Le mouvement surréaliste est central au projet éditorial de L'Oie de Cravan. Il nous a d'abord apporté une certaine vision de la poésie et les Anne-Marie Beeckman, Joël Gayraud, Alan Glass, Gérard Legrand, Pierre Peuchmaurd, Voici les minces œuvres complètes d'une dame discrète mais essentielle aux dix dernières années de ce mouvement. Complice de Benjamin Péret, infatigable animatrice de discussions, elle publia peu. Pourtant, sa poésie singulière avait frappé André Breton, qui fit paraître ses premiers poèmes. On retrouvera ici, outre ses quelques poèmes, la chronique qu'elle a tenue dans la revue Le Cerceau, le texte du livre animalier Suis-je bête (épuisé), certaines de ses photographies et un pamphlet surréaliste. La trace laissée par une femme exceptionnelle qui ne souhaitait pas particulièrement faire œuvre.
Extrait :
À L’ANCRE
Un paysage en lame de couteau
Avec double vue sur la mer
Folle
Des yeux se fêlent
Sur le tranchant de son regard
Qui écume
L’ironie sied mal aux grands tombeurs de fonds
Travaillez sans filet
Pour la grande étoile de mer
Qui négligemment étire ses gants
Filant doucement
Sans exploit
Vers un destin de soie
Barbare
Le mouvement surréaliste est central au projet éditorial de L'Oie de Cravan. Il nous a d'abord apporté une certaine vision de la poésie et les Anne-Marie Beeckman, Joël Gayraud, Alan Glass, Gérard Legrand, Pierre Peuchmaurd, Voici les minces œuvres complètes d'une dame discrète mais essentielle aux dix dernières années de ce mouvement. Complice de Benjamin Péret, infatigable animatrice de discussions, elle publia peu. Pourtant, sa poésie singulière avait frappé André Breton, qui fit paraître ses premiers poèmes. On retrouvera ici, outre ses quelques poèmes, la chronique qu'elle a tenue dans la revue Le Cerceau, le texte du livre animalier Suis-je bête (épuisé), certaines de ses photographies et un pamphlet surréaliste. La trace laissée par une femme exceptionnelle qui ne souhaitait pas particulièrement faire œuvre.
Extrait :
À L’ANCRE
Un paysage en lame de couteau
Avec double vue sur la mer
Folle
Des yeux se fêlent
Sur le tranchant de son regard
Qui écume
L’ironie sied mal aux grands tombeurs de fonds
Travaillez sans filet
Pour la grande étoile de mer
Qui négligemment étire ses gants
Filant doucement
Sans exploit
Vers un destin de soie
Barbare