Activités de Audrey Lessard

Une histoire agréable, mais sans plus. On suit Catherine qui, à l’aube des trente ans, décide d’installer Tinder pour faire des rencontres. Certaines de celles-ci sont cocasses, mais le personnage de Catherine est quant à lui peu agréable et trop difficile pour qu’on puisse s’y attacher. Elle se plaint des mecs avec qui elle a des matchs (honnêtement, les Québécoises d’environ cet âge ne disent pas « mecs » comme il a été question tout le roman), mais elle ne fait aucun effort et les rejette après 2 échanges. De plus les dialogues ne reflètent pas vraiment la façon dont on parle, ça ne semblait pas naturel. Bref, le fait que je ne me suis pas retrouvée dans le personnage principal et que l’écriture ne semblait pas vraiment coller à l’âge des personnages (pourquoi écrire « mecspliquer » au lieu de « mansplainer » qui est largement utilisé!) a rendu la lecture un peu décevante.

J’ai aimé renouer avec la famille Proulx pour ce 2e roman. J’ai particulièrement apprécié avoir l’occasion de suivre un peu plus les deux ainés de Laurette ainsi que son amie, Anne. L’histoire tourne principalement autour d’Huguette qui entame la vingtaine et qui fera ses débuts dans la bourgeoisie de Québec notamment avec l’aide de Simone. Comme ce tome s’appelle « La trahison de Simone », on se demande chaque fois qu’elle apparaît si c’est là où elle fera sa trahison! Seul bémol à la lecture: l’anticipation que l’auteur tente de créer. À plusieurs endroits, on retrouve à la fin des chapitres ou aux changements de personnages des tournures du genre « elle pensait cela, mais sa perception changera sous peu lorsqu'un événement arrivera ». C’est bien personnel, mais je trouvais ces ajouts inutiles puisque les événements en question arrivaient peu après et c’était un irritant. Il n’est pas nécessaire d’annoncer qu’un événement arrivera, comme lecteur, on le verra tout simplement. J’espère bien que dans le 3e tome, il n’y en aura pas (comme c’était le cas pour le 1er)!

Un livre très intéressant et attendez-vous à être très surpris par le revirement peu après le milieu de l’histoire! Dès les premières pages, on suit l’histoire un homme accumulant une vingtaine d’années d’expérience dans le journalisme devenir le patron d’un groupe de jeunes adultes dans le domaine du média numérique. Ce qui semblait être un livre reflétant la différence entre les générations et la difficulté du patron à s’adapter à son nouveau poste change complètement de ton au revirement et celui-ci est excellent! Le seul point négatif (et c’est très personnel) est qu’étant moi-même dans la vingtaine, j’avais au départ un peu de difficulté à ne pas être exaspérée par la généralisation que le patron faisait des jeunes. Je comprends que c’était dit sur un ton humoristique, mais ça donnait moins le goût d’embarquer dans l’histoire aux premiers chapitres. Toutefois, on rit de toutes les générations, donc c’est de bonne guerre. Vraiment, un roman à lire!

J’ai bien aimé cet essai d’India Desjardins qui raconte ses réflexions et ses recherches quant aux impacts que peuvent avoir les relations toxiques dans les oeuvres de fiction chez les spectateurs. Même si je n’ai pas écouté la série Sex and the city sur laquelle se base l’auteure pour montrer des exemples, on comprend très bien ses points, notamment grâce aux notes bien détaillées à la fin du livre. Une réflexion intéressante à lire. Comme toujours l’écriture de l’auteure est très agréable à lire et très accessible pour tous ceux et celles qui seraient intéressés par le sujet.

Contrairement à ce dont on pourrait s’attendre en lisant la quatrième de couverture, ce livre n’est pas un thriller. L’auteure raconte l’histoire de Ricky Langley et son procès tout en faisant des parallèles avec sa propre histoire personnelle. Même si le livre est très bien écrit, j’aurais préféré avoir moins d’ajouts de la part de l’auteure. Évidemment, chaque chapitre est accompagné de note pour dire d’où viennent les faits et lesquels sont des ajouts de l’auteure, mais ces ajouts ou les suppositions n’apportaient pas nécessairement un petit plus à la narration, à mon avis. L’histoire aurait été tout aussi bonne en omettant les « je suppose » et « ils ont sûrement pensé que ». Somme toute, un ouvrage intéressant, mais pas le plus marquant.