On sait depuis l'Antiquité que la sagesse commence par la connaissance de soi. «Connais-toi
toi-même», voilà ce que Socrate rappelait déjà à ceux qui voulaient s'engager dans l'examen de
la vie morale. Oui, mais, comment s'y prendre? Par le dialogue, comme le faisait le philosophe
lui-même? Par l'introspection, comme l'essaiera Montaigne? Par l'engagement professionnel,
comme le voudra notre société productiviste? Et puis d'ailleurs, est-ce vraiment souhaitable
de se connaître soi-même? Pascal ne jugera-t-il pas que le «moi est haïssable»? Ne vaudrait-il
dès lors pas mieux s'ignorer soi-même? Cet ouvrage s'arrête aux moments forts et aux figures
exemplaires et contradictoires de ce débat que la question du sujet moral n'a cessé de
soulever au cours de l'histoire. Aline Giroux y est conduite à reformuler la consigne
socratique en termes de philosophie pratique sensible à la complexité de l'expérience humaine
et à son essentielle ouverture. «Se reconnaître soi-même, dit-elle, c'est prendre acte des
limites de ses capacités, mais c'est aussi et préalablement prendre conscience de ces mêmes
potentialités. Ainsi, le « Reconnais-toi toi-même » pourrait, en intégrant les leçons du
«Connais-toi toi-même», servir de guide à l'aspiration morale, telle que la présente un idéal
d'accomplissement de soi.»
On sait depuis l'Antiquité que la sagesse commence par la connaissance de soi. «Connais-toi
toi-même», voilà ce que Socrate rappelait déjà à ceux qui voulaient s'engager dans l'examen de
la vie morale. Oui, mais, comment s'y prendre? Par le dialogue, comme le faisait le philosophe
lui-même? Par l'introspection, comme l'essaiera Montaigne? Par l'engagement professionnel,
comme le voudra notre société productiviste? Et puis d'ailleurs, est-ce vraiment souhaitable
de se connaître soi-même? Pascal ne jugera-t-il pas que le «moi est haïssable»? Ne vaudrait-il
dès lors pas mieux s'ignorer soi-même? Cet ouvrage s'arrête aux moments forts et aux figures
exemplaires et contradictoires de ce débat que la question du sujet moral n'a cessé de
soulever au cours de l'histoire. Aline Giroux y est conduite à reformuler la consigne
socratique en termes de philosophie pratique sensible à la complexité de l'expérience humaine
et à son essentielle ouverture. «Se reconnaître soi-même, dit-elle, c'est prendre acte des
limites de ses capacités, mais c'est aussi et préalablement prendre conscience de ces mêmes
potentialités. Ainsi, le « Reconnais-toi toi-même » pourrait, en intégrant les leçons du
«Connais-toi toi-même», servir de guide à l'aspiration morale, telle que la présente un idéal
d'accomplissement de soi.»