Activités de C. A.

Le livre est divertissant, mais à mon avis ne mérite pas 4/5 ou 5/5. C'est un livre qui regroupe une dizaine de nouvelles qui ne sont pas liées ensemble. Sur les 10, je dirais que j'en ai trouvé 3-4 bonnes et les autres assez moyennes. C'est surtout du glauque pour choquer, mais on ne dépasse pas vraiment ce niveau dans la plupart des nouvelles contenues dans le livre. Mais peut-être que de lire du cannibalisme et un fétiche sur des coeurs mourants sont vos trucs. Ce sont des éléments centraux annoncés dès le début dans la plupart des cas ; ce n'est pas seulement insinué. Nous sommes alors plus dans le registre du glauque/dégoût plutôt que celui de la peur. Pour créer de la peur, il ne faut pas montrer. Ce n'est pas le cas ici. Au risque de me répéter, ce livre est vraiment pour ceux qui ont une envie naturelle de grotesque. Comme les histoires sont relativements courtes, il n'y pas vraiment d'attachement aux personnages, car ils n'ont pas le temps de grandir ou d'être développés. L'intérêt des histoires est alors très clairement les thêmes sombres. Personnellement je n'ai pas aimé. À noté que le livre est traduit alors peut-être y a-t-il une différence avec l'original. 3/5

Le quatrième de couverture indique : "Le Collectif Aalaapi est un regroupement d'artistes multidisciplinaires, inuits et non inuits, s'étant rassemblés pour réaliser le documentaire radio Aalaapi et la pièce du même nom". Le gros problème est là. Le livre ne rend pas justice au documentaire. Le livre n'est simplement pas le bon médium pour juger de la qualité de produit culturel réalisé par Laurence Dauphians, Marie-Laurence Rancourt et leurs collaborateurs. À défaut d'avoir vu un documentaire ou une pièce de théâtre, vous avez le résumé sur la brochure. Le livre se lit en 1 heure et moins et je n'ai pas réussi à me plonger dans l'environnement et les sentiments évoqués en raison du format. C'est malheureux car le dialogue entre le Nord et le Sud est quelque chose de beau. 1/5

Un très bon livre pour celui ou celle qui désire une introduction sur Carl Jung et ses travaux. L'oeuvre de Jung est très complexe et semble très près de la "vérité" par rapport à la psychée humaine. Il a laissé, comme Freud, un héritage imposant. Personnellement, j'ai trouvé que le livre passait trop de temps sur la vie personnelle de Jung. La seconde partie du livre, qui se concentre sur les notions phares de l'oeuvre de Jung, a été pour moi bien plus intéressante. La seule critique de Lenoir sur Jung est sur un texte des années 1930 jugé par lui-même comme étant antisémite... j'aurais préféré que Lenoir nous ouvre sur la critique de Jung par des contemporains ou des psychanalystes d'aujourd'hui. Car Jung est loin de faire consensus. Mais rappelons que Lenoir est un philosophe. Si vous voulez davantage comprendre comment on peut adopter ou critiquer l'oeuvre de Jung, il faudrait davantage faire des recherches spécialisées. Ou encore lire l'oeuvre imposante de Jung. Cela demeure toutefois un bon livre d'introduction sur la personne de Jung et quelques points principaux de son oeuvre.

Avant toute chose, laissez moi dire que je suis un néophyte en matières de poèmes. Bien que ce ne sont pas un requis, de ce que je comprends, il y a très peu de rimes dans l'oeuvre de Jacques Brault. De plus, le rythme de ces poèmes était très étranger pour moi. Sa poésie me semble un peu inaccessible en d'autres mots. Peut-être ne suis-je pas assez "expert"... pour la comprendre. Je dirais que peut-être 5-10 % des poèmes ont résonné avec moi. J'ai trouvé que le style semblait évoqué souvent la tristess, la mélancholie, le fatalisme. J'ai aussi trouvé que le style et les textes semblaient puisé beaucoup dans la réalité du Québec des années 60 (identité canadienne française, la réalité modeste/ouvrière de Montréal, la mythologie du Québec sauvage). Je ne suis pas certain que son oeuvre va "bien vieillir". 2/5

Je n'ai pas aimé ce livre. Je m'attendais à apprendre davantage sur les spécificités culturelles et artistiques de la république de Weimar, une période historique qui nous a donné notamment le film culte de Metropolis. Le quatrième de couverture indique d'ailleurs que la république de Weimar incarne "la première tentative de démocratie allemande, ère sans précédent de liberté politique, de foisonnement intellectuel et de créativité artistique". Or, ce n'est manifestement pas l'objet premier du livre. Le livre s'attarde plutôt surtout aux personnalités politiques (Friedrich Ebert, maréchal Hindenburg), luttes politiques et tensions sociales... aux échecs des uns aux bénéfices des autres. L'écriture est très détaillé et méticuleuse (va dans les détails des partis politiques, des résultats électoraux), mais n'est pas particulièrement passionnant à mon sens. J'ai trouvé le livre assez ennuyant et j'ai finis par le feuilleter rapidement.

Il s'agit d'un livre dans lequel s'imbrique plusieurs narrations entremêlées, mais cohérentes. Le livre n'est donc pas très linéaire, mais cela fonctionne ici très bien. Très très bien écrit et on voit bien ici que ce n'est pas seulement un livre, mais une œuvre créatrice : tout est pensé ici, autant au niveau de la forme que du format. Le livre peut sembler être un véritable labyrinthe, à l'image de l’œuvre fictive de T.C. Elimane. Personnellement - et probablement que c'est l'expérience désirée - je me suis parfois senti perdu et frustré au cours de la lecture. Ces sentiments sont accentués si vous n'êtes pas assidus dans votre lecture. Vous vous demanderez constamment qui sont les personnages et quels sont les liens qui les relient. J'ai eu l'impression au début du livre d'être devant une œuvre créatrice célébrée que je ne comprenais pas. Un peu comme le cas de figure d'un film qui reçoit des acclamations des critiques mais qui est boudé par le public. Cependant, à mesure que je progressais dans le livre, j'y prenais de plus en plus goût. Malgré certaines frustrations, surtout dans le premier 1/3 du livre, le livre m'a marqué et réussit sa mission créatrice. Je vous encourage à lire les autres commentaires déjà inscrits puisqu'ils résument bien l'expérience du livre. 4/5

La thèse du livre est que la civilisation occidentale qui repose sur son héritage judéo-chrétien et des philosophies des lumières est attaqué par l'idéologie chaotique du wokisme. D’où le titre du livre, "The War on the West". C'est une thèse qu'on voit chez d'autres penseurs américains, canadiens, français et britanniques, notamment dans les cercles davantage conservateurs. "If the West is to survivre, it must be defended". C'est avec enthousiasme que Douglas Murray a revendiqué le rôle de défendre l'Occident. Il y a des bons arguments dans le texte de Murray, car oui, il s'est dit beaucoup de niaiseries dans ce débat culturel. Rappelons-nous toutefois que tout conflit idéologique est caractérisé par une certaine mauvaise fois, un certain dogmatisme, une logique de zero-sum game. En d'autres mots, ne chercher pas de nuances dans toute cette intensité de débats idéologiques. Or, Murray tombe également dans ce piège et jette le bébé avec l'eau du bain. À la lecture du livre, on comprend que pour Murray, tous les penseurs occidentaux historiques qui ont oser flirter avec le relativisme culturel sont aussi coupables d'avoir contribuer à la guerre contre l'Occident. Il n'y a pas de nuances dans l'argumentaire de Murray. Il s'agit en fait presque d'un pamphlet. Le problème - et on rencontre la même situation quand on regarde la TV ou internet - c'est que cela nous encourage seulement à se nourrir d'énergies et d'émotions négatives ou à nous conforter dans nos opinions déjà formées, à l'image du concept de la chambre d’écho. Il n'y pas beaucoup de positif et de constructif dans ce livre. J'ai acheté ce livre car je partageais certaines opinions au départ, mais je dois dire que cette négativité m'éloigne davantage de cet auteur. Au final, je comprends que ce livre n'est pas pour les indécis ou les penseurs, mais bien pour les militants déjà convaincus. 2/5. Note : écouté en audiobook.

Des livres comme celui-ci promettent des lectures intéressantes ; l'histoire humaine est riche et très diversifiée. Cependant, le sujet est beaucoup trop large et on pourra reprocher à l'auteur de ne pas avoir suffisamment cibler son sujet. À mon sens, suite à la lecture, le fil conducteur du livre n'est pas toujours évident. De même, la fin abrupte du livre laisse penser que le reste de la pensée de l'auteur sera précisé dans une suite. L'idée de l'auteur de se placer fictivement avec les théoriciens classiques comme Épicure pour avoir des discussions imaginaires avec eux ne m'a pas plu personnellement. Mais je crois que cela pourrait plaire à d'autres, puisque les réflexions des théoriciens sont simplifiées et vulgarisées et deviennent davantage accessibles. L'auteur est certainement un érudit. Le mérite du livre est de me faire connaître certaines notions ou théories que je pourrai ensuite creuser davantage avec des lectures additionnelles. Cela demeure un bon livre d'introduction ; il ne va pas toujours loin dans les détails, mais aborde plusieurs thèmes et périodes importantes en ce qui a trait à la pensée humaine. Intéressant, mais ce ne sera pas un livre que je vais relire nécessairement. 3/5

Une analyse très réfléchie sur les messages de deux oeuvres importantes d'Orwell, soit 1984 et la Ferme des animaux. Onfray établit que ces deux fictions théorisent la dictature en mettant en scène des régimes totalitaires. Alors que la Ferme des animaux représente le sort indéniable de toute révolution, 1984 illustre les effets des technologies et du contrôle de l'information et ultimement, de la pensée. Onfray réussit donc - comme à son habitude - de dresser des parallèles inquiétants quant à ces fictions d'Orwell et nos réalités contemporaines. On lui reprochera cependant d'avoir une vision trop pessimiste du genre humain.

Je voulais lire ce livre car ce roman "fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle" selon Wikipedia. Ce roman place les personnages et l'histoire au temps de la Révolution française de 1789. Le roman est bien écrit et utilise un vocabulaire approprié pour donner du réalisme à l'histoire qui se déroule dans un temps ancien. Certains thèmes sont intéressants mais il n'y pas de réflexions plus profondes. Passionné de cette période, j'aurais aimé que le roman explore davantage certains épisodes de la Révolution. Je trouve la période historique plus intéressante que les personnages au cœur du roman. Mon avis : lecture correcte, mais je vais oublier ce livre rapidement.

Dès qu'on recherche ce livre sur internet, on peut voir les nombreuses accolades. 5 étoiles sur 5 ! No. 1 New York Times besteller !... C'est sans compter les nombreuses personnalités qui ont donné des éloges au livre. Un ami me l'a même recommandé ! Je n'ai jamais autant été mené en erreur. Ce livre est d'abord très mal écrit ; plusieurs mots sont retenus par l'auteur pour, semble-t-il, montrer sa maîtrise de l'art. Il en résulte seulement un style peu naturel et peu familier qui nous fait vite décrocher du contenu du livre. Il en va de même pour les dialogues qui sont tout à fait "cringy" (excusez l'anglicisme). On a le même sentiment devant les notes de motivation que l'auteur croit profondes, mais qui sont creuses... parfois même dénuées de sens. "The soul objective is the pursuit of the singular finish with only the arrival in sight. This is what brings us together" .. Ou encore "Words are momentory ; intent is momentous"... Sérieusement ? On dirait un mauvais livre de développement personnel, rien de plus. En plus d'être ennuyant, le livre semble faire, dès les premières pages, l'apologie de la violence familiale. J'ai fermé le livre avant de l'avoir terminé. Mon appréciation de Matthew McConaughey est bien pire qu'avant d'avoir lu ce livre.