Activités de André Lebeau
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Michel Pleau nous plonge dans la douceur de l’enfance universelle. Vingt animaux peints sur le mur du Temps parce qu’il « n’aura pas eu assez de [son] enfance/ pour terminer [ses] dessins ». C’est magnifique!
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Je n’ai pas été conquis par l’histoire de l’écrivain qui décrit son projet et sa démarche d’écriture en nous racontant l’histoire de ses personnages, une famille qu’il décide de suivre à la suite d’un hasard banal pour en faire un roman. Entre la démarche et la trame romanesque, je suis resté plutôt insensible à l’une et l’autre.
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Dans ce très beau recueil de poésie, Michel Pleau nous parle tout en douceur de l’innocence de l’enfance, d’un éveil à l’émerveillement et de la poésie qui nous entoure, même dans la solitude ou le questionnement de soi. C’est vraiment très, très beau.
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Quoique j’aie été happé par une écriture intimiste et un récit captivant dans ce roman de 500 pages, j’ai fini par me lasser du niveau de détail que j’ai souvent trouvé superflu. Ça ne m’a pas enlevé le goût de connaître la conclusion du roman, mais j’ai étiré ma lecture par manque d’intérêt. Pour le récit, oui, pour la longueur, non.
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Dans un style très personnel ponctué de très longues phrases abondamment ciselées de virgules et de points virgules, l’auteure aborde le drame d’une enfance malmenée de façon à la fois poétique et analytique, permettant ainsi au lecteur de comprendre la souffrance sans en être trop affecté. Je suis ressorti de cette lecture ému et empathique sans toutefois être démoli. C’est aussi une belle réflexion sur l’écriture et la littérature.
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Ce recueil de poésie s’intéresse au rapport qu’ont les femmes avec la violence, celle dont elles sont capables, à l’égal des hommes. J’y ai vu un manifeste féministe qui m’a semblé dire que les femmes peuvent être aussi violentes que les hommes — à tout le moins dans la littérature —, mais qu’on leur fait peu de place, qu’encore une fois seuls les personnages violents masculins font les manchettes. Je me suis demandé pourquoi on voudrait tirer gloire d’être l’égal d’un monstre violent. Les violences décrites ici sont très dérangeantes et ne m’incitent nullement à suivre cette autrice ou à m’intéresser à ce sujet.
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Je suis rapidement tombé sous le charme de l’écriture de Dominique Fortier qui, avec douceur et poésie, sait nous faire voir le drame sans nous plonger dans l’angoisse. Ses descriptions de la nature et des sentiments humains sont empreintes d’un grand réalisme et de beauté d’âme. Trois histoires de rencontres amoureuses profondément touchantes, dans des contextes très particuliers, qui se déroulent à des époques et en des lieux différents.
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Le roman est magnifique et nous plonge dans la brousse africaine avec sa flore, sa faune et les us et coutumes des peuples qui l’habitent. L’auteur pose un regard accusateur sur l’administration des colonies françaises qui fait s’effondrer les modes de vie traditionnels.
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Le conteur, la nuit et le panier
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Entre le récit et l’essai, Chamoiseau réfléchit sur son écriture et ses origines, le passé et le présent de son peuple, descendants d’esclaves, à cheval entre la culture créole de sa mère et la fascination de son père pour la culture française. En transposant cette réflexion à la manière des anciens conteurs créoles, il nous fait découvrir la réalité des Martiniquais quant à leur héritage d’anciens colonisés. Je préfère toutefois ses romans.
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Dans ce très beau roman, plusieurs sujets s’entremêlent à merveille. À travers des visions différentes de la vie, les personnages nous font réfléchir sur l’amour et le bonheur, mais aussi sur la profondeur de la littérature et de la philosophie tout autant que sur les régimes politiques corrompus ou les dictats religieux qui mènent les gens à vivre dans la peur. C’est très réussi.
Il est troublant de savoir que l’auteur a écrit ce livre alors qu’il était emprisonné à Istanbul entre 2016 et 2021, accusé à tort d’une implication dans la tentative de putsch manqué du 15 juillet 2016. C’est comme une lumière au milieu des ténèbres.
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Férocement humaines
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Avec une écriture bien à elle — haletante, intrigante et descriptive avec tout plein de virgules — et constante dans la dizaine de nouvelles autour de la mort de femmes célèbres ou pas, l’auteure réussit admirablement à capter l’attention du lecteur et à l’inciter à poursuivre sa lecture au-delà du temps qu’il s’était accordé en commençant cette lecture.
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Les montagnes noires
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Très belle incursion dans l’Arménie du début des années 1990 au moment où elle fait la guerre à l’Azerbaïdjan pour le territoire de l’Artsakh, peuplé à 95% d’Arméniens, et où elle proclame son indépendance vis-à-vis de l’URSS. J’ai mis du temps à m’attacher aux personnages de ce roman à la fois historique et social, mais j’y suis parvenu en comprenant que j’étais face à l’histoire d’une Arménie jamais remise du génocide du début du XXe siècle, puis soumise à la domination soviétique avec ce que tout cela représente de privations, d’oppression et de déchéance. J’y ai surtout découvert la fierté d’un peuple animé par l’espoir et la persévérance devant l’adversité. Ce livre est aussi une incursion dans la culture et les us et coutumes arméniens.
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Dans cet accrolivre iconoclaste de 616 pages, Marie-Ève Thuot a su créer un roman choral autour de la sexualité, de la perpétuation de l’espèce au pur plaisir, des castrats à la Revanche des berceaux, à travers diverses époques en abordant tous les tabous avec une douzaine de personnages principaux et de très nombreux personnages secondaires. J’ai été fasciné par le destin croisé de tous ces êtres qui ont transcendé, chacun à leur façon, les mœurs et les tabous tenaces. J’ai toutefois été surpris du dénouement final, les quatre derniers paragraphes très gore qui contrastent énormément avec les 613 premières pages.
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Le style narratif utilisé ici m’a semblé desservir le roman en ce qu’il crée une distance entre le lecteur et les personnages, un peu comme si quelqu’un me racontait la séparation d’un couple qu’il connait bien, mais qui m’est inconnu, et que cette narration ne me permettait pas de ressentir les émotions comme auraient pu le faire les personnages s’ils s’étaient confiés à moi directement. Même si l’histoire est bien racontée, j’aurais préféré la confidence à la narration.
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Dans ce très beau recueil de poésie, Pierre Morency s’attarde aux gens que sa solitude lui permet de voir, d’entendre ou d’imaginer. Il observe les gens comme on observe les oiseaux. « Les gens qui toute votre vie vous manqueront. » « Les gens de vent, les gens de pluie, les gens de soleil après l’orage. » « Les gens qui regardent la mer, les mains dans les poches. » « Les gens qui pensent aux autres parce qu’ils portent une grande blessure. »
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