Balades Entre les lignes(Suzanne)
Intérêts littéraires : Littérature, Biographies, Essais, Jeunesse, Bande dessinée, Psychologie, Faune/Flore, Arts, Ésotérisme

Activités de Balades Entre les lignes(Suzanne)

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Saga des Béothuks (La)

Par Bernard Assiniwi
(4,75)
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Il m’est difficile, même après avoir terminé cette saga depuis quelques jours, de venir vous en jaser sans que mon cœur chavire et saigne. Et oui à ce point car cette histoire est venu me chercher jusqu’au plus profond de mon être, de mon sang, de mon humanité. Et j’ai honte aussi de me qualifier d’être humain quand je viens de sortir d’une lecture dans laquelle la sauvagerie, la brutalité et la cruauté chez l’homme n’a pas d’égal. Et cet homme c'est l’homme blanc, fier de sa race et de sa domination au point de tuer et de décimer tout un peuple sans raison sauf celle de se croire supérieur. Et j’en pleure aussi de rage qu’une tribu ayant vécu, pêché, chassé et aussi aimé la terre, la mer, ne demandant qu'à y vivre en paix bien aujourd’hui cette tribu n’existe plus car massacrée et décimée aussi par les maladies apportées par ces hommes venus d’ailleurs. Ce fait historique, nous le retrace parfaitement ainsi que toute l’histoire de ce peuple premier de l’an mil jusqu’à l’ultime souffle de la dernière descendante des Béothuks, Shawnaditith, morte en 1829. En de courts chapitres, l’histoire défile d’événements en événements en traversant les siècles aux côtés de ce peuple. On assiste à la naissance de cette nation, on apprend de sa langue, sa culture sa mentalité. On voit défiler au fil des ans, ses aventures, ses espoirs, ses drames, ses difficultés face à l’arrivée de ces étrangers qui la mèneront à sa perte. L’écriture d’Assiniwi est belle, douloureuse, bouleversante et profonde à la fois. Il fait de cette saga non seulement un fait historique mais un hommage à un peuple beau, des êtres amoureux de la terre, de la nature et de la vie. Un hommage envers une nation qui n’existe plus mais qui doit rester vivante à jamais. N.B. : Cette saga comprend un lexique de la langue Béothuk et une chronologie très bien documentée de l’histoire de cette première nation. Un «travail» de maître de l’auteur : Bernard Assiniwi Un petit complément : Béothuks : Groupe d'autochtones vivant autrefois à Terre-Neuve, mais qui sont aujourd'hui décimés. Ils habitaient sur cette île bien avant les contacts européens et appliquaient de l'ocre rouge sur leurs canots, ce qui pourrait être à l'origine du sobriquet " Peaux-Rouges " employé par l'homme blanc dans l'ensemble de l'Amérique du Nord coloniale. En raison de la colonisation européenne, des altercations et des maladies contres lesquelles ils n'avaient aucune immunité, le dernier des Béothuks est mort à Terre-Neuve en juin 1829. Les Béothuks ont été les premiers habitants indigènes de la portion insulaire de Terre-Neuve. Ces chasseurs-cueilleurs de langue algonquine ont occupé à une époque la plus grande partie de l'île. © 1997 Ralph T. Pastore Unité d'archéologie et Département d'histoire Memorial University of Newfoundland Encyclopédie canadienne en ligne.
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Trois frères

Par Peter Ackroyd
(3,0)
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Trois frères: Harry, Daniel et Sam nés à un an d'intervalle et venant d’un quartier modeste au cœur d’un Londres des années soixante. Trois frères qui, suite à la disparition de leur mère et au travail plus que prenant d’un père peu souvent à la maison, devront apprendre la vie à leur façon. Bien que différents, les trois frères ne désirent qu’une chose commune, quitter ce quartier afin de battre de leurs propres ailes. Au fil du temps, ils vont s’éloigner les uns des autres et devenir des hommes. Au fil des chapitres, on suit leur parcours en étant tantôt aux côtés d’Harry, l’aîné, l’ambitieux de la famille, rêvant de devenir un grand journaliste. Puis aux côtés de Daniel, l’amoureux des lettres, imbu de lui-même, n’espérant que devenir un grand critique littéraire. Finalement on regarde aller Sam, le cadet, silencieux, refermé sur lui-même, vivant au jour le jour sans se préoccuper de l’avenir. Trois frères, trois êtres différents qui, malgré leur éloignement respectif, vont voir leur route se croiser à nouveau lors d’un événement inattendu. L’histoire que nous dépeint l’auteur offre un portrait de trois êtres pas vraiment gâtés par la vie à travers une société londonienne en pleine transformation. Peter Ackroyd nous raconte non seulement les destins des fils Hanway mais aussi le réveil d’une ville après des années de grisailles et de dépression sociale. Un Londres où va se mêler autant une culture intellectuelle que populaire à travers des personnages en quête d’identité au même titre que les trois frères Hanway. Bref, Trois frères est un roman d’apprentissage certes, mais c’est aussi un roman à l’intrigue bien ficelée dans lequel on fait de belles, de dures et de drôles de rencontres, où l’ambition, le rêve, les valeurs morales, sociales et familiales croisent la corruption, les scandales politiques, sexuels et immobiliers. Un roman reflétant une jeunesse à la fois désabusée que volontaire et ambitieuse à travers trois destins différents mais restant liés au bout du compte et malgré quelques passages que j’ai trouvé un peu tirés par les cheveux et dans lesquels je me suis égarée, Trois frères offre tout de même un bon moment de lecture.
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L'outsider

Par Stephen King et Jean Esch
(5,0)
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Je lis King depuis un sacré bon bout et je dois dire que, malgré quelques déceptions, ses écrits m’ont vraiment plu et L’outsider fait partie de la catégorie excellente lecture. Dès la première page le rythme s’accentue, l’angoisse monte petit à petit jusqu’à se demander jusqu’où King va nous emmener cette fois-ci. Mêlant le genre, passant d’intrigue policière au roman touchant à l’étrange et au surnaturel, l’auteur semble prendre un malin plaisir à nous mener là où il le désire. En fait le tout débute par la découverte du corps mutilé d’un jeune garçon de onze ans. Son entraîneur de baseball : Terry Maitland est vite soupçonné de cet horrible meurtre d’autant plus que plusieurs témoins l’ont aperçu emmener le garçon, que son ADN ainsi que ses empreintes ont été retrouvées autant sur le lieu du crime que sur le corps de la victime. Tout accuse Maitland pourtant, d’autres témoins affirment qu’ils étaient en compagnie de l’accusé dans une autre ville, et d’autres preuves le prouvent. Bref, Maitland semble posséder un alibi en béton. Dans ce cas, même si tout l’accuse autant que tout l’innocente, comment le suspect a-t-il pu se retrouver dans deux endroits en même temps? Mystère! Quelle histoire vraiment! À partir d’une enquête policière, on va basculer dans le surnaturel. Surprenant, apeurant, terrifiant par moment et King maîtrise parfaitement son sujet. Son intrigue est construite avec intelligence et nous tient en éveil dès les premières lignes. Petit à petit on ressent l’inquiétude, la menace, la peur au même rythme que les personnages. Parlant des personnages, l’auteur a su parfaitement bien les intégrer; chacun à sa place dans un rôle bien défini et sont tous plus intéressants les uns que les autres, même les plus diaboliques. Finalement, j’ai passé un excellent moment de lecture en plein milieu d’une histoire très bien réussie. Avec L’Outsider, on retrouve le talent de conteur de King et celui-ci frappe en plein dans le mil car la magie opère à nouveau. À lire.
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Le pays des oubliés

Par Michael FARRIS SMITH
(4,0)
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Ma première lecture d’un roman de Michael Farris Smith : Nulle part sur la terre m’avait énormément plu au point d’en ressentir un coup de cœur alors il me tardait vraiment de me plonger à nouveau dans un nouvel écrit de l’auteur. Et, dès les premières lignes de Le pays des oubliés, je savais déjà que j’allais passer un excellent moment de lecture. À nouveau de beaux personnages comme celui de Jack, un homme qui, depuis l’enfance, est désillusionné par la vie car celle-ci ne lui a pas fait de cadeau. Pour survivre il se bat afin de payer non seulement ses dettes mais aussi celles de Maryann, sa mère adoptive, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Puis il y a Annette, la belle et mystérieuse Annette qui, en quête d’une nouvelle vie, est prête à suivre n’importe laquelle route du moment que celle-ci va la mener vers le meilleur. Ces deux êtres paumés, ne connaissant depuis trop longtemps que les côtés noirs de la vie, vont se croiser et choisir de cheminer ensemble afin d’affronter les mauvais coups du sort qui ne les ont pas épargnés jusqu’à ce jour et ne faisant qu’eux que des laissés-pour-compte de la société. Une fois de plus, Michael Farris Smith réussit le pari de nous immerger complètement dans une histoire où un tourbillon d’émotions nous envahit page après page. Au fil de ses mots, l’auteur nous entraîne dans les coins sombres du delta du Mississippi entre la violence, la détresse, les bas-fonds d’un pays rongé par la misère. Bref, là où le rêve américain n’a jamais été que l’ombre de lui-même. Une histoire forte de deux personnages auxquels on s’attache dès leur première apparition. Une intrigue bien menée et présentée par une plume autant tranchante et sombre que touchante et d’un réalisme frappant qui, au bout du compte, malgré la noirceur du thème, nous permet d’espérer, tout comme pour ses personnages, une lueur d’espoir entre l’ombre et la lumière. Magnifique roman. Un bijou de lecture.
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Mademoiselle Personne

Par Marie Christine Bernard
(4,33)
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Ah jolie Céleste, femme de mer qu’elle adule et déteste au plus profond de son âme. Jeune dame tantôt, belle, tantôt désirable, mystérieuse, dure, ensorceleuse mais surtout qui ne laisse indifférent quiconque croise ses jours. Car elle attire la demoiselle! Autant l’arrogant Émile que le naïf citadin Justin ou encore Will, ce capitaine au long cours. Bref, elle en fait tourner des têtes et chavirer des cœurs. Mais elle est amère la Céleste et elle a mal depuis des lunes et des lunes parce que ses rêves, ses père, frère, soupirant ne sont plus: arrachés par la mer; cette grande bleue aussi belle que cruelle. Une très jolie histoire autant douce que tragique et mystérieuse, narrée à quatre voix passant d’hier à aujourd’hui sous des regards et tons différents mais unis dans l’émotion. Et c’est un beau roman qui se lit au rythme d’une mer tantôt calme, tantôt déchaînée suivant l’humeur du temps et des émotions vécus par ces magnifiques personnages. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Marie-Christine Bernard. Un style accrocheur sous de superbes mots parfois tout droit sortis de la parlure gaspésienne qui nous parlent de la vie, la nature, la mer. L’auteure nous raconte la vie de Mademoiselle Personne mais aussi un coin de pays si cher à mon cœur et dont j’ai reconnu la force, la volonté et la détermination de ses habitants mais aussi certains caractères bouillants et pas toujours faciles. Une tragédie, une histoire d’amour et d’espoir, de disparitions, de refus et d’acceptation. Un excellent roman tout en passion qu’il vous faut lire absolument.
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Matisiwin

Par Marie Christine Bernard
(4,5)
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Que dire?? Oh j’en aurais tant. À écrire aussi. Mais les mots s’entassent là, au fond de ma gorge; je n’y arrive pas. Dans le fond c’est mon cœur qui chavire à chaque souvenance de ces pages lues; une après l’autre car chacun des mots m’a laissé, en dedans, de vives émotions. Je vais tenter tout de même de vous étaler quelque peu mes ressentis face à ce magnifique écrit mais pardonnez d’avance si je coupe court car ce tout petit roman est si profond que je n’arriverai jamais à rendre à sa juste valeur toute la richesse de Matisiwin. Et la richesse de ce roman se situe à travers le cheminement de Sarah-Mikonic Ottawa que nous suivons par la voix de sa grand-mère décédée qui va ''marcher'' à ses côtés tout au long de cette traversée que la jeune autochtone va parcourir afin de se retrouver mais aussi s’emplir l’âme et le cœur de celles qui étaient là avant, de qui elle est devenue et de ce qu’elle transmettra à sa fille. Ma petite-fille, Nosim, n’aie pas peur. Tu sais qui je suis. Tu connais ma voix. Tu l’entends dans le vent qui soupire et dans les épinettes qui dansent. Dans le chant du traîneau porté par le tambourinement feutré des raquettes. Dans le son silence des flocons qui se déposent tout autour de toi. Je te parle de ce que tu es. Je te parle de ce qui se trouve sous la neige, et de ce que tu es venue chercher. Je suis ta mémoire. Tout au long de ce voyage initiatique les mots de sa kokom, (grand-mère), vont lui raconter l’histoire des femmes de son sang. Chaque phrase, chaque regard, chaque silence vont se glisser dans ses pensées en lui offrant le moment présent mais aussi la triste réalité de ces blessures et déchirures héritage légué par l’horreur des pensionnats, l’innommable qu’ont vécu un nombre incalculable des siens. On nous ramenait au retour de l’été des enfants qui chaque fois nous paraissait un peu moins les nôtres. […] Ils étaient si changés. Leurs vêtements, leurs cheveux, leur odeur… […] Ils avaient honte d’être nos enfants. Et nous avions honte aussi d’être de si indignes parents. Des passages bouleversants. Une vérité dure, crue, malheureusement trop réelle et malgré tout, une histoire sous une plume belle, sobre et poétique à la fois. On sent au fil des pages l’amour et le grand respect de Marie-Christine Bernard pour ces êtres qui, malgré les souffrances, se tiennent et se tiendront toujours debout. Matisiwin c’est l’hier que Sarah-Mikonic doit apprendre et comprendre; en apprivoiser le temps présent pour enfin vivre. Et voilà que tu comprends que c’est ici que t’a menée le moteskano (le chemin des ancêtres), ici et maintenant devant moi, avec ta mère, et ta fille entre vous deux, et ce fil qui nous lie. Voilà enfin que tu sais qui tu es et d’où tu viens. Finalement Matisiwin va me rester très longtemps en mémoire et migwech à Marie-Christine Bernard pour ce très bel hommage à toutes les kokom, tcotcom, tanis et nosim de notre Terre-Mère.
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Polatouches

Par Marie Christine Bernard
(4,0)
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Depuis ma première lecture de la plume de Marie-Christine Bernard, jamais je n’ai été déçue alors laissez-moi vous dire que ce ''petit dernier'' je l’attendais depuis un bout. Une fois de plus l’auteure a réussi le pari car je suis encore sous le charme de cette histoire mêlant quête identitaire, amour, amitié et monstres légendaires au réalisme frappant. Un roman dont les personnages principaux, aux origines et caractères différents, ont plusieurs points en commun parmi lesquels l’acceptation de soi. Il y a Stéphanie et Josée. Leur couple bat de l’aile depuis quelques temps car Josée, désireuse de fonder une famille, se butte au refus de Stéphanie qui ne veut pas dévoiler leur union à ses proches comme à ses collègues de peur d’être rejetée. Puis il y a Claude, le fidèle ami de Stéphanie, qui devra démontrer de la patience face à la jalousie de Josée et tout autant envers le scepticisme de celle-ci concernant ses liens de sang. ''Ah ouais, Cœur de Tonnerre cherche ses racines. C’est dans tes livres, pis dans ta tête, tout ça, Claude. […] As-tu un numéro de bande, toi? Moi, oui. J’en ai un, pis j’suis pas plus indienne que toi.'' Dans Polatouches il est beaucoup question de choix, d’héritage culturel et d’introspection. L’intrigue y est fort bien menée et devient de plus en plus intense par le climat d’horreur que Marie-Christine Bernard a habilement introduit au fil de l’histoire. Bref, un récit touchant, passionnant et angoissant à la fois. J’ai aimé que l’auteure mette en avant autant la différence, les préjugés, la difficulté de s’assumer que l’amitié, l’amour et le courage. J’ai aussi bien apprécié les rapprochements qui se sont créés entre certains protagonistes. Au final, mon attente du dernier roman de Marie-Christine Bernard n’a pas été vaine et je ressors de cette lecture vraiment comblée.
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La mémoire du temps. Une enquête de V.A. Constantineau

Par Mylène Gilbert-Dumas
(4,33)
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Mais que contient donc ce fameux papyrus pour que sa teneur, si dévoilée, remettrait en question toute la véracité des évangiles? Pourquoi tant de mystères autour de ce texte ancien reçu des mains d’un ami et qui lui ferait craindre le pire si celui-ci tombait entre de mauvaises mains? Toutes ces questions attisent la curiosité de l’écrivaine Virginie Constantineau qui, malgré les avertissements de son ami libraire, va se lancer dans sa propre enquête afin de découvrir l’origine de cet étrange papyrus. Ah que voici un roman tout à fait dans le ton pour tous amateur(e)s de thriller politico-religieux jouant autant dans la fiction que dans les faits historiques et j’avoue que lorsque l’histoire est fondée sur des faits réels, ça m’interpelle un peu plus. Au fil des investigations de Virginie Constantineau, on voyage entre passé et présent. Tantôt on se retrouve dans les années quatre-vingt aux côtés de Nicolas Gustave tentant d’apporter des preuves sur ses allégations concernant certaines doctrines chrétiennes puis au présent à suivre les pas de Bill Stillman, organisateur politique cherchant à retrouver et détruire les fameux manuscrits qui pourraient nuire aux groupes religieux qui, par leurs influences, dictent les projets de loi sur le gouvernement ultraconservateur en place. Aux côtés de ces trois principaux personnages, on suit un jeu de piste captivant qui nous mène à voyager au Québec, en Nouvelle-Écosse puis au Caire et en Suisse pour se retrouver également à Ottawa et au Maine, États-Unis. De chapitre en chapitre, l’intrigue se tisse et est habilement maîtrisée par l’auteure dont les descriptions et détails mêlant le fait historique et la fiction, offrent une lecture très intéressante dans laquelle on vit, en même temps que les protagonistes, leurs découvertes des rapports de force entre religion et politique, des fouilles archéologiques, le mysticisme chrétien ou encore croyances populaires quasi inébranlables. Je n’ai pas détesté parcourir les péripéties de ces personnages en ne vous cachant pas que celui de Valérie est mon préféré. J’ai aimé son courage, sa détermination, sa grande curiosité, sa sensibilité et surtout son indépendance. Finalement, La mémoire du temps est un excellent roman fort bien documenté et ce premier ''passage'' de l’auteure dans le domaine du thriller politico-religieux nous prouve une fois de plus du talent d’écrivaine de Mylène Gilbert-Dumas.
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