Tomber la frontière ! n'a pas le même sens, selon que l'on
se trouve en Espagne ou en France, en Algérie, en Bosnie,
au Liban, en Turquie, au Sénégal... C'est justement pour
découvrir la diversité de ces approches et comprendre
comment, aujourd'hui, l'homme se débrouille avec ses
frontières que nous avons entrepris cet ouvrage qui
prolonge les thèmes développés par le festival Strasbourg-Méditerranée.Les frontières présentent de nombreux aspects, parfois
contradictoires : elles peuvent être coercitives ou libératrices,
elles peuvent révéler mais aussi restreindre les hommes.
Elles peuvent être des champs d'action qui permettent de
multiples possibilités. Leur matérialité et les lignes de
fracture qui leur étaient liées apparaissent beaucoup moins
aujourd'hui, du fait des évolutions, notamment en matière
de communication et de surveillance.On a "repoussé" les frontières sans les abolir. À notre
tour, il nous faut repousser nos frontières, celles qui nous
empêchent d'aller à la rencontre de l'Autre. Or, l'Autre
n'existe que dans la rencontre. Il ne s'agit peut-être pas
tant de faire tomber les frontières que de lancer des ponts
au-dessus d'elles comme on lance des ponts au-dessus
d'un fleuve.
Tomber la frontière ! n'a pas le même sens, selon que l'on
se trouve en Espagne ou en France, en Algérie, en Bosnie,
au Liban, en Turquie, au Sénégal... C'est justement pour
découvrir la diversité de ces approches et comprendre
comment, aujourd'hui, l'homme se débrouille avec ses
frontières que nous avons entrepris cet ouvrage qui
prolonge les thèmes développés par le festival Strasbourg-Méditerranée.Les frontières présentent de nombreux aspects, parfois
contradictoires : elles peuvent être coercitives ou libératrices,
elles peuvent révéler mais aussi restreindre les hommes.
Elles peuvent être des champs d'action qui permettent de
multiples possibilités. Leur matérialité et les lignes de
fracture qui leur étaient liées apparaissent beaucoup moins
aujourd'hui, du fait des évolutions, notamment en matière
de communication et de surveillance.On a "repoussé" les frontières sans les abolir. À notre
tour, il nous faut repousser nos frontières, celles qui nous
empêchent d'aller à la rencontre de l'Autre. Or, l'Autre
n'existe que dans la rencontre. Il ne s'agit peut-être pas
tant de faire tomber les frontières que de lancer des ponts
au-dessus d'elles comme on lance des ponts au-dessus
d'un fleuve.