«Ce livre, dont le titre : Fleurs du Mal,
- dit tout, est revêtu [...] d'une beauté
sinistre et froide ; il a été fait avec fureur
et patience. D'ailleurs, la preuve de sa
valeur positive est dans tout le mal
qu'on en dit. Le livre met les gens en
fureur», écrivait Baudelaire à sa mère,
le 9 juillet 1857. La première édition
des Fleurs du Mal venait d'être publiée ; le procès qui
s'ensuivit allait donner raison au poète : six pièces
furent condamnées au motif qu'elles «conduisaient
nécessairement à l'excitation des sens»...En 1861 parut la seconde version des Fleurs du Mal,
dont Baudelaire, peu avant sa mort, affirmait : «Faut-il
vous dire [...] que dans ce livre atroce, j'ai mis tout mon
coeur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie),
toute ma haine ? Il est vrai que j'écrirai le contraire,
que je jurerai mes grands dieux que c'est un livre d'art
pur, de singerie, de jonglerie ; et je mentirai comme un
arracheur de dents» (lettre à Ancelle du 18 février 1866).
«Ce livre, dont le titre : Fleurs du Mal,
- dit tout, est revêtu [...] d'une beauté
sinistre et froide ; il a été fait avec fureur
et patience. D'ailleurs, la preuve de sa
valeur positive est dans tout le mal
qu'on en dit. Le livre met les gens en
fureur», écrivait Baudelaire à sa mère,
le 9 juillet 1857. La première édition
des Fleurs du Mal venait d'être publiée ; le procès qui
s'ensuivit allait donner raison au poète : six pièces
furent condamnées au motif qu'elles «conduisaient
nécessairement à l'excitation des sens»...En 1861 parut la seconde version des Fleurs du Mal,
dont Baudelaire, peu avant sa mort, affirmait : «Faut-il
vous dire [...] que dans ce livre atroce, j'ai mis tout mon
coeur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie),
toute ma haine ? Il est vrai que j'écrirai le contraire,
que je jurerai mes grands dieux que c'est un livre d'art
pur, de singerie, de jonglerie ; et je mentirai comme un
arracheur de dents» (lettre à Ancelle du 18 février 1866).