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Les corps sur la neige

Par Stéphane Ledien
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Les corps sur la neige : 100 courts chapitres répartis sur 418 pages, un thriller tourne-page qui garde captif le lecteur de la première à la dernière page, assassinats en rafales – pour respecter le thème hivernal –, cadavre dans le Saint-Laurent, évaporations sans laisser de traces, torture, pieds et mains coupés envoyés à des ministres fédéraux… : « les criminels [qui] s’éliminent entre eux ». Une thématique qui rappelle à notre mémoire une page d’histoire histoire peu reluisante du Québec impliquant les milieux de la construction et politiques, tous niveaux confondus (fédéral, provincial et municipal soi-disant irréprochable) et ceux du crime organisé : mafia, groupes de motards, trafiquants de drogue (marijuana, fentanyl, héroïne et cocaïne), pickpocket, abus, extorsions, violences… La suite de mon avis de lecture sur mon blogue littéraire : https://avisdelecturepolarsromansnoirs.blogspot.com/2024/05/les-corps-sur-la-neige-stephane-ledien.html

La boutique des émotions

Par Anne-Marie Desplat-Duc et Antonin Faure
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Très bel album jeunesse qui nous rappelle que les émotions difficiles sont temporaires. Très hâte de l’offrir au neveu !

Tous des loups

Par Ronald Lavallée
(4,0)
4 personnes apprécient ce livre
5 commentaires au sujet de ce livre
Le commentaire de Martine : Un roman très atmosphérique, dans le grand Nord canadien, Matthew Callwood, vingt-quatre ans, constable de la Police royale du Nord-ouest. Il vient pour remplacer un collègue dans un poste de police dans cette région qui paraît indomptable. Ce jeune policier n'a pas froid aux yeux, il est aventureux, intrépide, dans un petit village au nord du Manitoba où il vient s'installer et rencontrer les habitants Cris et Métis et quelques canadiens-français. C'est un endroit isolé, froid et rude avec des habitants qui sont des gens qui vivent dans une réalité rude, surtout au début du XXe siècle. C'est un récit qui se déroule dans le Nord canadien au temps de la Première Guerre mondiale, l'ambiance du lieu, une nature sauvage, isolée et reculée, c'est ce qui met la table à ce que le roman soit haletant et tendu quand on se retrouve dans un lieu où il n'y a que la forêt et un climat austère, froid, même glacial. Cette histoire est une course folle à la vérité et à la recherche des criminels pour Callwood et son adjoint Harvey, une chasse aux fugitifs qui deviennent petit à petit une descente aux enfers pour nos deux enquêteurs. R. Lavallée est un auteur franco-manitobain, il nous offre un roman glacial, téméraire et confrontation de certaines scènes marquantes, intéressantes et surprenantes. L'auteur a une plume incisive, directe, il soulève des réalités qui appartiennent à des êtres humains comme la vanité, l'incompréhension et surtout beaucoup de préjugés surtout ceux concernant la race. Je peux vous dire que j'ai aimé ma lecture d'une chasse à l'homme remarquable en 1914 dans le Grand Nord canadien avec un jeune policier idéaliste qui va aller jusqu'à remettre en question ses convictions et ses valeurs. C'est un roman qui mérite sa place dans les tablettes des polars noirs. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/tous-des-loups-r.lavallee-editions-fides-groupe-fides-par-martine-levesque.html

Stresse pas, minou!

(4,59)
2 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Ce livre m'a donné pleins d'émotions. Le choix des mots et comment les autrices ont choisis d'aborder les sujets nous permet de bien comprendre les types d'anxiétés.

L'Antiquaire La traînée et Vagabond

Par Martyne Alice Rondeau
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Très détaillé, personnage attachant, nous ne sommes pas spectateur mais faisons partie de l’aventure

Le secret de l'empereur

Par Amélie Bourbon Parme
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
« D’une pièce à l’autre, il n’y avait plus qu’un homme prénommé Charles. Un vieux chevalier occupé à traquer les derniers vestiges de son règne, les traces de cette autorité qui traînait encore sur les murs, sous les tapis et les objets qu’il avait possédés. » Cet homme, c’est Charles Quint, empereur romain germanique régnant sur plusieurs royaumes, duchés et provinces depuis plus d’une vingtaine d’années. En octobre 1556, il s’arrache à son empire en organisant son abdication en faveur de son frère Ferdinand et de son fils Philippe, pour les territoires espagnols. En route pour le monastère de Yuste en Estrémadure, où il souhaite terminer ses jours dans le recueillement et le rachat de ses péchés, Charles emporte avec lui, en plus d’une suite d’une centaine de serviteurs, une étrange horloge noire qui, au lieu de donner l’heure, laisse entrevoir des secrets liés à l’astronomie. Un objet peu orthodoxe dans un lieu tel qu’un monastère soumis aux lois de l’Inquisition. L’ancien empereur, subjugué et envoûté, fera tout pour en percer le mystère, avant de quitter le monde pour toujours. Une ambiance feutrée règne dans les pages de ce roman historique superbement bien écrit. On suit au plus près les réflexions d’un monarque vieillissant et malade qui, de son lit à baldaquin ou dans sa chaise à porteur, finit de régler ses comptes avec son long règne. C’est un exercice de style réussi que de faire revivre aussi précisément et consciencieusement la fin de vie d’un empereur aussi illustre. J’ai été charmée par le ton et par le propos qui se situe au-delà des batailles et des conquêtes relatées par l’Histoire. Un roman qui se savoure lentement…

L'homme qui n'existait pas

Par Laurent Chabin
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Lynda : Un bon petit roman policier, il se lit très rapidement et surtout, l’auteur a bien su garder notre attention du début à la fin. Je dois avant tout dire une chose, ce roman bien que fictif, nous amène sur un sujet qui est très d’actualité avec les évictions des logements, la cupidité des promoteurs immobiliers prêts à tout pour faire de l’argent sur le dos des plus faibles et des moins nantis. Bon revenons à l’histoire, dans un usine désaffectée, plein d’artistes, de sans-abris se sont fait un endroit plus ou moins plaisant pour vivre. Mais voilà, qu’un incendie éclate jetant tous ces gens sur le pavé, et il y a également pertes de vies. Sara, qui visitait une amie dans un de ces ateliers, passe très près d’y laisser sa vie, par miracle, elle y échappe. Mais dans sa fuite, elle aperçoit le corps d’un gars qu’elle connaît, et il meurt dans ses bras, avant de dire un seul mot...''le vieux''. Avec son copain, Liviu, qui lui est un travailleur de rue, et à qui elle a tout raconté, Sara, lui parle du gars qu’elle a vu, mais elle lui parle également du vieux qu’elle a entrevu, qui avait une arme à la main. Elle pense que c’est lui qui aurait tiré sur Toni. Océane, elle, à sa sortie de l’hôpital, veut savoir ce qui est arrivé à son amoureux, Cassidy, pas de trace de lui nulle part, c’est vraiment épeurant et inquiétant. En bref, c’est un suspense assez fort, ils doivent retrouver Cassidy, comprendre pourquoi le corps de Toni a été transporté dehors, qui est le vieux ? On aura toutes ses réponses, et on saura aussi qui est derrière l’incendie criminel et pourquoi ! Disons que je suis restée assez abasourdi sur l’identité de cet homme mystérieux. Laurent Chabin nous offre un court suspense, mais un excellent suspense également, l’adrénaline est là, les questions également, et un sujet qui dépeint malheureusement une réalité existante. Je recommande cette petite lecture, sans hésitation. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/04/l-homme-qui-n-existait-pas-laurent-chabin-editions-hurtubise-collection-atout-par-lynda-massicotte.html

Holly

Par Stephen King
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
À chaque sortie d’un livre de Stephen King, je suis au rendez-vous avec toujours cette hâte d’y plonger le nez. Donc pas besoin de vous dire que dès réception d’Holly, j’ai tout lâché de mes occupations et me suis installée bien confortablement pour ce nouveau rendez-vous avec les mots de King. Depuis que je lis cet auteur, j’ai toujours apprécié qu’il nous offre des personnages uniques et majoritairement attachants. Dans ce dernier roman, il ne déroge pas à ses habitudes en nous permettant de suivre Holly qui avait déjà fait son entrée dans le cadre de la trilogie Billie Hodges (Mr. Mercedes, Carnets noirs et Fin de ronde) passant d’une jeune fille timide, introvertie et différente, n’ayant aucune confiance en elle à une détective privée intelligente et prenant de plus en plus sa place dans L'Outsider et le recueil Si ça saigne. Dans cette histoire Holly, endeuillée de sa mère, se retrouve seule à l’agence Finders Keepers car son partenaire Pete, atteint de la Covid, est vraiment mal en point. Fatiguée et plus que jamais émotive, elle décide de prendre congé quelque temps du boulot. Mais c’est sans compter sur l’insistance de Penny Dahl qui appelle sans arrêt l’agence dans le but d’obtenir de l’aide suite à la disparition de sa filler Bonnie. Bien que réticente à prendre une nouvelle affaire, Holly va finalement accepter d’aider cette mère éplorée à retrouver sa fille. Commence alors le jeu du chat et de la souris entre une disparition d’avant à une autre plus récente. Voilà notre héroïne prise dans un engrenage plus que mystérieux. Au fil des recherches de Holly s’intègre l’abject parcours d’un couple de professeurs semi-retraités Rodney et Emily Harris. Deux êtres unis par le mariage depuis nombre d’années, couple très apprécié de la communauté mais qui s’avèreront être des psychopathes de la pire espèce. Petit à petit d’autres histoires vont s’entremêler à l’intrigue et Holly va devoir faire preuve d’une volonté et d’un courage hors pair pour venir à bout de cette difficile enquête. « Quand tout cela sera terminé, personne ne croira que c’est vraiment arrivé. Ou s’ils le font, ils ne comprendront pas comment c’est arrivé. » Sacré conteur que ce King. Avec Holly, il ne rate pas son coup et nous embarque dans une intrigue très bien amenée. Je ne vous cacherai pas que j’ai eu bien du plaisir à parcourir cette lecture. Et, malgré quelques petites longueurs, j’avoue que nous permettre enfin d’offrir le haut du pavé à ce personnage très intéressant qu’est Holly Gibney vaut, à lui seul, une excellente raison de lire cet écrit du maître King. N.B. Bien que le personnage de Holly Gibney ait fait ses premiers pas dans des romans antérieurs à celui-ci, Holly peut se lire de façon indépendante. Balades entre les lignes (baladeschezsue.blogspot.com)

Destination extrême : Ranch de Heaven's Gate

Par Marilou Addison
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
4 commentaires au sujet de ce livre
É
Émilie
Pourtant adepte de ce genre, là j'ai trouvé que le glauque était souvent un peu trop gratuit. J'ai été frustrée aussi que l'on ne parle pas vraiment de ce ranch en fait. L'histoire aurait pu se passer dans n'importe quel autre contexte. Dommage, j'avais choisi ce tome pour cette thématique peu abordée au final. Mais lecture prenante, ça, rien à dire sur ce point ! Une fois accrochée, je n'ai plus lâché le voyage de ces 4 "héros".

Barbara, l'entre-deux-mondes T.1 : Barbara, l'entre-deux-mondes,

Par Moto Hagio
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Voilà une lecture à plusieurs niveaux. Nous sommes proche de la "hard SF", avec plusieurs mondes alternatifs qui s'enchaînent et un questionnement sur la réalité et les manipulations génétiques. En suivant Watarai, un guide des rêves, qui tente de réveiller la jeune Aoba qui dort depuis sept ans, on en vient à se demander si la réalité n'est pas plutôt le rêve. Et si ce rêve sur l'île de Barbara n'est pas la réalité en fin de compte... Ceux qui ont vu le film Inception comprendront un peu le sentiment! Je suis contente que Akata ait publié un tome double, car ça prend un certain temps pour embarquer dans l'histoire: il y a plusieurs personnages, et les liens entre eux sont beaucoup plus serrés qu'il n'y paraît. On sent que la mangaka prend le temps de mettre le scénario en place. J'ai terminé ce premier tome très intriguée, happée par la profondeur du récit. C'est une oeuvre d'art indéniable, les dessins sont maîtrisés et ils évoquent facilement l'onirisme du récit, même s'il faut s'habituer à ce style différent des mangas de notre époque. C'est une histoire qui ne s'adresse pas à tout le monde. Mais si vous aimez la SF, ou que vous avez apprécié des mangas comme Destination Terra ou Wombs (de Yumiko Shirai), ce premier tome (d'une série de deux) est fascinant.

Martin Scorcese

Par Amazing Améziane
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Une incursion fascinante dans la carrière du célèbre réalisateur. Portraits dessinés très réussis de nombreuses célébrités comme De Niro et Di Caprio. Saura plaire aux cinéphiles. Bémol: plusieurs fautes irritantes dans la typo.

La version qui n'intéresse personne

Par Emmanuelle Pierrot
(4,03)
65 personnes apprécient ce livre
10 commentaires au sujet de ce livre
Le décor est fascinant - clairement les récits émanant de la culture punk de Dawson City au Yukon n'abondent pas. Ceci dit, j'ai été déçue par le dernier tiers - peut-être parce que les critiques et entrevues que j'avais écoutées m'y ont mal préparée. On avait pris tant de temps à poser le décor, quand on en arriverait aux événements de mise au ban de la société et d'agression sexuelle, je m'attendais à ce que ce soit moins superficiel que ça. J'ai eu de la difficulté à bien visualiser, à bien me projeter. C'est peut-être voulu, c'est peut-être même normal si c'est un récit autobiographique, mais voilà, ça m'a quand même déçue.

Une prison de verre

Par Line Lachance
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Nathalie : Claire vit dans une résidence depuis plusieurs années due à sa maladie de Parkinson. Un diagnostic tombé à l’âge de 47 ans alors qu’elle menait enfin une très belle carrière seule loin de l’emprise de la famille et de papa. Elle se lie d’amitié, chose rare pour Claire, avec Evangéline celle qui partage sa chambre et qui deviendra plus qu’une amie, elle sera son ange gardien, celle qui lui apprendra à accepter, à pardonner, à vivre malgré la dégénérescence de sa maladie, celle qui l’acceptera sans jamais la juger. Durant l’année de leur cohabitation, Evangéline lui racontera sa vie tout en prenant soin de Claire qui ne peut qu’écouter avec bonheur. Malheureusement, Evangéline finit par s’endormir pour l’éternité et laisser son amie dans un deuil difficile à accepter. Claire après le départ de son amie décide à son tour de raconter à celle-ci toute sa vie, ses combats, ses peines, ses malheurs et ses petits bonheurs. Elle lui racontera l’emprise que son père avait sur sa famille, le déchirement que celle-ci a vécu au fil des ans, son mariage brisé, son travail qui était toute sa vie et surtout, sur ce que le Parkinson est venu lui chercher, puis le jour où le médecin lui a annoncé le verdict jusqu’à leur rencontre. Plus Claire raconte son histoire et plus elle sent son cœur et son corps se calmer, ses nuits deviennent plus douces, elle sent une énergie douce l’envahir, elle apprend le pardon et l’acceptation. Un ange veille sur elle dans ses songes, dans ses rêveries, elle se sait écoutée, car son histoire, Claire ne peut que la raconter à Evangéline puisque la maladie a atteint ses cordes vocales. Le seul petit bonheur qu’il lui reste encore, ce sont les visites d’Alice, la préposée aux bénéficiaires, la douce Alice, celle qui lui sourit, celle qui lui donne son bain avec douceur, celle qui la défend et qui surtout jamais ne la juge. L’histoire de Claire pourrait être celle de beaucoup d’autres, des gens atteints de cette maladie dégénérative qui vous laisse démuni, sans ressource que celle qui veut bien prendre soin de vous jusqu’au bout. L’auteure nous montre avec Claire un pan de cette vie qui semble ne jamais se terminer, mais qui par chance mettra sur sa route des anges comme Alice et Evangéline, des anges qui passent et qui apaisent la douleur. On y apprend aussi beaucoup sur cette horrible maladie qui rôde chaque jour autour d’une nouvelle victime à qui l’on ne peut souhaiter qu’eux aussi ait un ange, une famille aimante et surtout l’espoir d’un médicament et espérer une avancée médicale sur la recherche du Parkinson. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/04/une-prison-de-verre-l-histoire-de-claire-line-lachance-editions-de-l-apotheose-via-distribulivre-par-nathalie-courchesne.html

Porter plainte

Par Léa Clermont-Dion
(5,0)
11 personnes apprécient ce livre
4 commentaires au sujet de ce livre
Dans ce récit l'autrice relate le cheminement de sa plainte pour agression sexuelle. Au passage, Clermont-Dion définit certains concepts comme la culture du viol, le boys'club, le slutshaming et clarifie des termes liés au droit criminel en matière de violences sexuelles; agression sexuelle, exploitation sexuelle, justice réparatrice et plainte spontanée. La force du livre réside dans le fait que ces concepts théoriques prennent tout leur sens à la lumière de l'expérience vécue par l'autrice.

Mémoires d'orage T.2 : Au service de l'ennemi

Par Jérémie Bourdages-Duclot
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le deuxième tome de la pentologie Mémoires d’Orage de Jérémie Bourdages-Duclot, Au service de l’ennemi, était encore plus intéressant que le premier. Malgré cela, il m'a fallu du temps pour trouver la bonne manière d'exprimer mon opinion sur ce livre, car c’est un texte qui gagne à être savouré lentement pour apprécier pleinement la richesse du vocabulaire et la beauté de la langue et du style d’écriture de l’auteur. On ne peut qu'admirer les belles descriptions de l’environnement physique, particulièrement des paysages sauvages et des phénomènes naturels. Tout en plaçant les événements de ses livres dans un monde imaginaire de sa propre invention, l'auteur introduit dans le texte de nombreuses allusions sur l'origine de ses diverses inspirations. Il le fait en utilisant des noms que le lecteur reconnaîtra comme appartenant à une certaine culture ou de nouveaux mots qui évoquent des associations avec des noms historiques. Bien qu’il ne soit pas impératif de deviner correctement les intentions de l’auteur, ce jeu consistant à essayer d’interpréter le sens plus profond du sous-texte rend le livre encore plus passionnant. J’ai été touché par la sensibilité de l’auteur face à toutes les injustices qui tourmentent le genre humain depuis le début des temps. Je dois admettre que je me suis demandé si trop de problèmes étaient abordés en même temps, mais, après y avoir réfléchi, je suis parvenu à la conclusion que l’univers de l’auteur est justement plus crédible grâce à sa complexité. De plus, bien que l'action du livre se déroule dans un XVII/XVIIIe siècle imaginaire, bon nombre des problèmes qui y sont mentionnés restent aujourd’hui non résolus et le livre n'est donc pas seulement un roman d'aventures, mais un appel à la justice pour tous. Enfin, je voudrais souligner la construction littéraire du livre, qui a rendu la lecture de l'histoire d'une enfant fascinante pour un lecteur adulte. La narratrice de l'histoire est le personnage principal, que l'on connaît sous le nom d’Isabelle. Cependant, elle fait le récit de ses expériences d'enfance avec la sagesse de l’âge mûr. Puisqu'Isabelle a eu une vie extraordinairement pleine d'aventures et remplie de rencontres avec un grand nombre d'amis et d'ennemis, la narration est riche de nombreuses digressions, de flashbacks ainsi que de quelques coups d’œil sur le futur. Une lecture profonde, que l’on doit prendre le temps de savourer, mais, croyez-moi, cela en vaut la peine.

La truite

Par André Marois et Jimmy Beaulieu
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable Avril 2024 Il s'agit du premier roman de la maison d'Eux d'un auteur du Québec, enfin! Je dois dire qu'au début, j'étais septique, je ne voyais pas trop où on s'en allait avec ça, mais au final, il s'agit d'un roman de psycho noire qui finit avec un élément surprenant, c'est donc presque une nouvelle. Quand la maman d'Alex a quitté le foyer familial, car elle était malheureuse dans sa vie, il aura fallut près de deux ans au père de la famille pour trouver quelque chose susceptible de le niveler vers le haut. En rejoignant sa chorale, le père se fait ainsi un nouveau réseau d'amis et s'adonne à une activité qui lui plait réellement. Mais si ce personnage reprend des couleurs, c'est un peu moins vrai pour l'adolescent de 15 ans, qui semble moins vivre sa vie que de la regarder passer, entre ses jeux vidéos et sa routine morne. Les choses se bousculent quand il connait un premier gros béguin pour Rafaëlle, une ado de son âge, bien dans ses bottes et au tempérament chaleureux. le moins qu'on puisse dire est qu'elle contraste avec le héro, mais bien vite, ils sortent ensemble. À peine leur relation commencée, Rafaëlle va passer ses vacances chez sa parenté et Alex est invité chez sa mère, en Colombie Britannique, à l'autre bout du pays. Si l'adolescente semble profiter au maximum de son groupe de cousins et saute allègrement d'une occupation à l'autre, Alex se morfond et se languit, peu ravi d'être si loin d'elle et avec une mère aux compétences parentales un peu maladroites. Ce qu'il ne sait pas encore, est que cette fissure qu'il observe se former au plafond de sa chambre d'invité existe aussi dans sa relation et doucement, sournoisement, elle se fraye un chemin en se nourrissant de sentiments qui n'ont rien d'amoureux. Il y a, en ce moment, dans les littératures adulte et jeunesse, un engouement inquiétant pour les romans glorifiant les relations malsaines et banalisant les relations toxiques truffées des diverses formes de violence conjugale, avec très souvent des jeunes hommes extrêmement jaloux, possessifs, contrôlant et égoïstes présentés comme de beaux ténébreux incompris qu'on peut "sauver" grâce à un amour aveugle. Que de conneries, bon sang. Mais ici, je remarque qu'on ne cherche pas à le vanter ou à le sexyfier, au contraire, c'est de plus en plus glaçant de suivre ce personnage en apparence inoffensif. Car c'est bien d'un jeune homme jaloux, contrôlant, possessif et même paranoïaque dont il est question, au final. Un jeune homme mal dans sa peau, qui est en relation avec une fille au contraire très bien dans la sienne, et qui refoule encore et encore jusqu'à l'éclatement. Et ce n'est pas joli. Donc, ça va sembler étrange à écrire, mais je remercie l'auteur de faire un portait vu de l'intérieur de ce genre d'archétype de personnage masculin, qui ne devrait pas servir de modèle aux relations amoureuses comme c'est présentement le cas de manière excessive, mais plutôt d'avertissement. Quand des sentiments aussi tournés vers soi que la jalousie, le besoin de contrôle, la méfiance, la haine même, sont de la partie dans une relation, il me semble que ça devrait faire agiter de gros drapeaux rouges. Prenez des notes, autrices de "Dark romance". Alex a de gros facteurs de risques psychologiques, je trouve. Déjà, on cerne dès le début son estime de soi fragile, qui se traduit par une tendance à se déprécier souvent et à ne se risquer sur aucuns projets. Il trainasse sur ses jeux vidéos, mais rien de très concret ou valorisant ne l'occupe. Il a relativement peu d'attachement à ses parents, malgré une mère partie, mais je dirais qu'on sent une mère désengagée et un père qui ne parle jamais de son ressenti, ce n'est donc pas un environnement familial très stimulant. Alex s'étonne d'ailleurs souvent du nombre d'activités que fait sa copine avec sa famille, dont on sent chez elle un réel attachement bien sécurisant. Ça illustre ce qu'il n'a pas connu. Alex se dépeint et se comporte comme une personne sans importance, un peu effacée. Son séjour avec sa mère illustre la froideur de leur relation, heureusement compensée par Lucia, la nouvelle conjointe de sa mère, plus habile socialement. Globalement, Alex me semble davantage suivre que mener, et il me semble percevoir chez lui assez tôt qu'il n'est pas heureux, même si ça se traduit par de l'indifférence pour presque tout. C'est son traitement de sa relation qui m'a d'abord laissé perplexe. Pour lui, être en amour, c'est être toujours ensemble et penser à l'autre. Il a donc les mêmes attentes vis-à-vis de Rafaëlle, mais on n'est pas dans cette logique du tout de son côté. Rafaëlle est dans sa famille qu'elle aime, elle enchaine les activités, ne donne que peu de nouvelles à Alex, ne pense certainement pas à lui chaque seconde, et c'est recevable. Tous les amoureux ne sont pas fusionnels comme semble le penser Alex. En même temps, pour un gars qui a peu de hobbies et aucuns amis, le temps peut effectivement sembler long. Néanmoins, d'autres aspects s'ajoutent progressivement à cet début d'insatisfaction. D'autres drapeaux rouges. Alex connait un tournant important quand il apprend l'existence de Simon, alias "La truite". Beau, sportif, charmant et extravertis, il a tout du gars sympathique et ce gars est le voisin de chalet de celui de la grand-mère de Raphaëlle. Et il se trouve que ce voisin a passé du temps avec Rafaëlle, en canot. Comme si ce personnage devenait le point focal de toutes ses incertitudes et de ses insécurités, rapidement, c'est une accumulations de non-dits, de conclusions hâtives, d'interprétations surréalistes, de paranoïa de plus en plus nourrie à force de chercher des indices imaginaires. Tout devenait louche, n'importe quoi alimentait la méfiance, le sentiment de trahison, la jalousie de plus en plus omniprésente. En somme, on sort du sentiment amoureux, on est dans quelque chose de possessif, d'accaparant et de profondément égoïste. Jamais je n'ai entendu Alex souhaiter le bonheur de Rafaëlle, de penser à ses besoins à elle ou encore de regarder la situation de sa perceptive. Il ramenait tout à lui et à ses inquiétudes nullement fondées. Plus il était dans sa relation, plus il s'enfonçait sans rien dire à sa copine, sans verbaliser son mal être et ses soucis, incapable même de penser à en sortir, de cette relation. Ça me fait d'ailleurs penser qu'il est dépendant affectif, ce qui serait assez cohérent avec son attachement évitant avec ses parents. Je ne pourrais pas dire si ce que fait Alex est du pur et simple sabotage ou une façon tordue de s'approprier quelqu'un au nom de l'amour. Peut-être un peu des deux? Peut-être qu'il y a quelque chose à creuser du côté de sa perception de soi? Après tout, c'est étonnant avec quelle virulence cette haine s'est propagée dans sa vie, l'amenant à infiltrer les réseaux sociaux de Simon et de sa copine, en parfait voyeur. En détestant tout ce que Simon affectionnait, ça me donne l'impression qu'Alex crachait tout sur ce personnage, son dégout de sa propre jalousie, ses insécurités, ses déceptions face à lui-même, ses déceptions face à Rafaëlle, qui ne répond pas à ses attentes, etc. Surtout qu'à bien y regarder, Simon est une antithèse d'Alex, un opposé presque parfait, en apparence. C'était sans doute facile dans un esprit aussi tourmenté que celui d'Alex de voir cette différence comme un affront. "Simon", la truite, l'idéal masculin, le cliché du gars parfait, le rival. Tout ce qu'il aimerait être, peut-être, mais qu'il n'est pas. Pourtant, Alex n'a pas remarqué que Rafaëlle est restée avec lui, alors qu'elle aurait pu aller vers Simon. Il faut dire que vers la fin, Alex voyait le bien nul part. Attention, il y aura des divulgâches. Je pense qu'il est intéressant de voir la conjoncture d'éléments qui n'ont pas aidés Alex a resté sain d'esprit, famille, identité, ou encore émotions, mais néanmoins, faire ce qu'il a fait demande bien plus que des facteurs de risque pour en arriver à tuer quelqu'un. Mais j'aime bien le doute qui plane dans cette finale. Nous avons suivi ce personnage, on sait que ce n'est pas un délinquant, même si son empathie est plutôt carencé, et il n'a pas non plus un profil d'homme violent, même si ses pensées s'en rapprochent. Il a l'air normal et même un peu insignifiant. Pourtant, de l'intérieur, on voit qu'il y a des éléments toxiques, ne serait-ce que cette façon de vouloir être le centre de l'attention de sa copine, comme elle l'est pour lui. Pourtant, quand on y regarde de près, qu'est-ce qu'il y a de sain dans ce couple? Alex ne fait pas confiance à sa blonde, il ne verbalise aucun ressenti et il est convaincu qu'elle est amoureuse d'un autre. Sauf que de l'extérieur, ça ne se voit pas. Ils rient et ont du plaisir ensemble, tout semble normal. C'est peut-être ce qui est glaçant au final, cette impression qu'on a rien vu venir pour les autres personnages, alors que nous, les lecteurs, on le suit dans sa descente vers l'irréparable. Et quel irréparable. Alex évoque également ne pas avoir pensé aux autres, mais je ne suis pas spécialement étonnée. Il était englué dans ses délires et ses émotions hors de contrôle, comment avoir de l'espace pour penser aux autres? Mais quand il ajoute qu'il ne ressent pas encore de remords, je me dis qu'il y a sans doute un peu de psychopathie ( incapacité à éprouver l'empathie) dans tout cela. Et quelque chose de froid, de sinistrement froid. Et ce que ça m'inspire, c'est de la pitié. Pitié pour ce garçon qui ne sait pas comment aimer, mais aussi pour les gens autour de lui, qui vont vivre avec la culpabilité de ne rien avoir vu venir, même si, on le constate, il n'y a hélas pas toujours de quoi voir venir. Il a de quoi faire pour aborder l'importance de parler des besoins dans un couple, car ils ne sont pas toujours en adéquation. Normal, on est tous différents et on n'a pas tous les mêmes expériences. On peut donc aussi parler de la vision du couple, car ici Alex est un profil fusionnel et dépendant alors que Rafaëlle est plutôt terre-à-terre et indépendante. Parler des attentes dans le couple est aussi un enjeu et en parler évite des déconvenues ou des mauvaises surprises. Enfin, on a un bel exemple de dépendance affective chez un gars. Pas que tous les gars sont comme ça, attention! Je dis juste que c'est un gars qui a ce profil pour une fois, en témoigne la légion de romans sentimentaux avec des héroïnes dépendantes affectives. Quand au texte en lui-même, certains passages étaient longs, surtout les vacances d'Alex avec sa mère et sa conjointe. Je me dis que ça tombe sous le sens, en même temps: Alex n'avait pas envie d'y être et ce devait être long pour lui, mais j'ai faillit décrocher à cause de ça. En revanche le dernier tiers est beaucoup plus rapide, c'est la partie la plus intéressante à mon avis. C'est dans ce tiers qu'Alex perd les pédales et s'adonne à toute sorte de comportements malsains, donnant libre cours à ses pensées paranoïaques et emplois la majeur partie de son temps et de son énergie à trouver des preuves pour se convaincre que quelque chose se passe entre "La truite" et "la grenouille" ( surnom de Simon à Rafaëlle). C'est dans ce passage que j'ai enfin comprit où l'auteur nous amenait, car pour le reste, c'était le quotidien d'un ado mal dans sa peau et en perte de repères, en relation avec une fille fort différente de lui. Je pense qu'on peut lancer bien des pistes de réflexion et d'analyse sur un sujet comme celui traiter ici, en plus du rapport à la famille, de la maternité qui ne rend pas heureuse toutes les femmes, de la perceptive des adultes quarantenaires et cinquantenaires de se renouveler ou de se redécouvrir, il n'y a pas d'âge pour cultiver de nouveaux intérêts! D'ailleurs, ça me faisait sourire de voir les deux parents d'Alex fleurir ainsi, la jeunesse n'est pas la seule belle période de la vie, peut importe se qu'en disent les vilains clichés âgistes. Un roman qui aura nécessité de persévérer, mais qui vaut le détour et qui s'en va direct dans ma liste de romans sur la psycho. Et j'ai enfin un exemple réaliste de ce qu'est un jeune homme maladivement jaloux et possessif, loin des bellâtres couillons dont raffolent les autrices de "romance", en ce moment. Et dont les conséquences sont enfin épurée de fantasmes, car dans la vraie vie, les hommes jaloux, possessif et qui se justifient sans arrêt font des conjoints très malsains. C'est valable pour les femmes aussi. Pour un lectorat adolescent, du premier cycle secondaire et plus, 12-15 ans+

Le pouvoir anticancer des émotions

Par Christian Boukaram
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Excellente lecture mais n'attendez pas le diagnostic pour le lire. C'est rassurant et réconfortant. Boukaram est d'une grande humanité. Ses propos m'ont donné confiance en mes forces, ont encouragé ma détermination à vivre la maladie et d'en sortir grandie. Beaucoup de références qui appuient son texte. Dommage que plusieurs oncologues, trop selon moi, n'adhèrent pas encore à une médecine integrative du cancer.

Elles ont fait l'Amérique

Par Serge Bouchard, Marie-Christine Lévesque, Francis Back et Francis Back
(4,54)
52 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
Découvrez ces femmes qui ont conquis l’Amérique.

La fiancée américaine

Par Eric Dupont
(4,12)
33 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Beau voyage de Rivière du Loup à Berlin en passant par l’Italie. La vie de Magda est tout à fait déstabilisante, un point de vue sur la 2e guerre mondiale peu connue.

Mélasse de fantaisie

Par Francis Ouellette
(4,56)
15 personnes apprécient ce livre
8 commentaires au sujet de ce livre
À lire à haute voix! Drôle et touchant. Très belle plume.

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Lecture en cours :

L'infini dans un roseau
Catégorie : Littérature
Éditeur : Le Livre de Poche
Collection : Le Livre de poche. Documents
Paru le 3 avril 2023
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