« À
présent, je suis dans ma période de bonheur, presque tout me sourit et
je devrais en trembler, car l'adversité me trouve toujours si rebelle.
»
Il y a
une ironie certaine dans le fait que, pour présenter Azélie Papineau
(1834-1869), il faille passer par les hommes de sa famille : elle était
la fille de Louis-Joseph, l'épouse du peintre
Napoléon Bourrassa, et la mère d'Henri. Elle était aussi une femme
brillante et indépendante d'esprit, une pianiste de grand talent et une
amie fidèle. En trop peu de pages, son journal, resté inédit jusqu'à ce
jour, dit énormément de choses sur une époque
et sur une âme inquiète. On y retrouve la figure d'un père aimant mais
autoritaire. On y sent le tiraillement entre les devoirs de mère et
d'épouse, sans cesse intimés par la famille, la société, l'Église, et la
soif d'expression, d'élévation. On y voit les
tourments de la maladie mentale, suspecte, honteuse, mal soignée. La
diariste, avant d'être terrassée par ses derniers « vertiges » a laissé
un document bouleversant qui lève le voile sur une part occultée de
l'histoire de la société québécoise.
« À
présent, je suis dans ma période de bonheur, presque tout me sourit et
je devrais en trembler, car l'adversité me trouve toujours si rebelle.
»
Il y a
une ironie certaine dans le fait que, pour présenter Azélie Papineau
(1834-1869), il faille passer par les hommes de sa famille : elle était
la fille de Louis-Joseph, l'épouse du peintre
Napoléon Bourrassa, et la mère d'Henri. Elle était aussi une femme
brillante et indépendante d'esprit, une pianiste de grand talent et une
amie fidèle. En trop peu de pages, son journal, resté inédit jusqu'à ce
jour, dit énormément de choses sur une époque
et sur une âme inquiète. On y retrouve la figure d'un père aimant mais
autoritaire. On y sent le tiraillement entre les devoirs de mère et
d'épouse, sans cesse intimés par la famille, la société, l'Église, et la
soif d'expression, d'élévation. On y voit les
tourments de la maladie mentale, suspecte, honteuse, mal soignée. La
diariste, avant d'être terrassée par ses derniers « vertiges » a laissé
un document bouleversant qui lève le voile sur une part occultée de
l'histoire de la société québécoise.