Germaine de Staël (1766-1817) fut tentée toute sa
vie par le suicide. Elle se peint elle-même comme une
âme en quête de raison mais toujours entraînée malgré
elle vers la passion.Romancière, essayiste, philosophe, théoricienne politique,
critique littéraire, elle représente le dernier éclat
de l'esprit encyclopédique des Lumières. Dans ces Réflexions,
elle soutient que la résignation à son destin est
d'un ordre moral plus élevé que la révolte. La mort volontaire
dont le but est de se défaire de la vie est à distinguer
de celle qui a pour but le dévouement à une cause.
La première est portée par la révolte contre son sort et ne
doit susciter aucun enthousiasme ; la seconde est portée
par l'amour du devoir. Madame de Staël recommande
donc une certaine indulgence à l'égard d'un type de
mort volontaire, le suicide politique à la romaine. Elle
admet que si l'on est «incapable de la résignation chrétienne
à l'épreuve de la vie, du moins devrait-on retourner
à l'antique beauté du caractère des anciens».
Germaine de Staël (1766-1817) fut tentée toute sa
vie par le suicide. Elle se peint elle-même comme une
âme en quête de raison mais toujours entraînée malgré
elle vers la passion.Romancière, essayiste, philosophe, théoricienne politique,
critique littéraire, elle représente le dernier éclat
de l'esprit encyclopédique des Lumières. Dans ces Réflexions,
elle soutient que la résignation à son destin est
d'un ordre moral plus élevé que la révolte. La mort volontaire
dont le but est de se défaire de la vie est à distinguer
de celle qui a pour but le dévouement à une cause.
La première est portée par la révolte contre son sort et ne
doit susciter aucun enthousiasme ; la seconde est portée
par l'amour du devoir. Madame de Staël recommande
donc une certaine indulgence à l'égard d'un type de
mort volontaire, le suicide politique à la romaine. Elle
admet que si l'on est «incapable de la résignation chrétienne
à l'épreuve de la vie, du moins devrait-on retourner
à l'antique beauté du caractère des anciens».