Dans son deuxième roman, l'auteur
d'Eureka Street décrit avec une concision
clinique les derniers jours d'un
vieil homme, Manfred, qui souffre
d'un certain nombre de douleurs : physiques
- qu'il refuse de confier aux
médecins et dont McLiam Wilson
évoque les effets avec une minutie
extraordinaire -, morales, liées au souvenir
de la Seconde Guerre mondiale
et à son mariage avec Emma, une
rescapée des camps de la mort. C'est
dans les rapports entre Emma et Manfred
que se noue le roman : pourquoi
un mari bat-il sa femme bien-aimée ?
Le sait-il seulement ? Pourquoi, vingt
ans après leur séparation, les deux
époux (ils n'ont pas divorcé) continuent-ils
de se voir chaque mois sur
un banc de Hyde Park, à Londres ?
Pourquoi Manfred n'a-t-il pas le droit
de regarder le visage de sa femme ?McLiam Wilson nous fait partager
les tourments, les joies et les indignations
d'une fin de partie parfois beckettienne,
où le tragique et le burlesque
s'entremêlent en un savant dosage. Et
personne, sinon Dickens, ne décrit
avec autant d'amour un Londres fuligineux,
détrempé ou mouillé de bruine,
ses soleils brouillés, son pavé luisant
de pluie, les fastes de certains crépuscules
et l'ennui gris de l'aube.
Dans son deuxième roman, l'auteur
d'Eureka Street décrit avec une concision
clinique les derniers jours d'un
vieil homme, Manfred, qui souffre
d'un certain nombre de douleurs : physiques
- qu'il refuse de confier aux
médecins et dont McLiam Wilson
évoque les effets avec une minutie
extraordinaire -, morales, liées au souvenir
de la Seconde Guerre mondiale
et à son mariage avec Emma, une
rescapée des camps de la mort. C'est
dans les rapports entre Emma et Manfred
que se noue le roman : pourquoi
un mari bat-il sa femme bien-aimée ?
Le sait-il seulement ? Pourquoi, vingt
ans après leur séparation, les deux
époux (ils n'ont pas divorcé) continuent-ils
de se voir chaque mois sur
un banc de Hyde Park, à Londres ?
Pourquoi Manfred n'a-t-il pas le droit
de regarder le visage de sa femme ?McLiam Wilson nous fait partager
les tourments, les joies et les indignations
d'une fin de partie parfois beckettienne,
où le tragique et le burlesque
s'entremêlent en un savant dosage. Et
personne, sinon Dickens, ne décrit
avec autant d'amour un Londres fuligineux,
détrempé ou mouillé de bruine,
ses soleils brouillés, son pavé luisant
de pluie, les fastes de certains crépuscules
et l'ennui gris de l'aube.