Asphyxiante SantéRéévaluations esthétiques de la maladieNous voulons proposer une réévaluation esthétique de certaines maladies, en montrant que ce que nous jugeons comme des formes de pathologies ou de déficiences, dans nos sociétés, peut en fait s'avérer à l'aune de certains critères esthétiques, comme un potentiel de « vitalité » qui ne peut guère se manifester dans le cadre de nos cultures. L'art brut, les créations issues de la psychopathologie nous invitent à reconsidérer la nature de la santé et de la pathologie.Pourtant, c'est au nom de la santé, de la sécurité et de la norme naturelle, que toute une part de notre liberté s'élide aujourd'hui, sous le coup des théories comportementalistes, des nouvelles formes d'eugénisme et d'une psychologie au « karcher » qui prétend éradiquer toutes formes de déviances !A la suite de Deleuze, nous montrerons au contraire, comment certaines « maladies » ou formes de comportements jugés pervers se « marient parfois étrangement avec l'esprit ». Et, au lieu de vouloir défaire cet accouplement monstrueux, nous pourrions en dégager un accomplissement de nouvelles possibilités curatives, esthétiques, etc.Enfin, nous rappellerons comment une certaine psychiatrie a pu enrichir sa pratique de soin au contact d'esthétiques comme celles du surréalisme, de l'expressionnisme, en permettant à la parole du malade d'être « prise dans une dimension sémiotique plus large » intégrant une partition de langages (dessin, peinture, argiles, jeux corporels, écritures), dans un travail d'enrichissement des modes d'expression.
Asphyxiante SantéRéévaluations esthétiques de la maladieNous voulons proposer une réévaluation esthétique de certaines maladies, en montrant que ce que nous jugeons comme des formes de pathologies ou de déficiences, dans nos sociétés, peut en fait s'avérer à l'aune de certains critères esthétiques, comme un potentiel de « vitalité » qui ne peut guère se manifester dans le cadre de nos cultures. L'art brut, les créations issues de la psychopathologie nous invitent à reconsidérer la nature de la santé et de la pathologie.Pourtant, c'est au nom de la santé, de la sécurité et de la norme naturelle, que toute une part de notre liberté s'élide aujourd'hui, sous le coup des théories comportementalistes, des nouvelles formes d'eugénisme et d'une psychologie au « karcher » qui prétend éradiquer toutes formes de déviances !A la suite de Deleuze, nous montrerons au contraire, comment certaines « maladies » ou formes de comportements jugés pervers se « marient parfois étrangement avec l'esprit ». Et, au lieu de vouloir défaire cet accouplement monstrueux, nous pourrions en dégager un accomplissement de nouvelles possibilités curatives, esthétiques, etc.Enfin, nous rappellerons comment une certaine psychiatrie a pu enrichir sa pratique de soin au contact d'esthétiques comme celles du surréalisme, de l'expressionnisme, en permettant à la parole du malade d'être « prise dans une dimension sémiotique plus large » intégrant une partition de langages (dessin, peinture, argiles, jeux corporels, écritures), dans un travail d'enrichissement des modes d'expression.