Activités de Antoine Marchand

J'ai décidé de lire ce roman de Sagan pour ma culture littéraire française et j'ai été vachement déçu. Beaucoup d'ambiguïtés dans les pensées de Cécile, personnage principal, mais sans jamais avoir de réel avancement dans cette philosophie. Pour ma part, il y a trop de pensées futiles mélangées avec des pensées éclairées pour que ce soit un bon texte. J'en conçois qu'il s'agissait de son premier roman, mais on voit tout de suite cette innocence; autant dans les dialogues (extrêmement théâtraux) et les dires intérieurs de la narratrice. Un récit qui ressemble à Les Liaisons Dangeureuses mais avec moins d'actions.

En 2001, le crâne puis le corps décomposé d'une femme sont retrouvés près d'un stationnement de l'Hôpital Royal Victoria à Montréal. N'étant pas réclamé ni reconnu, ce squelette devient « Madame Victoria » et fait partie de l'imaginaire collectif du mystère et de l'inexpliqué québécois. Encore aujourd'hui, la vraie identité de cette femme est inconnue. Catherine Leroux décide de créer une série de vies possibles qu'elle aurait pu avoir pour se retrouver dans ce parc et être encore inconnue à ce jour. Chaque histoire se veut être une nouvelle d'une vingtaine de pages, au plus. Le livre débute très fort et la plupart des premières vies de Madame Victoria sont bien imagées et racontées. Mais j'ai été personnellement déçu par les dernières nouvelles, qui touchent encore plus la fiction et presque la science-fiction. Je recommande cette lecture à tous les amateurs de recueils de nouvelles, de faits divers ou les amateurs de lecture imagée.

Estelle travaille comme enquêtrice pour le gouvernement de l'Équilibre, où elle doit résoudre différents cas d'évasion de prison… Laurent est un genre de porte-parole pour le parti citoyen où il défend les différentes réformes mises en place par le parti… Sandrine est journaliste et essaie de trouver des failles dans le « système » … Samuel veut écrire un livre sur le système de l'équilibre et les prisons… Julien est un « ouvreur », s'occupant d'ouvrir les portes aux diverses prisonnières pour les faire entrer dans leur huit-clos… L'équilibre est un roman choral dystopique dans un style semi-suspense. On suit principalement les enquêteurs du système sur les différentes évasions qui ont eu lieu dans les derniers mois tout en essayant de comprendre les failles du nouveau système carcéral mis en place pour le Parti citoyen, arrivé au pouvoir il y a environ 20 ans. J'ai eu extrêmement de difficulté à finir ce livre. Dans les 2 premières parties, il n'y a, selon moi, pas de rythme et l'intrigue est très décousue. La dernière partie a beaucoup plus de rythme et se transforme petit à petit en polar. J'ai bien aimé cette partie si ce n'était pas du dernier chapitre. J'ai pris beaucoup de temps à finir ce livre et je l'aurais peut-être mieux apprécié si je l'avais lu plus rapidement. Mais pour moi, il manque cet élément du fil conducteur qui fait en sorte qu'on ne peut pas s'arrêter de lire. La plupart des chapitres se veut être un « cliffhanger » mais sans réelle volonté de poursuivre ce suspense en changeant de chapitres. Cassie Bérard a bien créée une société dystopique. Mais selon moi, le récit est plutôt faible pour l'univers qui l'englobe. J'imagine que ce livre pourrait plaire à ceux qui ont aimé ''Le meilleur des mondes'' ou les livres dystopiques de ce genre.

Wendy est une artiste visuelle qui habite à Montréal. Elle est un peu connue dans le milieu pour avoir créé des posters pour des groupes de musique plus ou moins populaire. Elle tripe sur Jeff, un drummer. Sa meilleure amie Tina veut absolument empêcher cela. Wendy est jalouse de Vienna, une grande artiste, mais elle ne veut en rien lui ressembler. Screamo, son ami gay, veut juste ''fourrer'' avec d'autres gars. C'est à l'aide de quelques bribes de la vie de Wendy que nous découvrons son quotidien et sa recherche de notoriété. En commençant dans les bars de Montréal, passant par l'île Flojo jusqu'au retour à ses racines, Wendy est en constance recherche d'elle. J'ai beaucoup aimé la traduction et elle rend bien hommage à la version originale. Les personnages ont beaucoup de personnalités. Quand Wendy veut sortir fumer, «C L heure d'la smoke». On parle de sexe, de drogue, de débauche, d'addiction, de recherche de soi, d'amitié, mais surtout d'art! Le style de dessin et l'humour, tout aussi cru, pourraient faire penser au dessin animé South Park. Bref, c'est excellent! Il y a peu de moments où je n'étais pas en train de rire ou de m'inquiéter pour la santé mentale de Wendy et de son entourage. Cette lecture m'a fait découvrir un artiste talentueux, en Walter Scott, et une oeuvre transpirant l'humour noir. J'ai hâte de lire la suite!