Oui, le paradis, c’est bien souvent le rêve et chacun a le sien. C’est le pays imaginé,
contrée lointaine après laquelle on languit sans la connaître. Toujours ailleurs. C’est
l’autre vie. […] C’est l’amour. Et voici des fillettes plongées dans des livres de contes,
des jeunes filles devant le miroir, souriant à leur reflet. Les musiciens accordent leurs
instruments : le bal peut commencer. Où es-tu ? chuchotent-elles. Rires cristallins, soupirs
émus. On les revoit trente, quarante ans plus tard. Elles ont épousé un agent immobilier, un
vendeur d’électroménagers, leurs enfants vont bientôt quitter le logis, vivre leur vie, ce
qui reste des rêves gît en tas sur la pelouse, au milieu des feuilles mortes, prêts à être
brûlé. […] Le prince charmant doit être un mythe inventé par les hommes. N’importe quelle
femme vous le dira : elle aurait cent fois préféré être Mata Hari, la Pasionaria ou Carmen
la gitane, jupe rouge relevée sur ses jambes bronzées, pivoine dans les cheveux, que la
princesse endormie dans un lit rose pendant cent ans. Dans ce deuxième tome d’une série de quatre romans, Hélène Rioux fait la preuve qu’elle est
au sommet de son art. Ici, désir, douleur, amour et mort sont intimement liés au fil du récit
alors que l’art et la littérature sont comme des liens qui retiennent le tout. Sublime !
Oui, le paradis, c’est bien souvent le rêve et chacun a le sien. C’est le pays imaginé,
contrée lointaine après laquelle on languit sans la connaître. Toujours ailleurs. C’est
l’autre vie. […] C’est l’amour. Et voici des fillettes plongées dans des livres de contes,
des jeunes filles devant le miroir, souriant à leur reflet. Les musiciens accordent leurs
instruments : le bal peut commencer. Où es-tu ? chuchotent-elles. Rires cristallins, soupirs
émus. On les revoit trente, quarante ans plus tard. Elles ont épousé un agent immobilier, un
vendeur d’électroménagers, leurs enfants vont bientôt quitter le logis, vivre leur vie, ce
qui reste des rêves gît en tas sur la pelouse, au milieu des feuilles mortes, prêts à être
brûlé. […] Le prince charmant doit être un mythe inventé par les hommes. N’importe quelle
femme vous le dira : elle aurait cent fois préféré être Mata Hari, la Pasionaria ou Carmen
la gitane, jupe rouge relevée sur ses jambes bronzées, pivoine dans les cheveux, que la
princesse endormie dans un lit rose pendant cent ans. Dans ce deuxième tome d’une série de quatre romans, Hélène Rioux fait la preuve qu’elle est
au sommet de son art. Ici, désir, douleur, amour et mort sont intimement liés au fil du récit
alors que l’art et la littérature sont comme des liens qui retiennent le tout. Sublime !