CG
Claire Gaucher
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature

Activités de Claire Gaucher

C
Claire Gaucher a commenté et noté ce livre

Femme à la mobylette

Par Jean-Luc Seigle
(3,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
J’ai aimé ce roman sans l’aimer, mais je n’ai jamais pu abandonner Reine à ses déraisons, ses conversations avec ses ancêtres, ses espoirs et sa mobylette qui, une fois découverte dans le tas de ferrailles abandonné par Olivier, l’amènera à rencontrer Jorgen et son propre destin. Une œuvre sympa, un style un peu tordu, quelques beaux moments, mais surtout une voix qui s’élève pleine de tristesse pour les mères déchues.
C
Claire Gaucher a commenté et noté ce livre

Félix et la source invisible

Par Eric-Emmanuel Schmitt
(3,66)
3 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
2 commentaires plus récents
L’essentiel n’arrive qu’à la fin du roman et, à mon avis, d’une manière si superficielle et si succincte qu’on n’adhère pas vraiment au propos sauf quand Paris se met à vibrer par le nouveau regard que Fatou pose sur elle. C’est trop peu, trop tard. Schmitt présente une belle suite de personnages, mais leur description un peu caricaturale, si elle nous fait sourire, nous empêche de bien apprécier leur humanité. En somme, ce n’est pas le meilleur Schmitt que j’ai lu.
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Le gardien de nos frères

Par Ariane BOIS
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Ariane Bois s’est fortement documentée pour écrire ce roman et on a droit, dans les soixante-dix premières pages, à beaucoup de détails sur la résistance et les enjeux politiques de l’époque. Les amoureux de données historiques y trouveront leur compte. Moi, j’avais un peu hâte d’entrer dans l’histoire plus personnelle de Simon et de Léna et c’est bien sûr à ce moment que j’ai vraiment commencé à apprécier le roman et à partager la quête éperdue de Simon. L’œuvre nous offre quelques surprises qui sont les bienvenues dans ce monde de désolation, mais jamais l’auteure ne tombe dans le mélodrame. L’écriture est simple, efficace. C’est un nouveau pan des années 40 qui s’éclaire ici. J’ai bien aimé.
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Le message

Par Andrée Chedid
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Très prenant ce court roman que j’ai lu en trois heures à peine ! L’écriture haletante d’Andrée Chedid convient bien à ce sentiment d’urgence qui habite Marie. Il y a peu de personnages dans cette histoire, mais assez pour sentir l’absurdité de la guerre, la solitude et cet enfermement qu’est l’impuissance. La ville n’est pas nommée, il n’y a pas non plus d’identification politique, ce qui donne un petit côté universel à l’œuvre et un dépouillement qui nous ramène à l’essentiel des comportements, même les plus bizarres. Nul doute, l’humanisme est au cœur de la démarche de l’auteure même si, dans cette optique, le dernier geste surprend un peu. J’ai beaucoup aimé que le temps soit aussi un personnage. J’aurais peut-être préféré un style un peu plus imagé, mais les situations parlent tout de même beaucoup. Merci Andrée Chedid pour ce beau livre !
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Ouragan

Par Laurent Gaudé
(3,5)
3 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
De cet auteur, j’ai adoré Le soleil des Scorta, aimé Cris, mais aussi La porte des enfers, car il écrit bien, très bien et nous livre l’essentiel. Ouragan ne m’a pas déçue. Alors qu’un ouragan frappe le sud des Etats-Unis et que les quartiers riches sont évacués, des habitants Noirs restent chez eux par manque d’argent ou par fidélité à leur coin de pays et affrontent la tempête. Ouragan est un chant, une incantation et les voix s’y entremêlent, ce qui au départ peut dérouter, mais bien vite, on épouse la façon de l’auteur et notre voix se marie à celle des personnages. Les plus beaux chants nous viennent de Josephine Linc. Steelson, Noire, centenaire, de Keanu Burns et de Rose qui chantent les racines, la liberté et la fidélité, la tendresse aussi dans ce monde bouleversé par la catastrophe.
C
Claire Gaucher a commenté et noté ce livre

L'orangeraie

Par Larry Tremblay
(4,66)
59 personnes apprécient ce livre
17 commentaires au sujet de ce livre
6 commentaires plus récents
Ce roman est d’une grande pureté de style. Il nous offre des images neuves, vraies, originales et une histoire bien troublante. Le récit est dépouillé, mais il atteint par moments la densité des grandes tragédies. Amed et Aziz sont deux jumeaux inséparables. Pourtant la guerre les entraînera dans des destins hors du commun, loin de la douceur et de la paix de l’orangeraie. Amed, troublé, trouvera-t-il réconfort dans l’art ? Le lecteur, au terme de ce bref récit, devra lui-même en tirer les leçons non sans porter en lui longuement l’enfance trahie d’Amed et Aziz.
10 commentaires plus anciens
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Elle s'Appelait Sarah

Par Tatiana Rosnay
(4,66)
3 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
1 commentaire plus récent
Ouf ! Un roman bouleversant ! Un roman crève-cœur ! Une enfant, l’étoile de David et la rafle de Vel d’Hiv en 1942 et tout ce que cela implique de douleur et de souffrances. 2002 aussi et les célébrations du soixantième anniversaire de l’événement sur lequel une journaliste américaine enquête. Deux noms : Sarah et Julia et leur histoire inoubliable. Tatiana de Rosnay écrit avec réalisme, mais l’émotion est toujours présente et c’est dans une sorte de vertige que l’on tourne les pages, happés que nous sommes par l’histoire et ses personnages. Pas étonnant que ce roman ait atteint les deux millions d’exemplaires vendus trois ans après sa sortie. Il figure maintenant au nombre de mes livres coups de cœur.
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

La tresse

Par Laetitia Colombani
(4,03)
40 personnes apprécient ce livre
13 commentaires au sujet de ce livre
12 commentaires plus récents
« Ils ne savaient pas que c’était impossible. Alors ils l’ont fait. » Mark Twain Lætitia Colombani, née en 1976 à Bordeaux, est une réalisatrice, actrice, scénariste et écrivaine française. Wikipédia Smita de l’Inde rêve que sa fille Lalita ira à l’école au lieu de vider les toilettes sèches des Jatts comme elle-même le fait depuis toujours. Giulia, la Sicilienne, est ouvrière dans l’atelier de son père qui fabrique des perruques. Sarah de Montréal a quarante ans. Elle est avocate et ne vit que pour sa carrière. C’est dans des chapitres courts que l’auteure nous présente le destin parallèle de ces trois femmes qui n’ont absolument rien en commun. Mais Colombani est magicienne et capte d’entrée de jeu notre intérêt pour ses personnages et sait faire rebondir l’action en nous intriguant à chaque fin d’épisode. Son roman, admirablement bien construit, met en lumière ces fils invisibles qui nous relient les uns aux autres et, cela, d’une manière magnifique. Je ne vois pas de défauts à cette œuvre. J’ai adoré le ton, le style, l’histoire, les personnages, la tendresse de la romancière pour eux et cette façon de dire beaucoup avec peu. Et quel dénouement ! Cinq étoiles... Et un coup de cœur !
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Alexandre Chenevert

Par Gabrielle Roy
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Oserai-je le dire, Madame Gabrielle Roy a écrit un livre trop sérieux ! Trop sérieux pour qu’il puisse plaire à une grande majorité de lecteurs. Pourtant une fois sa lecture terminée, des images de ce petit homme chétif et triste, demeurent et nous accompagnent. L’on se surprend quelquefois à repenser à cet Alexandre Chenevert et en cela, on perpétue soi-même la phrase qui clôt le livre : « Il arrive qu’ici et là, dans la ville, quelqu’un dise : Alexandre Chenevert. » Gabrielle Roy parle vrai, parle juste et force notre lecture à emprunter la tonalité affective du personnage. Nous trouvons pesante et lourde sa vie de commis, l’épisode du Lac Vert passe trop rapidement comme une brise fraîche dans cette vie terne; finalement, nous attendons avec lui. Pour peu que l’on s’attarde à la valeur du roman, l’on constate que l’auteure est une merveilleuse portraitiste. Elle sait en peu de mots nous suggérer et nous révéler un univers. Ses seules descriptions valent à elles seules mille actions racontées qui ne nous renseigneraient pas davantage sur les êtres humains. N’est-elle pas une romancière de l’observation ? Tout chez elle est expression même le plus petit détail comme une couleur ou un nom. Et puis l’on découvre déjà dans ce roman, hormis l’aventure intérieure et la quête d’Alexandre, tous les sujets que l’on retrouvera dans les romans postérieurs, modernes, actuels : le thème de la ville hostile, l’incommunicabilité des êtres, la difficulté d’aimer, le dieu qu’on interroge avant le refus, la campagne lieu de régénération, l’influence de la publicité, l’angoisse, le goût de l’évasion, l’argent, etc. Gabrielle Roy nous donne un roman riche, complet et nous pourrions l’analyser de bien des façons sans épuiser son contenu. Oublions donc un peu son épaisseur et son peu d’action pour nous attarder à sa richesse psychologique.
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Rue Deschambault

Par Gabrielle Roy
(4,33)
5 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Une belle porte d’entrée dans l’univers de Gabrielle Roy.
1 commentaire plus ancien
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Maïmaï

Par Aki Shimazaki
(4,25)
5 personnes apprécient ce livre
5 commentaires au sujet de ce livre
4 commentaires plus récents
Aki Shimazaki a publié trois cycles de 5 romans chacun. Si d’une œuvre à l’autre, on retrouve des personnages connus, elle met cependant, chaque fois, l’éclairage sur l’un d’eux en particulier. Il n’est pas nécessaire de lire tout le cycle, car chaque roman est complet en lui-même, mais on adopte vite le petit monde de Shimazaki. Dans Maïmaï, Tarô 26 ans, sourd-muet, vient de perdre sa mère Mitsuko. Il ne lui reste que sa grand-mère de 82 ans et son amoureuse Mina. Hanako, une amie d’enfance, réapparaît et voilà que tout se transforme. J’aime beaucoup l’écriture minimaliste d’Aki Shimazaki, les petits symboles qu’elle distille au compte-gouttes et qui poétisent le récit. Elle nous offre toujours un monde de douceur et de sensibilité. Cette fois-ci, cependant, j’ai deviné avant l’heure une partie du drame qui couve sous les apparences de bonheur et de légèreté. Mais j’ai aimé quand même jusqu’à la fin, le pouvoir des mots étant plus fort que l’attrait du suspense. Je continuerai à m’intéresser à cette œuvre au-delà des modes et des courants.
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Conversations avec un enfant curieux

Par Michel Tremblay
(4,66)
6 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
1 commentaire plus récent
Des récits d’enfance montréalaise que j’ai savourés pleinement.
1 commentaire plus ancien
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Rendez-vous manqués (Les)

Par Esther Croft
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Voici un recueil de dix nouvelles aux atmosphères variées qui ont toutes pour sujet ces rendez-vous qui n’auront pas lieu, rendez-vous avec soi-même, avec l’autre ou avec les choses. Voilà un sujet original traité de manière originale dans un style percutant que même une relecture n’affadit pas. L'écriture d’Esther Croft nous atteint au plus profond. Elle va droit au but. L’auteure sait se faufiler dans les méandres des cœurs et les explorer avec sa plume fine et toute tournée vers l'essentiel. Mais l'œuvre n'est pas facile et nous oblige à ouvrir les yeux sur tous les manquements des cœurs, la douleur aussi de ces êtres que l'on pourrait peut-être rencontrer au détour d'une rue, mais qui nous semblent ici étrangement singuliers tant Esther Croft révèle avec justesse le tumulte, l'errance, la blessure... Ce qui est souterrain chez les êtres, sous sa plume, émerge. Nous sortons toujours un peu ébranlés des œuvres d’Esther Croft, mais toujours, après leur lecture, se dessinent en nous d’autres chemins.
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

La femme qui fuit

Par Anaïs Barbeau-Lavalette
(4,52)
207 personnes apprécient ce livre
23 commentaires au sujet de ce livre
19 commentaires plus récents
Coup de cœur… pour moi ! Troublant, déchirant, magnifique ! J’ai tout aimé de ce livre : l’intention, le style, l’histoire. Anaïs Barbeau-Lavalette n’a pas connu sa grand-mère Suzanne. Dans ce livre, elle part à la recherche de cette femme qui fit partie du groupe du Refus Global et qui a connu quelques moments forts du siècle puisque le récit s’étend de 1930 à aujourd’hui. Anaïs Barbeau-Lavalette réussit ce tour de force de nous donner un récit palpitant dans de très courts chapitres comme autant de petits poèmes, de fragments de la vie de la femme qui fuit. Ce récit est écrit au «tu», un «tu» incantatoire comme pour apprivoiser cette inconnue qui a déserté. Le style, au pouvoir évocateur certain, est vraiment magnifique et donne la sensation d’entrer de plein pied dans l’intimité de cette femme qui fuit.
3 commentaires plus anciens
C
Claire Gaucher a apprécié, commenté et noté ce livre

Intimité et autres objets fragiles

Par Marie-Ève Sévigny
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Voilà un recueil de nouvelles où les objets nous interpellent et donnent sens aux gestes les plus banals. Ils sont un univers à eux seuls et nous font pénétrer au coeur de l'intime. Par eux, les personnages se laissent deviner, prennent vie devant nous. Marie-Ève Sévigny a le sens du secret.