Activités de François-Alexandre Bourbeau

Vivre reclus, isolé au milieu des arbres et au gré des saisons, se consacrer à son art, rêver de couleurs et de lumière. Seul. Oublié. Parce que le protagoniste du récit se sent fondamentalement seul. Parce que tout est statique. Gyrdir Eliasson nous livre ici un carnet d’artiste dans lequel, si l’on prête bien l’oreille, on pourra entendre des brindilles se briser sous nos pas, le vent souffler dans les ramages, les tisons éclater dans le poêle, la rivière couler au loin. Puis il y a toujours cette touche mystérieuse, cette zone d’ombre propre à Eliasson. AU BORD DE LA SANDÁ est un hommage à la nature, au retour aux sources, au silence et à l’art. C’est le panorama d’une Islande silencieuse.

Précisons d’abord que derrière l’énigmatique Bourbaki se cache un collectif du tonnerre. Nous est présenté un recueil-ovni de courts récits déjantés, entrecoupés de planchettes de BD, sur trame rapprochée ou éloignée de Seconde Guerre mondiale – des orchestrations radiophoniques russes dissimulant des messages codés pour déjouer les Enigma Machines de ce monde en passant par la découverte de mines anti-navires tout bonnement échouées sur la plage Haldimand. Un adroit mélange d’humour et d’érudition qui donne lieu à quelque chose qui pourrait ressembler à un carnet de bord, un manuel de physique, un essai scientifique, un journal de geek et un album photo familial.