Robert Allie
Intérêts littéraires : Littérature, Bande dessinée, Essais, Faune/Flore

Activités de Robert Allie

Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Dark Secrets

Par Michael Hjorth, Hans Rosenfeldt et Max Stadler
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Je viens de terminer «Dark secrets», un roman policier suédois de Michael Hjorth et Hans Rosenfeldt. Tous deux scénaristes aujourd'hui, ils ont transformé en roman une série télé qu'ils n'arrivaient pas à faire décollée. Disponible en français depuis 2013, ce roman a été suivi par «Le disciple» et «Le tombeau» qui forme une trilogie qui a fini par être adaptée en série télé en Suède puis en Angleterre. Ici, ce n'est pas l'enquêteur principal qui est au centre des histoires, mais le profileur Sébastian Bergman. Un psychologue, accroc du sexe qui a quitté la police criminelle pour devenir écrivain et raconté comment il a contribué à mettre sous les verrous des tueurs en série. Dans «Dark secrets» c'est un jeune ado, plus dégourdi qu'on le pense, qui est la victime. On suit l'enquête de suspect en suspect tout en ayant en filigrane la vie de Bergman... qui apprend qu'il connaît l'enfant qu'il ne savait pas qu'il avait!!! Genre de chose que la fiction permet... C'est captivant et facile à lire, j'ai tout de suite entrepris le deuxième, «Le disciple», où l'on a affaire à un «copycat» d'un tueur que Bergman a envoyé en prison...
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Le génie des oiseaux

Par Jennifer Ackerman et John Burgoyne
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Je vous invite à prendre connaissance de ce bouquin de Jennifer Ackerman, «Le Génie des oiseaux», Marabout poche, mai 2019, 511 p. Publié pour la première fois aux États-Unis en 2016, sous le titre «The Genius of Birds» par Penguin Books avec des illustrations de John Burgoyne. La version française en grand format a été publiée en 2017, Éditions Marabout, une traduction de Patrice Salsa. Jennifer Ackerman vient également de publier «The Bird Way - A new look at how birds talk, work, play, parent, and think», Penguin Press, 2020, 368 p. C'est une sorte de mise à jour où elle se réfère à des recherches scientifiques encore plus récentes. Avec le «Le Génie des oiseaux», nous ne sommes plus dans les comportements des oiseaux que nous pouvons observer chez nous. Il y est question de «l'intelligence» ou plutôt du «génie» des oiseaux. Elle s'attarde à démolir le mythe de la «cervelle d'oiseau» en s'appuyant sur la science. Dès le premier chapitre, vous ferez la rencontre de Louis Lefebvre, biologiste et psychologue à l’université McGill qui fera état de ses propres recherches. On y apprend énormément de choses, la fabrication d'outils chez les corvidés, le chant qui relève davantage du langage et qui permet de préciser sa position dans l'espace ou la présence d'un prédateur et même la dangerosité de celui-ci. La capacité des oiseaux à gérer des relations sociales pourra également vous impressionner.
Robert Allie a apprécié et commenté ce livre

Histoire de l'ornithologie

Par Valérie Chansigaud
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
«L’histoire de l’ornithologie» de Valérie Chansigaud, 2014, 384p est le bouquin à lire et à regarder portant sur cette science et en français. Il n’y avait rien de nouveau en français depuis le livre de Maurice Boubier, «L’évolution de l’ornithologie», parue en 1932. Cette 2e édition du livre de Chansigaud peut être considérée comme étant dans la catégorie des «beaux livres», le papier est épais et glacé et l’on y admire plus de 250 photos et illustrations en couleur. L’éditeur utilise «de l’ignorance à la passion» comme sous-titre et c’est bien vrai puisque nous sommes passés de l’extermination d’espèces à leur protection. L’approche y est chronologique en commençant par l’antiquité, le moyen âge, la renaissance, etc. jusqu’au XXe siècle. La structure de l’ensemble de l’ouvrage est un peu dicté par la collection dans laquelle il s’inscrit comme troisième titre. Elle le dit elle-même, «écrire une histoire de l’ornithologie c’est faire des choix». Ainsi, les ornithologues des États-Unis lui reproche d’avoir oublié ou pas suffisamment parlé de certains le leurs plus grands. Nous pourrions mentionner qu’il n’y a pas beaucoup de place pour la Nouvelle-France comme colonie. Les populations autochtones de ces mêmes colonies sont peu évoquées, les femmes sont presque absentes. L’histoire travaille d’abord avec les écrits disponibles dans les langues que l’historien peu comprendre. C’est pourquoi de nouveaux éléments peuvent s’ajouter en provenance de l’Asie ou du monde arabe, moins documenté en français en matière d’ornithologie. Vous trouverez tout de même dans cet ouvrage toutes les œuvres qui ont manqué l’évolution de cette science ainsi que les personnages qui y étaient associés. L’auteur prend également le temps de placer l’importance de la taxidermie, de l’illustration, des musées, de la naissance des associations nationales dans le développement de l’ornithologie. Un superbe ouvrage que les bibliothèques francophones devraient placer sur leurs rayons.
Robert Allie a apprécié et noté ce livre

Pensouillard le hamster

Par Serge Marquis
(4,25)
5 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Robert Allie a commenté et noté ce livre

Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Par John Edward Douglas et Mark Olshaker
(2,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Je me suis lancé dans la lecture du livre «Mindhunter, Dans la tête d’un profileur» de John Douglas et Mark Olshaker après avoir regardé la série Mindhunter sur Netflix… Je peux vous le dire tout de suite, il vaut mieux regarder la série télé que de lire le livre. Tout d’abord, ce n’est pas un roman, c’est plutôt un récit et quasiment un essai sur le profilage de criminel. C’est un excellent bouquin à faire lire par les étudiants en criminologie. Tout le début où John Douglas raconte des brides de sa vie d’adolescent, de jeune adulte et les étapes de sa formation, c’est plate, plate, plate. Par la suite, les entrevues avec les tueurs en série commencent, c’est plus intéressant. S’enchaînent ensuite tous les dossiers dans lesquels on lui demande d’apporter son aide. Malheureusement cela devient vite blasant, même si ses analyses demeurent impressionnantes lorsqu’elles fonctionnent. Le livre se ferme sur une note à la fois positive et inquiétante, Douglas souligne que plus de polices, plus de juges, plus de prisons ne changeront pas grand-chose au nombre de meurtres auxquels nous serons confrontés… c’est davantage d’amour qu’il nous faut, plus de parents ayant de l’amour et de la bienveillance à l’endroit de leurs enfants afin qu’il ne sombre pas du côté noir de la force.
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Les crépuscules de la Yellowstone

Par Louis Hamelin
(3,9)
8 personnes apprécient ce livre
6 commentaires au sujet de ce livre
4 commentaires plus récents
«Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin est un excellent récit romancé du dernier voyage de John-James Audubon (né Jean-Jacques) un peintre Franco-américain, ornithologue et naturaliste. Il entreprend ce voyage en avril 1843 avec comme objectif de remonter la rivière Missouri et son affluent la Yellowstone pour documenter son ouvrage en chantier «Les quadrupèdes d'Amérique». Il faut savoir qu'Audubom est déjà célèbre suite à la parution de son ouvrage légendaire «Les oiseaux d'Amérique» (1830), 4 volumes comptant 495 planches illustrant autant d'oiseaux, le tout en format éléphant (28 x 23 pouces). Nous sommes juste avant la conquête de l'Ouest, Audubon monte à bord du vapeur Omega à Saint-Louis avec quelques collègues et il compte embaucher Étienne Provost comme guide une fois à destination. Le bateau de l'American Fur Compagny transporte de la marchandise pour les différents postes de traite le long du trajet ainsi qu'une centaine d'engagés essentiellement des coureurs de bois canadiens-français. Il est intéressant de noter qu'à cette époque les échanges dans l'Ouest se faisaient plutôt en français et dans les langues autochtones. D'ailleurs la Yellowstone s'appelait encore la rivière de «la roche jaune». La description du voyage qu'en fait Hamelin est principalement basée sur le «Journal du Missouri» rédigé par Audubon. Ce journal est disponible en ligne ou en librairie pour les intéressés. Hamelin développe son récit autour de la relation d'Étienne Provost avec Audubon et de son rôle dans le voyage. En parallèle, Hamelin nous présente sa propre filiation à Audubon. Il faut savoir qu'Hamelin est aussi ornithologue et naturaliste. J'ai compté huit chapitres où Hamelin nous raconte ses observations d'oiseaux ou encore son voyage en voiture sur les traces de Audubon. Tout cela en fait un récit équilibré où nous apprenons plein de choses sur la géographie des lieux, les oiseaux, les animaux, la traite des fourrures, les relations avec les nations autochtones et sur Provost, Audubon et ses collègues. J'ai dû sortir une carte pour situer le Mississippi, la Missouri et la Yellowstone. Je ne connaissais pas l'Antilope d'Amérique (Pronghorn). Audubon était vraiment un dessinateur compulsif, il passait des heures sur le bateau à dessiner des oiseaux ou des mammifères. J'ai vraiment aimé ce bouquin, les amateurs d'histoire et les ornithologues vont apprécier encore plus.
1 commentaire plus ancien
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

L'oeil américain

Par Pierre Morency et Pierre Lussier
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
La lecture de «L'oeil américain» de Pierre Morency fut un plaisir inestimable. C'est tellement agréable et enrichissant de tomber sur ce genre d'oeuvre intemporelle qui vous apporte énormément en termes de bien être et de connaissances... Pierre Morency et un de nos grands écrivains (poésie, théâtre, récits), je ne le connaissais pas avant de m'intéresser davantage à l'ornithologie. Je me suis procuré mon exemplaire de «L'oeil américain» dans une librairie de livre usagé pour apprendre quelques mois plus tard qu'il s'agit de l'oeuvre phare de la nouvelle collection de «nature writing» chez Boréal dirigé par Louis Hamelin dont je venais de terminer le livre sur Audubon. Morency s'est mérité une multitude de prix pour son œuvre poétique, mais aussi pour son talent de vulgarisateur à la radio. Il a notamment reçu en 2000 la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine des lettres, le prix Athanase-David. C'est part sa série de récits qu'il a nommés «Histoires naturelles du Nouveau Monde» réunissant «L'oeil américain» (1989), «Lumière des oiseaux» (1992) et «La vie entière» (1996) qu'il s'est davantage fait connaître du grand public. Cette œuvre nous raconte la faune, la flore et ses rapports avec l'homme de façon poétique et rigoureuse et c'est là que réside tout l'intérêt. En nous racontant d'abord une légende, ou un voyage de Jacques Cartier, Morency nous en apprend davantage sur le Grand-Duc, sur les oiseaux patrouilleurs d'écorce, ou encore sur l'épinette blanche, le bouleau, le cèdre, etc. En 1999, Morency a participé à un documentaire du réalisateur Jean-Philippe Duval qui se veut une réflexion sur son métier et son oeuvre. Ils ont choisi la migration des oies des neiges comme trame de fonds. Ainsi, avec le spécialiste Austin Reed, ils ont suivi les oies jusqu'à l'île Bylot où elles font leurs nids. Le documentaire en question porte le titre de son deuxième récit «Lumière des oiseaux» que je me promets bien de lire. P.-S. Les illustrations apparaissant dans ses récits sont de Pierre Lussier.
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Rêve de Champlain (Le)

Par David Hackett Fischer
(5,0)
3 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Cette oeuvre titanesque constitue certainement la biographie la plus achevée au sujet de Samuel de Champlain. «Le Rêve de Champlain» (2012) de David Hackett Fischer paru en français chez Boréal a d'abord été publié en 2008 aux États-Unis et au Canada anglais. Il faut féliciter au passage Daniel Poliquin pour sa traduction de cette brique. En effet, 1000 pages bien tassées pour faire le tour de la documentation concernant Champlain. L'histoire que nous raconte Hackett Fischer se consomme en 25 chapitres sur 614 pages, c'est donc dire qu'il a 400 pages tout aussi intéressantes d'appendices, de notes, de bibliographies et autres. J'ai été fasciné par la persévérance de Samuel de Champlain pour mener à bien son projet d'établir une communauté francophone en Amérique. Il ne peut en être autrement, il est vraiment le fondateur de l'Amérique francophone. On se rend compte à quel point c'est l'homme qu'il était, «l'humaniste», qui a permis la concrétisation de son rêve, ses «autres» talents ont été des outils au service de son projet. Il est également rassurant de constater qu'il a été possible pour lui et ses compatriotes de s'entendre et de vivre ensemble avec la majorité des nations amérindiennes présentes là où ils s'établissaient et plus encore. Il y a mis des efforts, il a fait des erreurs, mais essentiellement il y est arrivé. À cet égard, l'appendice I mérite le détour, l'auteur y fait une nomenclature annotée de plus d'une cinquantaine de communautés autochtones dont plusieurs ont disparu aujourd'hui. Pour tous ceux qui sont intrigués par les origines des francophones en Amérique, c'est un ouvrage à lire. Encore une fois, pour ceux et celles qui hésitent à se briser les yeux sur des centaines de pages de petits caractères... l'ouvrage de Hackett Fischer a donné lieu en 2015 à la réalisation d'un documentaire qui résume fort bien le livre. Avec Maxime Le Flaguais dans le rôle de Champlain, cette série en six épisodes réalisée par Martin Cadotte, est actuellement disponible sur TFO.
1 commentaire plus ancien
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Les collines de Bellechasse. Éva

Par Marthe Laverdière
(4,66)
2 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
2 commentaires plus récents
On m'a offert le premier roman de Marthe Laverdiére... Oui, oui, la madame qui fait des capsules de jardinage qui nous font sourire. Eh bien, j'ai dévoré en quelques jours les 185 pages de «Les collines de Bellechasse - Eva», le premier tome d'une trilogie annoncée. Roman historique qui se déroule fin 19e début 20e siècle, avec la colonisation qui se poursuit. Il nous raconte le dur quotidien de Québécois et surtout de Québécoises de ce coin de pays qu'est Bellechasse. Ce roman ne laisse pas indifférent puisqu'il est basé sur des faits vécus et que ceux-ci sont très difficiles à «accepter» ou à «comprendre» avec nos yeux de 2020... Vous allez devoir respirer par le nez à quelques reprises... Nous sommes au max du pouvoir et du contrôle de l'église sur les citoyens, les femmes ne sont que des ménagères, des reproductrices et encore moins... Les terres que l'on offre aux colons sont pleines de roches et la vie y est dure comme un lit de planche. J'ai bien aimé, c'est raconté simplement et les dialogues utilisent la langue de l'époque.
Robert Allie a commenté et noté ce livre

Babylone

Par Yasmina Reza
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Plutôt curieux ce roman qui se déroule autour d'un homicide suite à une petite soirée entre voisins et amis et à une chicane de couple au sujet du déroulement de la soirée en question...
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Jazzman : Chroniques et anecdotes autour d'une passion

Par Stanley Péan
(3,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Ce rassemblement de chroniques de Stanley Péan regroupées sous le titre «Jazzman» a paru en 2006. Les textes proviennent de cinq ou six publications différentes et l'auteur les a légèrement remaniés. C'est plaisant à lire sauf lorsque Péan s'égare au sujet de son ex. Ce qui est également très intéressant, à chaque chapitre il nous offre une liste d'une douzaine de disques du répertoire jazz en rapport avec les artistes qu'il a rencontrés.
Robert Allie a apprécié, commenté et noté ce livre

Histoire des sciences

Par Yves Gingras
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Un petit «Que sais-je?» au sujet de l'«Histoire des sciences» par Yves Gingras, un prof de l'UQAM. ce livre est probablement dans ma pile d'essais à lire depuis sa parution en 2018. C'est pour vous dire qu'il n'y a pas assez de jours dans une semaine et d'heures dans une journée pour tout lire ce que je voudrais lire... Il y a encore une bonne douzaine de livres comme celui-là qui m'attendent! Alors cette histoire des sciences est accessible à tous et toutes, Gingras l'aborde en trois périodes: Les sciences anciennes (500 av. J.-C. à 1600 apr. J.-C.), Le renouvellement des sciences (1500 à 1800) puis Multiplication et convergences des disciplines (1800 à 2000). On y discute de l'importance de l'écriture, des traductions, de l'imprimerie, des instruments - télescope, microscope, etc. Le déplacement géographique de l'activité scientifique est très intéressant. C'est 125 pages à lire et à relire.
Robert Allie a commenté et noté ce livre

Lire la poésie

Par Jean-François Poupart
(3,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Jean-François Poupart est poète, éditeur et enseignant au Cégep Édouard-Montpetit. Il a cinq recueils de poésie de publiés et «Lire la poésie» (2018) est son troisième essai toujours autour de son thème de prédilection, la poésie. Il nous propose dans cet essai une réflexion sur sa passion, son objectif étant de nous faire lire davantage de poésie comme individu et comme société via l’école. En abordant son propre parcours au travers de différents «âges de lecture» de la poésie, il souligne des poèmes et des poètes qu’il a aimés et fait des suggestions qui pourraient «allumer la flamme». Dans son cas, dès le premier âge, l’école primaire, il se reconnaissait déjà dans la poésie. Ce qui lui fera dire qu’un seul professeur peu tout changer… Il associe les fables de Lafontaine à cette période ou celles de Félix Leclerc que j’ai lu récemment. L’école secondaire ; il mentionne Baudelaire, Nelligan, Verlaine, Grandbois en disant que «la poésie s’attrape à l’adolescence» notamment parce que la poésie serait «l’art privilégié des esprits rebelles»… C’est à ce moment qu’il ajoute Paul Éluard et Paul Chamberland. Comme son troisième âge de lecture est situé à l’université, il faut en déduire que le Cégep s’insère probablement dans le 2e âge… curieux de ne pas en parler du tout pour un prof de Cégep. L’Université, c’est le doute, le malaise, «l’université n’aime pas la poésie». C’est la littérature, le roman qui a toute la place, on sent son amertume face au sort réservé à la poésie dans l’université québécoise. Il faut le préciser, puisqu’une fois à Paris pour le doctorat, ses rencontres avec des poètes, les lires, les rencontrer, prendre un verre avec eux, l’ont réconcilier quant à la place de la poésie dans le monde universitaire. Puis sa rencontre avec Yves Bonnefoy, «une révélation», lui confirme que la poésie peut prendre beaucoup d’espace dans une vie. Son 4e âge qu’il qualifie de révolte se décrit par une volonté d’aller voir ailleurs, lire la poésie étrangère. Il est rapidement confronté au problème de la traduction et il nous dira que c’est le passage de la langue espagnole au français qui s’y prête probablement le mieux. Le 5e âge de la lecture de la poésie est difficile puisque tout dans notre société nous pousse à l’abandon de la poésie. Pourtant, la poésie est le reflet de sa société, de celle dont elle est issue, elle peut nous en apprendre sur une époque, un territoire, une communauté. Pour lui, la poésie est «le plus haut degré de la parole humaine». Ce sont ces cinquante premières pages qui sont les plus intéressantes à mon avis. Au chapitre suivant, il critique la création poétique à l’université. Ça ressemble à un point de vue d’éditeur exaspéré par la faiblesse des manuscrits qu’il reçoit. On passe ensuite à la lecture de Phèdre de Racine, un chapitre pour nous en convaincre. Quelques mots sur «l’obscurcissement» qui nous fait dire qu’on ne comprend rien à la lecture d’un texte poétique moderne. Le surréalisme comme un amour libérateur via André Breton. L’emportement est-il une bonne étincelle créative? Exprimer le trop-plein peut faire de la bonne poésie. Il termine son essai avec les entretiens qu’il a eus avec son maître Yves Bonnefoy. Finalement, il nous invite à cesser de nous enfermer et à lire de la poésie.
Robert Allie a commenté et noté ce livre

Les grandes marées

Par Jacques Poulin
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Au départ, on est emballé par l'originalité et rythme lent, mais à la longue l’enthousiasme s'effrite. Trop de visiteurs de plus en plus improbables se joignent à l'histoire et on y perd de l'intérêt.
Robert Allie a commenté et noté ce livre

Andante

Par Félix Leclerc
(2,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Je vous suggère la lecture de ces trois petits bouquins d'environ 200 pages chacun que je viens de terminer. C'est intéressant, facile à lire et c'est un plongeon dans notre histoire récente. Cette trilogie commence avec «Adagio» dont les textes ont d'abord été rédigés par Félix Leclerc pour la radio en 1941-42. Il décide en 1943 de retoucher ces contes pour les publier. Par la suite, il publiera «Allegro» qui sont cette fois des fables amusantes, puis «Andante» qui est plus poétique. Leclerc lui-même trouve ses contes un peu trop catholique et moralisateur, mais cela demeure le reflet d'une époque. Même chose pour les fables, vous voyez venir la morale avant d'avoir terminé la lecture du texte, mais le récit est amusant et accessible à de jeunes lecteurs. C'est plaisant à lire!