Activités de Julie Collin

Et si la poésie rendait la vie plus habitable? Et si la poésie pouvait changer le monde? En 92 pages bien remplies, Véronique Côté affirme que nous avons besoin de poésie sous toutes ses formes. La poésie de tous les jours. La poésie qui peut être partout. La poésie qui peut être dans la contemplation d’un paysage. La poésie d’une libellule qui se pose dans les cheveux. La poésie d’un vol d’outardes. La poésie du Fleuve. La poésie d’un geste gentil et gratuit. La poésie d’un geste qui n’a pas de prix. La poésie qui ne se présente pas nécessairement sous forme de poème. Aussi, Véronique Côté fait un plaidoyer pour l’accès à la lecture et à l’écriture. Elle parle de la poésie sous forme écrite, d’accès aux connaissances et du taux d’analphabètes fonctionnels au Québec. Ai-je besoin de préciser que ça me touche particulièrement comme sujet? C’est un essai qui fait réfléchir, qui fait rire, qui rend les yeux humides, et surtout, qui donne espoir. Ce livre démontre bien que chaque petit geste compte. Ensemble, nous pouvons faire la différence!

Le parc dont il est question dans ce merveilleux petit livre est un lieu où on peut se retirer pour éviter que les soucis s’accumulent. Pour ne pas tasser une crise existentielle sous le tapis. Pour régler une situation à la fois plutôt que de voir les problèmes s’accumuler. Un lieu pour tester son envie de vivre et pour réfléchir. Chaque « chapitre » débute par le même paragraphe. Paragraphe qui se rétrécie d’une phrase à chaque fois. Je l’ai vu comme une façon de nous montrer qu’on tourne en rond, mais que la douleur diminue. Un personnage tente d’influencer les gens qui fréquentent le parc : On. Est-ce les pressions qu’on se met et que les autres nous mettent? Est-ce les gens qui donnent des conseils, parfois non sollicités, pour nous aider? Est-ce les solutions supposément universelles? Les phrases du genre ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort? Je vais le garder précieusement pour ma prochaine crise existentielle.

Vous pensez qu’il faut bien connaître la bière pour apprécier Les saveurs gastronomiques de la bière? C’est ce que je pensais moi aussi, jusqu’à ce qu’on me dise qu’il n’est pas nécessaire d’être un expert. C’est un outil de référence pour les amateurs et pour les professionnels. Les saveurs gastronomiques de la bière est une réédition du guide publié sous le même nom en 2013. La version 2017 nous permet d’avoir accès à un guide de qualité et récipiendaire de nombreux prix pour une fraction du prix d’origine. Alors que la version 2013 était vendue sous forme de coffret, celle de 2017 ressemble à un dictionnaire en format régulier. Oui, cette brique de plus de 600 pages est une grande source d’informations de qualité, mais surtout, elle est bien vulgarisée. Cette bible a comme but de démocratiser le merveilleux monde de la bière. Les auteurs nous guident pour développer notre vocabulaire et nos goûts et ça n’a rien de sorcier. On utilise nos cinq sens (oui oui, les cinq sens sont sollicités). Et on ne se casse pas la tête à avoir LE bon verre. Selon les auteurs, un verre à vin de type Bordeaux convient pour n’importe quelle bière. Surtout, on ne conserve pas ses verres pour la bière au congélateur puisque les saveurs de la bière sont endormies lorsqu’elles sont près du point de congélation. Contrairement aux dégustations de vin où plusieurs dégustateurs n’avalent pas, on avale la bière pour accéder à toutes ses nuances. Il est tout à fait possible (et recommandé) de développer ses talents de dégustateur tout en ayant une consommation d’alcool responsable. Je termine en vous disant que chaque fois que j’ai montré ce livre à des amis ou à des collègues, je les ai perdu pendant quelques minutes. C’est un livre passionnant, à déguster doucement.