ÉB
Élaine B.
Intérêts littéraires : Biographies, Littérature, Voyages, Psychologie

Activités de Élaine B.

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Cette maison

Par David Mitchell
(3,93)
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« Dans toutes les bonnes histoires fantastiques, il y a une explication rationnelle et une autre surnaturelle. Genre : le héros voit-il réellement des fantômes ou bien est-il juste en train de perdre la boule? J’adore cette affaire. » Comme Lance Arnott, étudiant en philo et personnage secondaire de Cette maison, j’étais intriguée par la nouvelle proposition de David Mitchell, un écrivain qui me surprend à tout coup. L’action se pose au confluent de Slade Alley, Cranbury Avenue et Westwood Road, là où semble ou doit se trouver une maison ancienne dénommée Slade House, dont l’accès se fait par une petite porte dérobée en métal, sans poignée ni loquet, mais hautement sensible aux êtres doués du Don. Sur quatre décennies, plusieurs personnes vont tenter le passage interdimensionnel, non sans conséquences perturbantes et tragiques. Laissez votre rationalité de côté et laissez-vous embarquer dans cette histoire peuplée de jumeaux fantômes cherchant l’immortalité en s’abreuvant des âmes dotées d’un fort psychovoltage. Un voyage paranormal sous la plume de David Mitchell, c’est assurément réussi et incroyablement crédible, si on veut bien jouer le jeu!
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Dans les brumes de Capelans

Par Olivier Norek
(4,5)
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Le grand maître du roman policier est de retour avec son personnage fétiche, Victor Coste, qui nous avait laissés sur une note plutôt inquiétante dans le dernier opus Surtensions. Grand bien nous fasse! Mon mari et moi sommes en admiration devant l’écriture, l’imagination et la recherche que déploie Oliver Norek pour nous concocter des intrigues dignes de ce nom. Les brumes des Capelans nous a transportés littéralement sur l’archipel Saint-Pierre-et-Miquelon, un bout de territoire que la France a conservé par le traité de Paris qui mit fin à la Guerre de Sept Ans. Le paysage et son climat occupent une place importante dans cette histoire de séquestration dont les multiples rebondissements surprennent jusqu’à la fin. C’est du solide! Olivier Norek instille aussi dans ses polars une part de sensibilité qu’on ne retrouve habituellement pas dans ce genre littéraire, ou si peu. Les zones grises y sont nombreuses et c’est ce qui fait, je crois, la force de son art.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Par Jennifer Egan
(4,0)
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Qu’avons-nous fait de nos rêves? Instantanément, je me revois, adolescente, la tête dans un roman Harlequin. Mais où avais-je bien pu piger ce titre et, de surcroît, l’inscrire dans ma PAL? C’est que ce roman a reçu le prix Pulitzer fiction en 2011. Eh oui, je succombe régulièrement aux ouvrages primés, peu importe que les critiques en soient mitigées ou dithyrambiques. C’est comme un devoir de lectrice avisée que je me donne. Je parcours donc invariablement la liste des prix octroyés, survolant les années, picorant ici et là, jetant mon dévolu sur celui qui piquera ma curiosité. Le prix Pulitzer a donc auréolé, pour moi, ce roman de Jennifer Egan et sur la foi immense en cette récompense prestigieuse, je m’y suis plongée avec enthousiasme. Une histoire aux multiples personnages dont on découvre un pan de vie à chaque chapitre, dans des lieux et des temps variables. Tous se sont connus à diverses périodes et tel, un puzzle géant, Jennifer Egan reconstruit sous nos yeux leur existence remplie de déceptions et de quelques glorioles. « Le temps est un casseur. » Cette phrase, telle un leitmotiv, plane sur tout le roman qui se déroule principalement dans la Grosse Pomme, exception faite de passages furtifs en Californie et sur le sol africain. Un bel accomplissement romanesque sur la perte des repères au fil des années et l’envie profonde de donner un sens à nos vies.
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La conversation comme manière de vivre

Par Ali Benmakhlouf
(3,0)
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En entreprenant la lecture de cet ouvrage, j’imaginais l’auteur discourant sur des trucs faciles pour démarrer une conversation, que celle-ci soit impromptue ou installée dans des circonstances plus formelles. Ali Bermakhlouf, dont je salue l’érudition et la recherche scrupuleuse, offre plutôt un cours didactique sur les bienfaits de la conversation lorsque celle-ci est menée avec ouverture et écoute. « À quoi bon s’engager dans une conversation en prenant un masque? » Ainsi, à partir des écrits de Montaigne, de Flaubert ou de Lewis Carroll, entre autres, l’auteur décortique les structures de la conversation, autant dans l’oralité que dans l’épistolaire. Un essai trop hermétique à mon goût, mais qui m’a tout de même éveillée à l’art de la conversation bienveillante et non dirigée.
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Sel

Par Jussi Adler-Olsen
(3,0)
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Sel constitue la neuvième enquête du Département V de la police criminelle de Copenhague, cette fois-ci, campée en pleine pandémie de COVID-19 : Carl Mørck et ses collègues Assad, Rose et Gordon sont chargés d’un cold case qui se révélera l’œuvre d’un tueur en série. Nimbés de sadomasochisme, de sectarisme, de troubles mentaux et de vengeance dictée par Dieu lui-même, les crimes, qui s’étendent sur plusieurs décennies, s’avèreront difficiles à résoudre, compliqués en cela par des effectifs policiers réduits et un retour inopiné sur une affaire qu’on croyait classée. Le roman reprend là où nous avaient laissés les personnages de Jussi Adler Olsen avec Victime 2117; leur trajectoire personnelle sous-tend toujours l’intrigue policière mais sans le piment de la découverte des trois premières histoires (Miséricorde, Profanation et Délivrance). On sent un certain essoufflement dans la narration et le style littéraire souffre parfois de quelques déficiences, mais c’est tellement bien construit que l’on se prend au jeu, balayant sous le tapis les accrocs et autres invraisemblances. Maintenant, Carl Mørck se verra-t-il obligé, comme il le pense, de se recycler en promeneur de chiens ou en consultant en sécurité au Parlement en attendant la retraite? À suivre…
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Salinger : avant L'attrape-coeurs

Par Valentina Grande et Eva Rossetti
(4,0)
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Plusieurs ouvrages récents se sont approprié la figure mythique de l’écrivain Jerome David Salinger : Mon année Salinger (Joanna Smith Rakoff), Oona & Salinger (Frédéric Beigbeder), Le contrat Salinger (Adam Langer), Et devant moi, le monde (Joyce Maynard). Pourquoi pas un de plus, me suis-je dit, surtout si l’offrande est de surcroît graphique. Salinger avant l’Attrape-cœurs revient sur les années traumatiques d’après-guerre, alors que le futur écrivain séjourne dans un hôpital allemand. Encore fragilisé psychologiquement par ce qu’il a vécu dans l’armée libératrice des camps de concentration, Salinger renoue avec une jeune femme rencontrée à Vienne quelques années plus tôt. Une brève union qui ne durera pas, ponctuée de non-dits et de reproches, sous le regard accusateur de la famille Salinger qui ne voit pas d’un bon œil ce rapprochement entre un Juif américain et une Allemande. Ce très beau texte de Valentina Grande, porté par les dessins stylisés d’Eva Rossetti, constitue une approche intéressante d’un autre pan de vie de J.D. Salinger. Et comme je n’en suis pas encore rassasiée, j’ai noté pour plus tard ce titre, L’Attrape-Rêves écrit par Margaret A. Salinger, la fille du célèbre auteur.
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Partie de chasse au petit gibier...

Par Megan Gail Coles
(3,0)
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Le jour de la Saint-Valentin, on est sur le pied de guerre au restaurant Hazel à Saint John’s, Terre-Neuve. Chef cuisinier, sous-chef, plongeur, barman, serveur et serveuse de même que la patronne, la Reine Georgina, s’affairent afin d’offrir un dîner inoubliable à leurs clients. Et même si le blizzard se mêle de la partie et que plusieurs conflits larvés sont sur le point d’éclater entre eux, tous ont à cœur de réussir la soirée qui vient. Partie de chasse au petit gibier entre lâches au club de tir du coin raconte une histoire plutôt sombre d’êtres humains à la dérive, exploités et avilis par autrui. Adultère, viol collectif, intimidation, enfance malheureuse, indigence, toxicomanie et alcoolisme se côtoient en une danse macabre à laquelle tous les personnages doivent se soumettre. Une noirceur constante plane sur toutes les pages de ce roman à la logorrhée frénétique. Le style est verbeux et cru et chacun des protagonistes a tour à tour droit de parole en un souffle ininterrompu de confessions et de réflexions existentielles et futures. J’ai aimé les deux premières parties, que j’ai trouvé très fortes et expressives. La troisième m’est apparue un peu bâclée et moins travaillée. J’accorde donc trois étoiles pour ce récit épique porté par une écriture vibrante.
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Serge

Par Yasmina Reza
(3,75)
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Lors de son dernier passage à La Grande Librairie pour promouvoir son roman Serge, Yasmina Reza m’a totalement envoûtée par sa présence et son propos, empreints de calme et de grande écoute envers l’animateur et ses questions. Bref, je me suis laissée charmer par l’autrice et ai tout de suite noté ce titre dans ma PAL. Serge, l’aîné des Popper, se retrouve au cœur du récit narré par son frère Jean. Une chronique familiale du quotidien où évoluent tour à tour la sœur Anna (Nana), son mari Ramos Ochoa et leurs enfants Margot et Victor. Jean se remémore leur enfance auprès de leurs parents juifs Edgar et Marta, tous deux décédés depuis. Et lorsque Joséphine, la fille de Serge, propose un pèlerinage à Auschwitz, c’est la fratrie au complet qui accepte de l’accompagner, non sans quelque réticence et rechignement. Yasmina Reza raconte avec humour et réalité les dissensions existant au sein de toutes les familles et cette histoire de Juifs sans passé et presque sans avenir m’a touchée profondément. Les pires événements d’une vie peuvent être évoqués sans tomber dans le mélo, et ce roman y arrive grâce à ses dialogues vifs et incisifs logés au creux d’une écriture limpide et forte. Un roman que j’ai eu peine à quitter et qui m’a procuré un très bon moment de lecture.
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True Story

Par Kate Reed Petty
(3,5)
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subie par deux garçons sur le siège arrière d’une voiture lors d’un raccompagnement tardif.
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La chute de Rome : fin d'une civilisation

Par Bryan Ward-Perkins
(4,0)
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« La chute de l’Occident n’est pas une histoire faite de grandes batailles rangées, comme celle d’Andrinople. Elle est plus hasardeuse, comme une série de fuites impossibles à colmater. » L’Empire romain d’Occident s’est donc désagrégé peu à peu sous la poussée des invasions barbares (Ostrogoths, Wisigoths, Alains, Vandales, Burgondes, Francs et autres) à partir de la fin du IVe siècle jusqu’au dépôt, par Odoacre, du dernier empereur Romulus Augustule (475-476). Avec tout ce que ça comporte de déséquilibres socio-économiques, culturels et psychologiques. Dans cet essai de vulgarisation, l’historien Bryan Ward-Perkins démonte les idées reçues à propos du déclin de la civilisation romaine et offre un point de vue novateur sur ce basculement historique. La bibliographie sur laquelle il s’appuie est vaste et variée, la voix et l’écriture sont limpides et ses arguments, raisonnés et étayés par de nombreux rapports de fouilles archéologiques et les plus récentes thèses des spécialistes. Cet ouvrage vient combler magnifiquement mon intérêt sur le sujet que j’avais toujours, jusqu’ici, abordé par le biais de la littérature romanesque.
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De Saint-Denys Garneau

Par Michel Biron
(4,0)
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C’est entre malaise et fascination que j’ai lu avidement cette biographie du poète De Saint-Denys Garneau (1912-1943), auteur d’un seul recueil de poèmes édité en 1937 à mille exemplaires, Regards et Jeux dans l’espace, dont une bonne partie est restée invendue et l’autre, partiellement brûlée par Garneau lui-même. Michel Biron retrace donc le parcours peu banal de cet artiste mythifié par une mort subite dans la fleur de l’âge et son effacement de la sphère publique très tôt dans son existence. Puisant à la source du Journal de Garneau, de sa correspondance et de celle de ses amis, Biron offre ainsi une biographie complète et fascinante de son sujet. Une vie portée par une hypersensibilité et une fragilité physique qui le poussent à s’extraire du monde actif, faisant de lui un être asocial, protégé par le cocon familial. Des accès de déprime conjugés à des excès d’agitation effrénée le laissent souvent à moitié vivant. C’est cette souffrance constante que l’on ressent à la lecture de l’ouvrage. Un très beau travail de réminiscence sur une étoile filante de la littérature québécoise qui m’a longtemps intriguée et qui comble donc toutes mes interrogations passées.
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Un Roman Francais

Par Frédéric Beigbeder
(4,0)
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« Finalement, un commissariat de police, c’est comme une garderie : on vous déshabille, on vous donne à manger, on vous surveille, on vous empêche de sortir. Il n’est pas illogique que ma première nuit en prison me ramène si loin en arrière. » Le 28 janvier 2008, Frédéric Beigbeder est mis en garde à vue par la police pour avoir étalé son savoir-faire de cocké sur le capot d’une voiture, avenue Marceau, Paris. Pendant quarante-huit heures d’enfermement en cellule, Beigbeder dégrise et fait le constat d’une existence frivole, dédiée au plaisir instantané, éloignée le plus loin possible de tout lien familial. Retour obligé sur l’enfance et l’adolescence d’un petit bourgeois, dont le divorce des parents a plombé les jeunes années, en plus de lui infliger un frère aîné plus-que-parfait. C’est joliment écrit, teinté d’humour et de nostalgie. J’apprécie toujours la verve de Beigbeder (j’en suis à mon cinquième ouvrage), et celui-ci m’apparaît un de ses plus réussis. Un récit personnel absent de pruderie et totalement assumé.
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L'iguane de Mona

Par Michael Uras
(3,0)
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« Les heures de ramassage des encombrants! Je pourrais peut-être me glisser dans leur camion. » Paul, le narrateur de cette histoire, ne va pas bien. Coincé dans un quotidien qui l’accable, aucune échappatoire n’est à sa portée. Épouse et fils évoluent autour de lui, sereins et motivés. Peinant à trouver un sens à son travail, c’est à la faveur d’un congé d’une maladie inventée qu’il trouvera le moyen et la force de se sauver. Ce personnage de Paul m’a beaucoup fait penser à celui des romans de Jean-Paul Dubois, distillant son mal-être dans une auto-analyse éprouvante. Sans conteste, Michaël Uras sait raconter. Cependant, j’ai trouvé à un moment que le récit tournait à vide, encombré de dialogues plaqués et de certaines incohérences dans les motivations des personnages. Loin d’être désopilant, comme mentionné dans la quatrième de couverture, le roman possède une aura de tristesse que quelques pincées d’humour n’arrivent pas à atténuer. J’accorde tout de même trois étoiles à ce roman que j’ai découvert dans une liste sur la paresse…
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Mort d'une héroïne rouge

Par Xiaolong QIU
(4,0)
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Lors d’une sortie de pêche dans un canal peu fréquenté du fleuve Huangpu, deux amis font la macabre découverte du cadavre d’une jeune femme pris dans l’hélice de leur bateau. Nous ne les reverrons plus dans la suite de l’enquête qui relève de la police criminelle de Shanghai. Chen Cao, chef de la brigade des affaires spéciales, et son adjoint Yu Guanming, doivent impérativement résoudre le crime crapuleux, d’autant plus que la victime, Guan Honguying, est bien connue pour son rôle de travailleuse modèle de la nation. Supervisés par le secrétaire du Parti et un commissaire politique près de la retraite, les deux policiers évoluent sur un fil de fer dans la conduite de leur enquête, car tous les indices pointent vers un ECS (enfant de cadre supérieur), censément protégé par le gouvernement. Campé en 1990, le roman détaille la vie quotidienne à Shanghai sous le règne de Den Xiaoping et les relations familiales, professionnelles et amoureuses de ses personnages. L’histoire chinoise occupe aussi une grande place dans le récit, évoquée, entre autres, par les paroles des plus grands poètes chinois. L’action se déroule très lentement, donnant ainsi la chance au lecteur de s’imprégner des coutumes et des mœurs de la mégalopole tout en suivant une intrigue des plus méandreuses. Le style littéraire de Qiu Xiaolong contribue à cet effet de temps qui s’étire, ce qui m’a bien plu.
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Le piège

Par Jean Hanff KORELITZ
(4,0)
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« Votre succès se mesure uniquement au dernier roman que vous avez publié, et votre talent uniquement à votre prochain livre. Alors fermez-la et écrivez. » Un conseil de son master en écriture que Jacob (Jake) Finch Bonner a du mal à appliquer dans le quotidien. En attendant l’inspiration ou ce qui y ressemble, Jake anime un atelier au Symposium d’écriture créative au Ripley College, Vermont. Il y fait la rencontre d’un étudiant atypique, Evan Parker, détenteur d’une intrigue géniale pour un premier roman qu’il compte publier sous peu, le temps d’acquérir quelques trucs auprès de Jake. À partir de ce moment, Jake et Evan seront liés inextricablement, pour le meilleur et pour le pire. Je ne qualifierais pas ce roman de thriller, comme indiqué sur la couverture, mais il possède indéniablement ce fil conducteur qui pousse à tourner les pages pour connaître le fin mot de l’histoire. Jean Hanff Korelitz a su créer des personnages fort crédibles, dont les motivations s’intègrent parfaitement au milieu dans lequel ils évoluent. Il aura tout de même fallu se rendre au mitan du livre pour voir démarrer l’action, ce qui peut décourager certains lecteurs pressés. Un roman psychologique qui vaut le détour pour l’univers évoqué et pour une construction contribuant à rendre la lecture agréable.