Activités de Simard Gabrielle★彡

L’allure que donne Ce qu’on respire sur Tatouine, marqué de Star Wars et de courtes phrases, peut s’approcher d’une fanfiction, mais d’un discret lyrisme ; on se trouve vite adsorbé et étonné. Non moins, c'est avec un trop-plein d’aléas d’un homme dépourvu de tout charisme, malade de fibrose kystique et malade du désert ; de Tatooine, que piqué par-ci par-là de personnalités ; de chanteurs et d’acteurs, ou de marques ; à coup de McDonald’s et de Sidekicks, de trame sonore ou de chansons ; d’un Fell in Love With a Girl, qu’on retrouve dans l’écriture de Jean-Christophe Réhel un « lui » poétique et un « nous » québécois.

Mèche c’est un naufrage « quelque part dans un désert de mots » où un poème s’écrit à chacun des jours, d’un amour irréductible qui « [va] plus loin que des mots [et] plus loin que des poèmes ». C’est aussi 54 poèmes écrits en 54 jours à l’être aimé, mais qui prennent fin au 49e. Puis les jours s’entremêlent, « il y [a] des cordes pour se pendre aux cheminées des usines » et « l’amour astronomique » se perd « dans les sillons d’un vieux disque ». D’ailleurs, sachez que les derniers poèmes sont numérotés par ordre décroissant, d’autres sont hors du temps, dénumérotés, et que L’ombre clôt l’ensemble d’un charivari de regrets et d’une cacophonie qui « dureee de puis long long temps longtemps sss s par ici surtout [d’un] absence de couleur ». En définitive, « comme un couteau dans une orange » et d’évidence, « [Mèche] offre une avenue en dents de scie ». Les tonitruantes lamentations couvrent l’amour et « pour finir [, tout] brûle ». Mèche : suivi de L’ombre « [honore] les adages des hommes et des femmes qui appartiennent à la terre et non l’inverse ». Et si les abricots ne sont pas nécessaire, sachez toutefois apprécier « [les] vieux livres de poèmes que les anciens libraires comme les plus niais jugent sans prix ».