Activités de STÉPHANE LAROSE

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Une aventure de Lorenzo Falco T.2 : Eva

Par Arturo Pérez-Reverte
(2,5)
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Ceci est le deuxième de trois romans (jusqu'à présent) mettant en vedette Lorenzo Falco, un agent travaillant pour le compte des fascistes durant la Guerre Civile Espagnole. L'espion ici joue plutôt un rôle de diplomate maître-chanteur, où il cherche à récupérer une grosse cargaison d'or d'un bateau espagnol républicain amarré au port de Tanger. Le personnage de l'espionne communiste Eva, qui donne son titre au roman, est à nouveau présent. Malheureusement, l'intrigante relation du premier roman entre elle et Falco n'est ici que répétée de manière presque caricaturale. Ce roman est beaucoup plus long que le premier et pas seulement à cause du nombre de pages plus élevé. Il y a moins d'action et, quand finalement il y en a, on peine à en comprendre la raison ainsi que les motivations des personnages. Le contexte historique intéressant du premier roman est également moins bien exploité. Une déception.
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Une aventure de Lorenzo Falco T.2 : Eva

Par Arturo Pérez-Reverte
(2,0)
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Ceci est le deuxième de trois romans (jusqu'à présent) mettant en vedette Lorenzo Falco, un agent travaillant pour le compte des fascistes durant la Guerre Civile Espagnole. L'espion ici joue plutôt un rôle de diplomate maître-chanteur, où il cherche à récupérer une grosse cargaison d'or d'un bateau espagnol républicain amarré au port de Tanger. Le personnage de l'espionne communiste Eva, qui donne son titre au roman, est à nouveau présent. Malheureusement, l'intrigante relation du premier roman entre elle et Falco n'est ici que répétée de manière presque caricaturale. Ce roman est beaucoup plus long que le premier et pas seulement à cause du nombre de pages plus élevé. Il y a moins d'action et, quand finalement il y en a, on peine à en comprendre la raison ainsi que les motivations des personnages. Le contexte historique intéressant du premier roman est également moins bien exploité. Une déception.
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Falco

Par Arturo Pérez-Reverte
(4,0)
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Arturo Pérez-Reverte est un écrivain espagnol qui a déjà publié plus d'une trentaine de romans, avec lesquels il explore différents lieux et époques. Il a apparemment longtemps refusé que ses romans soient traduits en une autre langue que le français. Il a aussi été accusé deux fois de plagiat. Quoi qu'il en soit, ce roman est le premier opus de trois (jusqu'à maintenant) mettant en vedette un espion désabusé de la vie qui travaille pour les fascistes de Franco durant la Guerre Civile Espagnole, précédant d'une certaine façon la Seconde Guerre Mondiale. Falco doit se joindre à une équipe clandestine de la Phalange espagnole pour les aider à sortir de prison un de leurs leaders. Telle est sa mission, très difficile à réaliser, surtout que quelques surprises seront au rendez-vous. Pas besoin d'être un spécialiste de l'Espagne et de son histoire pour apprécier ce roman, qui cependant vous en apprendra beaucoup en ce domaine. Cela demeure toutefois principalement un très bon thriller, d'action certes, assez violent même, mais aussi très psychologique. Vous aurez probablement beaucoup de difficultés à mettre le livre de côté une fois votre lecture commencée. J'ai bien hâte de découvrir la suite !
S
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Falcó / Falco

Par Arturo Pérez-Reverte
(4,0)
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Falco

Par Arturo Pérez-Reverte
(4,0)
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Arturo Pérez-Reverte est un écrivain espagnol qui a déjà publié plus d'une trentaine de romans, avec lesquels il explore différents lieux et époques. Il a apparemment longtemps refusé que ses romans soient traduits en une autre langue que le français. Il a aussi été accusé deux fois de plagiat. Quoi qu'il en soit, ce roman est le premier opus de trois (jusqu'à maintenant) mettant en vedette un espion désabusé de la vie qui travaille pour les fascistes de Franco durant la Guerre Civile Espagnole, précédant d'une certaine façon la Seconde Guerre Mondiale. Falco doit se joindre à une équipe clandestine de la Phalange espagnole pour les aider à sortir de prison un de leurs leaders. Telle est sa mission, très difficile à réaliser, surtout que quelques surprises seront au rendez-vous. Pas besoin d'être un spécialiste de l'Espagne et de son histoire pour apprécier ce roman, qui cependant vous en apprendra beaucoup en ce domaine. Cela demeure toutefois principalement un très bon thriller, d'action certes, assez violent même, mais aussi très psychologique. Vous aurez probablement beaucoup de difficultés à mettre le livre de côté une fois votre lecture commencée. J'ai bien hâte de découvrir la suite !
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Terra incognita : une histoire de l'ignorance

Par Alain Corbin
(1,0)
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Alain Corbin, plutôt que de faire l'histoire de la progression des savoirs, s'est dit un jour qu'on devrait plutôt raconter la diminution de l'ignorance. Est-ce que ça ne revient pas au même, me demanderez-vous ? En fait, oui, c'est pas mal la même chose mais cela vous donne au final quelque chose de beaucoup plus confus. Corbin s'aperçoit assez vite qu'il ne peut raconter l'ignorance de tous sur tout du début à la fin des temps. Il tente alors de s'en tenir aux sciences de la terre (géologie, géographie, océanographie, météorologie, volcanologie, etc.) puis de se limiter aux dix-huitième et dix-neuvième siècles et, je n'ai pas très bien compris pourquoi, de parler surtout de la diminution de l'ignorance en France. Ça, c'est son programme. Pourtant, il en raconte aussi beaucoup sur l'ignorance des gens et des philosophes dans l'Antiquité et au Moyen-Âge. Il précise souvent que parler de ceci dépasse son projet ou qu'il reviendra plus loin sur tel ou tel sujet. Aussi, plusieurs chapitres sont consacrés au même domaine et semblent se répéter mot pour mot. Disons que la pédagogie n'est pas un de ses points forts. Mais, revenons au point de départ. Pourquoi faire l'histoire de la diminution de l'ignorance ? Quel est le but de cet ouvrage ? La prémisse de l'auteur s'avère confuse et discutable : pour comprendre les gens du passé, il faut savoir ce qu’ils ne savaient pas. Sinon, on ne peut les comprendre. De quels gens parle-t-on ? Des philosophes ? Des savants ? Des lettrés ? Des bourgeois ? Du petit peuple ? En fait, l'auteur passe d'une classe à l'autre comme bon lui semble, sans organisation ou délimitation claire. Mais bon, prenons les littéraires. C'est vrai, Jules Verne étale dans ses œuvres un mélange de connaissances et d'ignorances. C'est vrai, sans l'ignorance des sciences de la terre, on n'aurait pas eu de courant romantique. Sauf que voilà, l'auteur semble toujours plaindre les ignorants, plaindre Victor Hugo, Chateaubriand et Stendhal et tous les autres ! Et qu'on ne peut comprendre Chateaubriand si on n'est pas conscient de ce qu'il ignorait ! Vous pensez que j'exagère ? Pourtant, vers la fin de son ouvrage, il écrit qu'il est très difficile pour un lecteur d'aujourd'hui de toujours avoir en mémoire que personne, au dix neuvième siècle, n'aurait pu dire quel était l'aspect de la terre aux pôles ! Je devrais donc avoir toujours cela en mémoire pour comprendre les gens du passé ! Ça va même plus loin que ça. L'auteur semble avoir écrit son livre pour des lecteurs qu'il suppose maîtres de tous les savoirs modernes. Il est très bon pour pointer l'ignorance et l'erreur des gens du passé mais il oublie presque toujours de préciser ce que finalement la science a montré sur tel ou tel sujet ! Bref, un livre confus, inutile, ennuyeux. À ignorer.
S
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Apocalypse cognitive

Par Gérald Bronner
(3,0)
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"Le sociologue examine pourquoi, malgré une disponibilité mentale pour la connaissance du monde et la culture encore jamais connue dans l'histoire de l'humanité, grâce à la science et aux technologies, ce temps n'est pas utilisé comme espéré mais dilapidé. Il propose un récit expliquant la nature de ce drame historique qui s'apparente à un cambriolage affectant durement le marché cognitif". Pour expliquer justement pourquoi la majorité d'entre nous se gavons, par exemple, de téléréalités et de vidéos de chats plutôt que de prendre du temps pour réfléchir ou regarder des émissions sérieuses à la télé, l'auteur ne s'en tient pas à la philosophie ou à la sociologie mais fait intervenir plusieurs disciplines scientifiques (anthropologie, psychologie, neurobiologie). Citant d'innombrables expériences scientifiques menées du dix-neuvième siècle à aujourd'hui, l'auteur démontre que l'être humain ne peut à peu près pas résister aux bonbons que lui offrent les réseaux sociaux et les écrans, car il est biologiquement prédestiné à préférer ce sucre existentiel à tout le reste. Gérald Bronner est sans aucun doute un homme brillant, qui a lu beaucoup et qui a aussi publié une quinzaine d'autres essais avant celui-ci (Vie et mort des croyances collectives, La Démocratie des crédules, Déchéance de rationalité, etc.). Mais honnêtement, malgré le fait qu'Apocalypse cognitive n'ait reçu que d'excellentes critiques jusqu'à maintenant, j'ai trouvé que l'auteur ne s'attardait qu'à prouver des évidences, sans jamais se mouiller vraiment à dénoncer les vendeurs de bonbons et surtout sans proposition crédible pour renverser une tendance qui semble nous mener tout droit vers une apocalypse en bonne et due forme. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce livre m'a ennuyé, mais disons qu'il ne m'a rien "révélé" d'étonnant. Je suis donc resté sur ma faim.
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À l'aube

Par Philippe Djian
(4,0)
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Philippe Djian a écrit une vingtaine de romans depuis 1982. Il est aussi, entre autres, parolier pour Stephan Eicher. "À l'aube" est le premier roman que je lis de lui. Pour le résumé de l'histoire, permettez-moi de recopier ici celui fourni par Quialu : "États-Unis, côte Est, non loin de Nantucket. Marlon et sa soeur Joan viennent d'enterrer leurs parents, morts dans un accident de voiture. Ils doivent maintenant se débrouiller seuls avec la maison, les souvenirs qui la peuplent, et apprendre à vivre ensemble, eux qui n'ont plus cohabité depuis longtemps. Surgit Howard, un vieil ami de la famille. Il cherche à les convaincre d'entreprendre de mystérieuses fouilles dans la cave - tout en dissimulant ce qu'il espère y trouver. L'intrusion ne plaît pas du tout à John, le shérif de la ville, qui vient proposer son aide. Mais Howard est très tenace. Pas évident, dans ces conditions, de faire son deuil...". Avant de découvrir une histoire ou des personnages, ce qui frappe chez Djian est son style elliptique. Il manque des signes de ponctuation à bien des endroits et la plupart du temps, il faut deviner qui parle lors d'une conversation. Le lecteur est donc appelé à réfléchir pour rétablir les bouts manquants, à travailler s'il veut vraiment comprendre. Djian serait-il un auteur paresseux ? Surtout qu'à cela s'ajoute aussi une ellipse d'informations. On a des prénoms mais le rôle des personnages et leurs liens entre eux Ne sont pas vraiment précisés, du moins au départ. C'est plutôt au compte-gouttes durant la lecture que nous seront livrées les informations essentielles nous permettant enfin de savoir et de comprendre ce que nous avions tenté de deviner. L'ellipse n'est donc pas pratiquée par paresse, mais plutôt par réticence. Tout comme l'auteur, les personnages eux-mêmes sont réticents à livrer le fond de leur pensée aux autres qui sont pourtant près d'eux, ce qui crée une atmosphère de tension perpétuelle. Même si l'auteur tente, petit à petit, de nous expliquer de quoi il s'agit, des zones d'ombre demeurent, des faits incompréhensibles abondent. Puis, avouons-le franchement, aucun des personnages n'est sympathique, tous sont des êtres dépravés. Si vous ne l'aviez pas compris au cours de votre lecture, la fin brutale et surprenante s'en charge avec éclat. C'est malgré tout un livre dont je recommande la lecture, pour les amateurs de style, de mystère et … de sexe !
S
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À l'aube

Par Philippe Djian
(4,0)
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Philippe Djian a écrit une vingtaine de romans depuis 1982. Il est aussi, entre autres, parolier pour Stephan Eicher. "À l'aube" est le premier roman que je lis de lui. Pour le résumé de l'histoire, permettez-moi de recopier ici celui fourni par Quialu : "États-Unis, côte Est, non loin de Nantucket. Marlon et sa soeur Joan viennent d'enterrer leurs parents, morts dans un accident de voiture. Ils doivent maintenant se débrouiller seuls avec la maison, les souvenirs qui la peuplent, et apprendre à vivre ensemble, eux qui n'ont plus cohabité depuis longtemps. Surgit Howard, un vieil ami de la famille. Il cherche à les convaincre d'entreprendre de mystérieuses fouilles dans la cave - tout en dissimulant ce qu'il espère y trouver. L'intrusion ne plaît pas du tout à John, le shérif de la ville, qui vient proposer son aide. Mais Howard est très tenace. Pas évident, dans ces conditions, de faire son deuil...". Avant de découvrir une histoire ou des personnages, ce qui frappe chez Djian est son style elliptique. Il manque des signes de ponctuation à bien des endroits et la plupart du temps, il faut deviner qui parle lors d'une conversation. Le lecteur est donc appelé à réfléchir pour rétablir les bouts manquants, à travailler s'il veut vraiment comprendre. Djian serait-il un auteur paresseux ? Surtout qu'à cela s'ajoute aussi une ellipse d'informations. On a des prénoms mais le rôle des personnages et leurs liens entre eux Ne sont pas vraiment précisés, du moins au départ. C'est plutôt au compte-gouttes durant la lecture que nous seront livrées les informations essentielles nous permettant enfin de savoir et de comprendre ce que nous avions tenté de deviner. L'ellipse n'est donc pas pratiquée par paresse, mais plutôt par réticence. Tout comme l'auteur, les personnages eux-mêmes sont réticents à livrer le fond de leur pensée aux autres qui sont pourtant près d'eux, ce qui crée une atmosphère de tension perpétuelle. Même si l'auteur tente, petit à petit, de nous expliquer de quoi il s'agit, des zones d'ombre demeurent, des faits incompréhensibles abondent. Puis, avouons-le franchement, aucun des personnages n'est sympathique, tous sont des êtres dépravés. Si vous ne l'aviez pas compris au cours de votre lecture, la fin brutale et surprenante s'en charge avec éclat. C'est malgré tout un livre dont je recommande la lecture, pour les amateurs de style, de mystère et … de sexe !
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Le studio de l'inutilité

Par Simon Leys
(4,0)
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Le Studio de l'inutilité est le dernier ouvrage de Simon Leys (pseudonyme pour Pierre Ryckmans) publié avant sa mort en 2014, à l'âge de 78 ans. Il s'agit ici principalement d'un recueil d'articles écrits pour différentes revues et journaux de 2004 à 2011. Ces courts textes ont été regroupés en trois grandes parties : littérature, Chine et mer. Celle consacrée à la littérature nous fait découvrir soit des auteurs plus ou moins connus (l'auteur belge Henri Michaux, par exemple); ou, sous des angles insoupçonnés, des auteurs beaucoup plus renommés (George Orwell, Nabokov et autres). L'auteur n'était pourtant pas diplômé en lettres. Il était par contre, de par ses études et son expérience de vie, un des plus grands spécialistes sur l'art et la politique de la Chine. Chine est d'ailleurs la partie la plus intéressante du recueil, notamment par sa présentation de pamphlétaires chinois et sa dénonciation des intellectuels (communistes) français qui ont encensé Mao. Plusieurs commentaires sur la Chine s'avèrent encore pleinement d'actualité. Cette partie du recueil m'a certainement donné le désir d'en lire plus sur ce pays. Enfin, la troisième partie (mer) comporte des articles intéressants, notamment le récit consacré à l'explorateur Magellan, mais ce n'est pas celle qui m'a rejoint le plus personnellement. À noter que cette collection de courts essais se termine par la transcription d'un discours que l'auteur a prononcé en 2005 à l'Université Louvain, alors qu'on lui remettait un doctorat honorifique. Ryckmans avait quitté le milieu universitaire quelques années auparavant, car il se sentait incapable de considérer désormais les gens fréquentant ses classes comme des "clients" plutôt que des "étudiants". Sa conception très élitiste de l'Université en fera sourciller plus d'un ! Au final, donc, un livre à lire tranquillement, un repas à la fois, car il demande plusieurs temps d'assimilation et de digestion. Certains bouts sont un peu plus indigestes que d'autres, d'ailleurs. Mais c'est un livre qui vous donne, par ses citations juteuses et ses commentaires savoureux, le goût d'en dévorer encore plus sur les auteurs et les personnages historiques mentionnés. Je précise cependant que ce livre s'adresse à des lecteurs possédant un bon bagage universitaire, particulièrement en littérature et en histoire, et qui s'intéressent aussi à la politique internationale.
S
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Le studio de l'inutilité

Par Simon Leys
(4,0)
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Le Studio de l'inutilité est le dernier ouvrage de Simon Leys (pseudonyme pour Pierre Ryckmans) publié avant sa mort en 2014, à l'âge de 78 ans. Il s'agit ici principalement d'un recueil d'articles écrits pour différentes revues et journaux de 2004 à 2011. Ces courts textes ont été regroupés en trois grandes parties : littérature, Chine et mer. Celle consacrée à la littérature nous fait découvrir soit des auteurs plus ou moins connus (l'auteur belge Henri Michaux, par exemple); ou, sous des angles insoupçonnés, des auteurs beaucoup plus renommés (George Orwell, Nabokov et autres). L'auteur n'était pourtant pas diplômé en lettres. Il était par contre, de par ses études et son expérience de vie, un des plus grands spécialistes sur l'art et la politique de la Chine. Chine est d'ailleurs la partie la plus intéressante du recueil, notamment par sa présentation de pamphlétaires chinois et sa dénonciation des intellectuels (communistes) français qui ont encensé Mao. Plusieurs commentaires sur la Chine s'avèrent encore pleinement d'actualité. Cette partie du recueil m'a certainement donné le désir d'en lire plus sur ce pays. Enfin, la troisième partie (mer) comporte des articles intéressants, notamment le récit consacré à l'explorateur Magellan, mais ce n'est pas celle qui m'a rejoint le plus personnellement. À noter que cette collection de courts essais se termine par la transcription d'un discours que l'auteur a prononcé en 2005 à l'Université Louvain, alors qu'on lui remettait un doctorat honorifique. Ryckmans avait quitté le milieu universitaire quelques années auparavant, car il se sentait incapable de considérer désormais les gens fréquentant ses classes comme des "clients" plutôt que des "étudiants". Sa conception très élitiste de l'Université en fera sourciller plus d'un ! Au final, donc, un livre à lire tranquillement, un repas à la fois, car il demande plusieurs temps d'assimilation et de digestion. Certains bouts sont un peu plus indigestes que d'autres, d'ailleurs. Mais c'est un livre qui vous donne, par ses citations juteuses et ses commentaires savoureux, le goût d'en dévorer encore plus sur les auteurs et les personnages historiques mentionnés. Je précise cependant que ce livre s'adresse à des lecteurs possédant un bon bagage universitaire, particulièrement en littérature et en histoire, et qui s'intéressent aussi à la politique internationale.
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Le journal de ma disparition

Par Camilla Grebe
(4,0)
4 personnes apprécient ce livre
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Je tiens à préciser tout d'abord que j'ai lu ce livre dans sa traduction anglaise appelée "After She's Gone", l'original "Husdjuret" ayant été publié en suédois en 2017. Il s'agit du second opus d'une série inaugurée en 2015 par "Älskaren från huvudkontoret" ("The Ice Beneath Her" en anglais ; "Un cri sous la glace" en français). Deux personnages importants du premier livre font en effet partie du second, mais il n'est pas obligatoire d'avoir lu le premier avant. Les deux livres se ressemblent plus en fait par l'utilisation par l'auteure Camilla Grebe de la polyphonie narrative, c'est-à-dire que trois personnages se partagent et s'échangent, en de nombreux courts chapitres, la narration de l'histoire et la description de leurs actions. Il va sans dire que le tout permet aussi l'immersion dans la psyché de chacun de ses trois personnages. L'utilisation de cette technique est beaucoup plus intéressante et mieux maîtrisée dans "Le journal de ma disparition" car cette fois l'unité est au rendez-vous : on comprend tout de suite le rôle de chacun dans l'histoire. Les trois personnages principaux sont une policière qui doit revenir dans le patelin où elle a grandi dans le cadre de son enquête (Malin), une psychologue travaillant pour la police malgré le fait qu'elle souffre de démence (Hanne) et un adolescent troublé (Jake), à la recherche de son identité, qui aime s'habiller en femme sans être pour autant homosexuel, qui se retrouve en possession du journal intime d'Hanne et qui le lit pour lui-même tout en nous faisant découvrir son contenu. Camilla Grebe nous invite donc à rencontrer trois personnages peu communs mais tout à fait crédibles, qui nous semblent bien vivants, auxquels on s'attache rapidement et qui vont par cette histoire être amenés à évoluer souvent assez brusquement. Les personnages secondaires s'avèrent eux aussi bien construits. L'histoire elle-même, que je ne vous raconte pas, est crédible du début à la fin et le suspense est au rendez-vous lui aussi quasiment de la première à la dernière ligne. C'est certainement un des meilleurs romans policiers que j'ai lus dans ma vie. Le roman policier, on le sait, repose sur plusieurs conventions, certaines faisant même office de contrat entre le lecteur ou la lectrice et l'auteur(e). La manipulation est une de ces conventions. Elle est implicite dans toute œuvre littéraire en fait, mais son rôle dans le roman policier est capital. Lire un roman policier, c'est non seulement accepter mais souhaiter être manipulé, de manière intelligente bien sûr. L'omission de certains faits ou de certains détails, les mensonges des personnages, les fausses pistes, la découverte presque goutte à goutte de la vérité : tout cela contribue grandement au plaisir de lire ce genre de livre. Cependant, après avoir lu "Le journal de ma disparition", je me demande s'il est acceptable d'utiliser désormais la manipulation intrinsèque au roman policier pour éduquer le lecteur, non pas en l'amenant à découvrir des faits ou à développer sa propre réflexion sur ceux-ci (ce que d'autres romans policiers récents font de plus en plus), mais cette fois-ci en lui disant carrément ce qu'il doit penser socialement et politiquement. Car le dénouement ultime et surprenant de ce roman n'est, ultimement, que la transmission d'un message moral ancré dans une vision réductrice de la société (dans ce cas-ci, une vision de gauche, mais je questionnerais autant cette manipulation si elle avait été de droite). De plus, comme si les dernières pages du roman n'étaient pas en elles-mêmes assez claires (alors qu'un enfant de cinq ans comprendrait le fameux message), l'auteure se permet de rajouter un court texte transmettant à nouveau son jugement moral qui, finalement, était peut-être l'unique but de son roman. Donc, tout en reconnaissant l'immense qualité de ce roman de Camilla Grebe, je me demande si ce genre de manipulation devient ou deviendra sa marque de commerce, ou une tendance de fond dans le roman policier contemporain. À suivre.
S
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Extraterrestrial

Par Avi Loeb
(4,0)
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Why We Sleep

Par Matthew WALKER
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
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Un livre qui vous en apprendra énormément sur tout ce qui concerne le sommeil et le processus du rêve. L'auteur est un scientifique réputé qui a consacré sa vie à l'étude du sommeil. Cependant, ça fait un peu peur de découvrir que l'on ne peut pas vraiment récupérer les heures de sommeil perdues et à quel point ça nous affecte sur le coup et à long terme. C'est disponible en français : https://www.quialu.ca/produit/9782348037429 https://www.quialu.ca/produit/9782266287234
S
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Attention chien dangereux

Par Lise Vadnais
(5,0)
2 personnes apprécient ce livre
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(W)Ouf ! C'est pas la compassion qui vous étouffe ... En passant, quelle est votre expertise, vous ?
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