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Thomas Dupont-Buist
Libraire @ Librairie Gallimard
Intérêts littéraires : Livre audio, Biographies, Essais, Littérature, Jeunesse, Arts, Bande dessinée, Revues, Science/Technologie

Activités de Thomas Dupont-Buist

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Betty

Par Tiffany McDaniel
(4,75)
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Ténèbre

Par Paul Kawczak
(4,17)
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La cité de la victoire

Par Salman Rushdie
(4,0)
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Inspiré par les grandes épopées sanskrites comme le Mahabharata et le Ramayana, de même que par l’histoire oubliée du royaume de Vijayanagar, Rushdie renoue avec l’ambition du chef-d’œuvre absolu Les enfants de minuit. Dans un jeu littéraire présentant la narration comme une traduction romanesque d’une épopée en vers, le grand conteur mêle le merveilleux des légendes à la lucidité crue des exigences de la gouvernance. Résolument féministe et progressiste, le récit des 250 ans de l’ascension et de la chute du royaume de Bisnaga suscite un vertige durable, un engouement romanesque et explore de nombreuses pistes de réflexion pour l’avènement de sociétés plus prospères et équitables. Ayant pour point de départ l’immolation de centaines de femmes suite à la mort au combat de leur mari, la légende démarre lorsqu’une déesse décide de venger l’acte inique en octroyant à une jeune survivante des pouvoirs surnaturels et une longévité hors du commun. De sa volonté et des chuchotements par lesquels elle influencera la psyché de ses contemporain.e.s, elle fera naître une ville tissée dans le rêve. Mais il ne suffit pas de fonder, il faut perdurer en se prémunissant des chimères (ce qui est bien plus ardu). Il y a quelque chose de la beauté grave du Mémoire d’Hadrien de Yourcenar dans cette ample chronique de 250 ans de solitude qui longtemps nous habite.
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L'été où tout a fondu

Par Tiffany McDaniel
(4,5)
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La dernière cassette

Par Olivier Choinière
(5,0)
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Voici une pièce qui, à n’en pas douter, fera date dans l’histoire de la dramaturgie québécoise. Pour tous ceux qui ont raté la performance magistrale de Violette Chauveau (oui, mordez-vous les doigts, mécréant.e.s !), il vous reste la substantifique moelle à vous mettre sous l’œil, soit ce texte touché par la grâce. Olivier Choinière a littéralement ressuscité son mentor André Brassard pour nous offrir un éblouissant chant du cygne d’autant plus émouvant qu’il doit s’élever d’un quotidien sordide, diminué et dépouillé de la sublimation à laquelle le célèbre metteur en scène s’était entièrement dédié jusqu’à s’en brûler les ailes. Devenu une parodie de lui-même de laquelle il se joue à la façon du clown triste, Brassard qui-tutoie-la-mort tâche de se souvenir de Brassard à-qui-la-vie-sourit. L’idée vient de la pièce de Beckett, La dernière bande, mais Choinière l’exploite génialement en faisant réécouter les enregistrements du jeune Brassard à celui de la fin. La réflexion sur les limites de l’art lorsqu’il se frotte à la vie est des plus fécondes, éclairée par les questionnements amers et pourtant courageux de l’enfant prodigue tombé dans l’oubli et l’indifférence. Lisez le texte et puis plaidez pour sa reprise !
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Vernon Subutex T.1

Par Virginie Despentes
(4,2)
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Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

Par Yuval Noah Harari
(4,61)
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Le conte de l'assassin

Par Jean-Philippe JAWORSKI
(4,0)
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En habile conteur, Jaworski change notre perspective vis-à-vis des évènements qui composaient l’intrigue du Chevalier aux épines. Dans le premier tome, nous avons eu droit à la version courtoise, dans celui-ci nous découvrons la version gouailleuse et scélérate. Les adeptes des récits du Vieux-Royaume reconnaîtront sans mal le narrateur légendaire aux chicots dorés et qui effectue ici un retour pour le moins malaisé. Le grand merdier n’est pas près de se clarifier, d’autant que le sbire du sénateur Ducatore est forcé de s’y mêler après avoir vomi ses tripes en cadence avec les galériens. C’est que s’étant fait Grand argentier de Ciudalia, il doit se rendre au duché de Bromael avec la précieuse cagnotte de son Machiavel et qui fait office de dot pour le moins généreuse. Stylistiquement, c’est un retour à ce à quoi Jaworski nous a habitué, soit un savant mélange d’argot de fond de taverne, de descriptions virtuoses saupoudrées d’archaïsmes érudits et de personnages à la moralité plus que douteuse. Une fois l’autre pont de vue donné, la trame globale reprend et le rythme effréné ne nous lâche plus jusqu’à la fin suspendue au bord du précipice. 2024 satisfera les impatient.e.s qui ne savent pas se détendre agrippé à la falaise des intrigues en stase puisque sera alors publiée la conclusion de ce cycle magistral.
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Le nécromanchien

Par Matthias Arégui
(4,0)
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Chaque nouvel album de notre ancien libraire Matthias est un rendez-vous immanquable avec un génie facétieux qui tire de sa lampe-tempête des vérités barrées sur le sens profond de l’existence tout en vous régalant des jeux de mots les plus douteux de la galaxie. Dans un effort gracieux pour atteindre le sacro-saint Grand-Public, il condescend à revisiter un monument de la culture populaire : le film Ghost (avec Patrick Swayze). Deux artistes vont se livrer le duel d’une vie à travers leur œuvre respective. L’un est surdoué et opportuniste, l’autre est dévoué et torturé par son intégrité héroïque. Le premier peint des chats splendides et souverainement indifférents, l’autre va enfin trouver son filon le jour où on lui offre un chien. De l’amitié entre ce sympathique canidé et l’idéaliste en panne va jaillir la plus pure des inspirations. Mais la vie n’est jamais aussi simple, n’est-ce pas ? Matthias Arégui s’est ici surpassé dans la polyvalence de son style : réclame publicitaire accrocheuses pour ouvrir les chapitres, esthétique près de l’école Cornélius pour l’ensemble, influence occasionnelle du manga pour la composition et le mouvement et œuvres mise en abyme aux accents impressionnistes. Ce qui tient dans les phylactères est aussi soigné et scrupuleusement soupesé que ce qui l’entoure. Arégui, c’est le nombre d’or en BD, la tendresse sincérissime cachée derrière une bonne dose connerie céleste !
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Léonard de Vinci : la biographie

Par Walter Isaacson
(4,5)
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Harry Potter T.2 : Harry Potter et la Chambre des Secrets

Par J.K. Rowling
(4,64)
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Mémoires d'Hadrien

Par Marguerite Yourcenar
(4,33)
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Du bon usage des étoiles

Par Dominique Fortier
(4,38)
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Nous colonisons l'avenir

Par David Van Reybrouck
(4,0)
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Texte remanié d’une prise de parole initialement prononcée aux célèbres conférences Huizinga, ce court pamphlet de l’historien néerlandais David Van Reybrouck (Congo, une histoire) devrait être placé entre toutes les mains. Toute en concision et en clarté, la verve de l’essayiste expose brillamment la thèse du colonialisme poursuivant sa croisade délétère sous des formes toujours plus pernicieuses, hypothéquant par l’ampleur de son pillage non plus seulement de vastes territoires et les peuples qui en dépendent, mais l’avenir en tant que nouvelle dimension à gruger. Dès lors, l’adaptation aux changements climatiques, la préservation de la biodiversité et la fin du saccage global, déjà impératives à la survie de l’humanité deviennent aussi la réparation d’une dette morale du Nord envers le Sud. Sans céder au marasme mélancolique du militant dépassé par le cours des choses, Van Reybrouck offre des pistes de solution fort prometteuses et innovantes dont celle du portefeuille carbone théorisé par David Fleming. David Van Reybrouck propose un dernier chemin de dignité à l’humanité. Saurons-nous l’emprunter ou devrons-nous souffrir l’opprobre de nos descendants ?
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De grandes personnes

Par Mathieu Rolland
(4,0)
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Mathieu Rolland s’échine depuis quelques années à tamiser le réel, à patiemment le déparer des atours affriolants dont les poètes tâchent de l’habiller depuis la nuit des temps. Sous son microscope, il l’expose dans sa nudité la plus commune, écartant les figures de style comme autant d’impuretés qui voilent la crudité dont il se veut l’auscultateur. Dans cette honnêteté de l’extrême, aux antipodes des mensonges bien tournés qui font la littérature des autres, il nous convie dans l’immaculé de sa clinique où il a conservé quelques spécimens non pas originaux mais au contraire parfaitement représentatifs du genre humain. Clinique ou zoo, toujours est-il qu’il les laisse se dépêtrer avec leur vie sans jamais commenter ou encore intervenir. Imaginez un dieu voyeur dont la seule finalité est une curiosité insatiable pour sa propre création, observant à l’abri de toute morale, prémunissant son expérience de la contamination que représenterait la moindre grille d’analyse. Ici le laboratoire s’est refermé comme un piège sur une famille dysfonctionnelle (y en a-t-il de fonctionnelles ?) que le drame est venu tirer d’une monotonie qui aurait, elle aussi, pu être mortelle (bien qu’à plus long terme). Une mère, ancienne championne de natation, doit s’y redéfinir autrement que par le corps qui a fait sa gloire et son obsession. Un père statisticien doit entrevoir autre chose que la probabilité d’un large éventail de malheurs et un garçon doit trouver un sens à sa jeune vie alors que personne autour de lui ne semble y être parvenu. Mais le sort n’a que faire du devoir et dans la vie comme chez Mathieu Rolland, le cours des choses a la fâcheuse tendance de ne pas respecter les inflexions que l’on voudrait lui imprimer. Un roman tranchant comme un scalpel qui fouille sans vergogne quelques entrailles en plein soleil.