Activités de Raphaël Angers

Étant un fan de la série Assassin's Creed et un bachelier en histoire, ce livre m'a beaucoup plu. Le questionnement de départ du livre est très intéressant : si les statistiques montrent que les jeux vidéos ont possiblement plus d'influence que l'école en terme d'heures de fréquentation, qu'est-ce que ça veut dire pour l'histoire, est-ce positif ou négatif pour l'apprentissage de cette dernière? Pour tenter d'éclairer cette question, les deux auteurs font une série de quinze entretiens avec des historiens qui ont travaillé avec Ubisoft, à temps plein ou à contrat, pour la conception des différents jeux de la série Assassin's Creed. De nombreuses questions pertinentes sont discutées : Est-ce que le jeu vidéo peut servir à l'enseignement de l'histoire? Est-ce que les jeux d'Ubisoft sont fidèles à la réalité historique? Qu'est-ce qui est important à considérer quand on veut faire un jeu vidéo situé dans le passé? Les réponses des personnes interrogés sont assez variées. Certains s’enthousiasme de l'intérêt historique que porte Ubisoft à ses jeux, d'autres sont beaucoup plus sceptiques des réels points positifs de la franchise. Mais, iels sont à peu près tous d'accord pour inviter tout le monde à la prudence par rapport à Assassin's Creed. Ces jeux sont conçus d'abord et avant tout pour le divertissement et le profit, l'apprentissage de l'histoire étant nettement secondaire. Au mieux, ces jeux peuvent être des compléments pédagogiques, à condition que cela soit accompagné d'un regard critique. Passionnant du début à la fin !

J'ai d'abord été attiré par ce livre par le fait que ce soit un récit en une seule phrase. Puis, j'ai connu Anne Archet, la blogueuse/écrivaine anarchiste, pansexuelle, irrévérencieuse et autres adjectifs, que j'ai appris à vraiment apprécier. Donc, une cent-vingtaine de pages, sans point, avec beaucoup de virgules, sur la masturbation féminine, où les fantasmes et les désirs sexuels mènent à des réflexions de société comme la pornographie, la technologie et l'environnement, qui ne sont que partie remise pour revenir au sujet d'obsession de la narratrice : l'autoérotisme. Le choix de concevoir le récit en une phrase s'avère judicieux pour rendre compte de cet obsession car on ne peut pas simplement sauter cinq pages, sinon on est complètement perdu. Idéalement, il faut lire du début à la fin sans interruption. La plume d'Anne Archet, légère, drôle et fluide, permet de la faire sans problème.