Le jour de son anniversaire, alors que ses amis lui ont préparé une fête qui s'annonce des plus réjouissantes, Benoît décide de faire participer ses amis à un jeu dont lui seul a établi les règles. Plutôt que de célébrer bêtement, il faut se demander pourquoi une année de plus nous serait accordée, clame-t-il avec cynisme. Benoît prie donc ses compagnons de lui trouver une raison de vivre, à défaut de quoi il se pendra. Se munissant d'une corde qu'il attache à son cou, il les met au défi, le plus sérieusement du monde, de répondre à cette question fondamentale du «pourquoi vivre». Ses amis, d'abord hébétés par cette mise en scène sordide, se sentent progressivement responsables de sa vie, coupables de ne lui trouver aucune «bonne raison» de continuer, en colère devant ce qu'ils considèrent de la manipulation, puis effrayés par ce «jeu du pendu» qui prend les allures d'un théâtre-réalité effarant.«A mon sens, se donner la permission de rire gravement de notre détresse, c'est déjà, un peu, faire face à ce qu'on cache et faire fondre, peut-être, un morceau de ce désespoir inquiétant», nous dit Pierre-Michel Tremblay, qui a également publié les pièces Le rire de la mer et Quelques humains. Membre du groupe Les Eternels pigistes, il écrit des textes pour plusieurs humoristes et réalisateurs à la télévision tout en se consacrant à une écriture où il est son propre patron.
Le jour de son anniversaire, alors que ses amis lui ont préparé une fête qui s'annonce des plus réjouissantes, Benoît décide de faire participer ses amis à un jeu dont lui seul a établi les règles. Plutôt que de célébrer bêtement, il faut se demander pourquoi une année de plus nous serait accordée, clame-t-il avec cynisme. Benoît prie donc ses compagnons de lui trouver une raison de vivre, à défaut de quoi il se pendra. Se munissant d'une corde qu'il attache à son cou, il les met au défi, le plus sérieusement du monde, de répondre à cette question fondamentale du «pourquoi vivre». Ses amis, d'abord hébétés par cette mise en scène sordide, se sentent progressivement responsables de sa vie, coupables de ne lui trouver aucune «bonne raison» de continuer, en colère devant ce qu'ils considèrent de la manipulation, puis effrayés par ce «jeu du pendu» qui prend les allures d'un théâtre-réalité effarant.«A mon sens, se donner la permission de rire gravement de notre détresse, c'est déjà, un peu, faire face à ce qu'on cache et faire fondre, peut-être, un morceau de ce désespoir inquiétant», nous dit Pierre-Michel Tremblay, qui a également publié les pièces Le rire de la mer et Quelques humains. Membre du groupe Les Eternels pigistes, il écrit des textes pour plusieurs humoristes et réalisateurs à la télévision tout en se consacrant à une écriture où il est son propre patron.