Yeux du Père (Les)

Chez le fils de sept ans, les cérémonies entourant la mort du père et les comportements inhabituels auxquels un tel événement donne lieu déclenchent une suite ininterrompue de réflexions vitales sur ses relations avec le petit monde de son enfance et celui, souvent déconcertant, des adultes. Les émotions, qui passent ici par le langage très particulier de Rjüggen, transforment le sens des mots, les réalités qu'ils recouvrent, en des images étonnantes et riches qui, de toute évidence, s'imposent à la naïveté de son regard. S'il ouvre au lecteur une fenêtre privilégiée sur les trois jours de funérailles de la famille Kattellan, le roman Les Yeux du père amène surtout le narrateur à reprendre le chemin de sa propre enfance, lieu unique et universel, comme un pèlerinage aux sources de sa destinée où les yeux et les oreilles occupent toute la place.