FEMMES ET ENTREPRISES EN TUNISIEEssai sur les cultures du travail fémininOn dénombre en Tunisie près de 5000 femmes chefs d'entreprises, tant dans la grande industrie que dans la PME - PMI, le commerce, l'artisanat, la micro - entreprise. Leurs activités sont diversifiées, de l'agro - alimentaire à la mécanique, de l'habillement à l'informatique. Cet entrepreneuriat s'inscrit dans une culture sociétale (héritage juridique des lois Bourguiba, tissu de PME). Il agit comme alternative au salariat et à la crise du diplôme.
L'ouvrage défend l'hypothèse hardie que les logiques et la culture professionnelles des femmes entrepreneurs diffèrent de celles des hommes. Il montre, citations à l'appui, que les qualités et les « méthodes », indéniables, de ces femmes sont moins « naturelles » que socialement construites. Elles transforment le contrôle social en ressources : dans leurs manières de « jongler » entre obligations professionnelles et familiales ; en combinant les alliances avec les frères ou les enfants, ou en associant le mari rival ; en s'appuyant, plus que les hommes, sur les réseaux et les proximités sociales.
L'auteur démontre avec force que la femme entrepreneur, paradoxalement, est portée par les valeurs du Père, qui lui transmet le sens de l'initiative, du bricolage, de la confiance en soi, contre les valeurs de la mère et de son ordre symbolique de gardienne d'une éducation privilégiant le garçon. Ce faisant, la femme chef d'entreprise s'impose en Tunisie comme un nouvel acteur social, entre tradition et modernité, initiatrice d'un changement de société, et promotrice d'un nouvel espace de mixité.
FEMMES ET ENTREPRISES EN TUNISIEEssai sur les cultures du travail fémininOn dénombre en Tunisie près de 5000 femmes chefs d'entreprises, tant dans la grande industrie que dans la PME - PMI, le commerce, l'artisanat, la micro - entreprise. Leurs activités sont diversifiées, de l'agro - alimentaire à la mécanique, de l'habillement à l'informatique. Cet entrepreneuriat s'inscrit dans une culture sociétale (héritage juridique des lois Bourguiba, tissu de PME). Il agit comme alternative au salariat et à la crise du diplôme.
L'ouvrage défend l'hypothèse hardie que les logiques et la culture professionnelles des femmes entrepreneurs diffèrent de celles des hommes. Il montre, citations à l'appui, que les qualités et les « méthodes », indéniables, de ces femmes sont moins « naturelles » que socialement construites. Elles transforment le contrôle social en ressources : dans leurs manières de « jongler » entre obligations professionnelles et familiales ; en combinant les alliances avec les frères ou les enfants, ou en associant le mari rival ; en s'appuyant, plus que les hommes, sur les réseaux et les proximités sociales.
L'auteur démontre avec force que la femme entrepreneur, paradoxalement, est portée par les valeurs du Père, qui lui transmet le sens de l'initiative, du bricolage, de la confiance en soi, contre les valeurs de la mère et de son ordre symbolique de gardienne d'une éducation privilégiant le garçon. Ce faisant, la femme chef d'entreprise s'impose en Tunisie comme un nouvel acteur social, entre tradition et modernité, initiatrice d'un changement de société, et promotrice d'un nouvel espace de mixité.