce qu’il s’agit d’un excellent thriller. Le roman se déroule dans l’URSS stalinienne où tout le monde surveille tout le monde… Un enfant est retrouvé mort sur une voie ferrée et il ne peut s’agir que d’un accident parce que le crime (meurtre) n’existe pas dans ce régime totalitaire. Léo, le personnage principal, est confronté à une autre mort semblable et le doute s’installe… qui le mène sur la piste d’un tueur en série. C’est le premier roman (2008) de ce jeune auteur britannique. Il a été traduit en plus vingt langues. Les droits pour le cinéma ont été achetés par Ridley Scott. En lisant le livre, on se demande d’ailleurs si certaines scènes n’ont pas justement été écrites en pensant au cinéma (évasion du train). L’auteur était d’abord scénariste pour la télé ! La suite de ce roman est disponible «The secret speech» qui porte le titre «Kolyma» dans sa version française.

Je viens de terminer «Homme invisible à la fenêtre» de Monique Proulx (Boréal, 1993 — 2e éd. 2001). C’est un bouquin fort intéressant, surprenant même. Je me le suis procuré au Salon du livre de Montréal uniquement parce qu’elle avait gagné le Prix des Libraires du Québec et que j’ai entrepris de lire plusieurs des romans gagnant de ce prix. C’est différent de ce que je lis habituellement, comme le dit si bien Foglia, c’est de la littérature. C’est fascinant de voir (de lire) une trame romanesque autour de la différence, du handicap. De constater que des âmes en peine viennent voir Maximilien, quadriplégique, pour se plaindre (directement ou subtilement) en ayant à l’esprit que pour lui c’est bien pire… Il y est question de la relation au corps, à l’environnement, au regard des autres… puis on apprend à la fin, dans les remerciements, que l’auteur s’est notamment inspiré du mémoire de maîtrise «Entre peaux : logis de la différence. Du handicap à l'autonomie» (1983) de Patrick Fougeyrollas.

Une sorte de vieux classique, « L’assommoir », d’Émile Zola. J’en suis venu à lire ce livre parce que je connaissais un peu Zola, notamment pour « Germinal », mais je n’avais lu aucun de ses livres que des extraits. Alors, dans ma librairie de livres usagés ce titre a piqué ma curiosité. Une édition de 1983 avec, en couverture, une peinture de Degas, « Les Repasseuses » notamment inspirées de l’œuvre de Zola. Les deux personnages se sont fréquentés. Cette œuvre a été publiée en 1877, son titre fait référence aux « bars » sombres de l’époque où les gens allaient boire autant pour oublier leur triste sort que pour fêter. Ce que je ne savais pas, c’est que L’assommoir et Germinal font partie d’une fresque racontant l’histoire d’une famille française les « Rougon-Macquart ». Une saga en vingt livres ! L’assommoir est le septième de la série. J’ai bien aimé cette description de la vie parisienne à cette époque parsemée d’expressions de l’argot.

J'ai lu ce livre pour mieux comprendre, car étant chrétien par la force des choses, je suis loin de l'islam. En fait, aussi niais que cela puisse paraître, je cherchais à savoir quels sont les fanatiques parmi les musulmans. Je n'ai pas trouvé de réponse claire puisque chaque individu peut vivre sa propre religion comme il l'entend. Bien sûr, je peux souligner le fanatisme du wahhabisme prôné par la famille Saoud en Arabie Saoudite ou encore le salafisme qui relèvent tous deux du sunnisme qualifié d'orthodoxe par opposition au chiisme. Pour les (peut-être devrais-je dire «certains») chiites, le libre arbitre existe et le Coran n'est pas nécessairement interprété au pied de la lettre. Tout cela est réducteur puisqu'il y a, comme pour le judaïsme et le christianisme, une bonne dizaine d'autres groupes avec des visions plus ou moins différentes (ismaélien, zaydites, bohras, alaouites, etc.). «L'islam n'est pas un bloc monolithique» - T. Ben Jelloum L'islam est la dernière religion monothéiste. Elle est apparue au 7e siècle sous la férule du prophète Mahomet et ce n'est que vingt ans après sa mort que le Coran fut rédigé. L'islam est apparu sur la scène politique internationale avec la victoire des ayatollahs en 1978, en Iran. Depuis, l'islam est derrière tout les conflits de cette région du monde...Irak, Iran, Afghanistan, Syrie, Yémen, etc. «Le Coran est un texte de poésie, de métaphore et de symboles. Il est de ce fait susceptible d'être lu de différentes façons.» «Qu'est-ce qui fait que l'esprit du Coran a été sacrifié pour devenir une idéologie politique axée sur la violence, la haine et la vengeance?» «Il faut d'un côté lutter contre les fanatiques pour la sécurité - c'est l'affaire de la police - et de l'autre côté faire évoluer les mentalités vers l'acceptation d'une réalité: l'islam est compatible avec la démocratie, avec la liberté et avec la laïcité» - T. Ben Jelloum À noter qu'il s'agit de l'édition de 2012.

Après avoir lu les chroniques de Serge Bouchard, j'avais le goût de les relire. Sa connaissance de l'histoire des amérindiens et du rôle des coureurs des bois canadiens-français colore l'ensemble des chroniques et nous rappel comment les français, les britanniques et les religieux ont contribué à la faire disparaître cette histoire originale. Je partage également son indignation sur l’ensemble des incongruités qu'il soulève. Il m'a ramené dans mes souvenirs et je me suis surpris à remercier mon père de nous avoir fait visiter le Québec de long en large... «L’Oeuvre du Grand Lièvre Filou rassemble les chroniques que Serge Bouchard a tenues dans le magazine Québec Science entre 2009 et 2018. Observateur hors pair, il a su y partager son admiration pour les belles inventions de même que son indignation devant la bêtise humaine, la chimie pétrolière qui intoxique la planète ou l’architecture qui enlaidit les villes et les campagnes. Lire Serge Bouchard fait du bien. Il nous permet, à travers ses réflexions et sa démarche scientifique toute personnelle, de mieux nous ancrer dans la vie.» - quatrième de couverture du livre

Commandé en prévente pour en financer l’impression au Québec, je viens de recevoir un ouvrage de référence immense le... « Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec Méridional ». Il a fallu dix ans de travail pour aboutir à sa publication dont quatre ans sur le terrain où près de 2000 ornithologues amateurs ont sillonné le territoire québécois à la recherche d’indices de nidification. Presque 700 pages remplies de cartes, de superbes photos et d’informations inestimables sur la répartition et l’abondance de 253 espèces d’oiseaux. Il est également possible de constater quelles espèces sont en augmentation ou malheureusement, en diminution. Félicitations à toute l’équipe qui a mené à terme ce gigantesque projet.

Je me suis lancé dans la lecture de «Il pleuvait des oiseaux» de Jocelyne Saucier parce qu'ils en ont tiré un film qui paraîtra à l'automne avec notamment Rémy Girard et Gilbert Sicotte. On se retrouve dans le bois, dans des cabanes avec des bécosses, c'est l'histoire de personnages plus âgés qui ont fait le pari de s'éloigner du reste du monde. Tom et Charlie viennent de perdre leur grand chum, il l'ont enterré près du lac. Par un concours de circonstances romanesque, une vielle dame Marie-Desneige viendra les rejoindre ans le bois. Ils vont lui construire une belle cabane, s'intéresser à elle, lui découvrir des talents. Tout ce beau monde vie plus ou moins dans le risque puisqu'ils tirent leur revenu d'une plantation de pot... ainsi viendra le jour ou il faudra se sauver et choisir...

«Nos racines psychédéliques» de Marc-André Brouillard raconte «L'héritage électrisant de la génération MainMise» une période de notre histoire qui s'étend de 1970 à 1978. L'auteur nous raconte l'aventure du magazine MainMise qui était à l'époque un porte-étendard de la contre-culture, du monde alternatif... associé à la vague hippie et au flower power. Construit un peu comme le magazine avec une mise en page alternative cet ouvrage peut se consulter comme un magazine bien qu'il y ait une trame historique. Ce qui est renversant, c'est que les nouveaux enjeux soulevés à cette époque sont encore d'actualités aujourd'hui. Bien sûr, ils se sont modifiés avec le temps, mais il persiste... la marijuana et la légalisation des drogues, l'écologie et le sort de la planète, la sexualité de la femme, les philosophies du bonheur...

«Le professeur Séraphin et la fin du monde ou presque» un roman jeunesse de Jo Nesbo, et oui Nesbo a aussi fait dans le roman jeunesse et celui-ci est le troisième de la série du prof Séraphin (bizarre de traduction puisqu'il s'agit du Doctor Proktorw dans la version originale). Je dirais que ça s'adresse aux 10-12 ans à l'imaginaire déjanté qui ne pourront s'empêcher de rire du pouvoir de la poudre à pète et des capacités de l'araignée péruvienne à sept pattes. Pour ma part, j'ai vraiment eu du plaisir à lire cette histoire...vous voyez quel âge que j'ai! Toutefois, un adulte peut y voir un second niveau de lecture et je crois que Nesbo n'était pas innocent dans son écriture... Je vous résume à ma façon... les Québécois qui regardent l'émission de télé La Voix sont obnubilés. Le manipulateur en chef peut leur faire croire n'importe quoi... tout d'abord que les autres qui ne regardent pas l'émission sont des traites et qu'il faut les emprisonnés pour éventuellement les faire cuire (littéralement). Par la suite, le Québec doit attaquer l'Ontario parce que ses citoyens ne comprennent rien à La Voix... Le professeur et ses acolytes croient fermement qu'il faut empêcher tout cela. Selon eux le meilleur moyen et de faire revenir Sa Majesté le roi puisqu'il est le seul à être capable d'hypnotiser les Québécois de la même façon que le manipulateur en chef de La Voix... au moins lui il ne veut pas tuer des gens et faire la guerre!