Activités de STÉPHANE LAROSE

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Les choses humaines

Par Karine Tuil
(4,5)
3 personnes apprécient ce livre
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"Les choses humaines" est le onzième roman de Karine Tuil, une auteure juive d'origine tunisienne qui vit à Paris. Le roman nous présente d'abord les personnages de Claire et Jean Farel, mariés depuis longtemps, qui officiellement forment encore un couple mais seulement parce que c'est mieux ainsi pour leurs carrières respectives. Jean est un interviewer politique à la télé, Claire est essayiste féministe. On découvre par la suite l'amant de Claire et l'amante de Jean, mais aussi Alexandre, le fils de Claire et Jean. On le sait, les intellectuels français sont les chouchous des médias et constituent une classe sociale s'apparentant un peu à la noblesse, qu'on adore et déteste à la fois. Tuil nous livre un portrait humoristique décapant de cette classe sociale, où tout ce qui importe est l'image que les autres ont de nous ou l'impression que l'on donne de nous. Les réseaux sociaux ont bien sûr contribué à amplifier le phénomène qui désormais fait partie de la vie d'à peu près tout le monde, d'où l'utilisation du qualificatif "humaines" dans le titre du roman. "Les choses humaines" est en fait un oxymore, une figure de style rapprochant deux réalités opposées qui, dans ce cas-ci, résume bien le propos du roman : la déshumanisation de nos rapports intimes et sociaux. C'est fait sans sombrer dans la trop facile caricature, avec un ton tellement pince-sans-rire qu'on se demande parfois si on a raison de rire ou non. Le ton et le style du roman changent radicalement lors du procès d'Alexandre, accusé d'avoir violé Mila, la fille de l'amant de sa mère. L'humour disparaît complètement au profit d'une reconstitution très détaillée du processus judiciaire dans une cour d'assises. Là encore, le titre du roman prend tout son sens, puisqu'il s'agit dans le fond de déterminer si Alexandre a eu un rapport sexuel humain avec Mila ou s'il s'en est servie plutôt comme d'un objet jetable. À mon avis, la plus grande qualité de ce roman est de nous montrer l'état de notre société en ce qui concerne nos rapports avec l'autre, particulièrement nos rapports de couple, et de nous amener à nous questionner sur le sujet, sans jamais cependant prendre parti pour les hommes ou pour les femmes. Un grand roman.
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Amour du lointain (L')

Par Sergio Kokis
(1,0)
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Diagnostic à haut risque

Par Patrick GUILLAIN
(4,0)
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Malgré des personnages sans grande envergure, ce roman s'avère intéressant par le mystère de la disparition d'un jeune microbiologiste travaillant à contrer le virus Ebola en Guinée, la science des virus et des épidémies qui nous est bien expliquée tout au long de notre lecture mais surtout les liens qu'on peut voir ou imaginer avec l'épidémie mondiale actuelle. Pourtant, ce roman a été écrit avant l'émergence de la COVID-19.
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Solak

Par Caroline Hinault
(4,0)
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L'histoire se passe "au nord du siècle arctique, avant la fin du siècle passé". Trois militaires (Piotr, Igor, Roq) vivent là principalement pour protéger le drapeau de leur pays qui ne sera jamais nommé. Un autre personnage (Grizzly) demeure avec eux pour faire de mystérieuses recherches scientifiques. La vie sur la banquise est extrêmement difficile à cause du froid, du soleil sans fin suivi de la nuit noire sans fin, de l'isolement mais aussi parce que ses personnes ne s'entendent pas très bien entre elles. C'est tellement dur qu'Igor se suicide. Un "gamin" viendra le remplacer. Narré par Piotr, le roman nous présente leur vie durant quelques mois. Le texte est court mais chargé d'images, d'émotions fortes, de scènes très violentes. Le style de Caroline Hinault est fabuleux. Une des plus belles écritures que j'ai lues dernièrement. On se demande comment tout cela va finir, mais on se doute bien que ça va finir par exploser entre eux. Cela se termine de manière tout à fait inattendue, tellement que c'est à peine crédible. Dommage, mais à lire quand même.
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Le dessinateur

Par Sergio Kokis
(4,33)
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Signe de vie

Par Jose Rodrigues dos santos
(4,66)
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L'histoire de "Signe de vie" a déjà été racontée ou imaginée plusieurs fois. En gros, elle répond à la question suivante : comment se passerait notre première rencontre avec une vie extra-terrestre ? De quelle forme de vie s'agirait-il, serait-elle amicale ou hostile, comment les différentes puissances mondiales se positionneraient-elles face à cette éventualité, etc. Sauf que sous la plume de Dos Santos, ce thriller de science-fiction s'accompagne bien sûr de longues discussions d'ordre philosophique, métaphysique et scientifique qui visent à instruire le public en vulgarisant une information scientifique réelle mais souvent méconnue de celui-ci. Dos Santos le fait sans aucune condescendance. Au contraire, il respecte le lecteur qu'il considère un être intelligent et capable de comprendre lorsque c'est intéressant et bien expliqué. "Signe de vie" est le troisième tome d'une série consacrée à une sorte de fusion présentée comme plus ou moins inévitable dans un futur rapproché entre les sciences de base (mathématiques, physique, chimie, biologie) et la métaphysique. Le premier tome, qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant celui-ci, s'appelait "La formule de Dieu" et l'éditeur affirme en avoir vendu plus de 2 millions d'exemplaires, en 17 langues. Si vous avez lu et aimé "La formule de Dieu", n'hésitez pas à lire "Signe de vie" car c'est tout aussi réussi.
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Signe de vie

Par José Rodrigues Santos
(5,0)
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L'histoire de "Signe de vie" a déjà été racontée ou imaginée plusieurs fois. En gros, elle répond à la question suivante : comment se passerait notre première rencontre avec une vie extra-terrestre ? De quelle forme de vie s'agirait-il, serait-elle amicale ou hostile, comment les différentes puissances mondiales se positionneraient-elles face à cette éventualité, etc. Sauf que sous la plume de Dos Santos, ce thriller de science-fiction s'accompagne bien sûr de longues discussions d'ordre philosophique, métaphysique et scientifique qui visent à instruire le public en vulgarisant une information scientifique réelle mais souvent méconnue de celui-ci. Dos Santos le fait sans aucune condescendance. Au contraire, il respecte le lecteur qu'il considère un être intelligent et capable de comprendre lorsque c'est intéressant et bien expliqué. "Signe de vie" est le troisième tome d'une série consacrée à une sorte de fusion présentée comme plus ou moins inévitable dans un futur rapproché entre les sciences de base (mathématiques, physique, chimie, biologie) et la métaphysique. Le premier tome, qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant celui-ci, s'appelait "La formule de Dieu" et l'éditeur affirme en avoir vendu plus de 2 millions d'exemplaires, en 17 langues. Si vous avez lu et aimé "La formule de Dieu", n'hésitez pas à lire "Signe de vie" car c'est tout aussi réussi.
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Du Bois pour les Cercueils

Par Claude Ragon
(3,0)
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Si ce n'était du froid intense qui semble régner dans le Jura, là où se situe l'action, on pourrait dire que ce roman se révèle l'antithèse parfaite au style "noir nordique". D'abord, il n'y aura qu'un seul meurtre, apparemment celui du seul homme détestable du coin. Tous les policiers et même la plupart des autres personnages sont tous fort sympathiques. Très peu de tension, très peu de suspense, plein de possibles témoins dont l'interrogation n'amène rien d'intéressant et ne fait qu'étirer un texte déjà plutôt court car à peu près sans descriptions et écrit sans aucun style. Ce qu'on retiendra surtout du roman (et c'est tout dire) est la bonne bouffe et le bon alcool servis par l'aubergiste. Très surprenant que ce bouquin ait mérité le Prix du Quai des Orfèvres 2011. Je ne qualifierais cependant pas le roman d'ennuyant mais plutôt de … reposant. À lire donc seulement dans cet esprit.
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Au-delà de la conscience: les expériences de mort imminente

Par Pim van Lommel et Thierry Janssen
(3,0)
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Contrairement au livre de Raymond Moody "La vie après la vie", ce livre s'avère assez difficile à lire, notamment parce qu'il a recours à des théories scientifiques complexes comme la physique quantique pour expliquer ce que serait la conscience. Préparez-vous à beaucoup de données statistiques en plus d'explications liées à la biologie, la médecine, etc. Impossible pour le lecteur moyen de réfuter la science de Pim van Lommel, mais on sait qu'elle est contestée par d'autres scientifiques. Comme quoi, n'en déplaise à plein de gens, la science peut se tromper. À travers tout ce magma théorique, Pim van Lommel publie dans ce livre plusieurs nouveaux témoignages d'expériences de mort imminente ou liées à la mort qui sont vraiment fascinantes. À lire si le sujet vous intéresse, mais peut-être en passant des pages de temps en temps !
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Petite philosophie des oiseaux

Par Philippe jacques Dubois et Elise Rousseau
(3,0)
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Merci pour la suggestion de lecture !
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Paranormal: une vie en quête de l'au-delà

Par Raymond A. Moody et Paul Perry
(4,0)
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Au milieu des années soixante-dix paraît "La vie après la vie" (Life After Life) du Docteur Raymond Moody. Lui et son éditeur s'attendaient à en vendre dix mille exemplaires ; ce sont en fait des millions de copies qui ont été vendues. On découvrait alors que plusieurs patients ramenés à la vie à l'hôpital par des techniques de réanimation avaient, selon leurs propres dires, effectué une sorte de voyage hors de leur corps, puis s'étaient engouffrés dans un tunnel, avaient vu leur vie défiler en quelques secondes devant un "être de lumière" avant de retourner à leur corps terrestre. Ce qui était frappant, plus que le récit de l'expérience de chacun, se révélait dans les ressemblances entre ces récits. Des gens qui ne se connaissaient pas, qui avaient fait beaucoup d'études ou pas du tout, qui étaient de religion différente ou même qui étaient athées, racontaient sensiblement la même chose. Mais le docteur Moody se gardait bien de conclure à une preuve de la vie après la vie. Il fallait poursuivre le travail. Après un second livre sur le même sujet, qui n'a pas eu le même retentissement, on a très peu réentendu parler de Raymond Moody. Il a pourtant été fort occupé, malgré une maladie dévastatrice qui a été diagnostiquée très tard après ses premiers symptômes. "Paranormal: une vie en quête de l'au-delà", dont l'édition originale anglaise remonte à une dizaine d'années, constitue à la fois une autobiographie de ce scientifique controversé et un état de ses recherches en ce qui concerne la vie après la vie. Moody s'est intéressé tour à tour à l'hypnose permettant de reprendre contact avec nos vies antérieures, aux miroirs et boules de cristal permettant de reprendre contact avec des êtres aimés décédés, aux expériences de mort partagées lors d'un décès en chambre d'hôpital. J'avoue avoir été très intéressé par le récit autobiographique de Raymond Moody, mais en même temps, j'ai ressenti beaucoup de perplexité face à ses plus récents domaines de recherche, surtout qu'il m'apparaît avoir rapidement mis de côté la prudence scientifique qui caractérisait sa démarche dans les années soixante-dix. De plus, la maladie dont il souffre pourrait certes avoir joué un rôle dans ce qu'il prétend avoir expérimenté ou partagé avec d'autres personnes. Si vous avez lu "La vie après la vie" et que ce livre vous a marqué, n'hésitez pas à lire celui-ci pour vous faire votre propre idée, surtout qu'il est tout sauf ennuyant.
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Paranormal: une vie en quête de l'au-delà

Par Raymond A. Moody et Paul Perry
(4,0)
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Au milieu des années soixante-dix paraît "La vie après la vie" (Life After Life) du Docteur Raymond Moody. Lui et son éditeur s'attendaient à en vendre dix mille exemplaires ; ce sont en fait des millions de copies qui ont été vendues. On découvrait alors que plusieurs patients ramenés à la vie à l'hôpital par des techniques de réanimation avaient, selon leurs propres dires, effectué une sorte de voyage hors de leur corps, puis s'étaient engouffrés dans un tunnel, avaient vu leur vie défiler en quelques secondes devant un "être de lumière" avant de retourner à leur corps terrestre. Ce qui était frappant, plus que le récit de l'expérience de chacun, se révélait dans les ressemblances entre ces récits. Des gens qui ne se connaissaient pas, qui avaient fait beaucoup d'études ou pas du tout, qui étaient de religion différente ou même qui étaient athées, racontaient sensiblement la même chose. Mais le docteur Moody se gardait bien de conclure à une preuve de la vie après la vie. Il fallait poursuivre le travail. Après un second livre sur le même sujet, qui n'a pas eu le même retentissement, on a très peu réentendu parler de Raymond Moody. Il a pourtant été fort occupé, malgré une maladie dévastatrice qui a été diagnostiquée très tard après ses premiers symptômes. "Paranormal: une vie en quête de l'au-delà", dont l'édition originale anglaise remonte à une dizaine d'années, constitue à la fois une autobiographie de ce scientifique controversé et un état de ses recherches en ce qui concerne la vie après la vie. Moody s'est intéressé tour à tour à l'hypnose permettant de reprendre contact avec nos vies antérieures, aux miroirs et boules de cristal permettant de reprendre contact avec des êtres aimés décédés, aux expériences de mort partagées lors d'un décès en chambre d'hôpital. J'avoue avoir été très intéressé par le récit autobiographique de Raymond Moody, mais en même temps, j'ai ressenti beaucoup de perplexité face à ses plus récents domaines de recherche, surtout qu'il m'apparaît avoir rapidement mis de côté la prudence scientifique qui caractérisait sa démarche dans les années soixante-dix. De plus, la maladie dont il souffre pourrait certes avoir joué un rôle dans ce qu'il prétend avoir expérimenté ou partagé avec d'autres personnes. Si vous avez lu "La vie après la vie" et que ce livre vous a marqué, n'hésitez pas à lire celui-ci pour vous faire votre propre idée, surtout qu'il est tout sauf ennuyant.
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Celle qui ne pleurait jamais

Par Christophe Vasse
(5,0)
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Séverin, un policier médiocre, bipolaire et divorcé, décide de mener sa propre enquête lorsque son ex-femme, qui a disparu, est soupçonnée de meurtre. Il doit prendre soin en même temps de sa fille ado et ménager sa compagne actuelle, Nathalie. Ce premier roman de Christophe Vasse lui a mérité le Prix du polar Femme actuelle 2017, et c'est amplement mérité. Après quelques chapitres, on n'a tout simplement plus la volonté de laisser tomber notre lecture. Deux raisons principales à cela : d'abord, une excellente histoire, même si celle-ci n'est finalement qu'une variation adroite sur un thème déjà passablement exploité; ensuite, une écriture quasi parfaite car celle-ci est totalement au service de l'histoire, c'est-à-dire que le style y semble tout à fait absent. Tout est clair, tout coule sans que le lecteur ait à buter sur une tournure de phrase complexe ou malhabile. Tout est clair et pourtant tout est très mystérieux jusqu'à ce qu'on arrive près de la fin et là, préparez-vous à une finale surprenante et remplie d'émotions ! Une suite, appelée "Celle qui ne pardonnait pas", doit sortir en juin en France, en août au Québec.
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Celle qui ne pleurait jamais

Par Christophe Vasse
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Séverin, un policier médiocre, bipolaire et divorcé, décide de mener sa propre enquête lorsque son ex-femme, qui a disparu, est soupçonnée de meurtre. Il doit prendre soin en même temps de sa fille ado et ménager sa compagne actuelle, Nathalie. Ce premier roman de Christophe Vasse lui a mérité le Prix du polar Femme actuelle 2017, et c'est amplement mérité. Après quelques chapitres, on n'a tout simplement plus la volonté de laisser tomber notre lecture. Deux raisons principales à cela : d'abord, une excellente histoire, même si celle-ci n'est finalement qu'une variation adroite sur un thème déjà passablement exploité; ensuite, une écriture quasi parfaite car celle-ci est totalement au service de l'histoire, c'est-à-dire que le style y semble tout à fait absent. Tout est clair, tout coule sans que le lecteur ait à buter sur une tournure de phrase complexe ou malhabile. Tout est clair et pourtant tout est très mystérieux jusqu'à ce qu'on arrive près de la fin et là, préparez-vous à une finale surprenante et remplie d'émotions ! Une suite, appelée "Celle qui ne pardonnait pas", doit sortir en juin en France, en août au Québec.
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Corde au cou (La)

Par Claude Jasmin et Serge Provencher
(3,0)
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Les premiers romans de Claude Jasmin ont été regroupés par l'auteur lui-même dans ce qu'il a appelé "le cycle de la violence", et c'est tout à fait justifié. "La corde au cou", publié en 1960 et deuxième roman de l'auteur, met en scène un jeune homme qui tue sa "maîtresse" sans qu'on ne sache trop pourquoi, du moins au début du roman. Il fuit non seulement les policiers à ses trousses mais aussi la population de la région qui semble être toute au courant de ce qu'il a fait. Durant sa fuite, il commet d'autres crimes tout en se remémorant avec douleur les différentes étapes de sa vie misérable. Le texte est écrit dans une sorte de français international, aux antipodes du joual de "Pleure pas, Germaine" du même auteur et écrit aussi dans les années soixante. Le mal-être du personnage principal, sa violence, son rejet des valeurs sociales et des humains qui composent la société québécoise d'alors sont si profonds qu'il est difficile d'éprouver une quelconque sympathie pour ce gars auquel Jasmin n'a même pas assigné de nom ou de prénom. J'avoue avoir été très surpris d'apprendre que "La corde au cou" est mis au programme de certains cours de français. Certes, le livre a gagné un prix prestigieux lors de sa sortie, a été adapté pour le cinéma en 1965 et peut être aisément analysé pour en faire ressortir un deuxième et peut-être même un troisième degré. Mais au premier degré, cela demeure un roman excessif, sans compromis, sans rédemption possible pour son protagoniste et au bout du compte sans grand suspense, sans grande surprise et d'un intérêt mitigé