ÉB
Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

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Le sel de tous les oublis

Par Yasmina Khadra
(4,0)
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« Si ton monde de déçoit sache Qu’il y en a d’autres dans la vie Sèche la mer et marche Sur le sel de tous les oublis » Un refrain fredonné par un musicien de la rue, obsède Adem, un instituteur à la dérive, que sa femme vient de quitter pour un autre homme. Son itinérance de village en village, seul avec ses démons, ne l’arrange guère; ceux qu’il croise sur son chemin, il cherche à les éviter à tout prix, même ceux qui cherchent à l’aider ou à le soutenir. Yasmina Khadra plante son décor dans une Algérie tout juste sortie de sa lutte contre l’indépendance. À l’instar de ce que vit son anti-héros, les nouveaux temps sont instables et propices aux errements. « Par-dessus les décombres de toute révolution, une race de vautours se fera passer pour des phénix qui n’hésiteront pas à faire des cendres des martyrs de l’engrais pour leurs jardins, des tombes des absents leurs propres monuments et des larmes des veuves de l’eau pour leurs moulins. » Lors de ses pérégrinations, Adem observe, analyse, critique et juge sévèrement le genre humain, bon ou mauvais. Khadra parle à tous dans ce roman dont la brièveté n’enlève rien à la sagacité du propos. Bien dit, bien raconté, bien écrit, c’est une histoire de toutes les époques, incitative à la réflexion existentielle et au sort de l’individu dans la société.
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Une histoire vraie

Par Erik LARSON
(4,0)
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Une histoire vraie, c’est le compte-rendu d’heure en heure de la trajectoire d’un des plus meurtriers ouragans à avoir touché le territoire américain. Le 8 septembre 1900, l’île de Galveston au Texas, dans le golfe du Mexique, en subissait les assauts furieux. La tempête avait pris de la force depuis son passage sur Cuba et le US Weather Bureau, souvent dénigré dans le passé pour ses prévisions hasardeuses et inexactes, a complètement failli à sa tâche, refusant même d’écouter les avertissements des météorologues cubains, experts en ce domaine. C’est ce qu’on apprend dans ce récit historique, en plus d’une foule de détails compilés minutieusement par l’auteur. Erik Larson a compulsé de multiples archives, scruté nombre de photographies et consulté des experts afin de dérouler le plus exactement possible le fil des événements ayant mené à cette catastrophe naturelle qu’on aurait dû voir venir. Huit mille personnes ont péri dans la destruction de leurs maisons, d’abord inondées et ensuite démembrées, les survivants se raccrochant aux débris, impuissants à sauver ceux et celles qui sombraient irrémédiablement. Le récit donne froid dans le dos, mais je l’ai parcouru fébrilement, mesurant toute la misère humaine face à la nature qui se déchaîne. J’avais beaucoup aimé Dans le jardin de la bête du même auteur et je compte bien lire La splendeur et l’infamie qui attend depuis trop longtemps dans ma PAL.
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Un jardin de papier

Par Thomas Wharton
(3,0)
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« - Léger je suis, récita le comte, mais assez fort pour emporter un homme au loin. Petit je suis, mais en moi dorment des multitudes qui attendent d’être éveillées. Muet je suis, et pourtant mes mots franchissent de longues distances sans jamais faiblir. - Un livre, dit Flood au bout d’un instant de réflexion. » Après avoir guerroyé en Europe et perdu un fils dans ces circonstances, le comte d’Ostrov se retire en son château de Slovaquie. Avec sa fille Iréna, il se consacre désormais à l’étude et à la confection d’automates. Pour enrichir son immense bibliothèque, il fait appel un jour à Nicolas Flood, imprimeur et libraire londonien, afin de concevoir un livre sans fin, « un livre qui posera une énigme, mais sans la résoudre. » Cette prémisse constitue le cœur de ce conte fantastique, mais ne se résume certainement pas à celle-ci. Car il y a de la matière dans le roman qu’a imaginé Thomas Wharton! Les récits multiples s’entremêlent à la trame principale, tellement qu’on a peine parfois à s’y retrouver. C’est le seul hic à une lecture qui m’a plu d’emblée dès les premières pages. Trop c’est comme pas assez, dit le dicton. Malgré tout, j’ai apprécié l’écriture imagée et poétique ainsi que les personnages bien campés évoluant dans un contexte historique (XVIIIe siècle) fort bien rendu.
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Le bal de Sceaux

Par Honoré Balzac
(4,0)
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« Armée de son expérience de vingt ans, elle condamnait le sort parce que, ne sachant pas que le premier principe du bonheur est en nous, elle demandait aux choses de la vie de le lui donner. » Émilie de Fontaine, la benjamine de la famille, reste la seule à marier. Son père, gentilhomme poitevin, a multiplié courbettes et ronds de jambe à la cour royale afin d’obtenir de bonnes positions pour ses fils et des occasions favorables pour caser ses filles aînées. Reste donc Émilie, une enfant gâtée, qui se montre intransigeante envers les prétendants que lui présente son père. « Il tremblait que le monde impitoyable ne se moquât déjà d’une personne qui restait si longtemps sur scène sans donner un dénouement à la comédie qu’elle y jouait. » Le bal de Sceaux, ma seconde incursion dans l’univers balzacien, révèle un récit piquant, un brin moralisateur, sur les mœurs en cours dans la bourgeoisie sous la Restauration. Les descriptions détaillées sont moins présentes que dans La maison du chat qui pelote, alors que les dialogues savoureux prennent le relais. L’édition (Étonnants classiques) empruntée à la bibliothèque municipale propose une mise en contexte du roman, des précisions historiques fort appréciées, ainsi qu’une étude dans le texte des motivations de l’auteur, le tout assorti d’une série de pages destinées aux notes du lecteur. La commune de Sceaux, maintenant une banlieue de Paris, recèle des trésors patrimoniaux, si j’en juge par mes recherches sur Internet. Le peuple français est décidément choyé dans ce domaine!
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Civilizations

Par Laurent Binet
(4,75)
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« Mais la geste des hommes est un fleuve dont personne, hormis le Soleil s’il venait à s’éteindre, ne saurait interrompre le cours. » Et si Christophe Colomb n’était jamais revenu de ses explorations dans le Nouveau Monde? Ainsi en est-il dans ce roman vertigineux imaginé par le talentueux Laurent Binet, ou l’on voit débarquer à Lisbonne en 1534, Atahualpa, grand chef des Incas et deux cents de ses sujets, au lendemain d’un séisme meurtrier. À bord d’une caravelle calquée sur celle de Colomb, la traversée de la mer Océane s’accomplit dans le sens contraire à l’Histoire qui s’en trouve alors complètement chamboulée. Laurent Binet, du trio des grands Laurent littéraires (Gaudé et Seksik), m’a encore éblouie avec cette uchronie échevelée, à laquelle j’ai adhéré sans concession. Un narrateur inconnu et qui restera anonyme rend compte de cette équipée à rebours du peuple adorateur du Soleil, fuyant un conflit fratricide, et qui tente de s’implanter dans un monde déjà gouverné par ses propres règles religieuses et politiques. Une lecture exigeante à la hauteur du travail de recherche historique mené par l’auteur. L’attention du lecteur est donc requise pour bien comprendre l’enchaînement des événements qui se déroulent rapidement. Ceux et celles qui connaissent bien les faits historiques de cette époque et leurs figures associées (Charles Quint, Martin Luther, François 1er, Ferdinand 1er de Habsbourg, Érasme, Thomas More et consorts) seront mieux outillés que je ne l’étais avant d’aborder le roman. J’ai donc pris le temps qu’il fallait, fouillant les recoins obscurs soulevés par l’intrigue, afin de bien apprécier ce que j’avais sous les yeux. Un très bel exercice de style que je recommande à tous les amoureux de l’Histoire.
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Une éducation

Par Tara Westover
(4,5)
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« Vous pourriez attribuer quantité de noms à cette individualité. Transformation. Métamorphose. Fausseté. Trahison. J’appelle cela une éducation. » Ce sont les dernières phrases d’un récit autobiographique terriblement confrontant. Tara Westover, la benjamine d’une fratrie de sept, élevée au sein d’une famille mormone, témoigne d’une emprise parentale malsaine et manipulatrice. Au pied d’une montagne dans l’Idaho où ils habitent, le père, propriétaire d’une décharge, recycle de la ferraille et la mère, herboriste et sage-femme, s’occupe du foyer. Les deux observent les règles religieuses à la lettre et souscrivent en plus aux théories du complot, pratiquent le survivalisme et se méfient comme de la peste du système éducatif national, de la médecine moderne et du gouvernement fédéral américain. Jusqu’où va la loyauté familiale et qu’en est-il des obligations que l’on a envers cette même famille, une fois atteint l’âge adulte? « Maintenant, à vingt-huit ans, je m’assieds à ma table de travail pour écrire, reconstituer l’incident à partir des échos et des cris d’une mémoire fatiguée. » Tara Westover dépose ses souvenirs, même les plus pénibles, dans cet ouvrage qui attise inévitablement l’empathie et une certaine forme de sourde compréhension envers ce que j’appellerais le frein à l’émancipation individuelle au cœur de la famille, que celle-ci soit bienveillante ou dysfonctionnelle. C’est un des récits du genre les plus forts que j’aie eu à lire. J’ai souffert avec elle, j’ai pleuré avec elle, j’ai été découragée avec elle et j’ai vaincu, en quelque sorte, avec elle. Un exemple de résilience arrachée de haute lutte.
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La maison du Chat-qui-pelote

Par Honoré Balzac
(4,0)
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Dans ma vingtaine, je me suis tapé la saga des Rougon-Maquart, un roman après l’autre, sans pause. Et pourquoi pas le refaire avec ceux composant La Comédie humaine d’Honoré de Balzac? J’avais bien tenté le coup à la fin de l’adolescence, sans grand résultat, butant sur Eugénie Grandet ou Le colonel Chabert, sans vraiment comprendre ce que je lisais. Je m’y remets donc avec la maturité et l’expérience; mon modus operandi consistera cette fois-ci à insérer un Balzac entre quelques lectures plus contemporaines. Je commence donc avec La Maison du Chat-qui-pelote, paru en 1830 ; un court roman psychologique sur les désillusions amoureuses d’Augustine, fille d’un drapier mariée à un homme issu de la noblesse, peintre à ses heures et bambocheur la plupart du temps. Quelle belle plume! Maniée avec une éloquence sans pareille, elle se laisse déguster dès les premières lignes. J’ai été charmée tout simplement par les mots, l’intrigue se résumant à peu de choses, en somme. J’avais en main une édition en gros caractères, plutôt poche, et bourrée de fautes de frappe, empruntée à la bibliothèque du quartier. Pas très alléchant comme enveloppe, mais quel trésor à découvrir une fois l’emballage mis de côté!
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Bienvenue en Amérique

Par Jake HALPERN et Michael Sloan
(4,0)
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Un départ mûrement réfléchi de la Syrie, aux prises avec une guerre civile, entraîne, après bien des attentes et des atermoiements, une famille entière (Ibrahim et Adibah Aldabaan, leurs enfants Naji, Amal, Hala, Ahmed et Rahaf) vers une nouvelle terre d’accueil. Pour eux, ce seront les États-Unis, plus spécifiquement l’État du Connecticut. Le 8 novembre 2016, Jake Halpern, un journaliste indépendant, les attend à leur arrivée et, avec leur assentiment, propose de s’attacher à leurs pas afin de témoigner des défis à relever pour s’adapter à la société américaine. La BD offre une conception originale d’un récit maintes fois raconté dans la littérature romanesque. Michael Sloan a choisi la neutralité dans ses illustrations bleutées et grises, gommant à dessein les traits physiques de ses personnages pour mieux les fondre à leur milieu. Les dialogues sont pertinents et les planches défilent rapidement, peut-être un peu trop; les scènes se terminent souvent abruptement sans lien avec les suivantes. Un commentaire de Jake Halpern sur sa démarche journalistique complète l’album ainsi que des nouvelles actuelles des membres de la famille Aldabaan vivant toujours à New Hartford dans le Connecticut. C’est une plongée dans l’inconnu pour tous ceux qui n’ont jamais eu à quitter leur patrie dans les affres de la guerre.
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L'art de l'oisiveté

Par Hermann Hesse
(4,0)
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« Si je n’étais pas au fond un homme extrêmement laborieux, comment aurais-je eu l’idée d’inventer des éloges et des théories sur l’oisiveté? Les oisifs-nés, ceux qui ont le génie de l’inaction, ne font jamais ce genre de choses. » En effet, c’est tout l’art de ne rien faire, que j’aime bien pratiquer de temps à autre. Ce recueil de chroniques rédigées au début du XXe siècle et jusqu’à son milieu offre un éventail de réflexions et de témoignages sur les mœurs de la société européenne de l’époque. Hermann Hesse pose un regard analytique sur la consommation par ses pairs de toute forme d’art (peinture, musique et littérature), des méfaits du tourisme de masse qui en est encore à ses balbutiements, de la contemplation de la nature environnante (les splendides paysages montagneux de la Suisse et de l’Italie), et des petits plaisirs du quotidien qui s’offrent à celui ou celle qui sait les voir et les apprécier. « (…) il faut rester modéré pour jouir vraiment des choses de ce monde, et ne jamais négliger les joies modestes de l’existence. » Un propos encore pertinent aujourd’hui, enrobé d’une écriture stylisée et fort agréable à lire. J’ai pensé à Stefan Zweig (Le monde d’hier : souvenirs d’un Européen) pour la nostalgie de certains écrits et à Christian Bobin pour la description des beautés simples de la vie.
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Route One

Par Michel Moutot
(4,5)
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Comment s’est bâtie « l’impossible route », celle qui longe les falaises escarpées des Rocheuses de Los Angeles à San Francisco, la Pacific Coast Highway ou Route One? Un défi colossal réalisé en grande partie durant la crise économique des années 1930, sur lequel Michel Moutot consacre des pages édifiantes dans ce roman historique captivant. Cette période de vaches maigres a vu se réaliser de colossaux travaux d’ingénierie aux Etats-Unis, tels le pont du Golden Gate traversant la baie de San Francisco et le barrage Hoover sur le Colorado, dont il est aussi fait mention dans le livre. Le chantier de la route a connu son lot de sabotages, d’accidents et de difficultés financières. Les associations mafieuses faisaient office de syndicats, les pénitenciers fournissaient une main-d’œuvre bon marché, côtoyant la multitude d’hommes au chômage, prêts à tout pour survivre. Nulle acceptabilité sociale, un terme et un concept encore inconnus, pour un projet de cette envergure qui empiéterait assurément sur des terres privées. Bref, c’est cette somme de détails instructifs qui relancent une fiction, peut-être un peu trop sage et statique à mon goût. Ce qui ne m’a pas empêchée pour autant de prendre un grand plaisir à la lecture.
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V13

Par Emmanuel Carrère et Grégoire Leménager
(4,5)
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Du 8 septembre 2021 au 29 juin 2021, date du verdict, Emmanuel Carrère a assisté au procès très médiatisé des terroristes islamistes ayant oeuvré aux massacres du Bataclan, des terrasses des restos le Carillon, Petit Cambodge et La Belle Équipe, ainsi que des abords du Stade de France, plein à craquer le 13 novembre 2015. V13, pour vendredi 13, résume admirablement tout ce qui s'est dit dans l'enceinte de la justice française pendant ces semaines éprouvantes pour les survivants s'étant inscrits à titre de témoins. 1 800 victimes contre 14 accusés, impliqués à divers degrés dans la réalisation des attentats. À travers les témoignages bouleversants des parties civiles, les points de droit invoqués par leurs avocats et ceux des avocats généraux et des avocats de la défense, jusqu'aux ultimes plaidoiries, Emmanuel Carrère dépeint ce qu'il voit, ce qu'il entend afin de le restituer le plus fidèlement possible au lecteur, tâchant d'afficher une position la plus neutre possible face à ce qui se déroule devant lui. « le principe narratif du procès était une sorte de chapitrage chronologique, inévitable mais frustrant : personnalité, puis radicalisation, départs en Syrie, dernière année, derniers mois, dernières semaines, derniers jours… D'un chapitre à l'autre, les fils étaient distendus, effilochés, ils les ont resserrés. Je parle de narration, de récit : c'est en homme du bâtiment, dont le métier est de raconter, que j'ai admiré la rigueur et la virtuosité de l'exercice. » Admirative aussi pour le travail d'écriture de Carrère, j'accorde cinq étoiles pour ces chroniques judiciaires condensées dans un seul livre de 368 pages, un ouvrage à la hauteur de ce procès historique.
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Une partie rouge

Par Maggie Nelson
(3,8)
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Dans l'attente de la publication de son livre de poésie dédié à sa tante assassinée en 1969 et intitulé Jane : un meurtre, Maggie Nelson apprend, en novembre 2004, que de nouveaux développements en lien avec cette affaire sont sur le point de faire avancer le dossier, classé sans suite pendant trente-cinq ans. Une partie rouge, (un titre dont la signification m'échappe toujours), relate les avancées de l'enquête, l'inculpation d'un suspect, son procès ainsi que le verdict prononcé à son égard. Pendant que la justice suit son cours, Maggie Nelson, qui n'était pas encore née à l'époque de la disparition de sa tante, investigue son passé familial afin de retracer cette existence trop tôt fauchée. L'autrice s'épanche sur sa quête quasi obsessionnelle de comprendre et de nommer la violence faite aux femmes dans les rues américaines. Une souffrance et un désarroi sourdent de ce récit parfois décousu mais toujours sincère. Une véracité qui sert à tout ouvrage autobiographique.
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Le salon

Par Oscar LALO
(3,0)
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Sur l'impulsion du moment, le narrateur met la main, dans un bac d'invendus d'une petite librairie, sur La Tentation de saint Antoine de Gustave Flaubert. Débute alors un long parcours du combattant-lecteur, incapable d'avancer dans sa lecture, butant sur une écriture qui lui reste inaccessible. Cet homme immature et timoré, avec l'aide de Florimond, le libraire responsable de sa déconvenue littéraire, voudra se réapproprier sa vie, en s'affranchissant de la tutelle de son père et du deuil éternel de sa mère décédée alors qu'il était adolescent. Le roman peine à garder le cap. Les personnages manquent de substance, leurs motivations sont brouillonnes et la narration s'empêtre souvent dans des apartés inutiles au récit. Gustave Flaubert, s'il faut extrapoler, aurait certes peaufiné…
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Pierre qui roule

Par Christian Lax et Donald E. Westlake
(3,0)
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John Dortmunder, tout juste sorti de prison, ne pense qu'à s'enfiler un casse de plus, reléguant au second plan une possible réinsertion sociale. Andy Kelp, un pote à lui, prétend avoir trouvé le bon filon : une émeraude convoitée par un dignitaire africain et qu'il faudra aller dérober à une exposition d'art africain à New York City. Une prémisse alléchante qui donne le ton à cette BD adaptée d'un roman de Donald Westlake. le dessin aux teintes sépia reproduit les rues de NYC au début des années 1970, bagnoles et consorts. C'est expressif et évocateur. Toutefois, j'ai trouvé que le récit tournait les coins ronds, jusqu'à cette fin un peu abrupte. C'est une adaptation en images d'un roman, donc une certaine indulgence s'impose.
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Strega

Par Johanne Lykke Holm
(2,8)
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Strega : un roman pour le moins bizarre, sans réelle intrigue, porté par une narration détachée aux accents hypnotiques et qui m’a rebutée dès les premières pages. Je sentais poindre l’ennui carabiné quand, à force de persévérance, l’envoûtement m’a emportée. J’ai continué ma lecture sur le souffle de cette écriture particulière, ne m’attendant à rien d’autre qu’à psalmodier les mots jetés sur la feuille, évocateurs à l’extrême, un livre en odorama, et relevant du genre gothique sans en avoir les qualités attendues. Un roman qui, sitôt terminé, sera malheureusement vite oublié.
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