Activités de Mille et une pages LM

Le commentaire de Lynda : Une série jeunesse, extrêmement bien écrite. J’en suis au tome 2 et j’aime beaucoup. Les brins, ce sont les petits habitants de la forêt, et chacun d’eux à un certain pouvoir magique, qui va lui servir dans leurs missions. Parce que oui, ils ont des missions qui leur sont décernées, et pour faire leurs preuves, ils doivent réussir. Par exemple une de celles-ci a le pouvoir de communiquer avec les animaux, et quand ils en ont besoin elle n’hésite pas, que ce soit l’écureuil, le tamia, l’oie des neiges, ils sont tous là pour elle. Et voilà que la mission implique des humains, oui, oui, c’est nous ça. Une bande se met ensemble pour faire des choses qui ne sont pas très correctes, se foutant un peu de la nature et de ses habitants. Un exemple, ils font un barrage ce qui fait qu’un côté de la rivière manque d’eau mettant les poissons et autres espèces en danger, et de l’autre côté et bien il y a trop d’eau. Très bien écrit, tout en racontant une belle histoire, les auteures apprennent aussi aux jeunes à respecter la nature et l’environnement, et ce n’est pas tout, parce que l’on apprend plein de choses concernant les animaux et la flore. D’ailleurs, un petit lexique à la fin nous explique différentes choses. Comme je le disais, très bien écrit, assez bien illustré, des caractères un peu plus gros qui facilitent la lecture des jeunes lecteurs, et l’histoire est assez spéciale et originale, pour capter leur attention et la conserver jusqu’à la fin du livre. À offrir sans modération ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/les-brins-t2-mission-humains-priska-poirier-et-manuella-cote-editions-de-la-bagnole-groupe-quebecor-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : Ce récit ressemble à un tourbillon qui met en lumière les communications dans une ère du numérique. Un texte qui tourne sur lui-même comme une toupie, en laissant une place à l'ironie tout comme à la lucidité des discussions échangées. C'est un récit sur le vouloir devenir une auteure tout en étant freinée par un abus de la part d'un éditeur #moiaussi littéraire de 2020, ce qui mit un frein à son besoin et son désir de faire partie du monde littéraire. C'est un récit d'une écrivaine qui est tout aussi drôle que dramatique à certains moments. Un roman unique qui est écrit dans un style de la comédie tragique, qui se déroule dans des correspondances qui viennent de plus en plus remuer des émotions chez les lecteurs, Annie Du, va aussi se permettre du sarcasmes, de l'ironie, des plaisanteries, tout en ressentant une authenticité et une unicité du message. Les cookies de l'Apocalypse, est une œuvre qui vient démontrer le talent d'Annie Du puisqu'elle utilise de temps en temps la langue en forme de l'oralité. Elle vogue sur les mots, elle démontre une maîtrise de l'introspection, avec une touche de poésie bien dosée tout en dégageant une assurance de la linguistique de la langue française. J'ai remarqué qu'elle avait un sens aigu d'imagination et de créativité qui m'a surpris à certains moments. Je vous le recommande si vous avez le goût de lire un roman qui place au cœur de son récit, le désir d'écrire et de communiquer avec les autres par différents moyens. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/les-cookies-de-l-apocalypse-ou-comment-j-ai-ete-annulee-par-l-innomable-anndie-du-editions-varia-groupe-nota-bene-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Trop contente de retrouver ma petite mouffette préférée, Lucie. C’est bien certain qu’elle va nous entraîner encore une fois dans toute une aventure. En effet, le professeur, madame Johanne, a annoncé qu’elle prenait sa retraite, et bien, il n’en faut pas plus pour mettre les petites roues du cerveau de Lucie se mettre à tourner. Elle décide donc qu’elle va s’occuper de la belle surprise pour madame Johanne. Elle propose quelques suggestions, mais humm, ça ne fait pas l’unanimité. Finalement, elle invite tout le monde à participer à un concours pour gagner une fin de semaine de ski pour toute une classe et leur professeur, génial comme idée, non ? Et devinez ? Ils gagnent et doivent se préparer pour ce fameux week-end. Pendant la première nuit, une variété d'événements se produiront, notamment le fait que madame Johanne ronfle si fort que personne d'autre ne peut s'endormir, à l'exception d'elle-même. Et puis c’est bien beau un week-end de ski, mais quand on ne sait pas skier, on fait quoi ? Et puis finalement madame Johanne qui disparaît, et le gros ours qui va aider aux recherches, quand ils vont la retrouver, elle est en mauvaise posture, et devinez ce qui va la sauver... Hé oui, un gros pet de Lucie. Encore une fois, une formidable aventure, drôle, intéressante, et on y apprend même des choses, les illustrations sont belles, les gros caractères facilitent la lecture. À offrir sans modération ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/lucie-la-mouffette-qui-pete-t10-au-revoir-madame-johanne-shallow-et-vannara-editions-de-la-bagnole-groupe-quebecor-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : Une histoire qui nous amène vers la réflexion tout en nous divertissant puisque certaines scènes sont assez loufoques. Ce fait vécu soulève une réflexion sur la façon dont les êtres humains traitent les animaux, comme les animaux abandonnés, les animaux qui servent de cobaye en laboratoire pharmaceutique et les refuges qui maltraitent sous l'effigie de prendre soin et de les protéger. Marco, le personnage principal, part à la recherche d'un chien qui s'appelle Boff, mais durant sa quête, il se retrouve confronté dans une opération de sauvetage. On constate que les quêtes que nous empruntons, peuvent nous amener dans une autre direction que celle que Marco pensait prendre pour trouver Boff. J'ai fait une lecture qui m'a touché, surtout lorsque le sujet est, les animaux qui ont été des victimes de cruauté. Daniel Simard a une maîtrise du sujet, on sent que ce récit est un voyage inoubliable pour dénoncer les gestes inhumains que subissent certains animaux. Il nous faut réfléchir sur les actes néfastes que certains posent et d'autres qui veulent absolument protéger les animaux afin qu'ils puissent grandir paisiblement dans un endroit aimant. Tout en nous faisant se questionner, l'auteur nous donne l'espoir que des gens seront toujours là, pour assurer la protection essentielle, pour que les êtres humains et les animaux vivent dans le respect et dans le partage de moments enrichissants. L'histoire est un fait réel, mais est-ce que cela a vraiment eu lieu ? Après la disparition de Boff et son sauvetage, que s'est-il passé... Peut-être que Daniel Simard va nous offrir une suite... https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/je-suis-boff-daniel-simard-editions-de-l-apotheose-via-distribulivre-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥ C’est le deuxième roman de cette collection que je lis, et je dois vous dire que c’est une collection hors du commun et formidable. Ce roman a été un gros coup de cœur, un tsunami d’émotions différentes...Voilà je vous en parle! Chantal, vient tout juste de prendre sa retraite de professeur, elle est divorcée, mère d’une jeune femme qui s’apprête à quitter la maison pour ses études. Je dois dire que Chantal se sent perdue sans vraiment savoir où elle s’en va. Et puis il y a Nicole, un peu plus âgée que Chantal, mais ce sont des voisines et des meilleures amies, elle de son côté, commence à oublier, et ce, depuis le décès de son mari Pierre. Nicole a des passages à vide, et cela brise le cœur de sa grande amie, Chantal. Pour faire plaisir à Nicole, Chantal décide de lui accorder un de ses derniers souhaits, qui est de retourner à Maria, en Gaspésie. Vous allez dire, et bien tant mieux, si elle peut faire ça pour son amie, mais il faut savoir que Chantal ne conduit pas sur l’autoroute, et qu’elle ne fait que les trajets qu’elle est habituée. Elles décident d’abord d’aller voir Judith, la fille de Chantal qui vit maintenant à Québec, et de là, et bien, c’est direction Maria, Gaspésie. Un road-trip comme vous n’avez jamais vécu. Des événements inattendus, des choses qu’elles font sans vraiment réfléchir, pour le simple trip de vivre à fond, de profiter de chaque instant, et pendant ce temps Nicole a de plus en plus d’absences, elle croit être en route pour aller rejoindre Pierre. J’ai adoré l’histoire du gars qui fait du pouce, et puis la visite dans un vignoble, ou encore s’inviter à une noce à laquelle elles ne sont pas invitées, surtout qu’elles ne connaissent personne. Pendant ce temps, les enfants de Nicole s’inquiètent, tout était prêt pour placer celle-ci en résidence. Même l’ex-mari de Chantal, Stéphane, lui aussi commence à s’inquiéter. Mais elles veulent aller jusqu’au bout, même si Chantal se rend bien compte que son amie n’est plus vraiment là. Ce voyage qu’elle a fait pour fuir les oublis de Nicole, et bien elle n’a pas fui assez vite, la noirceur a frappé son cerveau, mais tout se passe d’une manière tellement belle, les deux pieds dans la mer, croyant son mari avec elle. Bon, j’en ai assez dit, il vous faut lire ce roman. Chantal et Nicole, m’ont bien fait rire, mais elles m’ont aussi fait pleurer. Une superbe histoire d’amitié, de vie et de fin de vie, de vieillesse, mais aussi de rêve, de courage, et d’acceptation. La plume de Martin Dubé, est belle, douce, émouvante, drôle et tellement touchante pour le cœur…Il nous offre des moments à rire aux larmes, et d’autres avec les larmes qui coulent. Je vous recommande ce gros coup de cœur, sans hésitation. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/dejouer-l-oubli-martin-dube-editions-de-mortagne-collection-reconfort-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : ♥ Coup de coeur ♥ Le début du récit m'a percuté, c'est insensé de constater qu'un jeune enfant, nous annonce que sa mère est partie, envolée et qu'elle ne reviendra jamais. Elle doit être partie à Paris pour faire sa vie, mais sans elle. Elle nous partage cela avec une lucidité, une honnêteté et démontrant de la détermination à survivre à son abandon. Que le départ de sa mère fasse éclater la famille nucléaire pour cette fillette, rien ne sera comme avant. C'est la fille qui sera la narratrice de l'histoire, elle élabore le départ de sa mère sans l'agrémenter de paillettes ou de diamants, elle est directe et dit ce qu'elle imagine de cette situation. Pour cette enfant, imaginez une vie rêvée pour sa mère avec des vêtements neufs, des livres, un appartement et peut-être même un autre amoureux. Je crois que cela apaise, par l'imagination, et plus intéressant que de se révolter, d'être continuellement en colère, triste et/ou enragée, n'arrange rien et ne fera pas revenir sa mère. C'est vraiment intéressant de voir comment l'auteure Sarah Rocheville présente ce récit par une enfant qui raconte la disparition de sa mère au sein de leur foyer. Et petit à petit, on voit son paternel qui n'arrive pas à surmonter l'épreuve et se lance dans des rencontres futiles de femmes, que la fille et son frère verront entrer et sortir sans s'être connus un peu, tôt en s'effaçant comme leur père qui est de moins en moins présent. Malgré tout, le temps va passer et les enfants seront des adultes qui arriveront à entreprendre leur propre vie, pour Thomas, ce sera en Angleterre que sa vie professionnelle l'amènera et pour elle, c'est à Sherbrooke qu'elle ira enseigner le piano. Je dois avouer que ce roman est un moment de lecture qui m'a fait passer par différentes émotions, j'aime quand nos lectures viennent percuter nos sentiments comme celui-ci. Je vous invite à le lire et à peut-être même le relire puisque la plume est magnifique, ainsi que la conclusion et le summum quant à moi du talent de l'auteur, elle est comme un mini wheat, avec un petit côté givré. Je vous l'annonce, c'est un gros COUP DE CŒUR que je vais offrir et conseiller à des lectrices ou des lecteurs qui veulent lire un roman bien écrit et très intéressant. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/tu-vis-a-paris-je-pense-sarah-rocheville-editions-varia-groupe-nota-bene-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Ce magistral roman commence en fait par la fin. Effectivement, Mimo, après 40 ans d’avoir vécu dans une abbaye sans jamais avoir prononcé de vœux, en est à son dernier souffle et c'est lui qui va nous raconter, son histoire, leur histoire. Et qui est Mimo, de son vrai nom Michelangelo Vitaliani, est un sculpteur dont la vie a été très difficile, un chemin parsemé d’embûches et pourtant... Orphelin de père dès son plus jeune âge, il est envoyé par sa mère, chez un oncle sculpteur. Je dois également vous dire que Mimo souffre de nanisme, rien pour l’aider. Il sera bafoué, battu par cet oncle jaloux de son talent, qui n’a pourtant pas encore connu son éclosion. En même temps, nous faisons connaissance avec Viola Orsini, riche héritière d’une famille très connue, elle a été élevée dans l'ouate, mais cette vie-là, elle n’en veut pas, elle veut autre chose, elle veut faire quelque chose de sa vie, ne pas seulement la vivre et la subir. Viola et Mimo vont se rencontrer, ce qui n’aurait jamais dû arriver, étant donné leurs milieux si différents. Mais c’est l’amour fou, entre les deux, les promesses, il jure d’être toujours ensemble. Maisça, c’est sans compter sur la vie, le destin qui n’en a que faire des promesses de deux amoureux. En même temps, c’est la guerre, c’est aussi la montée du fascisme et, disons que ce n’est pas vraiment une atmosphère qui ouvre les portes de l’amour. Sa première grande œuvre sculptée qu’il fera, c’est une statue, une statue en l’honneur de Viola, son grand amour, qui lui donnera une certaine célébrité, mais ce n’est pas ce qu’il veut, il veut son amour. Ce roman, au grand nombre de pages, c’est un récit historique, c’est la naissance d’un artiste de renom, mais c’est aussi l’amour, la guerre, l’abandon, la cruauté, il y a tout ça dans ce roman. J’ai aimé en savoir plus sur l’Italie, sur le fascisme, sur la vie de ce célèbre sculpteur, mais je dois aussi dire, que j’y ai trouvé quelques longueurs. On comprend le titre quand on arrive à la fin, on sait alors qui est ‘’elle’’ dans le titre veiller sur elle. Les personnages sont forts, l’histoire est passionnante par moments, un peu longue par d’autres. C’est une histoire d’amour unique, que l’on ne voit pas souvent, mais un amour impossible à vivre. La vie, le chemin, l’amour, la création et puis la mort ! C'est le cycle de la vie à travers ces pages. Si vous aimez les fresques historiques, ce roman est pour vous, Mimo, le nabot comme on l’appelle, gagnera votre cœur, c’est une certitude. Une écriture très imagée, qui captive, qui touche à plusieurs sujets très intéressants. L'histoire est bien présente, et on apprend plein de choses, du moins, moi, j'ai appris. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/veiller-sur-elle-jean-baptiste-andrea-editions-l-iconoclaste-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Nathalie : Un tout petit roman, une ode à la vie, un hommage à la ''VIEILLE''. Une vieille dame atteinte d’Alzheimer, la tribu qui vit autour d’elle avec chacun leur qualificatif, une maladie horrible que celle de perdre ses souvenirs, les odeurs d’une résidence, les bruits, les sons et la mort qui rôde à chaque instant. Mais au milieu de tout ça, se trouve un ange, une personne qui n’est pas toujours obligée d’être auprès d’eux, qui parfois peuvent sembler perdus, dépassés, mais toujours présents avec son sourire qui illumine la belle Mimi, celle qui parfois devient sa voix, ses yeux et sa mémoire. Elles sont rares ces belles personnes, mais elles sont indispensables dans la vie de plusieurs de nos aînés. Et malgré les larmes et les soupirs qu’elle essuie, cette aidante naturelle arrive à nous faire sourire avec sa plume. Belle, ensoleillé, riante et surprenante. Tout petit papier, mais grande émotion. Un soleil parmi les nuages. Mimi et ses amis sont chanceux de vous avoir. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/retentissants-silences-evelyne-bilodeau-editions-de-l-apotheose-via-distribulivre-par-nathalie-courchesne.html

Le commentaire de Martine : Cet essai paraît cent ans après le texte de Virginia Woolf publié en 1929, on peut dire un collectif ou l'auteure du début du XXe siècle se révèle. Elle met en avant que les conditions idéales pour écrire ne sont d'avoir pu financer avec une possibilité d'autonomie à long terme et une chambre à soi pour retrouver une intimité qui permet de laisser la pensée créative se mettre à l'œuvre. Dans ce recueil, Valérie Forgues réunit onze auteures, qui vont écrire des textes en rapport avec leur espace à eux pour écrire, le lieu de création et ce que représente pour eux le besoin d'un lieu intimiste pour Virginia Woolf afin d'arriver à vivre comme écrivaine. Les pensées et les textes proposés, ont chacun leur style et leur genre, dans des mots qui élaborent le travail ardu pour réaliser leurs rêves d'être des écrivaines. La forme qu'elles ont choisie et la poésie et la prose poétique, c'est dans la longueur, la teneur et le rythme qui créent des récits intéressants, captivants et marquants. Les réflexions que font les auteures dans ce recueil, sont un travail respectueux réalisé dans le silence, la solitude et la tranquillité. Les textes de Chambres fortes sont totalement différents les unes des autres puisque chacune n'a pas le même lieu physique où elle retrouve le silence dont elle a besoin, pour donner un texte incroyable pour ce recueil, même Valérie Forgues nous offre un petit texte sur Virginia Woolf, c'est la richesse de ses écrits, c'est la diversification des mots écrits. Dans ce collectif, j'ai de la misère à faire ressortir un en-avant des autres, car chacun m'a touché pour différentes raisons. Je vous le dis, ne vous gênez pas et allez lire ce magnifique livre. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/chambres-fortes-collectif-sous-la-direction-de-valerie-forgues-editions-hamac-productions-somme-toute-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Ce n’est pas le premier roman de cette auteure que je lis, et je peux dire que j’ai reconnu sans peine, sa plume. L’auteure nous offre, encore une fois, un roman qui se lit bien, qui se lit rapidement, un doux mélange de romantisme, d’espoir, d’humour, malgré les thèmes pas vraiment facile. Des personnages que l’on aime, c’est bien certain. Henriette, dès le départ, elle n’aime pas vraiment son prénom. On peut aussi dire que celle-ci, désire passer le plus inaperçu possible, pourquoi ? À cause de son anxiété, de son hypersensibilité et disons qu’elle n’a pas beaucoup de résistance, et surtout un gros manque de confiance en elle, en bref, elle a peur, et elle a peur de tout, Henriette souffre de trophobie... Donc tout est toujours trop. Solitaire, presque anti-sociale, elle évite les situations et les autres, jusqu’à ce que… Auguste ! Alors qu’elle doit se retrouver à travailler avec une équipe, ce qu’elle n’aime pas, mais ne laissera rien paraître, elle est experte dans le faire-semblant, elle se rend compte en apprenant un peu plus sur chacun d’eux, que tout le monde a ses petites peurs. L’un a peu des chiens, malgré sa stature presque de géant, qu’un autre a peur du noir, et vous quelles sont vos phobies ? Bien sûr, il y a romance sous roche, on n’a qu’à être un peu patients, mais encore là chacun devra mettre ses petites peurs de côté. En bref, c’est un roman qui se lit tout seul, de belles touches d’humour également qui viennent alléger le roman qui est loin d’être dramatique. Une lecture légère comme Raphaëlle Giordano est capable de nous offrir, avec une thématique qui peut toucher tout le monde, nous y compris. La plume est douce, tendre, drôle par moments, émouvante à d’autres moments, en fait, c’est une petite lecture légère juste à temps pour l’été. Un roman qui fait du bien au cœur et à l’âme, je vous recommande sans hésitation ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/heureux-les-feles-car-ils-laissent-passer-la-lumiere-raphaelle-giordano-editions-recamier-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥ Bon, je vous dis tout de suite, ce tout petit livre est un véritable coup de poing directement au cœur. Nous allons suivre une toute petite fille de 4 ans, qui vit la violence de son père alcoolique et violent. Quand il entre à la fin de la journée, la mère qui est enceinte et sur le point d’accoucher d’une autre fille, et la fillette savent tous les deux que la paix est terminée. La petite fille nous raconte ses souvenirs, mais ce qui est le plus émouvant dans cette lecture, c’est que ce sont des mots d’enfant, écrits à la façon que l’enfant les comprend et les prononcent. Dans ce petit nombre de pages, on ressent toute la violence du père, envers sa femme, comme par exemple l’épisode de la fourchette, et ce devant la fillette qui est bien cachée (du moins, elle le pense) sous la table. Par le biais de l’enfant, on comprend que le père est alcoolique, qu’il boit beaucoup, trop même, au point de faire vivre un enfer à sa famille. Je suis à rédiger mon commentaire et j’ai les yeux plein d’eau, elle m’a touché, elle m’a émue, elle m’a fait pleurer, mais elle m’a fait sourire également avec ses mots d’enfants. C’est un roman, oui, mais c’est également un témoignage, c’est à se demander quelles séquelles cette fillette gardera à jamais, parce que la violence ça marque et bien plus qu’on ne le croit. Une plume honnête, dure, un brin humoristique, mais combien émouvante, prenante et tellement réaliste pour certaines personnes. Je vous recommande cette lecture, et moi, je n’ai qu’une envie, poursuivre la lecture avec une suite... https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/j-ai-4-ans-les-pleurs-du-silence-vol.1-jas-lavoie-essor-livres-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : Un roman très atmosphérique, dans le grand Nord canadien, Matthew Callwood, vingt-quatre ans, constable de la Police royale du Nord-ouest. Il vient pour remplacer un collègue dans un poste de police dans cette région qui paraît indomptable. Ce jeune policier n'a pas froid aux yeux, il est aventureux, intrépide, dans un petit village au nord du Manitoba où il vient s'installer et rencontrer les habitants Cris et Métis et quelques canadiens-français. C'est un endroit isolé, froid et rude avec des habitants qui sont des gens qui vivent dans une réalité rude, surtout au début du XXe siècle. C'est un récit qui se déroule dans le Nord canadien au temps de la Première Guerre mondiale, l'ambiance du lieu, une nature sauvage, isolée et reculée, c'est ce qui met la table à ce que le roman soit haletant et tendu quand on se retrouve dans un lieu où il n'y a que la forêt et un climat austère, froid, même glacial. Cette histoire est une course folle à la vérité et à la recherche des criminels pour Callwood et son adjoint Harvey, une chasse aux fugitifs qui deviennent petit à petit une descente aux enfers pour nos deux enquêteurs. R. Lavallée est un auteur franco-manitobain, il nous offre un roman glacial, téméraire et confrontation de certaines scènes marquantes, intéressantes et surprenantes. L'auteur a une plume incisive, directe, il soulève des réalités qui appartiennent à des êtres humains comme la vanité, l'incompréhension et surtout beaucoup de préjugés surtout ceux concernant la race. Je peux vous dire que j'ai aimé ma lecture d'une chasse à l'homme remarquable en 1914 dans le Grand Nord canadien avec un jeune policier idéaliste qui va aller jusqu'à remettre en question ses convictions et ses valeurs. C'est un roman qui mérite sa place dans les tablettes des polars noirs. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/05/tous-des-loups-r.lavallee-editions-fides-groupe-fides-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Un bon petit roman policier, il se lit très rapidement et surtout, l’auteur a bien su garder notre attention du début à la fin. Je dois avant tout dire une chose, ce roman bien que fictif, nous amène sur un sujet qui est très d’actualité avec les évictions des logements, la cupidité des promoteurs immobiliers prêts à tout pour faire de l’argent sur le dos des plus faibles et des moins nantis. Bon revenons à l’histoire, dans un usine désaffectée, plein d’artistes, de sans-abris se sont fait un endroit plus ou moins plaisant pour vivre. Mais voilà, qu’un incendie éclate jetant tous ces gens sur le pavé, et il y a également pertes de vies. Sara, qui visitait une amie dans un de ces ateliers, passe très près d’y laisser sa vie, par miracle, elle y échappe. Mais dans sa fuite, elle aperçoit le corps d’un gars qu’elle connaît, et il meurt dans ses bras, avant de dire un seul mot...''le vieux''. Avec son copain, Liviu, qui lui est un travailleur de rue, et à qui elle a tout raconté, Sara, lui parle du gars qu’elle a vu, mais elle lui parle également du vieux qu’elle a entrevu, qui avait une arme à la main. Elle pense que c’est lui qui aurait tiré sur Toni. Océane, elle, à sa sortie de l’hôpital, veut savoir ce qui est arrivé à son amoureux, Cassidy, pas de trace de lui nulle part, c’est vraiment épeurant et inquiétant. En bref, c’est un suspense assez fort, ils doivent retrouver Cassidy, comprendre pourquoi le corps de Toni a été transporté dehors, qui est le vieux ? On aura toutes ses réponses, et on saura aussi qui est derrière l’incendie criminel et pourquoi ! Disons que je suis restée assez abasourdi sur l’identité de cet homme mystérieux. Laurent Chabin nous offre un court suspense, mais un excellent suspense également, l’adrénaline est là, les questions également, et un sujet qui dépeint malheureusement une réalité existante. Je recommande cette petite lecture, sans hésitation. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/04/l-homme-qui-n-existait-pas-laurent-chabin-editions-hurtubise-collection-atout-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Nathalie : Claire vit dans une résidence depuis plusieurs années due à sa maladie de Parkinson. Un diagnostic tombé à l’âge de 47 ans alors qu’elle menait enfin une très belle carrière seule loin de l’emprise de la famille et de papa. Elle se lie d’amitié, chose rare pour Claire, avec Evangéline celle qui partage sa chambre et qui deviendra plus qu’une amie, elle sera son ange gardien, celle qui lui apprendra à accepter, à pardonner, à vivre malgré la dégénérescence de sa maladie, celle qui l’acceptera sans jamais la juger. Durant l’année de leur cohabitation, Evangéline lui racontera sa vie tout en prenant soin de Claire qui ne peut qu’écouter avec bonheur. Malheureusement, Evangéline finit par s’endormir pour l’éternité et laisser son amie dans un deuil difficile à accepter. Claire après le départ de son amie décide à son tour de raconter à celle-ci toute sa vie, ses combats, ses peines, ses malheurs et ses petits bonheurs. Elle lui racontera l’emprise que son père avait sur sa famille, le déchirement que celle-ci a vécu au fil des ans, son mariage brisé, son travail qui était toute sa vie et surtout, sur ce que le Parkinson est venu lui chercher, puis le jour où le médecin lui a annoncé le verdict jusqu’à leur rencontre. Plus Claire raconte son histoire et plus elle sent son cœur et son corps se calmer, ses nuits deviennent plus douces, elle sent une énergie douce l’envahir, elle apprend le pardon et l’acceptation. Un ange veille sur elle dans ses songes, dans ses rêveries, elle se sait écoutée, car son histoire, Claire ne peut que la raconter à Evangéline puisque la maladie a atteint ses cordes vocales. Le seul petit bonheur qu’il lui reste encore, ce sont les visites d’Alice, la préposée aux bénéficiaires, la douce Alice, celle qui lui sourit, celle qui lui donne son bain avec douceur, celle qui la défend et qui surtout jamais ne la juge. L’histoire de Claire pourrait être celle de beaucoup d’autres, des gens atteints de cette maladie dégénérative qui vous laisse démuni, sans ressource que celle qui veut bien prendre soin de vous jusqu’au bout. L’auteure nous montre avec Claire un pan de cette vie qui semble ne jamais se terminer, mais qui par chance mettra sur sa route des anges comme Alice et Evangéline, des anges qui passent et qui apaisent la douleur. On y apprend aussi beaucoup sur cette horrible maladie qui rôde chaque jour autour d’une nouvelle victime à qui l’on ne peut souhaiter qu’eux aussi ait un ange, une famille aimante et surtout l’espoir d’un médicament et espérer une avancée médicale sur la recherche du Parkinson. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/04/une-prison-de-verre-l-histoire-de-claire-line-lachance-editions-de-l-apotheose-via-distribulivre-par-nathalie-courchesne.html

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥ Énorme coup de cœur pour cette lecture, qui malgré le nombre de pages se lit assez rapidement, parce que nous sommes bien embarqués dans l’histoire et que l’on veut en connaître le fin mot! D’un côté, il y a Lisa et de l’autre côté il y a Victor. Non, détrompez-vous ils ne sont pas ensemble, ils sont en couple, marié, chacun de leurs côtés. Et puis un soir, le regard, la magie, la rencontre. Pour Lisa, c’est impensable, elle ne croit pas en l’amour, pour elle, c’est du n’importe quoi, elle continuera sa route, tout en gardant dans le fond de sa mémoire cet homme qui a capturé son cœur. Mais revenons à Lisa, elle est terre-à-terre, et comme elle ne croit pas vraiment en l’amour, quand elle se retrouve enceinte décide de continuer avec son conjoint, après tout un couple, c’est un partenariat dans sa tête, et elle doit respecter les règles, pour elle, pour son enfant également. Mais c’est aussi sans compter sur le destin, qui vient brouiller les cartes. La vie continue, les petits moments volés à la vie, pour vivre ce grand amour, cet amour avec un grand A, qu’on ne rencontre pas souvent dans une vie. Lisa va revoir Victor, quelques années plus tard, et cette rencontre va rallumer le feu qui la consume quand elle pense à l’amour. Telle une tornade Lisa est emportée par les décisions qu’elle a prises, ou bien qu’elle n’a pas pris, celles qu’elle regrette, les j’aurais dû également. Mais sa vie ça été Céleste, sa fille sa raison de vivre, même si à travers les années il y a eu des petites escarmouches, des petits drames entre les deux. Et quand l’autre décide de prendre une décision, qui du coup nous oblige à vivre les conséquences de cette décision, que nous n’avons pas pris. Avec les années qui passent, une autre chose vient tout mêler, Lisa oublie, oui, elle oublie des petites choses simples au départ, puis de plus en plus importantes…. Alzheimer qui vient s’inviter dans sa tête. Je ne peux pas vous parler davantage de cette histoire, vous devez la lire, c’est indéniable. Ce roman nous fait vivre toutes les émotions possibles. Mais, oh oui, tellement émouvant, j’ai d’ailleurs terminé la lecture en larmes. Par la force des choses, c’est tout simplement l’amour. L’amour raisonnable entre deux conjoints, l’amour maternel pour son enfant, l’amour défendu avec cet amant qui chamboule la vie, ou tout simplement l’amour de la vie. J’adore la plume de Claire Norton, à travers ses mots elle nous fait vivre émotions et sentiments, et en arrière-fond la musique de Jean-Jacques Goldman, disons que ça multiplie par 100, toutes les émotions que l’on peut vivre avec cette histoire. Claire Norton nous offre des personnages, vraiment très forts. Je les ai tous aimés, Lisa oui bien sûr, et les autres qui vont passer ou rester dans sa vie, Céleste sa fille, Victor son grand amour, et tous les autres. Fermez les yeux et écouter les paroles d’une chanson, et vous verrez alors Victor s’approcher de sa Lisa, qui elle, n’est tout simplement plus là. Un coup de cœur monumental, fait de sourires, de larmes et de réflexions, pour la beauté de ce grand amour qui a traversé la vie de Lisa! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/04/par-la-force-des-choses-claire-norton-editions-robert-laffont-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html