ÉB
Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

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Poisson d'octobre en maraude chez les francs Gaulois

Par Victor-Lévy Beaulieu
(4,0)
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« Cette naissance, je ne m’y attendais pas – elle m’est venue en même temps que mes vingt-huit ans (…) c’était en octobre 1973. Boire une gorgée de bourbon – et vous raconter ensuite cette épiphanie – la plus déterminante de ma vie. » Trois ans après la Crise d’octobre, Victor-Lévy Beaulieu laisse sa « mémoire œuvrer en serpentant » dans ce récit autobiographique, un retour sur le passé alors qu’il s’apprête à refaire le voyage de Jack Kerouac en France à la recherche de ses ancêtres bretons. Avec Satori à Paris en poche, VLB rend compte de ses visites touristiques en Bretagne et en Normandie en passant par un détour aux Éditions de l’Herne où son essai-poulet sur Kerouac vient d’être publié. En route vers ses destinations, Victor ressasse les grands événements reliant la France et le Québec (le débarquement allié à Dieppe en 1941 au cours duquel plusieurs soldats canadiens sont morts et le départ de colons français vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle). On ne s’ennuie pas avec VLB; le récit foisonne de faits historiques analysés sous un autre angle et parsemés de divagations et de « remembrances » chères à l’auteur. À une narration linéaire, s’adjoignent donc rêvasseries, délires et rêves dont il est parfois ardu d’en pénétrer le sens. VLB, c’est un style à nul autre pareil qu’il faut apprivoiser lentement mais sûrement. D’un ouvrage à l’autre, plonger sans arrière-pensée et se laisser prendre à la langue renouvelée et jouissive de cet auteur iconoclaste.
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Impasse des deux palais

Par Naguib Mahfouz
(3,0)
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« Le mensonge, dans cette maison, n’était pas un vice infamant. Personne n’aurait pu y jouir de la paix à l’ombre du père sans la protection du mensonge. » Ainsi en est-il dans la famille d’Ahmed Abd el-Gawwad, un boutiquier prospère du Caire en cette année 1917. Sa deuxième épouse, Amina et leurs enfants Khadiga, Fahmi, Aïsha et Kamal, sans oublier le fils de la première épouse répudiée, Yasine, l’aîné, vivent sous la férule du père, homme aux deux visages. L’un pour la sphère privée lui octroyant tous les droits afin de laisser l’autre s’épanouir dans le libertinage et la volupté auprès de ses amis le soir venu. Un despotisme masculin interdisant aux femmes de la famille de se montrer à l’extérieur du foyer et aux garçons de faire la même chose que le père. Sur plus de six cent pages, l’auteur raconte le quotidien morne et étouffant de cette enclave familiale au cœur d’une ville pourtant riche sur le plan historique. C’est ce que je reproche au récit : cette lenteur et cette langueur dans la narration pour n’aboutir qu’à la toute fin qui se révèle alors beaucoup plus intéressante que tout le reste. Impasse des deux palais est le premier tome d’une trilogie (Le Palais du Désir et Le Jardin du Passé). Je n’irai pas plus loin dans cette histoire mais peut-être me laisserais-je tenter par Les Fils de la Medina, un autre roman de Naguib Mahfouz, semble-t-il plus controversé.
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Solak

Par Caroline Hinault
(4,0)
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À un an d’intervalle, deux écrivains ont eu la même inspiration pour leur roman : Caroline Hinault, avec Solak et Olivier Bleys avec Antarctique. Deux huis-clos pesants mettant en scène des hommes reclus à l’intérieur d’une station isolée au cœur de l’hiver glaçant des antipodes. Le continent antarctique d’Olivier Bleys a été remplacé dans Solak par un endroit situé dans l’hémisphère Nord, contenant, à lui seul, sa charge étouffante d’isolement. Chargés de veiller sur un drapeau usé à la corde hissé au bout du mât de leur Centrale, deux militaires, un biologiste et une jeune recrue héliportée en août s’apprêtent à passer la saison froide en tête-à-tête forcé. Chaque chapitre porte son mois amenant inexorablement à la longue nuit hivernale, chacun s’enfermant dans ses pensées et ses tourments. La parole est portée seule par le narrateur, Piotr, vétéran de vingt années sur la banquise. Qu’ont-ils fait, pour certains d’entre eux, avant de se retrouver dans cet enfer blanc? Quel passé trouble cachent-ils? Caroline Hinault nous tient jusqu’à la toute fin sur le fil du rasoir avec ce récit polaire aux retournements imprévisibles. Un texte court et percutant sur l’enfermement psychologique et physique qui trouvera sa place dans ma liste Grande Noirceur.
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La dépendance

Par Rachel Cusk
(3,5)
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« J’ai du mal à exprimer exactement ce que je ressentais, Jeffers, sauf qu’il y avait au creux de moi une sorte de déception hébétée à laquelle je ne trouvais pas de motif légitime. » Pareil pour moi à la lecture de cet insipide récit tourmenté. La narratrice, M, invite un artiste-peintre globe-trotter, L, à séjourner dans une dépendance jouxtant la propriété qu’elle partage avec son mari Tony. Une résidence artistique dont elle attend un déblocage sur le plan personnel, ce qu’elle confie après coup à un certain Jeffers, duquel on n’apprendra rien. Le reste tourne autour de ce non-événement, remâché et enrobé d’une écriture qui se prend au sérieux avec des phrases totalement vides de sens. Un style prétentieux qui ne m’a pas convaincue, même auréolé du Prix Femina. Un roman d’une platitude ineffable!
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Le serment

Par Arttu Tuominen
(4,33)
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Mis à part ceux de la série créée par le formidable duo Hjorth et Rosenfeldt, les seuls qui continuent à me captiver, j’avais souvent été déçue dernièrement par les polars scandinaves. Le Serment d’Arttu Tuominen vient de faire tomber mes réticences. Novembre 2018 : Jari Paloviita, vient d’hériter de sa première enquête criminelle en tant que commissaire intérimaire de l’unité d’investigation judiciaire de la police de Pori en Finlande. Son habituel coéquipier, Henrik Oksman, surnommé Le Bœuf, et sa collègue Linda Toivonen, en deviennent les inspecteurs principaux, sous sa supervision. Une beuverie dans un chalet isolé paqueté d’ivrognes de tous horizons se termine brutalement par un meurtre à l’arme blanche sur la personne de Rami Nieminem. Antti Mielonen, le meurtrier, est rapidement retrouvé dans la forêt où il se cachait, clamant son innocence et son ignorance des faits, malgré le sang sur ses vêtements et sur ses mains. Le polar classique que l’on croit avoir sous la main évolue peu à peu en un roman d’apprentissage complexe se déroulant sur deux époques différentes. L’intrigue s’avère riche dans ses détours psychologiques et chaque lecteur peut se faire sa propre morale sur la justice à rendre dans une telle affaire. Un roman policier qui revisite le genre et dont je lirai le deuxième tome, La Revanche, ne serait-ce que pour en apprendre un peu plus sur la figure mystérieuse de l’inspecteur Oksman.
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Les sept divinités du bonheur

Par Keigo Higashino et Sophie Refle
(2,0)
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Kaga Kyoichiro, enquêteur au commissariat du quartier Nihonbashi à Tokyo, investigue les derniers jours d’un homme d’affaires assassiné d’un coup de couteau et dont le corps a été retrouvé au pied du pont historique, point kilométrique zéro du Japon. Se dévoilent alors à lui, peu à peu, les sombres secrets d’une famille à l’apparence parfaite, celle de la victime, et la tragique situation d’une jeune femme dont le petit ami est soupçonné très vite du meurtre. J’espérais plus de ce roman policier au titre joliment évocateur. Les personnages dans l’ensemble ne sont pas sympathiques, trop froids et austères. Aucune émotion ne transparaît du récit, et l’écriture terne et répétitive n’aide en rien. J’ai trouvé cette lecture pénible et franchement ennuyante. Ce n’est pas ce que j’attends d’un polar. On doit y être secoué et non pas endormi. Heureusement, j’ai commencé Le Serment d’Arttu Tuominen, lequel tient jusqu’ici ses promesses.
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Diderot, le génie débraillé T.2e: Les encyclopédistes

Par Sophie Chauveau
(4,0)
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« Mes pensées ce sont mes catins. » Cette phrase de Diderot a scellé pour de bon l’intérêt et la passion que Sophie Chauveau éprouvait pour son sujet et que l’on peut apprécier avec cet ouvrage en deux parties. Ce deuxième tome débute en 1749, alors que Diderot est libéré de son emprisonnement au Château de Vincennes. Plus question pour lui d’y retourner. Commence alors un jeu du chat et de la souris avec la censure royale : ses écrits les plus importants ne seront publiés qu’après sa mort, afin de protéger sa famille immédiate et l’avenir de ses descendants. L’Encyclopédie étant terminée, Diderot écrit des pièces de théâtre, apporte son soutien indéfectible à ses amis et bénéficie d’une offre inattendue de la tsarine Catherine II de Russie qui souhaite acheter sa bibliothèque, lui accordant ainsi une indépendance financière qu’il n’entrevoyait plus. Une satisfaction vite éclipsée par la brusque rupture qui survient avec Jean-Jacques Rousseau. Un désaveu complet d’une si riche amitié confond la société littéraire d’alors. Et si une brève et ultime rencontre avec son idole Voltaire lui apporte un certain baume, Diderot ne peut éviter les deuils successifs de la vieillesse. « D’un bout à l’autre de sa vie, des ennuis avec les autorités, des menaces de prison, des mises au ban de la société » ont forgé cet homme de lettres, fidèle en amitié, un peu moins en amour, mais paradoxalement d’une loyauté sans faille envers sa famille. L’ouvrage s’apparente à un voyage dans le temps en compagnie d’écrivains qui voulaient faire jaillir la lumière au cœur d’une société étouffée par les préceptes religieux et la monarchie de droit divin.
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Pyongyang 1071

Par Jacky SCHWARTZMANN
(4,0)
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Lorsque j’ai vu passer ce titre sur Babelio, je n’ai pas hésité une seconde. Curiosité en premier lieu, mais aussi assurance de passer un bon moment, ayant bien apprécié auparavant Kasso du même auteur. Jacky Schwartzmann, sur un coup de tête, décide de faire le marathon de Pyongyang en compagnie de son oncle en grande forme et d’une amie novice en la matière. Entraînement préalable avant de partir, démarches administratives serrées auprès d’une agence de voyage expérimentée, Jacky s’envole vers Pékin, comme première destination, puis voyage en train d’une vingtaine d’heures pour la capitale de la Corée du Nord. Le récit s’attache ensuite aux pas de course du marathonien sur 42 kilomètres avant d’entamer son volet touristique : parcours en bus, visites de quelques villes et de leurs musées, continuellement sous les yeux et les oreilles exercés de guides délégués par l’État. L’auteur détaille ce qu’il voit et donne ses impressions à chaud, avec cette pointe d’humour qui ne le quitte pas. Ça se lit rapidement avec le sourire et constitue un bon complément à la BD de Guy Delisle sur la dictature nord-coréenne.
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Jacqueline Jacqueline

Par Jean-Claude Grumberg
(5,0)
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« La douleur, la douleur chasse le moindre souffle de joie, mais cette douleur m’est précieuse, si elle venait à disparaître elle aussi, je la regretterais. Cette douleur est la rançon du bonheur partagé. Cette douleur témoigne de ton absence. J’aime cette douleur. Elle me rappelle la joie de t’avoir connue et la peine infinie de t’avoir perdue. » C’est à la femme de sa vie Jacqueline, que Jean-Claude Grumberg dédie ces mots, morte d’un cancer le 4 mai 2019, mettant fin ainsi à presque soixante ans de conjugalité parsemée de hauts et de bas. Un « livre ultra-sensible fait de souvenirs, de rêves, de délires et de larmes » que j’ai parcouru presque d’une traite, me délectant de l’humour piquant que l’auteur a su intégrer à son récit douloureux. À cet égard, je ne craignais pas de me plonger en eaux profondes d’un tel deuil car j’avais entendu l’auteur en parler lors de son passage à La Grande Librairie. Et ce qui m’avait frappée à ce moment, c’est-à-dire la faculté de l’auteur à faire sourdre ses émotions en toute dignité, je l’ai retrouvée dans le livre. Et la phrase mise en exergue le dit éloquemment : « C’est un livre pour parler la nuit, en silence, avec les mots des morts trop vite partis. » Un onirisme tout-puissant parcourt le texte, entre plaintes d’un octogénaire se voyant vieillir seul et réminiscences d’un temps plus joyeux vécu à deux. Un récit lucide et d’une authenticité sans pareille qui me hantera encore longtemps.
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La lisière

Par Nicolas Tackian
(4,0)
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Un soir, sur la route des monts d’Arrée en Bretagne, la voiture du couple Legoff s’arrête brusquement sur le bas-côté. Hadrien sort vérifier l’origine de l’incident, tandis que son fils Tom en profite pour se dégourdir les jambes. Vivian reste seule dans l’habitacle, inquiète de la profonde noirceur des lieux et des superstitions les entourant : « l’Ankou, serviteur de la mort, ouvrier infatigable moissonnant les âmes des trépassés ». Constatant après quelques minutes la disparition inexpliquée de son mari et de son fils, Vivian, affolée, s’enfuit alors sur la route, recueillie par un camionneur arrivé au bon moment. L’enquête se met en place pendant que Vivian sombre dans des rêves où son fils lui apparaît, en même temps que son passé familial refait douloureusement surface. Une femme aux abois, prise « entre deux mondes, sur la lisière » Ce roman policier m’a agréablement surprise par son aspect psychologique fort bien rendu. La région choisie pour dérouler cette intrigue nimbée de mystères s’avère également judicieuse, la Bretagne regorgeant de légendes ancestrales. L’auteur nous tient en haleine jusqu’au dénouement, que j’ai trouvé conséquent. Quatre étoiles pour ce polar adroitement mené et qui évite les hauts faits policiers extravagants.
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La brodeuse de Winchester

Par Tracy Chevalier et Anouk Neuhoff
(4,0)
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J’avais hâte de renouer avec la plume de Tracy Chevalier, car depuis La jeune fille à la perle, j’ai fait une belle place à cette autrice dans mon palmarès littéraire personnel. Violet Speedwell, une dactylo célibataire, déménage à Winchester afin de s’éloigner de sa mère, une veuve devenue plaignarde et grincheuse en vieillissant. Ayant perdu son fiancé dans les tranchées de la Grande Guerre, Violet, à trente-huit ans, souhaite enfin s’émanciper et conquérir une indépendance financière et personnelle dans la société britannique encore puritaine et imbibée de préceptes religieux. Son intégration à un Cercle de brodeuses officiant pour les bonnes œuvres de la cathédrale de Winchester sera l’occasion de rencontres improbables et enrichissantes sur bien des plans de sa vie. Le récit emprunte des chemins lents et détournés dans sa narration, permettant ainsi au lecteur ou à la lectrice de s’imprégner des émotions vécues par Violet. En cette matière, Tracy Chevalier excelle, à tel point que j’ai fait traîner ma lecture afin de rester plus longtemps en compagnie de ce petit monde inventé. L’autrice a aussi le chic de faire renaître dans ses romans des métiers ou des activités passés de mode, dans ce cas-ci, la broderie et la campanologie. Un roman à savourer lentement au coin du feu, une excellente lecture pour ce début d’hiver.
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Nous vivions dans un pays d'été

Par Lydia MILLET et Carole Bouet
(2,0)
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J’aime bien lire les romans qui se sont retrouvés dans la liste finale d’un prix littéraire sans toutefois en remporter la palme. Ainsi en est-il de ce roman, finaliste du National Book Award et que le New York Times a qualifié d’un des meilleurs livres de 2021. Des parents amis et leurs enfants respectifs (quinze en tout), se retrouvent, le temps d’un été, dans une maison louée près de la mer. Adolescents pour la plupart, les jeunes se partagent le grenier comme territoire inviolable et passent leurs journées à l’extérieur à ramer, nager et investir les cabanes dans les arbres. Tous jugent leurs parents inadéquats dans leur quotidien et blâment leur attitude veule face aux changements climatiques. « Néanmoins, le pire de leurs crimes était difficile à déterminer, et par conséquent, difficile à punir correctement : la qualité même de leur être. L’essence même de leurs personnalités. » Alors qu’un ouragan déferle sur les côtes, chacun se voit alors confronter à ses manques et à ses peurs. D’abord, je n’ai pas aimé le ton moralisateur de la narratrice, Evie, une ado assez imbue d’elle-même. Les figures parentales sous-développées apparaissent également assez vite imbuvables à côté de celles des enfants, élevées au panthéon des êtres doués de prescience. L’écriture ne rachète pas le reste, ce qui aurait peut-être permis au roman d’atteindre à une certaine transcendance. Bref, ce roman apocalyptique m’a laissée de marbre tout du long. Difficile de croire qu’il se soit hissé parmi les finalistes du National Book Award.
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Le trophée

Par Gaea Schoeters
(5,0)
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« Comparé aux transactions défiant la légalité qu’il réussit à maintenir hors de portée des chiens de garde financiers, cacher l’obtention d’un permis de chasse pour un rhinocéros noir d’Afrique s’avère un jeu d’enfant (…) » Hunter Winter, à qui on a attribué le prénom en référence à John A. Hunter, un chasseur professionnel de la première moitié du XXe siècle, est depuis son tout jeune âge passionné de chasse. De ses premiers trophées tuée dans les forêts américaines, son territoire s’est élargi à celui de l’Afrique, où la savane regorge encore de proies à sa mesure : léopards, buffles, steenboks, koudous, springboks, impalas, lions, et j’en passe. Aidé dans sa traque par un guide réputé, Van Heeren, et ses pisteurs africains, Hunter se prépare, au début du roman, à chasser un rhinocéros mâle adulte, dont le comportement nuit au troupeau et dont on se persuade que l’éliminer sera une bonne affaire pour tous. Le récit, hypnotique et envoûtant, dévoile les rouages d’un esprit prédateur, dès lors qu’on lui fait miroiter les difficultés d’une prise à prendre. Gaea Schoeters déploie, autour de ses personnages, un panorama grandiose dans lequel les animaux sauvages évoluent librement, ne connaissant aucune frontière, et dont le seul ennemi à craindre est l’homme, braconnier ou chasseur autorisé par l’État. J’ai souhaité, tout au long de ma lecture, une punition à la hauteur des méfaits commis par Hunter Winter dans ce roman, que je juge inoubliable. Cinq étoiles, rien de moins!
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Le bureau des affaires occultes T.2: Le fantôme du Vicaire

Par Eric Fouassier
(4,0)
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Malgré quelques réserves issues de la lecture du premier tome, j’avais tout de même l’envie de continuer à suivre les enquêtes pas banales de Valentin Verne, le chef du Bureau des affaires occultes à Paris. Secondé cette fois-ci par un assistant, Isidore Lebrac, et toujours douloureusement épris de la comédienne Aglaé Marceau, Valentin se voit confier une enquête nimbée de spiritisme et de mort, tout en poursuivant personnellement le fantôme du Vicaire, son âme damnée. Je dois reconnaître à l’auteur son art à manier le style littéraire feuilletonesque propre à l’époque à laquelle se déroule l’intrigue. Même si j’ai deviné un bon nombre des détours romanesques de l’histoire, j’ai apprécié retrouver l’esprit chevaleresque de V.V. et sa ténacité à clore ses dossiers. Et ne serait-ce que pour savoir si l’amour charnel pourra enfin réunir Valentin et Aglaé, je rembarque assurément pour le troisième tome.
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Remèdes littéraires : se soigner par les livres

Par Ella Berthoud et Susan Elderkin
(4,0)
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Un guide qui associe maladies, troubles divers et phobies à leurs remèdes littéraires, il fallait y penser! Absolument subjectif et sans prétention, l’ouvrage suscite tout de même son lot de réflexions. J’avoue l’avoir parcouru en diagonale, m’arrêtant sur certains alliages judicieux et en rejetant d’autres qui m’apparaissaient farfelus. Des quelques-uns que j’ai retenus, nombreux sont ceux que j’avais déjà lus sans pour autant les avoir associés à de potentiels malaises. Pour autant, j’ai pris plaisir à me remémorer mes lectures passées et à piocher dans les titres suggérés par les autrices, secondées par le journaliste littéraire Alexandre Fillon, dans la version française. Un livre à consulter, pas trop loin de la table de chevet ou dans un endroit privilégié de toute bibliothèque personnelle!